Deschambault-Grondines (municipalité)

Un article de la Mémoire du Québec (2022).

  • Superficie - 123,6 km2.
  • Gentilé - Deschambaultien, ienne. Grondinois, oise.
  • Éphémérides -


1637
(1er décembre) Concession d'une seigneurie (une lieue de front sur 10 lieues de profondeur) par la Compagnie de la Nouvelle-France à Marie-Madeleine de Vignerot, duchesse d'Aiguillon, pour l'Hôtel-Dieu de Québec qui la nomme Grondines.
1646
Fondation de la mission Saint-Charles-des-Roches.
1640
(4 décembre) Concession d'une seigneurie (une demie lieue de front sur 3 lieues de profondeur) par la Compagnie de la Nouvelle-France à François de Chavigny de Berchereau et sa femme, Éléonore Grandmaison, qui la nomme Chavigny.
1647
(16 avril) Augmentation de la seigneurie de Chavigny (1/2 lieue de front par 3 lieues de profondeur).
1652
(1er mars) Au décès de François de Chavigny, la seigneurie de Chavigny est réunie au domaine royal puis reconcédée à sa veuve, Éléonore Grandmaison.
1672
Construction du moulin à vent pour les Hospitalières de l'Hôtel-Dieu de Québec, les seigneuresses des Grondines.
(3 novembre) La seigneurie est augmentée de trois quarts de lieue de front sur trois lieues de profondeur.
1680
Érection canonique et ouverture des registres de la paroisse Saint-Charles-de-Grondines ; son territoire couvre la seigneurie des Grondines.
1683
(20 mars 1683) La seigneurie de Grondines est vendue par les Hospitalières de l'Hôtel-Dieu à Jacques Aubert.
(25 octobre 1683) Cession de la seigneurie de Chavigny par Éléonore Grandmaison à sa fille, Marguerite de Chavigny, et à son gendre, Jacques-Alexis Fleury D'Eschambault en échange des droits qu'ils ont dans l'arrière-fief Beaulieu de L'Île-d'Orléans ; les nouveaux propriétaires la nomment Deschambault (37).
1694
(28 octobre 1694) Jacques Aubert vend la moitié est de sa seigneurie à Louis Hamelin, son gendre, qui la nomme Grondines-Est ; il cède la moitié ouest devenue Grondines-Ouest à ses filles, Antoinette Aubert (1/3), Marie-Madeleine Aubert (1/3) et Marie-Anne Aubert (1/3).
1711
(5 avril 1711) La seigneurie de Grondine-Est est augmentée par 3/4 de lieue de front sur 2 lieues de profondeur en faveur de Louis Hamelin.
1713
Fondation de la mission Saint-Joseph dans la seigneurie de Deschambault (37) et ouverture des registres de la paroisse Saint-Joseph.
1714
Nomination du premier curé résidant de la paroisse Saint-Joseph.
1715
Au décès de Jacques-Alexis Fleury Deschambault, la seigneurie de Deschambault (37) passe à ses enfants, Jacques, missionnaire en Acadie, Charles, négociant et armateur de La Rochelle (France), Joseph Fleury de La Gorgendière, Charlotte, épouse de Pierre Cavagnal de Vaudreuil et Simon-Thomas de la Janière établi en Martinique.
1716
(10 septembre) Vente de leurs droits dans la seigneurie de Deschambault (37) par les autres héritiers de Jacques-Alexis Fleury Deschambault à Joseph Fleury de La Gorgendière.
1720 Construction d'une église en pierre par le seigneur de Deschambault, Joseph Fleury de La Gorgendière.
1723
(23 février) Au décès de son épouse, Marie-Madeleine Aubert, François Hamelin devient propriétaire du 1/3 de la seigneurie de Grondines-Ouest.
1735
(5 octobre 1735) Érection canonique de la paroisse Saint-Joseph-de-Deschambault ; son territoire couvre la seigneurie de Deschambault (37).
1759 Endommagée par les Anglais, l'église Saint-Joseph est restaurée immédiatement.
(2 juillet 1759) Vente de leur partie de la seigneurie de Grondines-Ouest par Ferdinand Hamelin et Frédéric Hamelin à Matthew MacNider.
1811
Au décès de Matthew MacNider, la seigneurie de Grondines-Ouest passe à Moses Hart qui la cède à Pierre Charay.
1831
La seigneurie de Grondines-Ouest passe à Peter Burnet.
1831
(14 juin) Saisie des 3/4 indivis de la seigneurie de Deschambault (37) sur les biens de Louis Fleury de La Gorgendière et de Olivier Boudreau, puis adjudication de cette partie de la seigneurie à Henry Black.
(28 novembre) Vente du 1/4 indivis de la seigneurie de Deschambault (37) par Marie-Louise Fleury de La Gorgendière, veuve d'Antoine-Louis Juchereau Duchesnay, à Henry Black.
1834-1837
