Hydro-Québec (entreprise de services)

Un article de la Mémoire du Québec (2022).

  • Propriété exclusive du gouvernement du Québec créée en 1944 pour prendre le contrôle de la compagnie Montreal Light, Heat and Power. Possède l'exclusivité de la vente d'électricité au Québec depuis 1962.


  • Éphémérides -


1836
Fondation de la Montreal Gas Light Company par O. F. Holmes, principal de la McGill University, Jacques Viger, maire de Montréal, William Dow, brasseur de bière, l'ingénieur Moses Judah Hays, R. D. Handyside et John B. Forsyth sous la présidence de Joseph Masson.
1837
Construction de la première usine de fabrication de gaz à côté de ce qui fut la prison du Pied-du-Courant.
(23 novembre) Début de l'éclairage au gaz de certaines rues de Montréal au soir de la bataille de Saint-Denis.
Voir Québec (province). Crises. Émeutes de 1837 et de 1838.
1847
Fondation de la Montreal Gaz Distribution pour la distribution du gaz sur le territoire montréalais.
1847
Fondation de la New City Gas Company of Montreal qui achète la Montreal Gas Light.
1849
(25 avril) Incendie du Parlement du Canada-Uni logé à l'étage du Marché Sainte-Anne à Montréal ; les anglophones tories protestent ainsi contre la Loi d'indemnisation qui accordait des dédommagements à tous ceux qui avaient subi des dommages au cours des insurrections de 1837 et de 1838 y compris les Canadiens français sauf ceux qui avaient pris une part active à ces insurrections ; l'incendie a débuté lorsque les émeutiers ont fracassé un chandelier alimenté au gaz.
1855 La New City Gas Company utilise 4 084 tonnes de charbon pour fabriquer 28 292 000 pieds cubes de gaz.
1856 La New City Gas Company construit une usine de fabrication de gaz au bord du canal de Lachine pour fournir son réseau de distribution qui comporte 34 miles de tuyau enfoui pour 455 lampadaires de rue. Une explosion détruit l'usine de fabrication de gaz ; plusieurs travailleurs sont blessés lors de cette explosion.
1879
La New City Gas Company of Montreal adopte le nom de Montreal Gas et obtient l'autorisation de produire et de distribuer de l'électricité.
(16 mai) Première démonstration de l'éclairage à l'électricité effectuée au Champs-de-Mars par J.-A.-T. Craig qui utilise des lampes à arc du russe Jablochov.
1880
Le port de Montréal choisit l'éclairage à l'électricité.
Les ateliers du Grand Trunk Railway Company situés à Pointe-Saint-Charles s'éclairent à l'électricité.
1881
E. B. Eddy éclaire ses usines de Hull à l'électricité.
Fondation de la Canadian Electric Light Company par Ernest Chanteloup.
Fondation de la Montreal Electric Light Company par les sénateurs Thomas Ryan et John Hamilton, l'avocat John Abbott et les marchands Kirk Green et Ebenezer Hearle. Fondation de la Quebec and Levis Electric Light par Pierre Garneau, Adolphe P. Caron, Andrew Thompson, Joseph Bell Forsyth et William Sharples, tous de Québec.
1883
L'American Electric and Illuminating Company ouvre un atelier sur la rue Dowd et une petite usine de fabrication d'électricité sur la rue de L'Inspecteur.
1884
Monroe Lee Ross et H. E. Irvine, des employés de l'American Electric and Illuminating Company, achètent les actifs de leur employeur, puis suscitent la fondation de la Royal Electric Company.
Fondation de la Royal Electric Company pour la gestion de la distribution de l'électricité sur le territoire montréalais (les administrateurs fondateurs sont Walter R. Elmenharst, président de la Saint Lawrence Sugar, C. F. Sise, vice-président de Bell Canada, Thomas Davidson, George Ross Robertson, Monroe Lee Ross et H. E. Irvine).
1886
(13 mai) A la suite de la recommandation du Comité d'éclairage des rues de Montréal présidé par Henri-Benjamin Rainville, le Conseil de ville accorde un contrat d'éclairage de certaines rues de Montréal à la Royal Electric Company qui commence à remplacer les lambes à gaz..
