Déziel (Michel)

Un article de la Mémoire du Québec (2022).

  • Homme de loi (avocat). Juge à la Cour supérieure du Québec-CSQ, district de Laval (2003-).

En 1997, avant d'être nommé juge, Me Déziel pratiquait le droit à Sainte-Thérèse.
Au printemps 2013, l'organisateur d'élections Gilles Cloutier comparaissant devant la Commission Charbonneau déclare qu'au cours d'une élection municipale à Blainville en 1997, Me Déziel lui a demandé de blanchir 30 000 $ en coupures de 100 $ provenant des contributions en argent comptant faites contrairement à la Loi électorale du Québec par le firme d'ingénierie de construction Dessau ; Me Déziel aurait demandé à Cloutier de trouver 40 personnes pour signer des chèques de 750 $ à un parti politique municipal de Blainville pour la réélection du maire, Pierre Gingras ; Gilles Cloutier affirme que l'argent comptant venait de la firme d'ingénierie de contruction Dessau. Les chèques de 750 $ seraient remis au parti politique et les signataires des chèques seraient remboursés en argent comptant pris à même les 30 000 $ à 40 000 $ donnés par Dessau.
Le 3 mai 2013, le Conseil canadien de la magistrature émet un communiqué disant qu'il allait enquêter sur la conduite de Me Déziel ;
Le 10 mars 2015, le comité d'enquête du Conseil canadien de la magistrature révèle que le juge Déziel reconnaît avoir transmis une contribution illégale d'environ 30 000 à 40 000 $ reçus de Rosaire Sauriol de la firme de génie conseil Dessau à Michel Monette, l'organisateur d'un parti politique de Blainville, mais il nie les allégations de Cloutier avançant qu'il lui aurait demandé d'échanger cette somme en chèques de 750 $ pour contourner la loi qui interdisait aux compagnies de contribuer aux caisses électorales des partis politiques au Québec et se conformer à la limite légale des dons fixée à 750 $. au moment de l'enquête, Michel Monette était décédé.
Le 11 mars 2015, le Comité d'enquête du Conseil canadien de la magistrature détermine que le transfert d'argent électoral constituait «un manquement à l'honneur et à la dignité de la magistrature», mais qu'il ne méritait pas la révocation du juge. Me Suzanne Gagné qui représente l'intérêt public dans cette affaire et qui était chargée de présenter la preuve devant le comité du conseil, estime qu'il n'est pas vraisemblable, à la lumière de la liste des 39 donateurs de 750 $ que Cloutier ait pu trouver suffisamment de prête-noms pour transformer les 30 000 $ en chèques de 750 $ ; selon elle, plusieurs des candidats à l'élection municipale ont leur nom dans la liste des donateurs de 750 $..., Ça tombe sous le sens que s'ils avaient besoin de se faire rembourser leur contribution, ils n'avaient pas besoin de Cloutier.
(La Presse, 13 mars 2015, page A9)

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