Construction de l'église Saint-Joseph selon des plans de Thomas Baillairgé.
1836
(18 février) Érection canonique de la paroisse Saint-Casimir par détachement de celle de Saint-Charles-des-Grondines.
1837
Ouverture d'un bureau de poste sous le nom de Deschambault.
1837
Tenue des assises du mouvement patriote.
1840
Le village de Grondines ayant été construit en bordure du fleuve, on l'établit plus haut pour qu'il soit à l'abri des marées et des inondations.
Construction de l'église Saint-Charles.
1843
Construction du presbytère Saint-Charles.
1845
(8 juin) Constitution de la municipalité de la paroisse de Saint-Charles-des-Grondines.
1847
(1 septembre) Abolition de la municipalité de la paroisse de Saint-Charles-des-Grondines.
1854
(18 décembre) Abolition du régime seigneurial.
1855
(1 juillet) Constitution de la municipalité de la paroisse de Saint-Charles-des-Grondines. Constitution de la municipalité de la paroisse de Saint-Joseph-de-Deschambault.
1871
La seigneurie de Grondines passe au sénateur David Edward Price.
1880
Le moulin à vent de Grondines cesse de fonctionner.
1883
Au décès de David Edward Price, la seigneurie de Grondines passe à Evan John Price.
1895
Au décès de Evans John Price, la seigneurie de Grondines passe à son neveu William Price.
1912
William Price vend le moulin de Grondines au Gouvernement fédéral qui l'utilise comme phare pour la navigation du Saint-Laurent.
(23 juillet) Constitution de la municipalité du village des Grondines par détachement de celle de la paroisse de Saint-Charles-des-Grondines.
1923
La population de la paroisse Saint-Joseph est de 1 440 âmes, celle de la paroisse Saint-Charles, 1 027.
1944
(13 avril) Fondation de la Caisse populaire de Grondines.
(14 avril) Fondation de la Caisse populaire de Saint-Joseph-de-Deschambault.
1950
(13 novembre) Tragédie mortelle ; accident aérien ; Éva Guilbault est tuée lors de l'écrasement d'un avion sur le mont Obiou (France).
1951
(1er janvier) Constitution de la municipalité du village de Deschambault par détachement de celle de la paroisse de Saint-Joseph-de-Deschambault.
1972
Le phare est cédé à la municipalité de Grondines qui le transforme en centre d'artisanat et d'animation culturelle.
1984
(21 avril) Fusion de la municipalité de la paroisse et du village de Grondines.
1989
(27 décembre) Regroupement des municipalités de Saint-Joseph-de-Deschambault et de Deschambault sous le nom de cette dernière.
1990
La population de Deschambault est de 1 237 habitants, celle de Grondines, 669, celle de Saint-Joseph-de-Deschambault, 358.
1992
Mise en exploitation de l'usine de l'Aluminerie Lauralco.
2000
La population de Deschambault est de 1 260 habitants, celle de Grondines, 746.
2002
(27 février) Regroupement des municipalités de Deschambault et de Grondines sous le nom de Deschambault-Grondines.
2006
L'aluminerie Lauralco annonce qu'elle veut doubler sa capacité de production.
2008
(21 janvier) Après une poursuite débutée à Trois-Rivières parce qu'il avait refusé de s'arrêter à la suite d'une demande des policiers, un homme de 43 ans de Saint-Prosper, qui était recherché par la police, est abattu lorsqu'il descend de son automobile immobilisée après son passage sur un tapis clouté étendu sur la route 138 ; les policiers croyaient que le suspect était armé quand il descendit de son automobile.
2010
La population de Deschambault-Grondines est de 2 045 habitants.
2011
(Novembre) Après avoir signé un contrat de fourniture d'un bloc d'électricité de 325 MW d'une durée de 25 ans avec le Gouvernement du Québec, la compagnie américaine Alcoa annonce qu'elle investira 2,1 G $ dans la modernisation de ses alumineries de Baie-Comeau, de Deschambault et de Bécancour.
2013
(30 octobre 2013) ALCOA annonce que si le gouvernement ne limite pas l'augmentation tarifaire d'Hydro-Québec, elle pourrait fermer ses alumineries au Québec (Bécancour, Deschambault et Baie-Comeau) ; ces allumineries employent 3 500 personnes et consomment annuellement 350 Mw d'électricité.
2014
(23 mars 2014)
Un vraquier s'échoue en face de Grondines ; il sera dégagé par 2 remorqueurs de la Garde-Côtes canadienne.