(17 juillet) Inauguration de l'éclairage électrique de certaines rues de Montréal.
(Novembre) J. Rosaire Thibodeau, le premier actionnaire français du groupe, devient président de la Royal Electric Company of Canada.
1887
La ville de Sainte-Cunégonde accorde le contrat d'éclairage de ses rues à la compagnie Craig et Fils.
Début de l'éclairage à l'électricité des rues de Québec.
1888
Fondation de la Chambly Manufacturing Company pour la production d'électricité à Chambly, sur la rivière Richelieu ; les premiers actionnaires sont J.-Rosaire Thibodeau, J.-M. Fortier, Georges W. Parent et Raymond Préfontaine.
(26 mai, à 8 h 30) Une explosion dans un réservoir de gaz situé sur la rue du Havre dans le quartier Hochelaga de Montréal tue 5 personnes (Samuel McCaffee, Sam Bel, John Angell, Joseph Angell, James Stacey et en blesse plusieurs autres dont Angus Guy, Georges Fischer, Gerard Donohue, Robert Culquhoan et Richard Peachey.
1889
Construction d'une usine à vapeur de production d'électricité dans l'est de Montréal par la Royal Electric Company qui voit son contrat d'éclairage de certaines rues de Montréal prolongé de 5 ans sur recommandation du Comité présidé par Henri Benjamin Rainville.
1890
Louis-Joseph Forget achète 500 actions de Royal Electric Company, alors que F.-L. Béïque en achète 200.
1891
La Royal Electric Company absorbe la compagnie Craig et Fils.
La Chambly Manufacturing Company achète les droits de construire une usine hydroélectrique sur la rivière Richelieu.
Fondation de la Temple Electric Company.
1892
Les tramways à chevaux sont remplacés par des tramways électriques dans les rues de Montréal. Herbert Samuel Holt devient administrateur de la Royal Electric Company.
Prolongation du contrat d'éclairage de rues de Montréal par la Royal Electric Company sur recommandation du Comité présidé par Henri Benjamin Rainville.
Fondation de la Citizens Light and Power Company par, entre autres, T.J. Drummond, Robert Bickerdike et Guillaume-N. Ducharme.
Fondation de la Compagnie d'éclairage et de pouvoir moteur Saint-Henri par, entre autres, Robert Bickerdike, Guillaume-N. Ducharme et Louis H. Hénault.
1893
La Royal Electric Company devient actionnaire de la Chambly Manufacturing Company qui y délègue Henri-Benjamin Rainville comme administrateur.

Fondation de la Consumers Gas Company par John Coates.

La Compagnie d'éclairage et de pouvoir moteur Saint-Henri devient la Standard Light and Power Company.
La Quebec and Levis Electric Light Co devient la Montmorency Electric Power.
1894
Les Canadiens français détiennent 4 075 actions sur un total de 5 776 représentées à l'assemblée annuelle des actionnaires de la Royal Electric Company (Béïque, 951 actions, Narcisse Pérodeau, 567 actions, Joseph-Rosaire Thibodeau, 20 actions, Horace Archambault, 247 actions, T. Brosseau, 87 actions, J. Lamarche, 100 actions, L.-J. Forget et compagnie, 85 actions, A. de Martigny, 322 actions et V. Geoffrion, 175 actions).
Acquisition de plusieurs compagnies d'électricité par la Lachine Rapids Hydraulic and Land Company.
Mise en exploitation de la centrale hydroélectrique de Lachine par la Lachine Rapids Hydraulic and Land Company.
Fondation de la Lachine Rapids Hydraulic and Power Company par, entre autres, Thomas Pringle et McLea Walbank soutenus par G. B. Burland, S. Carsley, E. Kirke Greene et Hugh Graham.
Fondation de la Buckingham Electric Railway, Light and Power.
Fondation de la Quinze Electric par des marchands de bois.
Fondation de la Hull Electric par Théophile Viau, Jacques-P. de Martigny, Stanislas Aubry, Alexandre Bourgeau et le docteur Charles-L. de Martigny ; la compagnie développera les rapides Deschênes.
1895
Les Canadiens français ne détiennent plus que 8 781 actions des 10 000 émises.
Herbert Samuel Holt devient président de la Montreal Gas Company.
