Marengo (Eliana)

Un article de la Mémoire du Québec (2022).

  • Femme de loi (avocate) née en 1955.

Juge de la Cour du Québec-CQ, district de Montréal (1996-).
En février 2015, elle refuse d'entendre la demande d'une femme arabe qui refuse d'enlever le voile (hijab) qu'elle porte à la Cour. Elle décrète que ce voile ne constitue pas une tenue correcte dans sa Cour et que si la demanderesse veut être entendue, elle doit enlever le voile ; cette décision est l'objet d'une plainte au Conseil de la magistrature en vertu de la Charte des droits et libertés qui garantit la liberté de religion et d'expression.
Le 3 octobre 2018, la Cour d'appel du Québec (jugement unanime de trois juges) décrète que madame Rania El-Alloul avait le droit d'être entendue en cour en portant son hijab (foulard de tête) parce que «le code vestimentaire des tribunaux québécois n'empêche pas l'appelante de porter un foulard de tête (hijab) lorsque cette pratique résulte d'une croyance religieuse sincère et n'est pas contraire ou ne porte pas atteinte à l'intérêt public prépondérant».
Le 7 juin 2019, le comité d'enquête du Conseil de la magistrature rejette les prétention de Me Julius Grey, l'avocat de madame Eliana Marengo qui veut faire déclarer inhabile l'avocat qui assiste le comité d'enquête ; Me Grey, demande aussi que chaque membre du comité d'enquête du Conseil soit remplacé.
En 2020, le Conseil de la magistrature ordonne à la juge Marengo de présenter une lettre exprimant ses excuses à madame Rania El-Alloul à qui elle avait interdit de porter un hijab dans son tribunal en février 2015 ; le Conseil ordonne aussi à la juge Marengo de lui demander la fin de la procédure disciplinaire intentée contre elle et que cette demande sera évaluée lors d'une audition virtuelle le 8 septembre 2020.

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