Trois-Pistoles (municipalité de ville)

Un article de la Mémoire du Québec (2022).

  • Superficie - 7,74 km2.
  • Gentilé - Pistolois, oise.


  • Éphémérides -


1430 Des pêcheurs basques seraient venus à cet endroit alors qu'ils chassaient la baleine le morse et le loup-marin et qui y pêchaient la morue.
1580-1630 Pour fondre la graisse de baleine dont les Européens se servaient pour s'éclairer, les Basques aménagent des fournaux sur l'île (2km x 400 m) qui portera leur nom.
1687 (6 janvier 1687) Concession d'une seigneurie (2 lieues de front sur 2 lieues de profondeur, comprenant les îles et la rivière Trois Pistoles) par le gouverneur Denonville et l'intendant Champigny à Charles Denys de Vitré.
1696 (15 mars 1696) Charles Denys de Vitré cède la seigneurie de Trois-Pistoles à Jean Riou en échange d'une terre dans la seigneurie de L'Île-d'Orléans.
1710
(Avant le 13 août 1710) La seigneurie de Trois-Pistolesest léguée par Jean Riou à Nicolas Rioux (3/6), Vincent Rioux (1/6), Pierre Rioux (1/6) et Marie-Madeleine Rioux (1/6).
1713
Fondation de la mission Notre-Dame-des-Anges (qui deviendra Notre-Dame-des-Neiges) et ouverture des registres de la paroisse.
1723
(16 février 1723) La seigneurie appartient à Nicolas Riou (10/18), Vincent Riou (4/18) et Pierre Riou (4/18) ; les 3 frères se sont partagé la part de leur soeur, Marie-Madeleine Rioux.
1726
Ouverture d'une mission.
1751
(6 avril 1751) Augmentation de la partie de seigneurie de Nicolas Riou par l'étendue de terrain située entre sa partie de la seigneurie et la seigneurie d'Aubert de la Chesnaye, îles et îlots vis-à-vis compris, sur 4 lieues de profondeur, par le marquis de Jonquière et l'intendant François Bigot.
1774
(5 août 1774) La seigneurie appartient à Jean-Baptiste Rioux, époux de Reine Boucher, Jean-Baptiste Côté, veuf de Véronique Rioux, Geneviève Rioux, épouse de Jean-Baptiste Larrivée, Madeleine Rioux, veuve de Lepage de la Chaussaye, et Étienne Rioux.
1775
(27 juillet 1775) Donation d'une partie de leur part de la seigneurie par Jean-Baptiste Rioux et son épouse, Reine Boucher, à leur fils, Jean-Baptiste Rioux.
1778
(13 mars 1778) Vente de sa partie de la seigneurie par Regis Lepage, fils de Madeleine Rioux, à Étienne Rioux.
1780
(20 janvier 1780)-1800 (17 janvier 1800) Étienne Rioux fils acquiert progressivement des autres héritiers la majeure partie de la seigneurie .
1783 Construction de la première église Notre-Dame-des-Anges sur les terres basses, près de la rive du fleuve.
1790 Notre-Dame-des-Anges n'ayant pas d'office, l'évêque de Québec change le nom de la paroisse qui devient Notre-Dame-des-Neiges.
1803 La seigneurie appartient à Étienne Rioux, Vincent Rioux et Pierre Rioux.
1805
(15 juillet 1805) Par testament, Étienne Rioux lègue sa partie de la seigneurie à son fils, Joseph Rioux.
1806
Nomination du premier curé résidant.
1807
(5 mars 1807-29 avril 1818) Paul Rioux acquiert plusieurs parties de la seigneurie.
1808
(2 octobre)-1823 (4 avril) Joseph Rioux acquiert plusieurs parties de la seigneurie.
1827
(9 novembre 1827) Érection canonique de la paroisse Notre-Dame-des-Neiges-de-Trois-Pistoles ; son territoire couvre une partie de la seigneurie de Trois-Pistoles.
(5 novembre 1827) Joseph Rioux cède une partie de sa partie de la seigneurie à son fils Éloi Rioux.
1829
(5 juin 1829) Donation de leur droits dans la seigneurie par Joseph Rioux et son épouse, Pélagie Asselin, à leur fils Éloi Rioux.
1844
Construction de l'église au même endroit que celui où était situé celle de 1783.
1845
(8 juin 1845) Constitution de la municipalité de Trois-Pistoles.
1847
(1 septembre 1847) Abolition de la municipalité de Trois-Pistoles.
1852
Construction de l'église sur les hauteurs de la seigneurie.
1854
(18 décembre 1854) Abolition du régime seigneurial.
1855
(1 juillet 1855) Constitution de la municipalité de la paroisse de Notre-Dame-des-Neiges-des-Trois-Pistoles.
1857
Fondation de la Commission scolaire de Trois-Pistoles qui ouvrira une école l'année suivante.
1858