Fusion de la Montreal Gas Company avec la Consumers Gas Company.
Un groupe d'hommes d'affaires canadiens français dirigé par Rodolphe Forget prend le contrôle de la Royal Electric Company.
Rodolphe Forget devient président de la Royal Electric Company.
La Lachine Rapids Hydraulic and Land Company achète la Temple Electric Company, la Citizens Light and Power Company et la Standard Light and Power Company.
Aménagement hydroélectrique par la Compagnie Électrique de Chicoutimi fondée à l'instigation de Julien-Édouard-Alfred Dubuc.
1896
Fondation de la Sherbrooke Street Railway par des citoyens de Sherbrooke et Lennoxville.
Fin des travaux de construction du siège social de la Lachine Rapids Hydraulic & Land company au 300, rue de la Montagne à l'angle de Notre-Dame Ouest.
1897
(25 septembre 1897) Mise en exploitation de la centrale hydroélectrique de Lachine (72 turbines de type Victor fonctionnant par la pesanteur de l'eau, actionnant 12 dynamos qui produisent un courant de 4 400 volts) par la Lachine Rapids Hydraulic and Land Company.
Construction de la première ligne de transmission d'énergie hydroélectrique sur une longue distance : de Saint-Narcisse à Trois-Rivières.
Fondation de la Shawinigan Water and Power Company par John Joyce, J. E. Aldred et H. H. Melville, tous trois de Boston et Herbert S. Holt, Beaumont Shepherd et J. N. Greenshield, de Montréal ; John Joyce, qui détient les droits d'exploitation des chutes Shawinigan ainsi que la propriété des îles de la rivière Saint-Maurice à cet endroit, cède ces droits à la Shawinigan Water and Power pour une somme de 6 millions $.
Fondation de la North Shore Power par Charles C. Colby, Édouard-Alfred Lacroix et J.-B. Frégeau qui ont l'exclusivité de l'éclairage et de la distribution d'électricité à Trois-Rivières depuis 1896.
Le plus important actionnaire de Royal Electric est Henri-Benjamin Rainville (725 actions).
Construction de la première ligne de tramways et d'une petite centrale électrique par la Sherbrooke Street Railway.
1898
Fusion de la Montmorency Electric Power, de la Quebec District Railway qui exploite les réseaux de tramways de la région, et la Quebec, Montmorency and Charlevoix Railway sous le nom de Quebec Railway, Light and Power.
Fondation de la Jacques Cartier Water and Power par le financier Emerson McMillin de New York qui fait aménager une centrale hydroélectrique à Saint-Gabriel sur la rivière Jacques-Cartier.
Aménagement hydroélectrique pour desservir Roberval.
La Canadian Electric Light obtient le contrat d'éclairage des rues de Lévis.
1899
La Royal Electric achète toutes les actions de la Chambly Manufacturing Company.
Mise en exploitation de la centrale hydroélectrique de Chambly.
1899-1904
Aménagement d'une centrale aux chutes de la Chaudière par la Canadian Electric Light.
1900
Thomas Leopold Willson, l'inventeur de l'acétylène, acquiert les droits d'exploitation du pouvoir hydroélectrique du Saguenay et de la rivière Shipshaw qui seront cédés à James Buchanan Duke, puis à Arthur Vining Davis.
1901
Afin de concentrer ses activités sur la production et la vente d'électricité, la Royal Electric Company vend ses installations de fabrication et ses brevets de matériel électrique à la Canadian General Electric dont elle devient actionnaire.
Fusion de la Montreal Gas Company, de la Chambly Manufacturing Company et de la Royal Electric Company pour constituer la Montreal Light, Heat and Power (70 % des actions appartiennent à des Canadiens français).
La Shawinigan Water and Power signe un contrat de vente d'électricité avec la Lachine Rapids Hydraulic and Land Company.
Fondation de la Provincial Light, Heat and Power Company qui acquiert la Canadian Electric Company détentrice du droit de distribuer l'électricité à Trois-Rivières et au sud-ouest de cette ville.
Mise en service de la centrale Shawinigan-1 et début de livraison d'électricité pour l'éclairage de Shawinigan Falls par la Shawinigan Water and Power.
