Lauzon (Estelle)
Un article de la Mémoire du Québec (2022).
- Le 13 août 2007, tôt le matin, soeur Estelle Lauzon, 81 ans, une religieuse de la communauté des Soeurs de la Providence est battue à mort dans le couloir du 2e étage du couvent de la communauté situé au 1431, rue Fullum à Montréal ; elle travaillait auprès de personnes en processus de réinsertion sociale dans un immeuble connexe au couvent de la communauté situé au 2350, boulevard De Maisonneuve ; Martin Rondeau, 31 ans, un ancien drogué en voie de désintoxication, pensionnaire de la maison souffrant de troubles psychiatriques, est accusé de meurtre non prémédité relativement au décès de soeur Lauzon.
Le 8 février 2010, le juge Guy Cournoyer déclare Martin Rondeau non criminellement responsable, 2 psychiatres et 2 neurologues ayant expliqué que Rondeauà souffrait d'épilepsie nocturne au moment du tragique événement ; chez Rondeau, ce problème neurologique se traduit par des crises violentes qui surviennent occasionnellement pendant son sommeil ; il devient alors confus, désorienté, craintif et très agressif .
Depuis son arrestation en 2007, il a fait une douzaine de crises du genre en prison ou à l'hôpital où il a fallu se mettre à plusieurs gardiens ou infirmiers pour le maîtriser ; après ses crises, il ne se souvient de rien, mais a de forts maux de tête.
Le 16 février 2010, Martin Rondeau est remis en liberté par le juge Guy Cournoyer qui l'oblige cependant à demeurer au chalet de ses parents à Rawdon, à être soumis à un couvre-feu de 23 h à 6h, à dormir seul et, avant d'aller se coucher, à armer un système d'alarme relié à une entreprise de sécurité . L'alarme se déclenchera si Rondeaul sort de la maison ; dans cette éventualité, ou si le système est neutralisé avec le code de Rondeau pendant la nuit, l'entreprise de sécurité devra aviser la police ; il devra voir ses médecins, prendre ses médicaments, ne consommer ni drogue ni alcool et il devra passer, sur demande, tous les tests pour prouver qu'il se conforme à ces conditions et il devra se présenter à la police une fois par semaine.