(18 septembre 1858) La plus grande partie de la seigneurie appartient à Éloi Rioux, le reste appartient aux autres héritiers Rioux et à Ambroise D'Amours, Étienne D'Amours, Jean-Saturnin D'Amours, Nazaire Têtu, Louis Bertrand, Louis Leclerc, Joseph Saint-Laurent, Augustin Morency, Léandre Morency, Raphaël Plourde, Philippe Renouf, Édouard Malenfant et Maurice Martel.
1863
Établissement des Soeurs des Saints-Noms-de-Jésus-et-de-Marie qui y ouvrent un couvent.
1872
L'île aux Basques passe à Magloire Dubé.
1882-1887
Démolition de l'église de 1852 et construction de l'église Notre-Dame-des-Neiges selon des plans de David Ouellet.
1890
Fondation de la compagnie Hector Rioux et Fils qui exploite une tannerie et une fabrique de chaussures de travail et de mitaines.
1898
Décoration de l'église Notre-Dame-des-Neiges selon des plans de l'abbé Georges Bouillon et de Joseph-Pierre Ouellet.
1902
Achat de la seigneurie par E. W. Tobin qui y exploite une scierie jusqu'en 1920.
1910
Un traversier commence à transporter des passagers et de la marchandise entre les Escoumins et Trois-Pistoles.
1913
Le traversier Trois-Pistoles-Les Escoumins est confié à Ernest Rioux et Alfred Sirois de Trois-Pistoles.
1916
(9 mars 1916) Constitution de la municipalité de la ville de Trois-Pistoles par détachement de celle de la paroisse de Notre-Dame-des-Neiges-des-Trois-Pistoles.
1917
Construction d'un réseau de distribution d'électricité par la Compagnie Électrique de Trois-Pistoles.
1922
Le traversier Trois-Pistoles-Les Escoumins est confié à Alfred Sirois et son fils de Trois-Pistoles.
1923
La population de la paroisse Notre-Dame-des-Neiges est de 2 733 âmes.
1929
Acquisition de l'île aux Basques par la Société Provancher d'histoire naturelle du Canada.
1931
Ouverture de la Station biologique du Saint-Laurent par l'Université Laval.
1939
(14 novembre 1939) Fondation de la Caisse populaire de Trois-Pistoles.
1945
(20 mai 1945) Fondation de la Caisse populaire de La Rivière-Trois-Pistoles.
1966
La population de Trois-Pistoles est de 4 710 habitants.
1990
La population de Trois-Pistoles est de 4 290 habitants, celle de Notre-Dame-des-Neiges, 1 233.
1997
(27 septembre 1997) La municipalité de Notre-Dame-des-Neiges-de-Trois-Pistoles abandonne son statut de paroisse et abrège son nom en Notre-Dame-des-Neiges.
2000
La population de Trois-Pistoles est de 3 811 habitants, celle de Notre-Dame-des-Neiges, 1 358.
2007
(25 avril 2007) Un adolescent de 14 ans, frustré qu'on lui enlève sa casquette, donne un coup de poing à la tempe de Jean-Benoit Beaulieu, 14 ans, à l'entrée de la cafétéria de l'École Arc-en-Ciel de Trois-Pistoles ; le jeune Beaulieu décède à l'hôpital de L'Enfant-Jésus de Québec où il avait été transporté ; l'adolescent est accusé d'homicide involontaire relativement à ce décès ; le 15 février 2008, l'adolescent, ayant été trouvé coupable d'homicide involontaire, est condamné à 6 mois d'assignation résidence, à 120 heures de travaux communautaires et à 2 ans de probation ; le 30 janvier 2009, par un jugement unanime d'un banc de 3 juges, la Cour d'appel du Québec acquitte l'adolescent, le juge au dossier n'ayant pas, selon elle, fait bénéficier l'accusé du doute raisonnable.
2010
La population de Trois-Pistoles est de 3 359 habitants, celle de Notre-Dame-des-Neiges, 1 262.
2012
(1er août) Les Productions théâtrales Trois-Pistoles, soutenues par Victor-Lévy Beaulieu, déclarent faillite, faute de spectateurs et d'argent.
2015
(15 octobre 2015, à 11 h 30) Le conducteur d'une automobile grille un feu rouge et entre en collision avec un camion poids lourd à l'angle de la rue Jean-Riooux et de la route 132 à Trois-Pistoles ; bilan : trois morts , des occupants de l'automobile : Sophie Chamberland, 30 ans, Ulric Jalbert, 34 ans et Aurélie, leur fille de 5 ans ; leur bébé âgé d'un an survit, mais est gravement blessé ; leur autre enfant en 5e année du primaire était à l'école au moment de l'accident.
2019
(25 décembre 2019 à 2 h07) Une alarme automatique se déclenche et les pompiers de Trois-Pistoles sont appelés pour un incendie qui a éclaté dans la Villa des Basques, un résidence d'aînés dont plusieurs à mobilité réduite ; l'incendie oblige l'évacuation des 71 résidents permanents de la Villa ; les gicleurs de la Villa des Basques ont joué un rôle important dans le contrôle de l'incendie.

