Cavaliere (Loris)
Un article de la Mémoire du Québec (2022).
- Criminaliste né vers 1954.
Le 15 juillet 2014, les policiers pénêtrent clandestinement dans les bureaux de Me Cavaliere et commencent à installer du matériel audio dans la salle de conférence du bureau de Me Cavaliere.
Le 20 août 2014, les policiers installent un micro dans la salle de conférence et un autre dans le bureau privé de Me Cavaliere.
Dans la nuit du 25 au 26 août 2014, les policiers commencent l'installation d'un micro dans la salle de réception du bureau de Me Cavaliere,
Dans la nuit du 26 au 27 août 2014, les policiers complètent l'installation d'une caméra dans la salle de réception du bureau de Me Cavalliere.
Dans la nuit du 2 au 3 septembre 2014, les policiers installent une caméra dans la salle de conférence du bureau de Me Cavaliere.
Le 22 septembre 2014, un micro est install dans le garage de l'immeuble
Le 28 octobre 2014, les policiers posent un microphone à la réception du bureau de Me Cavaliere.
Le 19 novembre 2015, Me Cavaliere est arrêté en même temps que Leonardo Rizzuto, 46 ans, Stefano Sollecito, 48 ans, Gregory Wooley, 43 ans, Dany Sprince Cadet, 45 ans et Jean Winsing Narthelus, 37 ans.
Il est accusé en même temps que Gaétan Sévigny de gangstérisme et de trafic de cocaïne entre le 1er janvier 2013 et le 16 novembre 2015 ; la police croit que son bureau a été utilisé comme bouclier pour le crime organisé ; selon la police, son bureau serait le bureau central de l'Alliance des Hells' Angels avec la mafia de Montréal et avec des gangs de rue de Montréal. (The Gazette, 20 novembre 2015, page A4 ; Journal de Montréal, 26 novembre 2015, page 19).
Le 25 novembre 2015, le juge Pierre Labelle refuse de le libérer en attendant son procès.
Le 4 décembre 2015, détenu à la prison de Rivière-des-Prairies depuis deux semaines, Me Cavaliere est remis en liberté moyennant un cautionnement de 300 000 $ ; il doit déposer 150 000 $ à titre de caution devant le tribunal et offrir 150 000 $ additionnels en garantie hypothécaire sur un immeuble dont il est propriétaire, des sommes qu'il pourra récupérer s'il respecte toutes ses conditions de remise en liberté.
Il sera assigné à résidence 24/24, il ne pourra pas communiquer avec toute personne ayant des antécédents judiciaires ou ayant des causes pendantes contre elles. Il lui est interdit de s'identifier comme avocat. Il ne doit pas posséder un téléphone cellulaire ou une arme à feu. Il ne pourra pas mettre les pieds dans son bureau du boulevard Saint-Laurent ni quitter la province de Québec.
Le 31 janvier 2016, il reconnaît sa culpabilité aux accusations de gangstérisme et de possession d'une arme à feu 9mm au numéro oblitéré et est condamné à 34 mois de prison selon une suggestion commune de la Couronne et de la défense.
(The Gazette, 20 novembre 2015, page A6, 5 décembre 2015, page A14 ; Le Journal de Montréal, 25 février 2018, page 10).
Le 19 février 2018, le juge Eric Downs libère Leonardo Rizzuto et Stefano Sollecito en raison de l'écoute électronique illégale par les policiers dans les bureaux de Me Cavalliere ; le juge estime que les policiers n'auraient pas dû enregistrer les conversations privilégiées entre un avocat et ses clients; les policiers auraient dû se contenter des caméras et éviter d'utiliser les microphones pour localiser les cibles à l'intérieur du cabinet d'avocats.
Le 19 avril 2018, Le Journal de Montréal rapporte que Loris Cavalliere, 64 ans, a annoncé qu'il ne contestera pas sa radiation permanente du Barreau du Québec. (Le Journal de Montréal, 19 avril 2018, page 16)