Coriolan (Pierre)

Un article de la Mémoire du Québec (2022).

  • Pierre Coriolan, 58 ans, un homme de race noire, habite dans un appartement du troisième étage d'un édifice situé sur la rue Robillard dans le quartier gai de Montréal.

À l'automne 2016, vers 19 h, Pierre Coriolan qui, à la suite de plusieurs plaintes de ses voisins, est l'objet d'un ordre d'éviction de son appartement situé dans le village gai de Montréal, est dans un état de détresse psychologique dans son appartement.
En juin 2017, des voisins qui subissent les bruits excessifs provenant de chez Coriolan, et, après que celui-ci eut mis le feu dans son appartement, appellent la police ; des policiers mandés sur les lieux, trouvent Coriolan armé de deux tourne-vis ; Les agents tentent de le maîtriser en utilisant sans succès un fusil Taser, puis des pistolets à balles de caoutchouc, et enfin en utilisant leurs armes de service contre Coriolan qui, blessé mortellement, décédera à l'hôpital le 27 juin 2017. Les proches de Coriolan estiment que la police a eu recours à une force démesurée à l'endroit de Pierre Coriolan et annoncent qu'ils intenteront une poursuite contre la ville de Montréal. ; l'intervention avait été filmée par un voisin. Pour l'enquête du coroner, la famille demande au gouvernement du Québec d'assumer les frais de représentation de leur avocat. Aucun policier ne sera accusé relativement au décès de Coriolan. (The Gazette, 31 janvier 2020, cahier City).
En février 2018, la famille de Pierre Coriolan intente une poursuite de 160 000 $ contre la Ville de Montréal, estimant que les policiers avaient eu recours à une force excessive.
Le Devoir (18 février 2020, page A5) rapporte que les analyses toxicologiques du sang et de l'urine de Coriolan ont révélé des traces cocaïne ; ce rapport indique que Coriolan aurait consommé une importante quantité de drogues au cours des six à douze heures avant qu'il soit abattu par la police ; cependant, les concentrations de drogues n'étaient pas toxiques ou létales.
N.B (selon la docteure Édith Viel, «la cocaïne peut entraîner de l'euphorie et donner une poussée d'énergie, mais cette drogue peut aussi mener à des comportements imprévisibles et irrationnels bien que l'effet diffère en fonction de l'individu».
Au cours de l'enquête du coroner Luc Malouin, celui-ci a souligné que les policiers avaient très mal agi en annonçant à sa soeur par téléphone la mort de Pierre Coriolan «Ça n'a pas d'allure d'annoncer un décès par téléphone. Ce n'est pas une façon humaine de procéder.» a-t-il dit.

Coriolanus : Caius Marcius Coriolanus est une figure semi-légendaire de la République romaine archaïque. Il appartient à la gent romaine patricienne des Marcii, descendants d'Ancus Marcius, quatrième roi de Rome.

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