1902
Fondation de la Beauharnois Light, Heat and Power par le propriétaire d'une usine de tissage de Beauharnois, Joseph Bartholomew Robert, et son fils William Henry Robert.
Fondation de la compagnie Arthabaska Water and Power par John Breakey, Thomas Mc Dougall et autres financiers. Fondation de la Compagnie Électrique de Sorel par J.-A. Thérien, Arthur-E. Pontbriand, Louis-J. Trempe, C.O. Paradis et J.-G. Ouimet.
Fondation de la Compagnie Hydraulique Saint-François par J.-L. Lafleur.
Le nom de la Jacques Cartier Water and Power est changé pour celui de Quebec Jacques Cartier Electric qui obtient le contrat d'éclairage des rues de Québec.
Établissement du réseau de distribution d'électricité par la Compagnie Électrique de Rimouski propriété de Michel Ringuette.
1903
Rodolphe Forget organise la fusion de la Montreal Heat Light and Power avec la Lachine Rapids Hydraulic and Land Company. La nouvelle entité acquiert la New City Gas company.
Mise en service de la première ligne de transport d'électricité de Shawinigan Falls à Montréal.
J. E. Aldred fonde la Continental Heat and Light pour développer la vente d'électricité aux municipalités situées sur le versant droit du Saint-Laurent.
Fondation de la St. Maurice Light and Power par J. E. Aldred, Vivian Burrill, qui sera le premier maire de Shawinigan, J.-B. Beaudry Leman, maire de Shawinigan, Léon G. Balcer et l'ingénieur Julian Smith, tous reliés à la Shawinigan Water and Power.
Fondation de la Compagnie Électrique de Saint-Georges par un groupe de citoyens de Saint-Georges-de-Beauce qui construit une petite centrale hydroélectrique sur la rivière Chaudière.

Début de la construction d'une centrale hydroélectrique à Shawinigan Falls par Joseph-Edmond Thibaudeau.
1904
La Montreal Heat, Light and Power achète la Provincial Light, Heat and Power Company.
Fondation de la Cedar Rapids Manufacturing Company par la veuve de Georges-Raoul Saveuse de Beaujeu, son fils Omfroy, son frère Georges Lamothe et Casimir Dessaules.
J. E. Aldred fonde la Laval Electric qui développe le marché de l'éclairage des villes et villages situés entre Shawinigan et Montréal.
La Compagnie Électrique de Rimouski est achetée par le Crédit Municipal Canadien de Chicoutimi.
1906
Mise en exploitation de la centrale hydroélectrique du canal de Soulange.
Fondation de la Saraguay Electric Light and Power par Évariste Champagne.
Obtention du contrat d'éclairage des rues de Cartierville et d'Ahuntsic par la Saraguay Light and Power.
1907
Fondation de la Compagnie électrique de Nicolet par les frères Houde qui obtiennent le contrat de l'éclairage des rues de Nicolet ; ils cèdent leurs actions à la Saint-Maurice Light and Power et sont remplacés au conseil d'administration par Julian C. Smith, Howard Murray et J.-B. Beaudry Leman.
Obtention du contrat d'éclairage des rues de Notre-Dame-de-Grâce, du Sault-au-Récollet et de Pointe-aux-Trembles par la Saraguay Light and Power.
Acquisition de la North Shore Power par la Shawinigan Water and Power.
1907-1928
La North Shore Power étend le réseau de distribution d'électricité entre Trois-Rivières et Québec sur le versant gauche du Saint-Laurent par l'acquisition de réseaux locaux, entre autres à Portneuf et à Saint-Raymond
1908
Herbert Samuel Holt devient président de la Royal Bank of Canada-RBC.
La Saraguay Light and Power cède ses actifs à la Saraguay Electric and Water.
Sorel Light, Heat and Power remplace la Compagnie Électrique de Sorel.
Municipalisation des services de gaz et d'électricité de Sherbrooke et d'une petite centrale hydroélectrique sur la rivière Magog.
1909
Création de la Commission électrique de Montréal pour diriger la politique d'enfouissement des fils dans les rues de Montréal.
Obtention du contrat d'éclairage des rues de Longue-Pointe et de Tétreaultville par La Saraguay Electric and Water.
