Fera (Ernesto)
Un article de la Mémoire du Québec (2022).
- Le 12 février 2004, Nadia Panarello, 37 ans, la mère de deux enfants de 10 et 14 ans, est trouvée morte dans sa résidence familiale de Vimont.
Le cadavre de Nadia Panarello transpercé d'une trentaine de coups de couteau est découvert dans la salle de bain de sa résidence de la rue Michel-Gamelin dans le secteur Vimont de Laval .
L'examen du site du meurtre révèle que la victime aurait été attaquée par surprise et qu'aucun signe d'entrée par effraction n'avait été décelé. On n'a pas trouvé de traces de pas dans la neige derrière la demeure du couple.
Présumément pour pouvoir rembourser ses multiples dettes avec le produit de l'assurance-vie qui couvrait le décès de sa conjointe, Ernesto Fera aurait assassiné.
Ce n'est qu'en 2019, après qu'un nouvel élément d'enquête ait aidé la police de Laval qui a pu lui passer les menottes, Ernesto Fera sera ensuite accusé du meurtre de sa conjointe commis 15 ans auparavant ; entre temps, Fera avait encaissé plusieurs centaines de milliers de dollars comme bénéficiaire de deux polices d'assurance sur la vie de Nadia Panarello, d'un remboursement d'hypothèque ainsi que du profit réalisé sur la vente de la maison familliale. Aussi, de luxueux bijoux appartenant à Madame Panarello n'ont jamais été retrouvés.
En 2021, Ernesto Fera, 55 ans, est accusé du meurtre de sa conjointe, Nadia Panarello, alors âgée de 38 ans, commis le 12 février 2004. C'est la mère de Madame Panarello qui a découvert le cadavre de sa fille dans la salle de bain de la chambre principale de la résidence du couple sur la rue Michel-Gamelin à Laval.
On comptera plus tard une trentaine de coups de couteau sur le cadavre de Madame Panarello.
L'enquêteur Antony Donato trouve un couteau qui pourrait avoir servi à assassiner madame Panarello. Au cours de son témoignage lors du procès d'Ernesto Fera, Antony Donato qui avait trouvé un couteau sur les lieux du meurtre et n'en avait rien dit, parce que personne ne lui avait donné l'ordre de remplir le rapport de pièces à conviction, il déclare à la cour «Mais cette journée-là, je suis une secrétaire. Il ajoute « je fais ce qu'on me dit. Ce ne sera qu'en juillet 2012, que l'agent fait mention du couteau dans un rapport. Alors qu'il rédige un rapport dans la cuisine de la résidence de la victime, l'agent perçoit le clignotement d'un voyant sur la porte d'un lave-vaisselle dont le clignotant indique «tiède», comme s'il avait été utilisé plus tôt. Il ouvre le lave-vaiselle et y découvre un verre, une assiette et un long couteau à rosbif dont la lame faisait de 6 à 8 pouce ou 15 à 18 cm de long et 3/4 de pouce ou 2 cm de large.
Ces dimensions sont sensiblement les mêmes que celles du couteau que la pathologiste avait décrit comme l'arme qui aurait pu servir à tuer madame Panarello.
Le 16 ou 17 novembre 2021, Ernesto Fera, 55 ans, est formellement accusé du meurtre de sa conjointe, Nadia Panarello commis le 12 février 2004.
Le sergent-détective Antony Donato avait trouvé un couteau qui aurait servi à assassiner madame Panarello. Au cours de son témoignage lors du procès de Fera, l'agent Antony Donato explique qu'il n'avait rien dit du fait qu'il avait trouvé le couteau, parce que «personne ne lui avait donné l'ordre de remplir le rapport de pièces à conviction», il déclare à la cour «Mais cette journée-là, je suis une secrétaire. Il ajoute « je fais ce qu'on me dit. Ce ne sera qu'en juillet 2012, que l'agent fait mention du couteau dans un autre rapport ; alors qu'il rédigeait son rapport dans la cuisine de la résidence de la victime, l'agent a perçu le clignotement d'un voyant qui indiquait tiède sur la porte d'un lave-vaisselle, comme s'il avait été utilisé plus tôt. Il ouvre la porte du lave-vaiselle et y découvre un verre, une assiette et un long couteau à rosbif dont la lame faisait de 6 à 8 pouce de long et 3/4 de pouce de large. Ces dimensions étaient sensiblement les mêmes que celles du couteau que la pathologiste décrira comme l'arme qui avait pu servir à tuer madame Panarello. L'ex-sergent détective Donato est devenu vice-président exécutif de la firme Sirco Enquête et Protection.
Le 16 décembre 2021, The Gazette (page A7) rapporte que Fera est reconnu innocent du décès dde son épouse ; Le juge Brunton de la Cour supérieure du Québec affirme que la Couronne n'a pas prouvé les deux pans de sa théorie : Premièrement, que Fera aurait tué sa conjointe pour des raisons financières et, deuxièmement, que Fera était le seul à avoir eu l'opportunité de l'assassiner parce que les portes de la résidence étaient toutes barrées quand le cadavre a été découvert. La théorie avancée par la Couronne était que Fera aurait tué Panarello entre 7 et 7h 30 le jour du meurtre alors que l'une des deux filles du couple âgée de 10 ans était au rez-de-chaussée de la résidence et se préparait à partir pour l'école ; l'autre fille du couple avait déjà quitté pour l'école vers 7 h. La Couronne prétendait aussi que Fera avait essayé en vain d'obtenir un prêt de 120 000 $ deux jours avant le décès de mdame Panarello ; Le juge Brunton croit que le cellulaire de Fera avait été utilisé ; la demande de prêt aurait été faite entre le 5 et le 10 février 2004.
Quelques mois après qu'il eut remboursé son emprunt, Fera a vendu la résidence pour 390 000 $ et il a alors remboursé un prêt de 70 000 $ et acquitté une dette de 30 000 $ auprès de Revenu Québec. Il y a aussi plus de 200 000 $ (deux polices d'assurance-vie y compris une que Madame Panarello possédait dans ses conditions d'emploi). Le juge Brunton note qu'il n'y avait pas de preuve que Fera était au courant de l'existence de l'une ou l'autre des polices d'assurance-vie au moment du décès de Madame Panarello. Le juge a rejeté la théorie que l'assassinat de sa conjointe était le Plan B pour solutionner ses problèmes financiers.
Lorsqu'il a été trouvé dans le lave-vaisselle le couteau a été passé au Luminol (un produit utilisé pour détecter des traces de sang) mais n'a révélé aucune trace de sang.
Ce ne sera qu'en 2012, alors qu'un nouvel enquêteur est assigné sur le cas qu'une mention du couteau est faite dans un rapport d'enquête écrit.
Le juge Brunton a décidé que la preuve présentée quant au couteau n'était pas une preuve probante pour la cause. Le juge ajoute que la décision de la Couronne de ne pas faire témoigner la plus jeune des filles du couple constituait une faille dans la preuve présentée. Le juge note également qu'il n'y avait pas de preuve que la police de Laval avait obtenu une déclaration de cette jeune fille en 2004.