Snider (Stacey)
Un article de la Mémoire du Québec (2022).
- Le 14 août 2012, une automobile BMW conduite par Stacey Snider entre en collision avec l'autobus 196 de la Société des transports de Montréal-STM à l'intersection de 55e avenue et de la rue Lindsay à Dorval ; le conducteur de l'autobus, Sylvain Ferland, 49 ans, est projeté hors de l'autobus et est tué lorsque les roues du véhicule lui passent sur le corps ; Janet Stoddart Snider, 61 ans, la mère de Stacey Snider, qui était passagère dans la BMW, est aussi tuée lors de cet collision alors que 7 des 14 passagers de l'autobus sont blessés. Stacey Snider, a elle-même été sérieusement blessée lors de la collision, le policier qui a accompagné Stacey Snider à l'urgence de l'hôpital a entendu la préposée aux urgences dire que l'échantillon de sang prélevé sur elle contenait de l'alcool ; le policier arrête Stacey Snider ; Stacey Snider, est accusée de conduite en état d'ébriété mais pas de conduite en état d'ébriété ayant causé la mort parce qu'il n'est pas établi lequel des deux véhicules avait passé quand le feu de circulation était rouge. Lors du procès de Stacey Snider, le policier témoigne de ce qu'il a entendu, mais l'avocat de Stacey Snider demande que les échantillons de sang pris sur sa cliente soient exclus de la preuve parce qu'ils ont été prélevés sans mandat et que, ainsi, les droits constitutionnels de Madame Snider ont été violés ; or, le dossier d'un patient est strictement confidentiel et le policier n'avait pas le droit de savoir qu'il y avait de l'alcool dans le sang de Stacey sans avoir obtenu un mandat de perquisition ou avoir obtenu une autorisation valide de Madame Snider. Près de 2 heures après l'accident, l'échantillon de sang contenait 0.93 g/ml. La préposée à l'urgence a été suspendue pendant 2 mois à cause de sa révélation du contenu d'alcool au policier. Sans l'échantillon de sang, l'accusation de la Couronne est difficile à prouver. Le juge Thierry Nadon qui préside le procès, prend la cause en délibéré ; le 22 mai 2015, le juge Nadon exclue l'accusation de conduite en état d'ébriété parce que la preuve a été obtenue en violation de l'article 8 de la Charte des droits et libertés du Québec qui énonce que chacun a droit à la protection contre les fouilles, les perquisitions ou les saisies abusives ; le fait que la police ait entendu l'information accusatrice en étant présent dans une salle d'urgence constitue, selon le juge Nadon, une atteinte à la protection contre les fouilles ; en conséquence, la Couronne n'ayant pas d'autre preuve à présenter le juge Thierry Nadon acquitte Madame Snider, mais la Couronne inscrit en appel cette décision du juge Nadon.
Le 20 juin 2015, Madame Snider est arrêtée pour avoir proféré des menaces de mort ou de blessures corporelles à l'endroit de quatre de ses voisins de la rue Lakeshore Road à Beaconsfield ; libérée sous 10 conditions dont celle de continuer de voir un psychiatre au Jewish General Hospital, de prendre les médicaments prescrits par ce dernier et de ne pas se trouver à moins de 200 m des personnes qu'elle avait menacées ; elle devra rester dans une résidence différente de celle d'où elle a proféré ses menaces et il lui sera permis de n'aller qu'une seule fois dans la maison de Beaconsfield escortée par la police pour y quérir des objets personnels qu'elle veut apporter dans sa nouvelle résidence et d'y prendre son chien. Comme elle venait d'acquérir une résidence à l'ïle-Perrot, elle pourra y demeurer car c'est suffisamment loin des voisins qu'elle avait terrosisés..