Deschambaultiens et Grondiniens cités dans La Mémoire du Québec -

Charles-Joseph Arcand (Grondines)
Denys Arcand (Deschambault),
Jean-Olivier Arcand (Deschambault),
Isidore-Noël Belleau (Deschambault),
Pierre Gauthier (Deschambault),
Lomer Gouin (Grondines),
Georges Mayrand (Grondines).
Jacques-Félix Sincennes (Deschambault).

  • Attraits :


Ancien couvent (Deschambault, 1861 ; construit sur un promontoire nommé Cap-Lauzon.trois étages ; toit mansardé percé de lucarnes ; agrandi en 1872 et en 1884) ; en 1805-1971, les soeurs de la Charité de Québec y installent et administrent une école ; cette l'école ferme ses portes en 1967 alors que les élèves suivent leur éducation à l'École centrale ; en 1968, le pensionnat pour jeunes filles ferme ses portes ; les soeurs continuent d'y enseigner la musiqueen 1994, les soeurs quittent l'école et la municipalité achète l'édifice pour y installer une bibliothèque. En 2006, l'École de musique est baptisée École de musique Denys-Acand.
Économusée de l'herboristerie Aliksir ; 1040, route 138 ; transformation de l'essence des plantes du Québec.
Centre d'information de Hydro-Québec ; Grondines ; explication sur la première liaison multiterminale à courant continu au monde et sur les méthodes utilisées pour la traversée sous-fluviale permanente de la ligne de transport d'électricité de la rive gauche à la rive droite du Saint-Laurent.
Coeur du village de Deschambault ; classé monument historique.
Église Saint-Charles-Borromée (Grondines, 1839-1842) ; 490, route 138 ; styles néogothique et néoclassique mélangés ; plans de Thomas Baillairgé ; clochers asymétriques (1894) ; tableau de Théophile Hamel, La Madone du Rosaire ; tableau de Jean-Baptiste Roy-Audy, Saint Charles Borromée visitant les pestiférés ; tabernacle du maître-autel (1742) de Jean-Baptiste-Antoine Levasseur, Pierre-Noël Levasseur et François-Noël Levasseur ; orgue Casavant (1903) ; classée monument historique.
Église Saint-Joseph (Deschambault, 1834-1855) ; 120, rue Saint-Joseph ; style croix latine ; plans de Thomas Baillairgé, d'après le plan élaboré par l'abbé Pierre Conefroy (nef coupée en deux par un transept qui dégage deux chapelles latérales, et fermée par une abside en hémicycle) ; 10 statues (1820) attribuées à Louis-Thomas Berlinguet ; décoration intérieure par André Pâquet dit Lavallée ; trois tableaux (1824) par Jean-Baptiste Roy-Audy ; pièces d'orfèvrerie par François Ranvoyzé et par Laurent Amyot ; en façade, statue de saint Joseph attribuée à Louis Jobin ; orgue Samuel Warren (1882, 2 claviers, 18 jeux, traction mécanique) ; classée monument historique en 1964.
Magasin général de Deschambault (1866) ouvert par Narcisse-Théodule Paré ; 104, rue de l'Église.
Maison Delisle ; 172, chemin du Roy, Deschambault ; le carré a été érigé vers 1648 ; expropriée par Frontenac en 1672 pour en faire un entrepôt de vivres et matériel pour ses troupes ; incendiée par les Anglais en 1759 ; classée monument historique en 1963 ; restaurée au cours des années 1970.
