Mesrine (Jacques)
Un article de la Mémoire du Québec (2022).
- Cambrioleur, voleur à main armée et tueur né en 1936 à Clichy-La-Garenne, France.
Parachutiste dans l'armée française, il est décoré par le général De Gaulles de la Croix de valeur militaire pour sa bravoure durant la guerre d'Algérie.
En 1961, il est condamné à 300 Francs d'amende pour possession d'une arme prohibée.
Entre mars 1962 et 1967, il est jugé pour 3 différentes accusations et condamné in absentia à 44 ans de prison en France.
Dans une autobiographie écrite en prison, il raconte avoir participé à 39 meurtres.
En 1968, pour échapper à la justice pour des crimes commis en France, il s'exile au Canada avec sa compagne, Jeanne Schneider.
Le 12 janvier 1969, afin d'obtenir une rançon, le couple Jacques Mesrine - Jeanne Schneider enlève Georges Deslauriers, un millionnaire qui les employait à sa résidence de Mont-Saint-Hilaire, mais l'homme réussit à s'échapper et la Sûreté du Québec se met à leurs trousses.
Le 30 juin 1969, Evelyn Le Bouthillier, une aubergiste âgée de Percé, est assassinée ; soupçonnés de ce meurtre, Jacques Mesrine et Jeanne Schneider s'enfuient aux États-Unis où ils sont arrêtés puis extradés au Québec ; d'abord jugés pour enlèvement, Mesrine écope de 10 ans de prison, et Jeanne Schneider de 5 ans (elle finira de purger sa sentence en France) ; Madame Schneider et Jacques Mesrine sont défendus en cour par les avocats Raymond Daoust de Montréal et Me Lucien Grenier.
En février 1971, Mesrine et Jeanne Schneider sont acquittés du meurtre d'Evelyn Le Bouthillier par le juge Paul Miquelon.
Le 21 août 1972, Jacques Mesrine, Jean-Paul Mercier, André Ouellet, Pierre Vincent et Robert Imbault s'évadent d'une unité spéciale du Centre à sécurité maximum de Saint-Vincent-de-Paul.
Jocelyne Deraiche est accusée d'avoir aidé à l'évasion de Mesrine et est condamnée à 23 mois de prison.
Le 3 septembre 1972, Mesrine et Mercier échouent dans leur tentative de libérer 3 prisonniers de Saint-Vincent-de-Paul (Laval).
Le 10 septembre 1972, deux gardes-chasse les accusent de chasse illégale alors qu'ils pratiquent le tir à la carabine sur le chemin de la Petite-Belgique à Saint-Louis-de-Blantford ; Mesrine et Mercier abattent alors de plusieurs balles les garde-chasse Médéric Côté, 62 ans, et Ernest Saint-Pierre, 50 ans.
Recherchés pour ces meurtres, Mesrine et Mercier se réfugient au Vénézuela avec leurs maîtresses.
Le 31 octobre 1974, revenu au Québec, Mercier est abattu d'une balle à la tête tirée par la police lors d'une tentative de vol dans une succursale bancaire de Montréal.
Le 12 septembre 1972, Mesrine rentre à Paris où il commet 15 hold-up en 4 mois ; de nouveau appréhendé le 8 mars 1973, il réussit à s'évader du tribunal qui allait entendre son procès en s'emparant du juge à la pointe d'un revolver qu'un complice avait caché dans les toilettes des hommes.
Le 28 septembre 1973, il est de nouveau arrêté et détenu jusqu'à la première semaine de mai 1977 où il doit répondre à 13 accusations de vol à main armée et tentative de meurtre.
Le 19 mai 1977, il est condamné à 20 ans de réclusion à la prison de la Santé de Paris.
Le 8 mai 1978, Mesrine s'évade de la prison de la Santé de Paris.
Le 2 novembre 1979, vers 15 h 15, Mesrine est abattu par la police française dans une automobile près du Marché aux Puces à la Porte de Clignancourt de Paris ; il est atteint de 18 balles alors que sa compagne d'alors, Sylvia Jeanjacquot perd un oeil lors qu'elle est sérieusement blessée d'une balle à la tête.
- Publications -
L'Instinct de mort (Jean-François Richet, Éditions Flammarion, 1977 ; réédité en 2008).
Coupable d'être innocent (1979)
- Filmographie - Liste partielle
L'Ennemi public no 1 (2007). Mesrine. L'Instinct de mort (avec l'acteur français Vincent Cassel dans le rôle de Mesrine et Roy Dupuis dans celui de Jean-Paul Mercier, 2008).
- Bibliographie -
J'ai tant aimé Mesrine (Jocelyne Deraîche, Stanké, 1979)
L'instinct de vie, 18 mois de cavale avec Mesrine (Sylvia Jeanjacquot, Flammarion, 1988)
La chasse à l'homme (Lucien Aimé-blanc, commissaire divisionnaire, 2002)
Jacques Mesrine, dit le Grand (Jean-Marc Simon, Éditions Jacob-Duvernet, 2009) ; Simon n'aurait jamais consulté le dossier judiciaire de Mesrine.