Alma (municipalité de ville)
Un article de la Mémoire du Québec (2022).
- Superficie - 202,10 km2.
- Gentilé - Almatois, oise.
- Éphémérides -
1856
Arrivée du premier colon, Damase Boulanger, venu de Saint-Thomas-de-Montmagny.
1868
(8 octobre) Proclamation du canton De l'Isle ou Delisle.
1873
Construction d'un pont de bois sur la Petite-Décharge.
1879
(1er janvier) Constitution de la municipalité de la paroisse de Saint-Joseph-d'Alma par détachement de celle d'Hébertville.
1881
Ouverture des registres de la paroisse Saint-Joseph.
1882
Arrivée dans le canton de De l'Île des premiers colons venus de Chicoutimi.
(22 août) Nomination du premier curé résidant de la paroisse Saint-Joseph-d'Alma.
1884
(21 janvier) Érection canonique de la paroisse Saint-Joseph ; son territoire couvre l'île d'Alma, les îles adjacentes et une partie des cantons de Signay et Labarre.
1885
Construction d'un pont de fer en remplacement du pont de bois construit en 1873 sur la Petite-Décharge.
Fondation d'une mission catholique dans la canton de De L'Île.
1888
Ouverture d'un bureau de poste sous le nom de De l'Ile.
1889
(27 août) Nomination du premier curé résidant de Saint-Coeur-de-Marie.
(6 novembre) Érection canonique et ouverture des registres de la paroisse Sacré-Coeur-de-Marie ; son territoire couvre le canton De L'Isle et les îles adjacentes.
1890
(10 juin) Constitution de la municipalité du canton de Delisle.
1903
Établissement à Delisle de la Congrégation des Soeurs de Notre-Dame-du-Bon-Conseil-de-Chicoutimi-n.d.b.c.*
1902
Établissement de la Congrégation des Soeurs de Notre-Dame-du-Bon-Conseil-de-Chicoutimi-n.d.b.c.* à Saint-Joseph-d'Alma.
La famille Potvin met en exploitation un moulin à scie sur la rivière Mistouk.
1917
(22 octobre) Constitution de la municipalité du village de Saint-Joseph-d'Alma par détachement de celle de la paroisse de Saint-Joseph-d'Alma.
1920
Achat de terrains dans la future municipalité de Riverbend par la compagnie Price qui veut y établir une usine de papier et des résidences pour loger les cadres anglophones de cette usine.
1921
(1 février) Constitution de la municipalité du village de Saint-Coeur-de-Marie par détachement de celle du canton de Delisle.
1923
La population de la paroisse Saint-Joseph est de 1 923 âmes, celle de Saint-Coeur-de-Marie, 1 567.
Inauguration du chemin de fer entre Hébertville et Alma construit par la compagnie Alma and Jonquière Railway, une filiale de la compagnie Alcan.
Début de construction du barrage de la Petite-Décharge et d'une aluminerie par la compagnie Alcan.
1924
(15 mars) Constitution de la municipalité de la ville de l'Isle-Maligne à la demande de la Quebec Development Co.
(16 décembre) Le village de Saint-Joseph-d'Alma devient ville.
1925
Constitution de la municipalité de la ville de Riverbend.
Mise en exploitation de la papeterie de Riverbend par la Price Brothers.
(24 avril 1925) Mise en exploitation des premières turbines de la centrale hydroélectrique de la Duke Price Power Company.
(27 mai 1925) Incendie du cinéma Victoria et de 28 maisons.
1931
La population d'Alma est de 3 970 habitants.
1936
(15 avril 1936) Fondation de la Caisse populaire de Saint-Joseph-d'Alma.
1937
(20 mai 1937) Nomination du premier curé résidant et ouverture des registres de la paroisse Sainte-Marie-de-l'Isle-Maligne.
1941
(27 avril 1941) Fondation de la Caisse populaire de Saint-Coeur-de-Marie.
1944
Constitution de la municipalité du village de Naudville.
1947
Érection canonique de la paroisse Saint-Sacrement-de-Naudville.
(31 octobre 1947) Arrivée des Pères du Saint-Sacrement à Naudville qui prennent charge de la paroisse Saint-Sacrement.
1950
(14 janvier 1950) Fondation de la Caisse populaire de Naudville.
1952
(16 juin 1952) Érection canonique et nomination du premier curé résidant de la paroisse Saint-Pierre.
1954
(1 avril 1954) La ville de Saint-Joseph-d'Alma abrège son nom en Alma.
(5 mai 1954) Le village de Naudville devient ville.
Érection canonique de la paroisse Saint-Jude.
