Rioux (Matthias)

Un article de la Mémoire du Québec (2022).

  • Enseignant, syndicaliste, journaliste et éditeur et animateur de radio et télévision né en 1934 (29 mars 1934) à Rivière-à-Claude. Son père, était pêcheur.

Études à l'Université de Montréal-UdeM (baccalauréat ès arts et licence en administration de l'éducation), à l'École normale Jacques-Cartier de Montréal et à l'Université du Québec à Montréal-UQÀM.
Professeur de français et d'histoire à la Commission des écoles catholiques de Montréal (1961-1967).
Président de l'Alliance des professeurs de Montréal (1967-1971).
Vice-président de la Centrale de l'enseignement du Québec-CEQ (1967-1970).
Cofondateur du mouvement Québec Français.
Animateur aux postes de radio CKAC, CKVL, puis CKLM.
Cofondateur du Mouvement Québec-français.
Secrétaire général de l'Union des artistes-UDA.
Co-animateur, avec Jean Cournoyer, d'émission de radio à CKVL et CKAC et de télévision à Télé-Québec, puis à Télé-Métropole.
Vice-président aux relations publiques et directeur général de la station de radio CKLM (1985-1987).
Éditeur du magazine Avenir et propriétaire-éditeur du magazine MéMo (1987-1994).
Député du Parti québécois-PQ de Matane à l'Assemblée nationale du Québec-ANQ (1994-2003).
Ministre du Travail et ministre responsable de la région du Bas-Saint-Laurent et de la région de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine (1996-1998) dans le cabinet de Lucien Bouchard.
Après les élections générales de 1998, Lucien Bouchard ne le renomme pas dans son cabinet.
Président de la Commission parlementaire de la Culture (4 mars 1999 au 4 mars 2001) et président de la Commission parlementaire de l'Économie et du Travail (27 mars 2001 au 5 mars 2003).
Il ne présente pas sa candidature aux élections générales provinciales de 2003.
Membre de la Commission municipale de Québec (2003 - 2008).
Coordonnateur du Comité de vigie sur la référence de la main-d'oeuvre dans l'industrie de la construction (2013-2014).

Mouvement Québec français :

Le Mouvement Québec français tire ses origines dans le Front Québec-Français (FQF), fondé en 1969 pour s'opposer à la Loi pour promouvoir la langue française au Québec (bill 63) du gouvernement Bertrand. La loi 63 perpétuait le libre-choix des parents concernant la langue d'enseignement pour leurs enfants, ce à quoi s'opposaient les nationalistes. L'économiste des Hautes Études commerciales de Montréal et président de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal (SSJBM) François-Albert Angers, avec quinze collaborateurs, décida de fonder le FQF afin de « faire échec à ce que la restructuration scolaire de l'île de Montréal serve de prétexte à consacrer dans les lois la situation privilégiée dont jouisse la minorité anglophone au Québec, en reconnaissant un statut officiel à l'anglais comme langue d'enseignement. »

De concert avec Matthias Rioux, président de l'Alliance des professeurs de Montréal (APM), Angers décida en 1971 de laisser tomber le FQF pour fonder une organisation officiellement indépendante de la SSJBM. Ne se limitant pas (comme le faisait le FQF) aux groupes nationalistes (SSJBM et Mouvement national des Québécoises et des Québécois) et de professeurs (Association des profeseurs de Montréal) APM et Association québécoise des professeurs de français), le Mouvement Québec français réunit aussi dès le début nombre de centrales syndicales (Confédération des syndicats nationaux, Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec, Corporation des enseignants du Québec et Union des producteurs agricoles). Élisant Angers comme président, le MQF eut également plusieurs porte-parole à sa fondation, notamment Albert Allain, Jacques-Yvan Morin et Fernand Daoust.

  • Distinctions -


Commandeur de l'Ordre de la Pléiade (22 novembre 2007).
Doctorat en sociologie politique et développement régional de l'Université Laval à Québec (2018)

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