Lafleur (Guy)
Un article de la Mémoire du Québec (2022).
- Athlète (hockey) né en 1951 (20 septembre 1951) à Thurso.
Ailier droit. Joue dans la Ligue Nationale de Hockey-LNH pour les Canadiens de Montréal (1971-1985), les New York Rangers (1988-1989) et les Nordiques de Québec (1989-1991).
En saisons régulières, il a participé à 1 126 matchs et accumulé 1 353 points (560 buts et 793 mentions d'assistance).
Au cours des séries éliminatoires de la Coupe Stanley, il a participé à 128 matchs et accumulé 134 points (58 buts et 76 mentions d'assistance).
Durant sa carrière, il a participé à l'obtention de 10 Coupes Stanley par les Canadiens de Montréal.
En janvier 2008, il est l'objet d'un mandat d'arrêt (un mandat d'arrêt oblige la personnes visée à se présenter à un poste de police afin d'être remis en liberté sous promesse de comparaître, une fois les procédures d'arrestation consignées) pour avoir «livré un témoignage contradictoire dans le but de tromper» lorsque, le 19 septembre 2007, il avait témoigné dans une procédure de libération conditionnelle de son fils Mark, 22 ans, arrêté le 31 janvier 2007 ; ce dernier faisait l'objet de poursuites sous 23 chefs d'accusation, dont ceux de méfait sur un autobus public, de vol, de possession de cocaïne, de crack, d'ecstasy et de marijuana, de menace de mort à un chauffeur d'autobus, de conduite dangereuse causant des blessures corporelles, d'enlèvement, de séquestration, d'agression sexuelle et de voie de fait sur une ex-copine agée de 17 ans ; il avait été condamné à 15 mois de prison à être purgé sous la caution de son père.
Guy Lafleur avait accepté devant le juge Robert Sansfaçon de prendre son fils sous son aile s'il était libéré et il avait affirmé que ce dernier avait toujours respecté les conditions de sa remise en liberté lorsqu'il venait passer les weekends chez-lui et qu'il était toujours revenu à la résidence de L' Île-Bizard avant 12 h 30 conformément aux conditions de sa libération conditionnelle.
Trois semaines plus tard, l'agente Josée Gagnon découvre que Mark Lafleur avait, les 10 et 11 août 2006, séjourné à l'hôtel Holliday Inn de Pointe-Claire avec sa nouvelle copine âgée de 16 ans ; l'agente obtient les factures faisant état de ce séjour. Le 15 octobre 2007, Guy Lafleur est informé de cette trouvaille juste avant une requête en révision de cautionnement pour son fils devant la juge Carol Cohen ; Lafleur admet qu'il avait lui-même conduit son fils à l'hôtel à 4 reprises au cours de 2 fins de semaine pour qu'il y passe la nuit avec sa nouvelle copine ; la juge Cohen avait refusé de libérer Mark Lafleur et avait reproché à son père d'avoir aidé son fils à bafouer les conditions de sa libération (le parjure est passible d'une peine pouvant atteindre 14 ans de prison).
En 2008, Guy Lafleur intente une action en dommages de 2 millions $ contre le Service de police de Montréal et le Procureur général du Québec pour des préjudices qu'il aurait subis quand un mandat d'arrêt a été émis contre lui et que la police est venue l'arrêter. Il estime que ce mandat était exagéré et injustifié.
Le 1er mai 2009, le juge Claude Parent déclare Guy Lafleur coupable d'avoir fait des témoignages contradictoires (parjure) et d'avoir ainsi délibérément trompé la Cour.
Le 18 juin 2009, Guy Lafleur est, en conséquence condamné à une amende et à un an de probation, c'est à dire que pendant un an, il devra garder la paix s'il ne veut pas être conduit en prison.
Le 17 août 2010, dans une décision unanime d'un banc de 3 juges, la Cour d'appel du Québec, annule le verdict du juge Parent et Lafleur est acquitté de l'accusation de parjure qui pesait contre lui ; selon la Cour, la Couronne n'a pas fait la preuve des conditions imposées par la maison de thérapie chez qui résidait son fils et accorde le bénéfice du doute à Lafleur quand il dit qu'il y avait 2 conditions à respecter : un couvre-feu et l'absence de consommation.
Le 2 décembre 2015, Mark Lafleur est condamné à 15 mois de prison pour avoir conduit avec les facultés affaiblies par la drogue (GHB) à trois reprises, soit le 24 janvier 2014, le 23 mai 2014 et le 17 août 2015 et pour avoir contrevenu aux conditions de sa libération; à partir du 17 août 2015, Mark Lafleur demeure détenu. Marc Lafleur souffrirait du syndrome de Gilles de la Tourette. Le syndrome de Gilles de La Tourette ou SGT, est un trouble qui doit son nom au neurologue français qui a été le premier à le décrire. Il se caractérise par des tics moteurs (de brefs mouvements irréguliers et stéréotypés) et des tics vocaux.
En février 2016, la Couronne dépose contre Mark Lafleur, 31 ans, des accusations de conduite avec les facultés affaiblies en mai 2015 ; l'alcootest s'étant révélé négatif, une analyse du sang a permis de découvrir des traces de cocaïne et d'ecstasy dans son organisme.
