Duhaime (Pierre)
Un article de la Mémoire du Québec (2022).
- Homme de sciences (ingénieur).
Études à l'École polytechnique de Montréal-ÉPM.
Employé de la Noranda Copper, puis d'une firme américaine. Employé (1989-2009), vice-président en charge des projets de mine et métallurgie dans le monde (-2009) et président (2009-2012) de la société d'ingénierie SNC-Lavalin.
Le 26 mars 2012, le président de la Société, Pierre Duhaime, le contrôleur de la firme, Stéphane Roy et le directeur de la division de construction, Riadh Ben Aïssa, démissionnent dans la foulée de la découverte d'une somme de 56 M $ déboursée à la demande de Ben Aïssa et qui pourrait avoir servi à payer des intermédiaires.; il est arrêté le 28 novembre 2012 par l'unité permanente anti-corruption-UPAC et accusé de complot pour fraude, fraude et usage de faux documents entre le 30 avril 2009 et le 31 août 2011 à l'endroit du Centre universitaire de santé McGill-CUSM.
Cette arrestation introduit un doute sur l'avenir de la firme dans les contrats de la province et ses entreprises (Hydro-Québec) et la municipalités du Québec ; en effet, l'Assemblée nationale étusie un projet de loi sur l'intégrité en matière de contrats publics qui rendra pourrait faire perdre sa licence à une entreprise de construction si son titulaire «a agi de telle sorte qu'il ne se mérite plus la confiance du public» ; sans licence, un entrepreneur ne pourra même pas présenter de soumision. Duhaime n'a pas été reconnu coupable, mais un doute subsistera tant qu'il n'aura pas été acquitté. Cette restriction ne s'applique qu'à la filiale construction de SNC-Lavalin.
Le chiffre d'affaires de la firme au Québec représente de 10 % à 15 % de son chiffre d'affaires total selon les estimations de certains analystes (La Presse, 29 novembre 2012, page 3).
Le 11 février 2013, M. Duhaime est formellement accusé de fraude.
Le 2 février 2019, Le Journal de Montréal rapporte que Monsieur Duhaime, qui a reconnu sa culpabilité aux accusations d'abus de confiance pour sa participation à ce qui s'avère être le pire scandale de corruption de l'histoire du pays alors qu'il était à la tête de la firme de génie-conseil montréalaise, est condamné à 20 mois de prison à être purgés dans sa résidence. La firme intente contre lui une poursuite civile pouvant s'élever à 40 millions $.