  • Patrie -


Lucien Bélanger.
Louis-Alexandre Bélisle.
Napoléon Dion.
Robert Lebel.
Arthur Leclerc.
Fernand Lindsay.
Alphonse Métayer.
Alexandre Michaud.
Charles-Eugène Parent.
Louis-Philippe Pelletier.
Napoléon Rioux.

  • Attraits :


Église Notre-Dame-des-Neiges (1882-1887) ; 30, rue Notre-Dame Est ; style roman d'inspiration byzantine à 4 clochers ; plans de David Ouellet ; décoration intérieure (1898) de style corinthien de l'abbé Georges Bouillon et Jean-Pierre Ouellet ; orgue Casavant (1905, restauré en 1991 par la firme Guilbault-Therrien de Saint-Hyacinthe).
Festival de contes et récits de la Francophonie, le rendez-vous des grandes gueules ; 2-11 octobre 2015 ; contes-récits.com
Maison du notaire (1842) ; 168, rue Notre-Dame Est ; loge un centre d'art; ainsi appelée à cause de son dernier propriétaire, le notaire Hervé Rousseau.
Manoir Rioux-Belzile (1803-1815) ; toit en larmier retroussé ; situé au coeur de l'ancienne seigneurie de Trois-Pistoles. En 1983, la Municipalité régionale de comté des Basques affirmait dans son plan d'aménagement que le «site aussi bien que le bâtiment présentent un intérêt historique indéniable». En 2007, la municipalité de Notre-Dame-des-Neiges a cité le bâtiment pour en assurer une meilleure protection. Le 25 février 2021, cette demande est toujours sans réponse de la part du ministère de la Culture et des Communications selon le quotidien Le Devoir. Ce journal publie la réponse finalement donnée par le Ministère : (réponse dictée par un zélé fonctionnaire qui évite
d'expliquer l'état du dossier après ) :« Nous saluons la mobilisation de la MRC en faveur du patrimoine bâti sur son territoire, tel qu'encouragé par plusieurs dispositions du projet de loi 69. Nous lui accordons toute l'attention requise». En juin 2020, dans un rapport de la vérificatrice générale du Québec, celle-ci observait que pour 40 % des demandes de classement, il faut attendre plus de cinq ans avant d'obtenir une réponse de l'État. En attendant, la maison n'est pas chauffée et personne ne s'en occupe, le bâtiment va finir par s'effronder et le ministre aura été remplacé et les fonctionnaires auront pris leur retraite laissant à leurs successeurs le soin de ramasser la ruine. Au d.but de mars 2021, le gouvrnement du Québec publie son intention pour classer le bâtiment de bois construit au début duXIXe siècle en bordure de la grève. En attendantde voir son statut confirmé par le ministère de la Culture du Québec, ce âtiment ne peut être altéré et doit être conservé en vertu de ses attributs passés ; l'État a une année avant de prononcer pour de bon dans ce dossier.
Musée Saint-Laurent ; 562, rue Notre-Dame Ouest ; automobiles anciennes, équipement de ferme et autres antiquités.
Parc de l'Aventure basque en Amérique ; excursions sur l'île aux Basques propriété de la Société Provancher depuis 1929.
Sculpture monumentale du Cheval noir.
Sentier national ; 144 km entre Trois-Pistoles et Dégelis ; traverse 10 municipalités (Trois-Pistoles, Saint-Éloi, Saint-Jean-de-Dieu, Saint-Clément, Saint-Cyprien, Sainte-Rita, Squatec, Saint-Juste-du-Lac et Dégelis.

