Cantin (Jaël)

Un article de la Mémoire du Québec (2022).

  • Vers la fin de décembre 2019, le Conseil régional de la Santé de la région de Laval est avisé d'un comportement bizarre de Benoit Cardinal, l'un de ses employés au Centre jeunesse de Laval. Cardinal aurait entretenu une correspondance troublante avec une adolescente de 16 ans sous sa responsabilité. Selon le Journal de Montréal, cette relation aurait créé des tensions dans la vie du couple Cantin-Cardinal ensemble depuis leurs années de cégep.

Le 10 janvier 2020, Benoit Cardinal est suspendu de ses fonctions d'éducateur spécialisé au Centre Jeunesse de Laval après que celui-ci eut été avisé d'allégations de conduite inappropriée jugée inacceptable, ces allégations entraînent plus tard le congédiement de Cardinal ; jugée inacceptable par son employeur, cette relation avait entraîné la suspension de Cardinal. Il sera révélé au cours du procès que Cardinal aurait eu une «discussion révélatrice » avec l'adolescente de 16 ans avec qui il entretenait un précieux lien de confiance».
Le 16 janvier 2020, Alerté par ses petits-enfants, Gaétan Cantin se rend au domicile de la rue des Anglais à Mascouche que sa fille, Jaël Cantin, 33 ans, technicienne en éducation spécialisée, partage avec son conjoint Benoit Cardinal et ses six jeunes enfants âgés de 1 à 12 ans.
Lorsqu'il pénètre dans la résidence familiale de Mascouche, Gaétan Cantin y trouve son gendre, Benoît Cardinal, 34 ans, vêtu d'un bas de pyjama et étendu au sol face contre terre ; Cardinal semblait inerte, mais il râlait, puis monsieur Cantin aperçoit sa fille, Jaël Cantin, 33 ans, grièvement blessée couchée sur le dos à moitié nue au pied du lit conjugal ;
Jaël Cantin décèdera plus tard à l'hôpital d'un traumatisme crânien causé par un objet contondant.
Nota : Une arme contondante est une arme qui contend, c'est-à-dire qui frappe, qui contusionne. Elle est constituée d'un manche pour la prise en main et d'une partie opposée servant à asséner des coups écrasants et non tranchants. Les gourdins, masses d'armes, marteaux d'armes et les bâtons de combat sont des armes contondantes.
La nuit du drame, les premiers intervenants, qui s'était rendus à la résidence, répondaient à un appel faisant état d'une entrée par effraction ayant fait une victime. Le 16 janvier 2020, le statut de Benoît Cardinal passait de victime à suspect.
Le 17 janvier 2020, vers 04 h, les policiers de Mascouche reçoivent un appel téléphonique leur demandant de se rendre à une résidence de la rue des Anglais à Mascouche ; rendus à cet endroit, ils trouvent madame Jaël Cantin, 33 ans, et mère de six enfants âgés de un à douze ans, et Benoît Cardinal, 33 ans, grièvement blessés. Le couple est transporté à l'hôpital où madame Jaël Cantin décède de ses blessures. Benoît Cardinal, utilisait le titre de travailleur social, L'enquête est référée à l'escouade des crimes majeurs de la Sûreté du Québec-SQ ; Cardinal survit à sa blessure, mais, après avoir été interrogé par la police, il est mis en état d'arrestation et sera accusé du meurtre non prémédité de Jaël Cantin.
Les six enfants de Madame Cantin sont pris en charge par les parents de Jaël Cantin.
Benoît Cardinal, 33 ans, utilisant le titre de travailleur social, sera d'abord accusé du meurtre non prémédité de sa conjointe, Jaël Cantin.
Le 12 mars 2020, à la suite de compléments d'enquête, la Couronne décide d'accuser Cardinal du meurtre prémédité de Jaël Cantin. (Journal de Montréal-JdeM, 20 janvier 2020, page 9 et 26 mars 2021, page 10) ; The Gazette, 18 janvier 2020, page A14, Le Devoir 13 mars 2020, page A6).
Le 9 avril 2021, lors de l'enquête préliminaire de Cardinal, Christian Rouleau, un technicien en scène de crime exhibe des photos qu'il a prises de la résidence familiale de Mascouche où le meurtre de Jaël Cantin aurait été commis ainsi que des photos de Benoît Cardinal prises dans les heures qui ont suivi le drame ; sur la photo de Cardinal, on voit que trois jointures de sa main sont décolorées et enflées et trois lacérations parallèles marquent le front de Cardinal et du sang coagulé et séché est aperçu sur la main gauche de Cardinal.
Une adolescente, qui avait développé un lien de confiance avec Cardinal a révélé que celui-ci lui avait fait part de trois plans pour éliminer sa conjointe : faire croire à un suicide, la pousser dans un escalier, et feindre un braquage à domicile. (Journal de Montréal-JdeM, 20 janvier 2020, page 9 et 26 mars 2021, page 10) ; The Gazette, 18 janvier 2020, page A14, Le Devoir, 13 mars 2020, page A6 et 9 avril 2021, page A5).
Le 27 avril 2021, Le Journal de Montréal rapporte que la tête du cadavre de Jaël Cantin était couverte de bleus, jusque dans le cerveau ; le coroner conclut que Madame Cantin était au sol lorsque Benoit Cardinal la frappait à coups de pied ; des poques (traces de coups) sur la majeure partie du visage et jusque dans le cortex cérébral, les yeux enflés, les oreilles en chou-fleur comme un combattant en arts martiaux mixtes ; selon le pathologiste, Jaël Cantin avait succombé à un traumatisme contondant à la tête ; l'ensemble des projections de sang indique que Jaël Cantin s'est fait frapper principalement lorsqu'elle était au sol devant le mur de la fenêtre ; c'est là qu'elle a perdu beaucoup de sang. Le profil génétique de Benoit Cardinal a été décelé sous les ongles de la main droite de la victime. Des gouttes de sang de la victime ont aussi été trouvées sur le pantalon de pyjama de Cardinal, ce qui permet de croire que celui qui portait ce pantalon était près de la source de sang au moment des projections du sang de la victime ; de plus, les mains de Cardinal étaient enflées et couvertes du sang de Jaël Cantin. (Le Journal de Montréal-JdeM, 27 avril 2021, page 11).
La cause de la mort de cette technicienne en éducation spécialisée serait un traumatisme causé par un objet contondant.
Le 8 mai 2021, le jury reconnaît Benoit Cardinal coupable du meurtre prémédité de Jaël Cantin (Le Devoir ; 10 mai 2021, page A5) ; Benoit Cardinal est condamné par le juge à la prison à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant d'avoir purgé 25 ans de sa peine derrière les barreaux. (Le Journal de Montréal-JdeM, 9 mai 2021, page 8).



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