Fondation de la Merchants Light, Heat and Power Company. La Quebec Railway, Light, Heat and Power, dirigée par Rodolphe Forget, naît de la fusion des compagnies Quebec Railway, Light and Power, Quebec and Saguenay Railway, Quebec Eastern Railway, Lotbinière and Megantique Railway, Frontenac Gas, Canadian Electric Light, Quebec County Railway et Quebec Jacques Cartier Electric.
Construction d'une petite centrale hydroélectrique sur la rivière Blanche, au sud de Matane par Joseph Roy.
1910
La Montreal Heat, Light and Power achète 3 000 actions de la Shawinigan Water and Power.
La Shawinigan Water and Power détient alors 12 050 actions de la Montreal Heat, Light and Power.
La Canadian Light, Heat and Power devient actionnaire de la Saraguay Electric and Water.
La Compagnie Électrique de Saint-Georges devient la Beauce Electric and Power.
La compagnie financière McCuaig Brothers acquiert la majorité des actions de la Sherbrooke Street Railway.
La Sherbrooke Street Railway devient la Sherbrooke Railway and Power.
La Sherbrooke Railway and Power décide de construire une autre centrale, achète l'emplacement appelé Basin Power sur la rivière Magog, et acquiert la Eastern Township Electric et la Stanstead Electric Light ; elle signe un contrat d'achat d'énergie de la Lennoxville Light and Power et des conventions pour l'éclairage de Rock Island et Derby Line.
Fondation de la Compagnie Électrique d'Amqui par un groupe de citoyen dirigé par Jules-André Brillant qui aménage une centrale de 150 kW sur la rivière Matapédia.
1911
Fondation de la Montreal Tramways and Power par J. W. McConnell et E. A. Robert. D. Lorne McGibbon qui achète la Cedars Rapids Manufacturing and Power (CRMPC) ainsi que les trois quarts des actions de la Merchants Light, Heat and Power.
Mise en service des premiers groupes de la centrale Shawinigan-2 par la Shawinigan Water and Power.
1912
Promesse d'achat d'électricité pendant 85 ans (1915-1999) à prix fixe non indexé signée par Herbert S. Holt, président de la Montreal Heat, Light and Power et promesse d'achat d'électricité pendant 85 ans signée par J. E. Aldred, président de la Shawinigan Water and Power et engagement signé par D. Lorne McGibbon, président de Cedars Rapids Manufacturing and Power, de construire une centrale aux Cèdres et de fournir la dite électricité aux 2 autres compagnies. J. E. Aldred et Herbert S. Holt signent une promesse de fournir 44 760 kW pendant 85 ans à l'Aluminum Company of America (ALCOA) présidée par Arthur Vining Davis qui veut alimenter son aluminerie de Massena (New York).
McGibbon cède le contrôle de la Cedars Rapids Manufacturing and Power à la Montreal Light, Heat and Power et à la Shawinigan Water and Power.
La Saraguay Light and Water devient la Montreal Public Service Corporation.
La Beauce Electric and Power est obligée d'acheter de l'électricité de la Compagnie Hydraulique Saint-François.
1912-1915
Construction de la centrale de Cedars Rapids (56 MW).
1913
Fondation de la Compagnie Électrique Plessis par des hommes d'affaires de Plessisville.
Fondation de la Southern Canada Power par la compagnie McCuaig Brothers qui lui cède les contrats de distribution d'électricité à Saint-Hyacinthe et à Granby, les actifs de la Compagnie de Gaz, Électricité et Pouvoir de Saint-Hyacinthe, les droits de South Shore Power and Paper sur l'aménagement hydroélectrique de sites sur la rivière Saint-François, et la St. John Electric Light qui distribue l'énergie à Saint-Jean-sur-Richelieu.
1914
La North Shore Power crée sa filiale Three Rivers Traction Company qui obtient des villes de Trois-Rivières et de Cap-de-la-Madeleine le privilège d'établir une ligne de tramways pour assurer le transport dans les 2 municipalités.
La Southern Canada Power achète l'usine électrique et le réseau de distribution de Drummondville et la Lennoxville Light and Power.
1915
Inauguration de la centrale Des Cédres par la Cedars Rapids Manufacturing and Power Company.
