Un article de la Mémoire du Québec (2022).
- Le 3 juillet 1982, le cadavre de Serge Fournier est trouvé dans son appartement en flammes à Montréal ; André Tremblay, 38 ans, un ami de Fournier est arrêté puis accusé de meurtre prémédité relativement à ce décès ; le 22 février 1984, le juge Jean-Guy Boilard, sur la foi du témoignage d'un compagnon de prison qui affirmait que Tremblay lui avait avoué avoir mis le feu chez Fournier, déclare Tremblay coupable du meurtre prémédité de Fournier et le condamne à la prison à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant d'avoir purgé 25 ans de sa peine derrière les barreaux ; clamant son innocence, Tremblay ne réussit pas à convaincre ni la Cour d'appel du Québec ni la Cour suprême du Canada qui refuse de l'entendre en 1990 ; en août 2000, Tremblay bénéficie d'une libération conditionnelle et, en 2004, il est admis à purger le reste de sa sentence dans la communauté avec restrictions ; le 12 juillet 2005, le ministre de la Justice, Irwin Cotler, déclare que de nouveaux éléments de preuve lui font croire qu'une erreur judiciaire a pu être commise dans cette affaire et demande à la Cour d'appel du Québec de réviser le dossier ; le 31 mai 2010, la Cour d'appel annule la déclaration de culpabilité de Tremblay et ordonne la tenue d'un nouveau procès sous l'accusation d'homicide involontaire coupable ; la Couronne ne présente pas de preuve et Tremblay est acquitté le 8 juillet 2010.