Congrégation de Sainte-Croix-CSC (communauté religieuse de frères et de prêtres)

Un article de la Mémoire du Québec (2022).

  • Éphémérides -


1820 Fondation de la communauté des Frères de Saint-Joseph (Ruillé-sur-Loir, 1820) par l'abbé Jean-François Dujarié.
1835 Fondation des Prêtres auxiliaires du Mans. Basile-Antoine Moreau devient directeur de la communauté des Frères de Saint-Joseph
1837 Union de la communauté des Frères de Saint-Joseph et de la communauté des prêtres auxiliaires du Mans pour former la Congrégation de Sainte-Croix.
1841 La Congrégation fonde le collège Notre-Dame en Indiana, États-Unis.
1847 La Congrégation formée de 14 personnes arrive à Saint-Laurent (Montréal) et y fonde une Académie industrielle.
1861 L'Académie industrielle devient le Collège Saint-Laurent.
1863 La Congrégation prend charge de la paroisse Saint-Laurent.
1869 La Congrégation fonde le Collège de Saint-Césaire et le Collège Notre-Dame de Montréal.
1904 Le frère André construit le premier oratoire dédié à Saint-Joseph.
1932 La famille Groulx vend un vaste terrain au bord du lac Simon à la Congrégation des pères de Sainte-Croix.
2004 Le supérieur général de la Congrégation à Rome écrit une lettre qui averti d'être prudent parce que le scandale dans les médias et les possibles poursuites pourraient avoir des effets dévastateurs sur l'état des finances de la communauté dans l'accomplissement de sa mission.
2006 Le frère Claude Hurtubise est acquitté d'une accusation crimibelle intentée à la suite d'une plainte portée par Monsieur Sébastien Richard.
2007 Wilson Kennedy, un ancien frère de Sainte-Croix écrit à Mgr Anthony Mancini, évêque auxiliaire de Montréal, pour lui dénoncer la situation dysfonctionnelle de la communauté de Sainte-Croix à laquelle il a appartenu pendant 20 ans ; il y affirme qu'il ne pouvait accepter une culture qui récompensait les individus pour une attitude et des actions inappropriées ; en 2011, l'évêché de Montréal niera avoir reçu cette lettre.
2008 (6 décembre) Le quotidien anglophone The Gazette révèle que des élèves du Collège Notre-Dame auraient subi, au cours des années 1970, des agressions sexuelles de la part de certains frères et que les autorités du Collège auraient payé le silence de certains et convaincu d'autres d'oublier les événements ; les frères encore vivants nient ces histoires ; ces révélations suivent la publication de la lettre de Wilson Kennedy en 2007 et celles de René Cornellier envoyées aux autorités du Collège en 1993, puis au directeur du Collège, le frère Charles E. Smith, et aux directeurs du Conseil d'administration du Collège, puis au supérieur provincial de la Congrégation, Raymond Lamontagne ; Cornellier était un ancien élève du Collège mort du SIDA en 1994 à l'âge de 35 ans. À la suite de cette publication, le père de René Cornellier, apprend que d'autres anciens élèves du Collège Notre-Dame ont subi des sévices sexuels de la part de membres de la Congrégation entre 1972 et 1976.
2009 (23 mars) Monsieur Cornellier intente un recours collectif contre la Congrégation au nom des victimes d'abus sexuels subis entre le 1er janvier 1959 et le 1er juillet 2001. Le recours collectif est amendé pour inclure les élèves du Collège de Saint-Césaire pour des abus commis entre 1er septembre 1950 et le 1er juillet 1991. Le recours collectif est de nouveau amendé pour inclure les anciens élèves de l'École Notre-Dame de Pohénégamook pour des abus commis entre le 1er janvier 1959 et le 31 décembre 1964.
2010 (fin de l'année) La Congrégation des pères de Sainte-Croix annonce la mise en vente de son domaine (48 acres) qui domine qui domine le lac Simon à Lac-Simon.
2011 (Octobre) Une règlement hors cours entre la congrégation et les plaignants accorde 18 M $ à ces derniers comme compensation pour les agressions sexuelles qu'ils ont subies alors qu'ils fréquentaient le Collège Notre-Dame de Montréal, le Collège de Saint-Césaire et l'École Notre-Dame de Pohénégamook ; le nom d'aucun frère n'est divulgué dans l'entente, ce qui déplaît à René Cornellier, le père de celui qui est mort en 1994. Pour être éligible à une compensation au montant de 10 000 $ à 250 000 $ selon les préjudices subis (la gravité des agressions, un ou plusieurs incidents, rapports sexuels oraux, rapports sexuels avec pénétration avec ou sans l'aide d'un ou plusieurs objets ayant potentiellement provoqué des symptômes anxio-dépressifs sévères tels que l'anxiété, la panique, l'énurésie, les idées suicidaires, l'incapacité au travail) constatés par un psychologue, les victimes doivent s'enregistrer et répondre à un questionnaire qui servira de base à la décision. Pour être indemnisées, les victimes ont jusqu'à la mi-avril 2012 pour s'enregistrer ; le 5 octobre 2011, près de 85 victimes s'étaient déjà manifestées auprès de Me Alain Arsenault, l'avocat qui pilote le recours collectif ; le nom du frère Hurtubise est revenu à une quinzaine de reprises dans les dossiers des victimes. Hurtubise, âgé de 83 ans est logé dans la résidence de la communauté à Laval. S'ils ne sont pas mentionnés dans l'entente, les noms des frères coupables sont divulgués dans le quotidien La Presse du 7 janvier 2012 ; il s'agit des frères Yvan Sarrasin, Olivain Leblanc et Julien Hêtu. La communauté n'a jamais tenté de sévir contre ces frères pédophiles mais a tout simplement payé pour le silence des victimes.
2013 (4 juillet 2013) 206 victimes se sont manifestées et sont éligibles à des indemnités de la part de la communauté des frères de Sainte-Croix qui leur verse 18 millions $.
2014 (5 novembre 2014) La communauté refuse de régler hâtivement un deuxième recours collectif qui vise toutes les victimes restantes, dans tous ses autres établissements, y compris l'oratoire Saint-Joseph qui considère qu'il ne devrait pas être visé par le recours collectif ; la communauté veut écarter de la preuve, des lettres embarrassantes de leur ancien avocat ; ce deuxième recours n'a pas encore été autorisé par la Cour supérieure ; le juge Julien Lancôt a pris en délibéré les requêtes préliminaires plaidées le 3 novembre précédent.
2019 (7 juin 2019) La Cour suprême du Canada autorise une deuxième action collective contre la congrégation pour agressions sexuelles ; l'action collective vise également l'Oratoire Saint-Joseph de Montréal. L'action précédente ne visait que trois institutions alors que le second vise l'ensemble de la Congrégation

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