Le 12 décembre 2016, Mark Lafleur reconnaît sa culpabilité à l'accusation de conduite avec facultés affaiblies par la drogue en mai 2015. Le juge lui inderdit de conduire un véhicule-automobile pendant 2 ans et le condamne à payer une amende de 1 500 $. Comme Mark Lafleur n'a pas d'emploi et donc pas d'argent, ce sont ses parents qui acquittent l'amende, mais leur fils promet de leur rembourser dès qu'il le pourra.
Le 28 juin 2017, Mark Lafleur est condamné à deux ans de prison ; il avait été accusé et reconnu coupable de séquestration, menace de mort, de possession de drogues dans le but d'en faire le trafic et de bris de condition ; il avait été dans un bar de Saint-Jérôme où il avait rencontré une femme et l'avait amenée chez-lui où les deux auraient consommé de la drogue avant de se disputer ; Mark Lafleur aurait menacé la femme et lui aurait enlevé ses clés et son portable.
- Distinctions -
Trophée Hart (1977 et 1978).
Trophée Art-Ross (1976, 1977 et 1978).
Trophée Conn-Smythe (1977).
Trophée Lester-B.-Pearson (1976, 1977 et 1978).
Trophée Lou-Marsh de l'athlète de l'année au Canada (1977).
Officier de l'Ordre du Canada-OOC (1980).
Intronisé au Temple de la renommée du hockey-TRH en 1988.
Intronisé au Panthéon des sports du Québec-PSQ en 1993.
Intronisé au Temple de la renommée des sports du Canada-TRSC en 1996.
Chevalier de l'Ordre national du Québec-CONQ (2005).
A participé à 5 reprises à la conquête de la Coupe Stanley par les Canadiens de Montréal.
Le 16 février 1985, en son honneur, le chandail numéro 10 qu'il a porté lorsqu'il évoluait avec les Canadiens de Montréal est retiré et hissé au-dessus de la patinoire du Centre Bell ; cet honneur a été accordé par ordre d'ancienneté à :
Howie Morenz (chandail numéro 7, 1937),
Maurice Richard (chandail numéro 9, 1960)
Jean Béliveau (chandail numéro 4, 1971)
Henri Richard (chandail numéro 16, 1975)
Doug Harvey (chandail numéro 2, 1985)
Guy Lafleur (chandail numéro 10, 1985)
Jacques Plante (chandail numéro 1, 1995)
Dickie Moore (chandail numéro 12, 2005),
Yvan Cournoyer (chandail numéro 12, 2005)
Bernard Geoffrion (chandail numéro 5, 2006)
Serge Savard (chandail numéro 18, 2006),
Larry Robinson (chandail numéro 19, 2007)
Ken Dryden (chandail numéro 29, 2007)
Robert «Bob» Gainey (chandail numéro 23, 2008)
Émile Butch Bouchard (chandail numéro 3, 2009)
Elmer Lach (chandail numéro 16, 2009)
Guy Lapointe, chandail numéro 5, 2014)
Par ordre de numéro de chandail
Jacques Plante (chandail numéro 1, 1995)
Doug Harvey (chandail numéro 2, 1985)
Émile Butch Bouchard (chandail numéro 3, 2009)
Jean Béliveau (chandail numéro 4, 1971)
Bernard Geoffrion (chandail numéro 5, 2006)
Guy Lapointe (chandail numéro 5, 2014)
Howie Morenz (chandail numéro 7, 1937)
Maurice Richard (chandail numéro 9, 1960)
Dickie Moore (chandail numéro 12, 2005),
Yvan Cournoyer (chandail numéro 12, 2005)
Henri Richard (chandail numéro 16, 1975)
Elmer Lach (chandail numéro 16, 2009)
Serge Savard (chandail numéro 18, 2006)
Larry Robinson (chandail numéro 19, 2007)
Robert «Bob» Gainey (chandail numéro 23, 2008)
Ken Dryden (chandail numéro 29, 2007)
Ordre alphabétique
Béliveau, Jean (chandail numéro 4, 1971)
Bouchard, Émile Butch (chandail numéro 3, 2009)
Cournoyer, Yvan (chandail numéro 12, 2005)
Dryden, Ken (chandail numéro 29, 2007)
Gainey, Robert Bob (chandail numéro 23, 2008)
Harvey, Doug (chandail numéro 2, 1985)
Geoffrion, Bernard (chandail numéro 5, 2006)
Lach, Elmer (chandail numéro 16, 2009)
Lapointe, Guy (chandail numéro 5, 2014)
Moore, Dicky (chandail numéro 12, 2005),
Morenz, Howie (chandail numéro 7, 1937)
Plante, Jacques (chandail numéro 1, 1995)
Richard, Henri (chandail numéro 16, 1975)
Richard, Maurice (chandail numéro 9, 1960)
Robinson, Larry (chandail numéro 19, 2007)
Savard, Serge (chandail numéro 18, 2006)
Des bronzes représentant Howie Morenz, Maurice Richard, Jean Béliveau et Guy Lafleur sont dévoilés sur la Place des Canadiens inaugurée le 4 décembre 2008 en face du Centre Bell à Montréal.
Filmographie :
Un jour peut-être... Guy Lafleur et la Coupe Memorial (1971)
Guy Lafleur... Vie d'athlète ; script par Luc Picard (2020).
- Bibliographie -
Guy Lafleur: La naissance d'une idole
(par Marc Durand, 2021)
Guy Lafleur : gloire et persécution
(David Santerre, Éditions Transit Média, 2009).