Saintilus (Tilus)

Un article de la Mémoire du Québec (2022).

  • Le 26 février 2015 au soir, Tilus Saintilus, 20 ans, un résident de la Rive-Sud de Montréal, est tué par balles en pleine rue à l'angle de la rue Everett et de la 2e Avenue dans l'arrondissement Saint-Michel-Parc-Extension de Montréal ; Saintilus venait de sortir de prison où il avait participé à une bataille entre membres de gangs rivaux.les policiers alertés par des voisins qui avaient entendu les coups de feu ont trouvé la victime percée de plusieurs balles et étendue près d'une automobile ; le 19 décembre 2014, au palais de justice de Longueuil, Saintilus avait été condamné à 45 jours de prison après avoir plaidé coupable à une série d'accusations de non respect de conditions de libération d'avoir utilisé des cartes de crédit volées ou clonées pour acheter des spiritueux dans une succursale de la Société des Alcools à Chicoutimi ; à son décès, Saintilus devait répondre au palais de justice de Gatineau à l'accusation de possession d'arme prohibée ; Saintilus faisait partie d'un gang de rue d'allégeance bleue et son décès est relié à la Guerre des gangs. Le 26 mai 2018, Le Journal de Montréal rapporte que la mère de Saintilus ne recevra aucune indemnité de la part du système d'indemnisation des victimes d'acte criminel, parce que Saintilus a été tué par vengeance dans un contexte de rivalité entre membres de gangs rivaux. La loi prévoit qu'une victime ne peut pas être indemnisée si elle a «par sa faute lourde, contribué à ses blessures ou à sa mort», ce qui selon les commissaires du Québec s'applique parfaitement à Saintilus qui a adopté «un mode de vie à haut risque» ; «en toute probabilité, Santilus a été la cible directe du meurtre parce qu'il appartenait à un milieu criminalisé. Selon Le journal, Saintilus était en attente de procès pour fraude et agression armée et il était soupçonné d'avoir déjà participé à une fusillade opposant deux groupes rivaux. (Journal de Montréal, 25 mai 2018, page 32)
Outils personels