(Juin) Fondation de la Public Service Corporation of Quebec par J.E. Aldred qui achète l'actif de la Dorchester Electric dont le siège social est à Québec ; la Shawinigan Water and Power s'assure ainsi un nouveau client et lui permet de pénétrer le marché de la ville de Québec détenu par la Quebec Railway, Light, Heat and Power.
1916
Fondation de la Civic Investment and Industrial Company qui signe un contrat en vertu duquel elle administrera la Montreal Heat, Light and Power et la Cedars Rapids Manufacturing and Power pendant 98 ans ; les actifs des deux compagnies passent à la Civic Investment and Industrial Company.
La compagnie financière Nesbitt Thompson entre au conseil d'administration de la Southern Canada Power qui acquiert la Brome Lake Electric Power, la Richmond County Electric et des petits réseaux de Sweetsburg, West Shefford et Acton-Vale. Mise en service de la centrale des Sept-Chutes (20 MW) près de Saint-Ferréol-les-Neiges.
1917
La St. Maurice Light and Power achète le barrage de Joseph-Edmond Thibodeau érigé sur la petite rivière Shawinigan. Construction d'un réseau de distribution par la Compagnie Électrique de Trois-Pistoles.
1918
La Civic Investment and Industrial Company adopte le nom de Montreal Light, Heat and Power Consolidated.
1919
Joseph Simard devient gérant de la Sorel Light, Heat and Power dont il achète plusieurs actions qu'il cède à la Shawinigan Water and Power dont il devient, en quelque sorte, l'agent.
La Southern Canada Power passe sous le contrôle de la société Nesbitt Thompson.
Fondation de la Compagnie Électrique de Cabano.
1920
La St. Maurice Light and Power devient l'Electric Service Corporation et s'établit un peu partout entre Montréal et Shawinigan.
1921
Fondation de la Compagnie d'énergie électrique de Saint-Hubert (Longueuil).
1922
Les actionnaires de la compagnie Arthabaska Water and Power cèdent leurs actions à la compagnie Electric Service Corporation, une filiale de Shawinigan Water and Power.
La Beauce Electric and Power cède ses actions à la Compagnie Hydraulique Saint-François.
Fondation de la St Maurice Power par la Shawinigan Water and Power et la St Maurice Lumber (International Paper) pour l'aménagement de la centrale La Gabelle. Construction d'une centrale hydroélectrique à La Sarre par Pierre Létourneau, propriétaire d'une scierie.
Fondation de la Compagnie de Pouvoir du Bas-Saint-Laurent - Lower St. Lawrence Power par Jules-André Brillant ; cette compagnie achète les actifs de la Compagnie Électrique d'Amqui, les droits sur la rivière Mitis, et le réseau de Roy sur la rivière Blanche.
1923
La Montreal Public Service Corporation devient la Quebec-New England Hydro-Electric Corporation.
La Public Service Corporation of Quebec (propriété de Shawinigan Water and Power) fusionne avec la division électrique de Quebec Railway, Light, Heat and Power et prend le nom de Quebec Power (la majorité des actions de Quebec Power appartiennent à la Shawinigan Water and Power Co.).
Le groupe financier Nesbitt Thompson achète la majorité des actions de la Ottawa and Hull Power Manufacturing qui exploite 2 centrales aux chutes Chaudière sur la rivière des Outaouais dont la production est vendue en partie à Ontario Hydro et en partie à Hull Electric.
La Ottawa and Hull Power Manufacturing crée la Ottawa River Power pour l'aménagement d'une centrale hydroélectrique à Calumet, sur la rivière des Outaouais près de Bryson.
Aménagement des rapides de la rivière des Quinze par la Quinze Power.
La Compagnie de Pouvoir du Bas-Saint-Laurent achète du chicoutimien Julien-Édouard-Alfred Dubuc les actions du Crédit Municipal Canadien, propriétaire du réseau de Rimouski ; elle achète également les réseaux de distribution d'électricité de Mont-Joli et de Matane, régularise le débit de la rivière Mitis et construit une ligne de transport d'électricité entre Matane et Rimouski.
1924
Fondation de la Union Securities Company par la Montreal Light, Heat and Power Consolidated et la Shawinigan Water and Power.
Achat de la Quebec and New England Hydro Electric Corporation et de la Montreal Tramways and Power Company par le groupe financier Union Securities.