Maison de la veuve Grolo (1715) ; 200, chemin du Roy, Deschambault ; construite par Geneviève Laberge, veuve de Pierre Grolo, après la mort de son mari, Pierre Grolo ; transformée en maison d'hébergement ; classée monument historique en 1971.
Maison Deschambault ; 128, Chemin du Roy, Deschambault ; construite par Jean Boudreau, le beau-frère du seigneur Louis-Henri de La Gorgendière ; convertie en auberge en 1987.
Maison F.-R.-Neilson-Sewell (premier quart du XIXième siècle) ; 106, chemin du Roy, Deschambault ; acquise en 1880 par Carl Lindenberg Sewell et Reginald T. Sewell ; reconnue monument historique en 1978.
Moulin de Grondines (1672-1674) ; 770, rue du Moulin ; moulin à vent construit pour les religieuses hospitalières de l'Hôtel-Dieu de Québec ; sert de phare pour les pilotes du Saint-Laurent avant d'être transformé en restaurant, centre d'artisanat et centre d'animation culturelle ; classé bien archéologique en 1984.
Moulin de La Chevrotière (1766) ; 109, rue de Chavigny, Deschambault ; le premier moulin en pierre de la seigneurie de La Chevrotière ; lorsque le seigneur, Joseph Chavigny de la Chevrotière, remplace ce moulin par un autre moulin en 1802, le vieux moulin est alors transformé en dépendance de ce dernier ; restauré dans les années 1970 ; loge le seul centre de formation en métiers traditionnels d'Amérique (ferronnerie d'art, menuiserie, ébénisterie, taille de la pierre et maçonnerie) ; classé monument historique en 1976 ; acquis par la municipalité en 1978.
Presbytère Saint-Charles-Borromée (Grondines*, 1842-1843) ; 490, route 138 ; style néoclassique ; classé monument historique en 1966.
Presbytère Saint-Joseph (1815-1818) ; 117, rue Saint-Joseph, Deschambault ; utilisé à des fins communautaires et culturelles ; classé monument historique en 1965.
Salle des habitants (Deschambault, 1840).

  • Économie -


Aluminerie Lauralco (1992, 215 000 tonnes par année) de la compagnie américaine Amax.
Fromagerie des Grondines 274, rang 2 est
Aliksir (huiles cosmétiques et culinaires)
Marché public de Deschambault (produits des fermes environnantes)
La P'tite Brûlerie (café artisanal)

  • Toponymie -


Deschambault rappelle la seigneurie de ce nom dans laquelle le territoire de la municipalité est situé.
Grondines* décrirait, selon certains, les bruyantes cascades de la rivière Sainte-Anne qui coule dans le voisinage ; selon d'autres, on entend des grondements ou «Grondines*» lorsque les vagues, assez fortes, atteignent la rive du fleuve Saint-Laurent ; selon d'autres encore, Grondines* évoque le ressac du fleuve contre les roches les jours de grands vents.
Saint-Joseph rappelle le souvenir de Joseph Fleury Deschambault, seigneur de Deschambault à l'époque de l'érection canonique de la paroisse.

  • Repères géographiques -


Sur la rive gauche du Saint-Laurent.
À 65 km au sud-ouest de Québec.
Diocèse de Québec.
Municipalité régionale de comté de Portneuf.
Région touristique de Québec (Capitale Nationale).

  • Accès : Route 138 ou Autoroute de la Rive-Nord (40).

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