10.1A Québec (province). Meurtre, homicides et autres méfaits (1982)

Un article de la Mémoire du Québec (2022).


1982

En 1982, Bernard «Big Ben» Provençal devient délateur et impute entre autres les meurtres de Sylvie Revah et Ronald Bourgouin en 1978 à Michel Telmosse et Jean-Claude Paquin du gang des Provençal.

En 1982, Camille Francoeur, un membre du clan des Dubois, abat un certain McSween ; reconnu coupable de meurtre non prémédité, Francoeur est condamné à la prison à perpétuité ; libéré sous conditions, il ne se rapporte plus à son agent de probation et disparaît en 1999 ; en 2008, on croit l'avoir vu dans la région de Sorel.

En janvier 1982, Charles «Charlie» Hachez, sa petite amie, Marjolaine Poirier, Denis «Le Curé» Kennedy et Robert «Steve» Grenier sont assassinés par des membres du chapitre North du gang des Hells-Angels parce qu'ils avaient trempé dans une tentative d'enlèvement de l'un des enfants du trafiquant de drogues Peter Frank «Dunie» Ryan.

En avril 1982, Alex Bouchard est tué à coups de marteau par Guy-Charles Tousignant dans l'appartement qu'il partage avec lui sur la rue Saint-Valier dans quartier Rosemont de Montréal ; son cadavre est enfermé dans une boîte en bois que Tousignan conserve jusqu'à son éviction ; Tousignant encaisse les chèques de bien-être social envoyés à Bouchard, utilise sa carte de crédit et vend ses affaires personnelles ; au moment de l'éviction, Tousignant transporte la boîte dans un duplex vacant de la rue Saint-Denis où il est découvert par des ouvriers affectés à la rénovation du bâtiment ; reconnu coupable de meurtre non prémédité, Tousignant est condamné à la prison à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant d'avoir purgé 10 ans de sa peine derrière les barreaux. Libéré à la fin des années 1990. Sa libération est révoquée en mars 2002 après qu'il eut été en liberté illégale pendant 21 mois et qu'il eut commis une fraude à l'endroit d'une coopérative de crédit ; de retour derrière les barreaux, il se met aux études et obtient un baccalauréat ; en 2006, alors qu'il bénéficie d'une libération de jour, il incorpore une compagnie GCT Informatique ; en 2007, la Commission nationale des libérations conditionnelles lui accorde une libération complète ; le 20 août 2010, il est l'objet d'un mandat d'arrestation pour répondre à des accusations de possession et de production de pornographie infantile.

Le 20 avril 1882, Madame Angers, une veuve de 68 ans, propriétaitre d'une petite épicerie au 103, rue Parent à Saint-Sauveur, est assassinée par des voleurs qui déchirent ses vêtements à la recherche d'argent qu'ils croyaient qu'elle portait sur elle, s'emparent de plusieurs denrées dans l'épicerie ; Xavier Métivier, 26 ans, dans la résidence duquel du tabac et autres denrées prises dans le magasin ont été trouvés est arrêté et accusé relativement à ce meurtre.

En mai 1982, Réal Diotte, John Abrams, membres du gang des SS, et Alain «Ti-Noir» Vallée, leur président, sont assassinés à Montréal à 2 semaines d'intervalle ; Alain Turenne est reconnu coupable d'homicide involontaire de Vallée et condamné à 7 ans de prison.

Le 18 juin 1982, Marie-Josée Saint-Antoine, un mannequin de Montréal, est poignardée à mort dans un hôtel de New York ; elle avait émigré à New York en 1979 et atteignait le faîte de sa carrière au moment de son assassinat ; en novembre 2002, la police de New York en vient à la conclusion que son assassin est Alain Montpetit, une vedette de la radio et de la télévision de Montréal qui est décédé en 1987 d'un arrêt cardiaque causé par une surdose de drogue dans un hôtel de Washington.

Le 23 juin 1982, Daniel Benson, 18 ans, assassine son beau-père qui violentait sa mère depuis des années. Ses parents avaient divorcé alors qu'il avait 9 ans, puis sa mère a rencontré un homme violent, jaloux et contrôlant ; croyant pouvoir le changer, sa mère avait épousé cet homme et avait donné naissance à une fille. Dès l'âge de 10 ans, Benson préméditait de tuer le mari de sa mère. reconnu coupable de meurtre prémédité en 1986, il est condamné à la prison à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant d'avoir purgé 15 ans de sa peine derrière les barreaux.

Le 3 juillet 1982, le cadavre de Serge Fournier est trouvé dans son appartement en flammes à Montréal ; André Tremblay, 38 ans, un ami de Fournier est arrêté puis accusé de meurtre prémédité relativement à ce décès ; le 22 février 1984, le juge Jean-Guy Boilard, sur la foi du témoignage d'un compagnon de prison qui affirmait que Tremblay lui avait avoué avoir mis le feu chez Fournier, déclare Tremblay coupable du meurtre prémédité de Fournier et le condamne à la prison à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant d'avoir purgé 25 ans de sa peine derrière les barreaux ; clamant son innocence, Tremblay ne réussit pas à convaincre ni la Cour d'appel du Québec ni la Cour suprême du Canada qui refuse de l'entendre en 1990 ; en août 2000, Tremblay bénéficie d'une libération conditionnelle et, en 2004, il est admis à purger le reste de sa sentence dans la communauté avec restrictions ; le 12 juillet 2005, le ministre de la Justice, Irwin Cotler, déclare que de nouveaux éléments de preuve lui font croire qu'une erreur judiciaire a pu être commise dans cette affaire et demande à la Cour d'appel du Québec de réviser le dossier ; le 31 mai 2010, la Cour d'appel annule la déclaration de culpabilité de Tremblay et ordonne la tenue d'un nouveau procès sous l'accusation d'homicide involontaire coupable ; la Couronne ne présente pas de preuve et Tremblay est acquitté le 8 juillet 2010.

Le 25 juillet 1982, 2 détenus de l'Institut Archambault de Sainte-Anne-des-Plaines se suicident après l'assassinat de 3 gardiens (Léandre Leblanc, David Van Der Aber et Denis Rivard) lors d'une tentative d'évasion massive.

Le 2 octobre 1982, André Haince est assassiné à Saint-Romuald ; le 26 mars 2009, Gérald Gallant admet avoir tué Haince.

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