(24 mai 1954) Ouverture de l'Hôtel-Dieu du Christ-Roi d'Alma par les soeurs augustines de la Miséricorde de Jésus venues de Roberval.
1955
(25 janvier 1955) Établissement des oblates franciscaines de Saint-Joseph-o.f.s.j.* à Naudville.
(12 juin 1955) Nomination du premier curé résidant de la paroisse Saint-Jude (Alma).
(24 octobre 1955) Inauguration officielle de l'Hôtel-Dieu du Christ-Roi d' Alma.
1961
La population d'Alma est de 13 309 habitants.
1962
(Juillet 1962) Regroupement des municipalités de Riverbend, Isle-Maligne, Naudville et Alma sous le nom d'Alma.
La population est d'environ 20 000 habitants.
1970
L'Externat classique d'Alma devient le Cégep d'Alma.
1976
(1 janvier 1976) Regroupement des municipalité de la paroisse de Saint-Joseph-d'Alma et de la ville d'Alma sous le nom de cette dernière.
1979
(25 août 1979) Regroupement des municipalités de Saint-Coeur-de-Marie et de Delisle sous le nom de cette dernière.
1990
La population d'Alma est de 25 923 habitants, celle de Delisle, 4 054.
1993
(1 septembre 1993) Fusion des caisses populaires de Naudville, de Saint-Luc-d'Alma et d'Alma sous le nom de cette dernière.
1998
(Mars 1998) Début de la construction de la nouvelle aluminerie de la compagnie Alcan à Alma (432 cuves regroupées en deux séries alimentées par 620 MW, 650 employés, 375 000 tonnes de première fusion) ; on prévoit sa mise en exploitation en l'an 2000.
2000
La population d'Alma est de 26 939 habitants, celle de Delisle, 4 285. Mise en exploitation de la nouvelle aluminerie
2001
(21 février 2001) Regroupement des municipalités de Delisle et Alma sous le nom de cette dernière.
2009
(10 février 2009) David Fortin, un adolescent disparaît sans laisser de traces
2010
La population d'Alma est de 30 359 habitants.
(19 mars 2010) Les syndicats CSN de Clermont, Alma et Shawinigan (Grand-Mère) ratifient une entente afin de maintenir leurs usines en activité avec le plus d'emplois possible tout en limitant les reculs dans les conventions collectives et en préservant les droits des retraités de l'entreprise ; les syndiqués de Kénogami préfèrent remettre leur vote à plus tard.
2011
27 décembre 2011) Les comités directeurs de tous les syndicats des employés de l'aluminerie de Rio Tinto Alcan d'Alma recommandent à leurs membres de rejeter les offres que la partie patronale a qualifiées de finales . Si les membres suivent cette recommandation, lors des assemblées générales des 29 et 30 décembre 2011, une grève ou un lockout pourrait débuter le 1er janvier 2012 ; selon les syndicats, en déposant des offres finales, l'employeur mettait fin de facto à la négociation ; il n'y a donc aucune discussion visant à éviter la grève ou le lockout ; le litige porte essentiellement sur la sous-traitance.
28 et 29 décembre 2011) Les assemblées des 740 employés syndiqués de l'aluminerie rejettent les dernières offres patronales.
31 décembre 2011, milieu de la journée Le médiateur spécial annonce à la compagnie que le syndicat s'est retiré de la table de négociation.
2012
(1 décembre 2012, à 23 h 59) La direction de l'aluminerie d'Alma déclare un lock-out de ses 780 employés syndiqués, ordonne la fermeture des 144 cuves de la salle Bouchard et des 144 cuves de la salle Tremblay mais, avec l'aide de 224 employés cadres non syndiqués continue la production de 144 cuves de la Salle Girard. L'usine exploite normalement 432 cuves. La compagnie explique qu'elle en a décidé ainsi pour «protéger ses équipements contre de possibles actes de vandalisme. À la demande du syndicat, le ministère du Travail envoie des inspecteurs pour vérifier si la production continue avec des cadres de l'entreprise seulement ou avec des nouveaux employés. Le conflit porte principalement sur la question de la sous-traitance que le syndicat demandait d'interdire et le plancher d'emploi que le syndicat demandait d'établir ; la compagnie refuse ces deux demandes ; la production d'alumine de l'usine Vaudreuil sera dirigée en partie au 144 cuves d'Alma, au complexe Jonquière et à Laterrière et à Grande-Baie.
(31 décembre 2012 à 1 h) les employés syndiqués de Rio Tinto Alcan qui sont au travail sont escortés en dehors de l'usine par des agents de sécurité embauchés par la direction de l'alluminerie.