Sorel Light, Heat and Power achète la Richelieu Electric qui a l'exclusivité de la distribution d'électricité à Saint-Denis-sur-Richelieu et à Saint-Charles-sur-Richelieu.
La Compagnie Hydraulique Saint-François passe sous le contrôle de la Shawinigan Water and Power qui la renomme St. Francis Water and Power.
Fondation par le groupe financier Nesbitt Thompson de la Ottawa-Montreal Power qui acquiert la Hawkesbury Electric Light and Power, la Western Power et d'autres petites entreprises hydroélectriques des environs.
Pierre Létourneau fonde la Compagnie Électrique de La Sarre à qui il cède sa centrale et ses lignes de distribution.
1925
Fondation de Portneuf Power qui procède à l'aménagement de la centrale Saint-Alban sur la rivière Sainte-Anne. Acquisition de la Laurentian Power par la Quebec Power Company.
Aménagement hydroélectrique de l'île Maligne par la Duke-Price Power formé par William Price et James Duke, ce dernier étant un magnat du tabac aux États-Unis et important actionnaire d'Aluminum Company of America.
1926
Acquisition par la Quebec Power des privilèges de St. Anne Power sur les chutes Sainte-Anne.
(Août 1926) Union Securities vend ses actions de Quebec-New England Hydro-Electric Corporation à la Montreal Light, Heat and Power Consolidated. La compagnie International Paper des États-Unis fonde la Gatineau Power et lui cède les emplacements de Chelsea, Farmers et Paugan sur la rivière Gatineau, et de Kipawa sur la rivière des Outaouais.
La Compagnie de Pouvoir du Bas-Saint-Laurent étant en difficulté passe la direction de ses affaires à la Central Public Service Corporation de Chicago.
1927
Entente pour l'achat, par la Montreal Light, Heat and Power Consolidated, de 33 570 kW devant être produits à la centrale de Rivière-des-Prairies que se propose de construire la Montreal Island Power, filiale de la Southern Canada Power.
Le gouvernement fédéral de Mackenzie King accorde la permission de détourner les eaux du fleuve à la hauteur de Beauharnois.
Mise en service de la centrale Rapides-Frames à Gatineau.
1928
La North Shore Power est fusionnée à la Shawinigan Water and Power.
La Gatineau Power acquiert la Ottawa and Hull Power Manufacturing et la Ottawa River Power.

La Quinze Power change de nom et adopte celui de Northern Quebec Power.
1928-1930 Construction de la centrale de la Rivière-des-Prairies.
Le Beauharnois Syndicate, un syndicat financier dirigé par l'ingénieur Robert Oliver Sweezy prend le contrôle de la Beauharnois Light, Heat and Power et fonde plusieurs compagnies subsidiaires dont Marquette Construction enregistrée au Delaware pour l'achat sans payer de droits douaniers de machineries lourdes américaines destinées à être louées à Beauharnois, puis à être revendues après usage aux États-Unis ;
la Beauharnois Construction qui creusera le canal et construira la centrale ;
la Beauharnois Transmission qui construira la ligne de transport jusqu'à la frontière de l'Ontario et transportera l'énergie ;
la Beauharnois Land qui sera propriétaire des terres environnantes et qui disposera des terrains qui n'auront pas été utilisés pour le projet ;
la Beauharnois Railway qui construira les voix ferrées de chaque côté du canal et qui desservira les industries qui s'y établiront ;
la Beauharnois Power qui chapeautera toutes les autres compagnies et qui sera contrôlée par Sweezey et ses associés grâce à 5 actions de gérance qui leur donnent le droit de désigner pendant 10 ans les membres du conseil d'administration.
Le Beauharnois Syndicate cède alors en bloc actif et passif à Beauharnois Power ; les 5 actions de gérance sont transportées au groupe Newman, Sweezey, et à Dominion Securities Corporation agissant en commun ; deux de ces actions sont ensuite transportées au sénateur W.L. McDougald, les 3 autres étant portées aux noms d'Arthur F. White, président de Dominion Sécurities Corporation et de R. O. Sweezey.
Acquisition de la Compagnie d'énergie électrique de Saint-Hubert (Longueuil) par la Shawinigan Water and Power Organisation de la Shawinigan Chemicals par la Shawinigan Water and Power.
