Verreault (Louise)

Un article de la Mémoire du Québec (2022).

  • Née en 1947.

Militante du Front de libération du Québec-FLQ arrêtée le 22 décembre 1970, elle a été reconnue coupable de complicité après le fait relativement à la mort de Pierre Laporte, puis condamnée à 1 an de prison.
Conjointe de Paul Rose, elle le loge ainsi que des fugitifs du FLQ recherchés pour l'enlèvement de Pierre Laporte.
Lorsque Paul Rose est détenu en prison, elle le visite régulièrement pendant un certain temps. «Mais à un moment donné, les visites se sont espacées et je ne suis plus allée le voir» a-t-elle raconté en 2020.
«
Voir Québec (province). Crises. Crise d'octobre 1970.
Citation d'une déclaration de Louis Verreault. citée par Jérôme Labbé le 9 octobre 2020
« Je répète : il n'y avait pas de revolver et il n'a pas été question de tuer qui que ce soit. »
Louise Verreault, que certains croyaient disparue, est toujours bien vivante, un demi-siècle après les événements d'octobre 1970. Et cette ancienne complice du Front de libération du Québec (FLQ), qui a joué un rôle pivot durant la crise, dément formellement le récit selon lequel son amoureux de l'époque, Paul Rose, aurait demandé aux ravisseurs du diplomate britannique James Richard Cross d'exécuter leur otage.
Paul Rose a été reconnu responsable de l'enlèvement et de la mort du ministre québécois du Travail Pierre Laporte en octobre 1970.

PHOTO : LA PRESSE CANADIENNE

Cette requête Ñ selon les dires de l'ancien felquiste Jacques Cossette-Trudel Ñ aurait été formulée de manière explicite le 13 octobre 1970 lors d'une réunion tenue en fin de journée dans l'appartement de Louise Verreault, au 6685 rue Saint-Denis, dans le quartier montréalais de La Petite-Patrie.

À l'époque, la cellule Libération, dont il faisait partie, détenait James Cross dans un logement de la rue des Récollets, à Montréal-Nord. De son côté, la cellule Chénier, à laquelle appartenait Paul Rose, gardait captif le ministre québécois du Travail Pierre Laporte dans une maison de la rue Armstrong, à Saint-Hubert, sur la Rive-Sud.

La rencontre du 13 octobre, chez Louise Verreault, visait donc à coordonner les actions des deux cellules. Et c'est au cours de celle-ci, raconte Jacques Cossette-Trudel, que Paul Rose aurait mis son revolver sur la table et demandé l'exécution de James Cross pour accentuer la pression sur les gouvernements, qui tardaient à répondre aux exigences du FLQ.

Or, Mme Verreault garde un souvenir bien différent de la réunion qui a eu lieu chez elle ce jour-là. Après avoir entendu parler du témoignage livré par Jacques Cossette-Trudel dans le cadre du balado Pour l'avoir vécu sur la crise d'Octobre, elle a contacté les journalistes Marc Laurendeau et Anne-Marie Dussault pour donner sa version des faits.

En 50 ans, c'était la première fois que Louise Verreault accordait une entrevue à un média.

Je ne me souviens pas des mots exacts de ce qui a été dit [ce jour-là], mais s'il avait été question de tuer quelqu'un, ça, je m'en serais souvenue, dit-elle. Et si Paul avait eu un revolver, moi, je ne l'aurais pas toléré.

Chez moi, il n'y avait pas de fusil, il n'y avait pas de gun, il n'y avait pas de revolver, il n'y avait rien.

Louise Verreault

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