Julien (Jean-Pierre)

Un article de la Mémoire du Québec (2022).

  • Homme de sciences (biochimiste, neurologue).

Études au Cégep Maisonneuve et à l'Université du Québec à Montréal-UQÀM.
Professeur au Département de psychiatrie et de neurosciences de l'Université Laval à Québec-ULQ. Pendant une longue grève des professeurs de l'UQÀM où il étudie la chimie, il décide de se tourner vers la McGill University ; cependant, il téléphone au département de biochimie alors qu'il voulait joindre le département de chimie ; il est accepté en biochimie où il obtiendra un doctorat.
Il développe un peu par accident, des souris affligées de la sclérose latérale amyotrophique- SLA d'où son intérêt pour cette maladie. Avec le temps, il prend la direction dr l'une des plus importantes équipes de recherche en la matière.
Dans leur laboratoire, les chercheurs développent des souris transgéniques qui portent les gênes qui causent la SLA ; cela leur permet d'étudier la progression de la maladie - ce qu'on ne peut faire chez l'être humain puisqu'on n'a que les tissus post mortem. Grâce à la souris, on peut suivre et analyser le développement de la SLA.
Il s'agit essentiellement d'une maladie d'origine génétique. Nous savons depyuis quelques années seulement que, dans certaines familles, certains vont développer la SLA et d'autres une démence fronto-temporale. Mais on ne sait pas pourquoi la même cause se manifeste parfois dans le cerveau, parfois dans la moëlle épinière.
Une slérose, c'est une dégénérescence. Dans le cas de la sclérose Latérale amyotrophique - SLA, cette dégénérescence affecte les motoneurones de chaque côté de la moëlle épinière d'où le terme «latérale». Quant à amyotrophique, on parle de l'atrophie des muscles ('amyo')
Ses recherches portent sur la sclérose latérale amyotrophique SLA ; il explique «qu'il s'agit d'une dégénérescence des neurones qui transmettent aux muscles les commandes du cerveau. Ce sont ces cellules nerveuses, qu'on appelle motoneuroneet qui contrôlent la motricité des muscles et qui dégénèrent progressivement ; les muscles paralysent donc, puisqu'ils ne reçoivent plus de commande du cerveau, le patient paralyse tranquillement». On ne vient pas au monde avec la SLA, in vient au monde avec une prédisposition.

Source : Le Devoir 12 et 13 octobre 2013, cahier Sciences & Culture, page H2)

  • Distinctions :


Prix ACFAS Léo-Pariseau en sciences biologiques et en santé (2013)

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