Bony (Jean-Pierre)

Un article de la Mémoire du Québec (2022).

  • Fin de mars début d'avril 2016, un agent double a acheté de la marijuana de Dany Villanueva dans l'appartement 3 d'un immeuble de la rue Arthur-Chevrier ; l'agent double a acheté d'autres drogues dans le même logement. Dany Villanueva, 29 ans, Ralph Mario Jr Félicin, 31 ans, Pierre André Marcelin. 27 ans, René Alain Moss, 28 ans, Derrick Menelas, 20 ans, et Mendy-Bastien Jean-Baptiste, 28 ans, sont arrêtés et accusés de possession de marijuana dans un but de trafic ; Jean-Baptiste, le locataire du logement investi est aussi accusé d'avoir tenu une maison de jeu illégale. Grégory Daquin, 28 ans, est aussi recherché pour une affaire de trafic de stupéfiants ; il bénéficiait d'une période de liberté sous certaines conditions.

Dany Villanueva, qui a été arrêté à Repentigny, fait face à trois accusations : possession de cannabis en vue d'en faire le trafic, trafic de stupéfiant et complot.
Bony Jean-Pierre, 46 ans, originaire d'Haïti, a été atteint par un bâton cinétique (balle de plastique ou de caoutchouc) alors qu'il tentait de fuir par une fenêtre lors de la frappe policière dans un immeuble de la rue Arthur-Chevrier de Montréal-Nord ; Bony Jean-Pierre, qui serait lié à un gang de rue, a fait une chute au sol de 2 m ; Bony Jean-Pierre avait un casier judiciaire dont le premier chapitre est daté de 1988 ; son casier judiciaire comprenait intimidation, complot, entrées par effraction, harcèlement criminel, séquestration, agression armée et physique, vol qualifié, tapage dans un endroit public et possession de substances illicites.
Le 4 avril 2016, Bony Jean-Pierre décède à l'hôpital.
Le 24 mai 2017, l'agent Christian Gilbert qui a tiré la balle de plastique qui a atteint Bony Jean-Pierre est accusé de l'homicide involontaire (manslaughter) de celui-ci. (Le Journal de Montréal, 25 mai 2017, page 17). L'agent Gilbert déclare qu'il avait visé la hanche de Bony Jean-Pierre. Dans sa poursuite, la famille ne se préoccupe pas de l'endroit du corps qui a été atteint mais est surtout choquée par le fait même que l'agent ait utilisé une force excessive lors d'une action négligente, téméraire et déraisonnable qui a conduit au décès de Jean-Pierre.
Le 4 février 2021, le juge acquitte l'agent Gilbert de l'accusation d'homicide involontaire qui pesait contre lui.
Le 7 février 2021, la famille (la fille et l'épouse) de Bony Jean-Pierre intente une poursuite de 250 000 $ contre la Ville pour la souffrance que les proches disent vivre ; selon cette poursuite, l'usage négligent de la force a été excessif et déraisonnable considérant que Bony Jean-Pierre n'était pas armé et qu'il ne constituait une menace pour personne.

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