Le 10 janvier 2012, une injonction temporaire pour limiter le nombre de piqueteurs à l'entrée de l'usine obtenue par la compagnie à ses installations d'Alma est prolongée jusqu'au 2 avril 2012.
Le 27 janvier 2012, la Fédération des chambres de commerce du Québec accorde son appui à la Chambre de commerce du Saguenay qui blâme le syndicat des employés de Rio Tinto-Alcan et qualifie d'irréaliste la demande d'un plancher d'emploi qui irait à l'encontre de l'évolution des besoins des entreprises et aurait pour conséquence de miner la rentabilité à long terme de toute entreprise.
Le 6 janvier 2012, Jean Simon, le président de Rio Tinto-Alcan réitère la détermination de la compagnie de ne pas accepter le plancher d'emploi, ni une quelconque renonciation à la sous-traitance à l'usine d'Alma.
Le 24 février 2012, le syndicat demande à la Commission des relations de travail de décider si l'expulsion des salariés syndiqués de l'alluminerie de Rio Tinto-Alcan était un lockout illégal déguisé puisqu'il avait été déclaré 23 heures avant l'expiration de la convention collective.
Le 27 mars 2012, la direction et le syndicat se rencontrent à la demande des conciliateurs du ministère du Travail.
Le 2 juillet 2012, une entente de principe est intervenue entre Rio Tinto Alcan et le syndicat de ses 780 employés d'Alma en lock-out depuis le 1er janvier 2012 ; le point majeur du litige était la demande du syndicat des métallos d'établir un plancher d'emploi afin de contrer le recours à la sous-traitance à l'alluminerie.
Le 5 juillet 2012, les 780 membres des trois syndicats en lock-out à l'usine de Rio Tinto-Alcan acceptent l'entente de principe intervenue entre la compagnie et leurs représentants le 2 juillet précédent à 86,2 % de moyenne soit 82,8 % au Syndicat de travailleurs horaires, 92,5 % au syndicat du Centre de revêtement des cuves et à 83,3 % des employés de bureau ; les syndiqués n'ont pas obtenu le plancher d'emploi qu'ils espéraient, mais ils ont obtenu un plafond à la sous-traitance ainsi que la garantie écrite qu'il n'y aura aucune suppression d'emploi.
2013
(7 novembre 2013) un homme dans la soixantaine fait feu sur sa conjointe puis retourne l'arme contre lui et se suicide ; le couple se serait épousé au cours de l'été 2013 dans un bar d'Alma ; la femme aurait appelé le 911 quelques semaines auparavant parce que l'homme la menaçait au cours d'une violente dispute. l'homme avait été incarcéré à la prison de Roberval, puis relâché sous conditions qu'il n'entre pas en contact avec la femme ; malgré cela, il s'est rendu au domicile de la femme armé d'une carabine .22 au canon tronçonné et l'a utilisée contre son ex conjointe.
(19 décembre 2013) Les travailleurs syndiqués à la CSN employés par Produits forestiers Résolu à Clermont, Kénogami, Grand-Mère et Alma refusent de rouvrir leur convention collective en cours ; la demande de rouverture visait l'abolition d'une trentaine de postes et leur transfert à des sous-traitants.
2015
(5 mars 2015) La compagnie Produits Forestiers Résolu annonce la fermeture définitive de la machine numéro 9 à papiers spéciaux de son usine d'Alma et l'abolition de 85 emplois en avril 2015 ; la capacité de production de l'usine qui était de 350 000 tonnes métriques/an est ainsi réduite de 75 000 tm/an. La décision de la compagnie ferait suite à la faiblesse du marché et aux accusations de Greenpeace.
(23 mars 2015) Produits forestiers Résolu annonce que la fermeture de la machine numéro 9 est reportée de quelques semaines. Le report serait dû à la fermeture de la papetière américaine FuturePaperMark de Manistique, Michigan ; ce qui laisse les clients en plan et augmente les possibilités de marché chez Résolu.
(9 juin 2015) L'Odyssée des Bâtisseurs a reçu un gros cadeau de la part de Rio Tinto Alcan (RTA). Une turbine de type Francis exploitée à partir de 1929 à la centrale de L'Isle-Maligne et pesant près de 50 tonnes, prend maintenant place dans le parcours extérieur des bâtisseurs, situé devant le musée d'histoire du Lac-Saint-Jean à Alma. La turbine avait été démantelée en 1988 pour faire place à des pièces à rendement supérieur. Cet artefact est le plus gros jamais mis en valeur par l'organisation.
- Attraits :
Croisières sur la rivière Ashuapmushuan.
