Choquette (Jérôme)
Un article de la Mémoire du Québec (2022).
- Homme de loi (avocat) né en 1928 à Montréal.
Études à l'Académie de Notre-Dame-de-Grâce, au Collège Stanislas de Outremont-CSO, à la McGill University, à l'Université de Paris (doctorat en sciences économiques, 1951) et à la Columbia University of the City of New York (États-Unis).
Député du Parti libéral du Québec-PLQ d'Outremont à l'Assemblée nationale du Québec-ANQ (1966-1976).
Ministre des Institutions financières, Compagnies et Coopératives (1970), ministre de la Justice (1970-1975), puis ministre de l'Éducation (1975) dans le cabinet de Robert Bourassa. Opposé à la Loi sur les langues officielles du Québec (Bill 22), il démissionne du cabinet de Robert Bourassa et du Parti libéral du Québec le 25 septembre 1975. Maire d'Outremont (1983-1991).
Petit-fils d'Ernest Choquette et d'Amédée Geoffrion.
Frère de Gilbert Choquette.
Décès en 2017 (1er septembre 2017) à Montréal.
Nota : En 2012, il est radié du Barreau du Québec à la suite des accusations suivantes :
- deux chefs pour avoir manqué de modération et de respect envers certains confrères qu'il accuse d'avoir falsifié des preuves, acheté des témoins et fait assassiner l'un d'entre eux ;
- trois chefs pour avoir fait défaut de soutenir l'autorité du Tribunal en alléguant que certains juges se seraient entendus entre eux pour faire perdre délibérément ses clients, et en soutenant que le juge en chef de la Cour supérieure, le juge en chef associé et le juge en chef adjoint se seraient entendus pour couvrir la collusion des juges et des avocats précités ;
- un chef pour avoir tenté d'induire le Tribunal en erreur ;
- un chef d'entrave au syndic du Barreau du Québec.
Selon le Conseil de discipline, ces gestes sont graves et sérieux.
Dans sa requête pour faire annuler deux jugements (un de 2005 et l'autre de 2007), il a accusé la partie adverse d'avoir tué un témoin et falsifié la preuve et il a allégué que les juges avaient comploté pour aligner leurs jugements. Ces deux jugements de la Cour supérieure portaient sur le fait qu'une entreprise cliente de Me Choquette avait fait des déclarations frauduleuses contre son assureur pour un incendie survenu en 1991. Ce jugement a été maintenu à tous les niveaux d'appel, y compris la Cour suprême du Canada.
Les faits reprochés sont jugés d'une telle gravité et la preuve sommaire était telle que le Conseil de discipline du Barreau était justifié de ne pas attendre la décision de culpabilité pour radier provisoirement Me Choquette. Il avait 84 ans au moment de sa radiation provisoire en 2012.
- Distinctions -
Médaille du Barreau de Montréal (2009)
Ministre du Parti libéral du Québec-PLQ démissionnaire (1975).