Québec (province). Scandales. Affaire de Bernonville. (Gouvernement du Canada)

Un article de la Mémoire du Québec (2022).

  • Home politique Français né en 1897 (20 décembre 1897) dans le 16e arrondissement de Paris, France.

Il se présentait sans l'être comme le comte de Bernonville.
Jacques Dugé de Bernonville, connu comme Jacques de Bernonville, né dans le 16 arrondissement de Paris le 20 décembre 1897 et mort le 27 avril 1972, est un militaire et militant d'extrême droite français. Collaborateur durant la Deuxième Guerre mondiale, il fait alors partie de la Milice. Wikipédia

Biographie partielle:-
En 1916, il se porte volontaire pour combattre et est affecté dans les Chasseurs alpins pendant la Première Guerre mondiale (1914-1918) à la fin du conflit il avait atteint le grade de Lieutenant et titulaire de plusieurs citations et de la Crix de guerre.
En 1918, il est introduit dans la Légion d'honneur.
En 1925-1926, il combat en Syrie lors de l'insurrection druze, puis est promu commandeur de la Légion d'honneur.
Militant dans les mouvements d'extrême droite en France, il prône le retour de la monarchie. et un régime autoritaire, notamment l'Action française. Il est arrêté en 1926 pour menées royaliste.
En janvier 1938, il est impliqué dans le complot dit de la Cagoule visant à renverser la République. Accusé d'Association de malfaiteurs, il est relâché faute de preuve.
Au cours de l'été 1940, il il rejoint le gouvernement de la zone libre du maréchal Pétain. Em 1941, il est nommé chargé de Mission du Commissariat général aux questions juives.
à l'automne 1943, il prête serment à Hitler et, à partir de ce moment, il figurera jusqu'en décembre 1944, sur le régime de paie des Waffen-SS
Le 26 novembre 1946, le comte Jacques Dugé de Bernonville, une criminel de guerre français déguisé en prêtre et muni d'un faux passeport arrive au Canada en provenance de New York où il avait abouti avec l'aide de religieux. De Bernonville avait été le bras droit de Klaus Barbie (le boucher de Lyon) et tortionnaire, durant l'occupation de la France par les Allemands ; en France, il avait été un puissant leader de la milice française qui chassait les combattants de la résistance et les Juifs. Arrivé au Canada, il se rend d'abord à Québec, puis à Saint-Pacôme et enfin à Montréal.
Le 2 septembre 1948, de Bernonville est arrêté et emprisonné, puis, les fonctionnaires canadiens lui annoncent qu'il sera déporté en France.
Alerté, Robert Rumilly convainc le maire Camillien Houde de s'adresser à l'opinion publique. Celle-ci est divisée. Le Devoir et l'Action catholique dépeignent de Bernonville comme un héro, un disciple loyal du maréchal Pétain, un réfugié politique, un grand catholique de nobles origines et un Français persécuté par les autorités anglo-canadiennes ; ses défenseurs ne veulent rien entendre de son passé criminel ; parmi ceux qui signent une pétition s'opposant à son extradition, on trouve Camille Laurin ; ceux qui veulent son extradition comptent les rares journaux libéraux, des membres de la Résistance française installés au Québec et quelques journaux anglophones.

Les défenseurs de de Bernonville transformèrent la procédure d'extradition en un débat national sur l'immigration française au Canada et sur ce que les nationalistes canadiens-français considéraient comme la haine implacable qu'Ottawa vouait à l'endroit des Français et des catholiques. C'est sans réserve que René Chaloult et Philippe Hamel appuyèrent de Bernonville alors que André Laurendeau et Jean-Marc Léger lui accordèrent un appui circonstanciel.

Le Canada français fut un refuge pour les collaborateurs des Nazis au cours de l'occupation de la France.

Le 19 mars 1951, le premier ministre du Canada, Louis Saint-Laurent, invite par écrit de Bernonville à quitter le Canada pour un autre pays, mais pas nécessairement la France ; le 17 août 1951, de Bernonville quitte le Canada pour le Brésil où il demeurera jusqu'au 27 avril 1972 alors qu'il sera assassiné par le fils de sa domestique dans sa maison de Rio de Janeiro le 27 avril 1972 ; il sera inhumé dans le petit cimetière marin du Rosais dans le quartier Saint-Servan de Saint-Malo en France.

Saint-Servan est une ancienne commune française, qui a été rattachée avec Paramé le 30 octobre 19671 à la ville de Saint-Malo, dont elle est devenue un quartier (elle occupait l'actuel quartier de Saint-Servan-Solidor et les autres quartiers du sud). (Wikipédia)

Elle est située sur l'emplacement de l'ancienne cité gallo-romaine d'Aleth. Historiquement, Saint-Malo et Saint-Servan ont longtemps été rivales. (Wikipédia)


The Bernonville Affair - A French War Criminal in Quebec After World War II (Yves Lavertu).
La Découverte - Les déboires d'un chercheur dans le dossier d'un criminel de guerre (Yves Lavertu, 2010).

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