Croisières sur le lac Saint-Jean entre Alma et Roberval (5 dimanches du 13 juillet au 24 août 2014).
Église Saint-Joseph ; orgue Casavant (1927).
Musée d'histoire du lac Saint-Jean.
Parc thématique L'Odyssée des Bâtisseurs ; 1671, avenue du Pont Nord ; exposition permanente Le Pouvoir qui raconte la construction de la centrale hydroélectrique de L'Isle-Maligne.
- Accueil -
Hôtel Confort Inn Alma ; 870, avenue Du Pont Sud.
Hôtel Universel ; 1000, boulevard des Cascades.
Hôtel Universel et Notre Hôtel ; 450, boulevard Sacré-Coeur.
- Sports -
Marina.
Sentiers pédestres Parc Falaise (3 km).
Sentiers pédestres Isle-Maligne (2 km).
Ski alpin ; 5 pentes.
Ski de fond ; 12 km.
- Économie -
Aluminerie de la compagnie Rio Tinto Alcan d' Isle-Maligne (73 000 tonnes par année).
Papeterie de la compagnie Abitibi-Bowater (rebaptisée Resolute en 2020).
Centrale hydroélectrique d' Isle-Maligne.
- Services -
Aéroport fédéral.
Cégep d' Alma (public, pré-universitaire et technique).
Chef-lieu du district judiciaire d'Alma.
Hôtel-Dieu d' Alma (225 lits).
Prison provinciale.
Siège social de la municipalité régionale de comté de Lac-Saint-Jean-Est.
Pont de la route 169 construit en1961 ; circulation quotidienne : 19 600 véhicules dont 3 % de camions.
- Toponymie -
Alma vient du nom de la rivière Alma, petit fleuve côtier qui coule en Crimée (Ukraine) ; rappelle la victoire des alliés français, anglais et turcs sur les Russes lors de la Bataille de la rivière Alma en 1854 ; plusieurs des pionniers de cet endroit du Québec étaient des soldats licenciés ayant combattu en Crimée, notamment à Alma.
En tatar, Alma signifie pomme.
Ashuapmushuan est un mot amérindien signifiant «rendez-vous des orignaux» ou «là où l'on guette les orignaux».
Delisle était originellement appelée Mistouk mot amérindien signifiant «bois noirci à force de séjourner dans l'eau» ; selon certains, on écrirait erronément «Delisle» alors qu'il faudrait écrire «De l'Isle» pour désigner l'agglomération puisqu'il s'agirait de l'île d' Alma ; selon d'autres, Delisle rappelle le souvenir d'un certain Jean-Guillaume Delisle, notaire de Montréal, délégué à Londres (Angleterre) en 1783.
Labarre rappelle le souvenir de Joseph-Antoine Le Febvre de La Barre, gouverneur de la Nouvelle-France (1682-1685).
Maligne, emprunté à l'île Maligne, rappelle la difficulté d'aborder dans l'île ou d'en sortir à cause des rapides de la Grande-Décharge et de la Petite-Décharge.
Naudville rappelle le souvenir d'Albert G. Naud, maire de L'Isle-Maligne (1924-1929), puis fondateur et premier maire de la municipalité de Naudville (1944-1949).
Riverbend est un mot anglais qui désigne les dalles ou glissoires qu'on utilisait pour faciliter le flottage du bois ; les habitants l'appelaient couramment «La Slaille», une déformation de slide, mot anglais désignant la glissoire qui fut utilisée à cet endroit jusqu'en 1890.
Saint-Sacrement rappelle que la paroisse a été confiée à la Congrégation du Très-Saint-Sacrement.
Signay rappelle le souvenir de Mgr Joseph Signay, évêque de Québec (1833-1850).
- Repères géographiques -
Sur le versant gauche du bassin du Saint-Laurent.
Sur la rive sud de la rivière Saguenay, à l'entrée de la Petite-Décharge du lac Saint-Jean dans la rivière Saguenay.
Diocèse de Chicoutimi.
Municipalité régionale de comté de Lac-Saint-Jean-Est.
Région touristique du Saguenay-Lac-Saint-Jean.
- Accès : Route 169 via Route 175 et Route 172 ou Route 170.
Carte 15.
Carte 15 sur Google Maps
- Bibliographie -
Alma au lac Saint-Jean (Mgr Félix-Antoine Savard).
Adresse électronique -
www.ville.alma.qc.ca
Références -
Dictionnaire historique et géographique des paroisses, missions et municipalités de la province de Québec (Hormisdas Magnan, Imprimerie d'Arthabaska, 1925)
Canada. Ses villes et ses villages (Vol I ; Amédée Blouin (polycopie par l'auteur, 1969)