Talon (Marcel)

Un article de la Mémoire du Québec (2022).

  • Le 21 avril 1978, à Verdun, une bombe placée sous le siège avant de la Cadillac de Rolland Quintal explose et tue Quintal, à la porte de son logement ; ce contremaître employé de la compagnie Stelco était inconnu de la police ; Talon, condamné à la prison à perpétuité pour une tentative de meurtre d'un homme qu'il croyait pédophile survenue à la taverne Le Plateau à Montréal en 1968, était en liberté surveillée au moment du décès de Rolland Quintal.

Le 8 juillet 1986, pour acquitter une dette de drogue de 5 000 $ alors qu'il est de nouveau en liberté surveillée, Talon braque une banque de Saint-Lambert et assassine Pierre Marcoux, le gérant de la succursale.
Marcel Talon fait partie du groupe de malfaiteurs qui rate un hold-up contre le transporteur d'argent Secur à Saint-Laurent.
En 1990, Talon participe à l'attaque d'un avion convoyeur de la Brink's qui rapporte 15 M $ aux malfaiteurs ; en 1993, Talon et ses compères passent six mois à creuser un tunnel menant à la chambre forte de la Banque de Montréal sur la Place d'Armes dans le Vieux-Montréal, puis abandonnent leur méfait lorsqu'un arbre s'effondre dans leur ouvrage à la suite d'une fuite d'eau;
En 1992, Talon conçoit le plan de voler 200 millions $ à la succursale de la Banque de Montréal, sur la rue Saint-Jacques ; il s'agissait de percer un tunnel de 9 mètres qui relierait l'égout constitué par la rivière Saint-Martin recouverte sous la rue Saint-Antoine au côté nord du Bâtiment de la succursale ; les voleurs se rendraient d'abord au sous-sol où l'argent était entreposé avant d'être mis dans la voûte coffre-fort, puis s'enfuiraient par un trou communiquant avec la rivière Saint-Martin ; ils ont d'abord creusé un tunnel de 9 m. qui les a menés sous la banque, puis ils ont percé le plancher du sous-sol par lequel ils sortiraient alors que la police les chercherait à la surface.
Le 14 décembre 1993, Marcel Talon est arrêté après avoir vendu une bombe d'une valeur de 5 000 $ à des amateurs.
Le 14 février 1994, craignant pour sa vie et celle de sa fille qui aurait reçu des menaces de ses anciens complices, Marcel Talon signe un contrat de délateur, admet sa participation dans le vol de la Brink's et est condamné à 7 ans de prison.
En 1996, Marcel Talon raconte son histoire au journaliste Jean-Louis Morgan qui publie le livre Et que ça saute ! aux Éditions Alain Stanké ; dans ce livre, Talon confesse les meurtres de Roland Quintal et de Pierre Marcoux.
En 2003, Talon, muni d'une nouvelle identité, se fait pincer à voler des chèques du ministère du Revenu pour des remboursements d'impôt et est condamné à 3 ans de prison.
En mars 2004, le film intitulé Le Dernier Tunnel réalisé par Érik Canuel et mettant en vedette Michel Côté, basé sur le percement du tunnel vers la Banque de Montréal en 1992-1993, prend l'affiche au Québec.
Le 12 novembre 2004, Talon est accusé du meurtre de Pierre Marcoux commis le 8 juillet 1986.
Le 24 mai 2006, la juge Sophie Bourque de la Cour supérieure du Québec ordonne un arrêt de procédure entreprise contre lui en 2004 par Line Quintal, la fille de Rolland Quintal assassiné par Talon en 1978, parce que, en vertu du contrat de délateur signé en 1994, la Couronne avait renoncé à le poursuivre pour ses actes criminels antérieurs.
Le 2 octobre 2006, Talon est libéré sous conditions.

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