Bourassa (Robert)
Un article de la Mémoire du Québec (2022).
- Homme de loi (avocat) et économiste né en 1933 (14 juillet 1933) dans la paroisse Saint-Pierre-Claver à Montréal.
Études au Collège Jean-de-Brébeuf, à l'Université de Montréal-UdeM (droit), au Keble College d'Oxford (Angleterre) et à la Harvard University de Cambridge (Massachusetts, États-Unis).
Fils d'Aubert Bourassa et d'Adrienne Courville.
Conseiller fiscal au ministère du Revenu national à Ottawa (1960-1963).
Professeur de sciences économiques et de fiscalité à l'Université d'Ottawa (1961-1963).
Secrétaire et directeur de la recherche de la Commission Bélanger sur la fiscalité (1963-1965).
Professeur de finances publiques à l'Université de Montréal-UdeM et à l'Université Laval à Québec-ULQ (1966-1969).
Député du Parti libéral du Québec-PLQ de Mercier (1966-1976), de Bertrand (1985), puis de Saint-Laurent (1986-1994) à l'Assemblée nationale du Québec-ANQ.
Chef du Parti libéral du Québec-PLQ (17 janvier 1970 - 1er janvier 1977, et 15 octobre 1983 - 15 décembre 1993) ; lors des élections provinciales de 1970, le Parti libéral du Québec fait élire 72 députés.
Chef de l'opposition officielle à l'Assemblée nationale du Québec-ANQ (1985).
Premier ministre du Québec (12 mai 1970 - 25 novembre 1976, et 12 décembre 1985 - 11 janvier 1994).
Sous son administration, l'assurance-maladie est instaurée en 1970, le français devient la langue officielle et prioritaire du Québec le 30 juillet 1974, l'enquête publique sur le crime organisé (CÉCO, 1973) ainsi que celle sur l'exercice de la liberté syndicale dans l'industrie de la construction (Cliche, 1974) ont été faites, la Charte québécoise des droits et libertés a été adoptée, et le développement du potentiel hydroélectrique du bassin de la baie James a été initié en 1971.
En 1971, à Victoria, Colombie-Britannique, il appose son veto au projet de Pierre Elliott Trudeau de rapatrier la constitution canadienne sans limiter le pouvoir de dépenser du fédéral dans les domaines de compétence provinciale et en imposant une formule d'amendement de la constitution.
Après la défaite de son parti aux élections générales de 1976, il part en Angleterre étudier à la London school of Economic and Political Sciences.
Puis il est professeur de sciences économiques et de fiscalité à l'Université de Montréal-UdeM (1979-1983).
En 1983, les libéraux reprennent le pouvoir.
En 1987, monsieur Bourassa signe l'entente constitutionnelle du lac Meech, mais, sa mise en vigueur nécessitant l'approbation de chacune des législature provinciales, elle devient caduque à la fin du délai requis, lorsque la législature du Manitoba ne peut rencontrer ses engagements à cause de la procédure dilatoire engagée par le député amérindien Elijah Harper à la législature du Manitoba.
À cette occasion Monsieur Bourassa avait déclaré
«Le Canada anglais doit comprendre que, quoiqu'on dise et quoi qu'on fasse, le Québec est, aujourd'hui et pour toujours, une société distincte, libre et capable d'assumer son destin et son développement»
En 1993, il signe l'entente constitutionnelle de Charlottetown qui est rejetée par les Québécois et les Canadiens lors d'un référendum tenu en juin de la même année.
Le 14 septembre 1993, Monsieur Bourassa annonce sa démission de son poste de premier ministre du Québec.
Décès en 1996 (2 octobre 1996 vers 5 h 45 : cancer) à Montréal; il avait 63 ans.
Inhumé au Cimetière Notre-Dame-des-Neiges de Montréal.
Le 27 août 2014, le maire de Montréal, Denis Coderre annonce que le nom du tronçon de la rue University commençant à l'entrée de l'autoroute Bonaventure et se terminant à la rue Sherbrooke portera désormais le nom de Boulevard Robert-Bourassa. (La Presse, 28 août 2014, page A10)
- Publications - Liste partielle :
Deux fois la Baie-James (1981)
L'Énergie du Nord : la force du Québec (1985)
Le défi technologique (1985)
Bourassa et Lévesque (Alain Lavigne, Éditions du Septentrion, 2018)
- Distinctions -
Médaille du Gouverneur général du Canafda (1956)
Membre de l'Ordre du mérite de l'Association des diplômés de l'Université de Montréal-UdeM (1986).
Grand Officier de l'Ordre de la Pléiade (posthume, 2000).
Grand officier de l'Ordre national du Québec-GOONQ (posthume, 2008).
En 2000, le Fonds Robert-Bourassa est créé pour la recherche sur le cancer.
Citations célèbres
«Le développement de la Baie James est la clé du progrès économique du Québec, c'est la clé également de son progrès social et de sa stabilité politique : c'est l'avenir du Québec» (30 avril 1971).
«Le Québec est, aujourd'hui et pour toujours, une société distincte, libre et capable d'assumer son destin et son développement» (22 juin 1990).
- Bibliographie -
Le tricheur (Jean-François Lisée, Éditions du Boréal, 1994)
Le naufrageur (Jean-François Lisée, Éditions du Boréal, 1994)
Robert Bourassa: un bâtisseur tranquille (essai, Robert Comeau, Presses de l'Université Laval, 2002),
Robert Bourassa - La Passion de la politique (essai, Charles Denis, Éditions Fides, 2006).
Robert Bourassa. Tome 2. La force de l'expérience (essai, Charles Denis, Éditions Fides, 2009).
Robert Bourassa (biographie, Julien Brault, Éditions Les Malins, 2010)
Robert Bourassa (biographie, Georges-Hébert Germain, Éditions Libre expression, 2012)
Le Petit tricheur (biographie, Jean-François Lisée, Éditions Québec Amérique, 2012)