Faubert (Karine)
Un article de la Mémoire du Québec (2022).
- Le 12 août 2011, vers 11 h 15, le cadavre de Karine Faubert, 21 ans, une étudiante en communications de l'UQÀM vêtue d'un t-shirt portant le sigle des Canadiens de Montréal, est découvert le long d'un sentier pédestre longeant la route 138, près du rang seigneurial à Godmanchester, au sud-ouest de Montréal ; elle ne portait pas de pièce d'identité et aucune jeune fille de cet âge n'avait été portée disparue dans les environs ; c'est en entendant à la radio la nouvelle de la découverte d'un cadavre non identifié que la mère de la victime, qui n'en avait pas de nouvelles depuis plusieurs heures, s'est rendue compte qu'il pouvait s'agir de sa fille ; celle-ci originaire de Saint-Louis-de-Gonzague, travaillait au restaurant de l'Hôtel Plaza de Salaberry-de-Valleyfield ; sa voiture a été retrouvée dans le parking de l'église de Saint-Louis-de-Gonzague à une quinzaine de kilomètres de l'endroit où le cadavre avait été trouvé.
La jeune fille avait été tuée par arme à feu , une balle à la tête et une balle à l'épaule ; la balle à la tête avait pénétré par le côté droit de la base de la nuque, traversé le cerveau et s'était arrêtée à l'intérieur du front de la boîte cranienne.
La police a récupéré les enregistrements des conversations téléphoniques de Karine Faubert et Marc-Olivier Perras. À partir de ces conversations, la police a pu développer la preuve qui lui a permis d'arrêter Perras.
Le 17 août 2011, Marc-Olivier Perras, 21 ans, originaire de Saint-Stanislas-de-Kostka, est arrêté à Montréal, puis accusé du meurtre prémédité de Karine Faubert ; il aurait appelé la jeune fille et lui aurait donné rendez-vous dans le parking de l'église de Saint-Louis-de-Gonzague, puis l'aurait emmenée dans un véhicule emprunté jusqu'à l'endroit où le cadavre a été trouvé ; Perras avait vécu en couple avec Karine pendant près de 6 ans ; ils s'étaient séparés depuis environ un an alors que la jeune fille avait entrepris une liaison avec un compagnon de travail et que Perras avait également une liaison de son côté ; il semble qu'il y ait eu une dispute entre la victime et l'accusé au sujet d'une somme d'argent que Karine Faubert avait prêtée à Perras ; Madame Faubert tentait de se faire rembourser.
Le 13 octobre 2011, Perras est aussi accusé d'entrée par effraction dans le but de voler l'arme à feu qui aurait servi au meurtre de madame Faubert.
En 2012, Perras convient de reconnaître sa culpabilité à l'accusation du meurtre non prémédité de Karine Faubert, mais il s'était ravisé quelques jours plus tard et avait plaidé non coupable.
Le 24 novembre 2015, lors du procès de Perras, il est révélé que trois jours après la découverte du cadavre, Perras aurait été vu par la police sur un pont jetant une boite brune dans la rivière ; Perras ignorait qu'il était alors suivi par la police qui dépêcha un plongeur pour récupérer la boite brune contenant des munitions et des armes dont l'une, un vieux révolver de marque Western Arms, s'avéra être celle qui avait servi à tuer Madame Faubert qui a reçu une balle à l'épaule et une autre à la tête. (Journal de Montréal, 24 novembre 2015, page 9, 26 novembre 2015, page 7, et 27 novembre 2015, page 14, et 1er décembre 2015, page 16).
Le 3 décembre 2015, au cours du procès de Marc-Olivier Perras, son procureur prétend que le soi-disant rendez-vous aurait été annulé ; il critique le travail de l'expert en ballistique qui aurait décrit dans un rapport que le canon de l'arme retrouvée était rouillé et qu'il était impossible d'obtenir une correspondance avec la balle ayant tué Madame Faubert, alors que le même expert aurait dit le contraire à la Cour sous serment.
Le 9 décembre 2015, après 3 jours de délibération, le jury reconnaît Perras coupable du meurtre prémédité de Karine Faubert ; N.B. le jury n'avait pas été informé que, en 2012, Perras avait convenu de reconnaître sa culpabilité du meurtre non prémédité de Karine Faubert.