Québec (province). Scandales. Affaire Mousseau-Bergevin-Bérard

Un article de la Mémoire du Québec (2022).

  • À la fin de 1913, le quotidien Montreal Herald avait monté un scénario pour prendre des politiciens sur le fait ; il avait engagé des détectives de New York pour jouer le rôle d'entrepreneurs et de promoteurs immobiliers de Montréal qui feraient la promotion d'une nouvelle compagnie appelée Montreal Fair Association fondée en vue d'organiser et gérer des expositions commerciales, des pistes de course etc. Ils convainquirent Joseph-Octave Mousseau, le président du Comité des bills privés de l'Assemblée législative et les conseillers législatifs Achille Bergevin et Louis-Philippe Bérard, d'accepter des sommes d'argent pour piloter un bill privé qui incorporerait la Montreal Fair Association et qui la dispenserait des contraintes législatives sur le jeu, les courses et le commerce d'alcool ; la conversation entre les promoteurs et les politiciens se tint dans la chambre 369 du Château Frontenac ; elle était détectée par un «détectaphone» puis transcrite mot à mot par des sténographes assermentées postés dans la chambre voisine ; le Montreal Herald qui avait, entre temps changé de propriétaires, décida de ne pas publier cette histoire obtenue par de douteuses manoeuvres journalistiques ; frustré par cette décision, Edward Beck, le directeur du Herald, démissionna et alla vendre son histoire au Montreal Daily Mail fondé quelques mois auparavant qui fut très heureux de la publier. Le 28 janvier 1914, Joseph-Octave Mousseau démissionne et il est très bientôt suivi dans cette voie par Achille Bergevin et Louis-Philippe Bérard ; les accusations du Montreal Daily Mail ayant été jugées fondées par un comité de l'Assemblée législative du Québec-ALQ et par un comité du Conseil législatif-CLQ
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