Monckton (Robert)

Un article de la Mémoire du Québec (2022).

  • Militaire né en 1726 dans le Yorkshire (Angleterre).

Se joint au Foot Guards Regiment à l'âge de 15 ans, et s'embarque pour les Flandres pour participer à la Guerre de la Succession d'Autriche.
Promu capitaine dans le 34e Régiment d'infanterie en 1744, il est promu major en 1747, puis lieutenant-colonel en 1751 dans le 47e Régiment d'infanterie.
Député de Pontefract au Parlement britannique (1752 et 1774).
Commandant du fort Lawrence en Nouvelle-Écosse (Acadie), sur la rivière Missagash, en face du fort Beauséjour des Français.
Nommé président d'un conseil de guerre de Halifax en 1753.
Après s'être rendu maître du fort Beauséjour et de la résistance française dans la baie de Chignectou, il reçoit l'ordre de Lawrence d'expulser les Acadiens ; il arrête les habitants en les attirant dans un piège à Chignectou, brûle leurs villages et déporte environ 6 500 Acadiens et Acadiennes de Grand-Pré, Annapolis, Beaubassin, de Beauséjour de Piziquid et de l'isthme de Chignectou. Monck confisque leurs terres et leurs biens, fait brûler leurs demeures, leurs granges et dépendances et confisque leurs bestiaux.
Nommé lieutenant-gouverneur de la Nouvelle-Écosse en 1755.
Du 11 septembre au 22 novembre 1758, à la tête de 2 300 hommes, Monckton procéde méthodiquement à la destruction des maisons, du bétail et des récoltes sur une distance d'environ 70 miles en amont de la rivière Saint-Jean forçant ainsi les Acadiens qui effectuaient des raids sur le territoire occupé par les Britanniques à regagner Québec avant l'arrivée du printemps.
L'efficacité démontrée par Monckton dans cette opération lui vaut d'être nommé lieutenant-governor of Nova Scotia, puis d'être nommé commandant en second de l'armée du général Wolfe en 1759.
Le 13 septembre 1759, Monckton dirige le débarquement décisif à l'Anse-au-Foulon, puis commande l'aile droite de l'armée britannique sur les Plaines-d'Abraham.
Fait commandant des troupes britanniques dans les colonies du sud le 29 avril 1760, il est nommé gouverneur et commandant en chef de la province de New York le 20 mars 1761.
Durant l'hiver 1761-1762, il commande l'armée qui s'empare de la Martinique.
Quitte New York en 1765 pour devenir gouverneur de Berwick-upon-Tweed, Angleterre.
Promu lieutenant-général en 1770.
Gouverneur et député de Portsmouth, Angleterre (1778-1782).
Décès en 1782 à Londres (Angleterre).

Nota ; les actions de Monckton en 1755 constueraient aujourd'hui, en 2020, un génocide selon la définition adoptée par l'Organisation des Nations Unies-ONU, qui stipule que constitue un génocide «L'assassinat, l'extermination, la réduction à l'esclavage, la déportation et tout autre acte inhumain commis contre toute population civile, avant ou pendant la guerre, ou les persécutions, pour des motifs politiques, raciaux ou religieux»

  • Bibliographie :


Le livre noir du Canada anglais, Norman Ldster éditions Les Intouchables

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