  • Accueil -


Hôtel Trois-Pistoles ; 330, rue Notre-Dame Ouest.
Motel Trois-Pistoles ; 64, route 132 Ouest.

  • Services :


Centre hospitalier de Trois-Pistoles (125 lits).
Traversier Trois-Pistoles-Les Escoumins.

  • Patrie :


Asselin, Olivar, journaliste.
Marchand, Jean-Omer, architecte.

  • Toponymie :


Notre-Dame-des-Neiges rappellerait une autre légende selon laquelle, au neuvième jour d'une neuvaine entreprise par les paroissiens en vue d'être éclairés pour décider du choix du site de l'église, un carré de neige formé en plein mois d'août fut interprété comme la décision divine et le nom s'imposa ; cette explication ressemble étrangement à celle qui est donné pour expliquer le nom donné par le pape à la basilique aujourd'hui appelée Sainte-Marie-Majeure à Rome ; en effet sous le pontificat du pape saint Libère, au XVe siècle, la sainte Vierge aurait apparu au mois d'août à un couple de patriciens de Rome et leur aurait demandé de consacrer leur fortune à élever une église à un endroit du mont Esquelin (l'une des sept collines de Rome) qui serait le lendemain couvert de neige ; le pape, qui aurait eu la même révélation, se serait rendu le lendemain avec sa suite sur le mont Esquelin et il y aurait vu un endroit couvert d'une neige immaculée ; c'est l'emplacement de la basilique Sainte-Marie-Majeure. La paroisse a d'abord été connue sous le nom de Notre-Dame-des-Anges, mais en 1790, l'évêque de Québec lui substitua le nom de Notre-Dame-des-Neiges.
Trois Pistoles trouverait son explication dans l'une ou l'autre des légendes suivantes ; un marin voulant se désaltérer à l'embouchure de la rivière, sortit un gobelet qu'il échappa dans l'eau ; il s'écria : «voilà trois pistoles de perdues», à la suite de quoi ses compagnons nommèrent la rivière Trois Pistoles.
Dans les premiers temps de la colonie, un batelier demandait 3 pistoles pour transporter les voyageurs d'un côté de la rivière à l'autre.
L'un des premiers missionnaires, en traversant la rivière, y échappa une pièce de trois pistoles.
Le seigneur Denys de Vitré gagea 3 pistoles que ses chasseurs abattraient moins de phoques à l'embouchure de la rivière que ses autres chasseurs en abattraient dans son autre seigneurie du Bic (174) ; les chasseurs gagnèrent la gageure et le seigneur paya en disant «voilà vos trois pistoles pour vous et la rivière».

  • Repères géographiques -


Sur la rive droite de l'estuaire du Saint-Laurent.
À une soixantaine de kilomètres au sud-ouest de Rimouski.
À l'embouchure de la rivière des Trois Pistoles*.
Diocèse de Rimouski.
Division administrative seigneuriale de Québec-DASQ.
Municipalité régionale de comté des Basques (siège social).
Région touristique du Bas-Saint-Laurent.

  • Accès : Route 132 x Route 293.

Carte 3.

Carte 3 sur Google Maps


Références

Seigneuries et fiefs du Québec, nomenclature et cartographie, Serge Courville et Serge Labrecque et Jacques Fortin, Célat 1988)

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