Boire (étymologie)
Un article de la Mémoire du Québec (2022).
- Boire pourrait être la forme francisée du germanique bauer signifiant paysan.
Sobriquet donné dans le Midi de la France à un homme à l'esprit obtus.
Nom de lieu-dit dans le Nord de la France désignant un endroit où il y a un abreuvoir.
- Dictons -
Qui bon l'achète, bon le boit, c'est-à-dire : «Il vaut mieux acheter une bonne marchandise chèrement qu'une mauvaise à bon marché».
Le vin est tiré, il faut le boire, c'est-à-dire : «Il faut conclure une affaire quand on est trop engagé pour reculer».
On ne saurait faire boire un âne s'il n'a pas soif, c'est-à-dire : «On ne saurait contraindre un entêté à faire ce qu'il n'a pas envie de faire».
C'est la mer à boire, c'est-à-dire : «C'est une entreprise qui présente de grandes difficultés, de nombreux obstacles».
Boire le calice jusqu'à la lie, c'est-à-dire : «Éprouver un malheur dans toute son étendue».
Qui a fait la faute, la folie, la sottise, la boit, c'est-à-dire : «Celui qui a commis la faute, qui a fait la folie, la sottise, doit en porter la peine».
Qui a bu boira, c'est-à-dire : «Son habitude est assez forte qu'il ne peut s'en défaire».
- Crédits -
Dictionnaire étymologique des noms de famille et prénoms de France (Albert Dauzat, Larousse Sélection, Librairie Larousse, 1969)