Acquisition de la Corporation d'énergie de Montmagny, de Kamouraska Hydro Electric et de Basin Electric par la Quebec Power.
La Gatineau Power acquiert la Compagnie électrique de Papineauville et la Ottawa-Montreal Power.
Fondation de la Compagnie de Pouvoir La Sarre par un groupe financier composé de Philippe Poudrier, Zachée Langlais, Hormidas Langlais, Philéas Moreau, Alfred Paradis, Léonidas Boisvert, Maurice Rousseau et les courtiers Lagueux et Darveau qui investit dans la Compagnie Électrique de La Sarre qui aménage une nouvelle centrale.
La Compagnie électrique de Chicoutimi qui distribue l'énergie à Port-Alfred (La Baie), Saint-Alexis, Laterrière, Rivière-du-Moulin (Chicoutimi), Hébertville, Chambord et Saint-Prime passe aux mains de la Compagnie Électrique du Saguenay - Saguenay Power ; cette compagnie, qui appartient à Julien-Édouard-Alfred Dubuc (3 500 actions privilégiées et 2 499 actions ordinaires) et à Duke-Price Power (3 500 actions privilégiées et 4 997 actions ordinaires), signe un contrat d'achat d'électricité avec la Duke-Price Power, et elle achète le réseau de la Lake St. John Light and Power entre Desbiens et Saint-Jérôme.
1928-1929
La Compagnie Électrique du Saguenay - Saguenay Electric achète le moulin Langevin et son aménagement sur la rivière du Moulin, la Compagnie Hydraulique de Saint-Félicien, les réseaux de distribution d'Arvida, du rang Maltais, de la Compagnie Électrique du Nord, de Roberval, de Normandin, de la St. Jerome Power de la Lake St. John Power and Paper à Dolbeau et de la Compagnie Électrique du Lac-Bouchette.
1929
Entente pour l'achat, par la Montreal Light, Heat and Power Consolidated, de 111 900 kW devant être produits à Beauharnois par la centrale que se propose de construire la Beauharnois Light, Heat and Power.
Début des travaux de creusage du canal de Beauharnois.
Acquisition de la Compagnie Électrique Plessis par la Shawinigan Water and Power.
Acquisition des actifs de la Portneuf Power par la Shawinigan Water and Power.
Mise en service des derniers groupes de la centrale Shawinigan 2 par la Shawinigan Water and Power.
1929-1933
Acquisition par la Montreal Light, Heat and Power Consolidated des réseaux de distribution d'électricité des municipalités de Côte-de-Liesse, Mackayville (Longueuil), Saint-Vincent-de-Paul (Laval), Greenfield-Park, Rivière-des-Prairies (Montréal), Saint-Lambert, Baie-d'Urfé, Beaconsfield, Sainte-Geneviève, Senneville, Verdun, Lachine et Pointe-Claire.
1930
Accusé d'avoir reçu des pots de vin pour permettre le détournement du fleuve à Beauharnois, le gouvernement de Mackenzie King est défait aux élections générales et remplacé par celui de Robert B. Bennett.
Fondation de la Buckingham Power (qui deviendra plus tard la McLaren Quebec Power) pour aménager des centrales sur la rivière du Lièvre.
1931
Fermeture des centrales de Soulanges et de Lachine.
Mise en exploitation de la centrale de Rivière-des-Prairies.
Construction de la ligne de transport de Beauharnois à Montréal et d'une ligne reliant la centrale des Cèdres à celle de Beauharnois.
Herbert S. Holt quitte la présidence de la Montreal Light, Heat and Power Consolidated et est remplacé par J.S. Norris.
Les administrateurs de la Beauharnois Power Corporation démissionnent à la demande du gouvernement fédéral qui garantit des prêts consentis par les banques pour la poursuite de la construction de la centrale de Beauharnois.
Organisation par la Brown Corporation et la Shawinigan Water and Power, de la St. Maurice Power Corporation (différente de la St. Maurice Power) pour l'aménagement de la centrale de La Tuque.
La Compagnie de Pouvoir La Sarre alimente en électricité les mines Bourlamaque, Siscoe, Normétal et Molybdenite Reduction et la ville de Amos.
1932
Mise en service de la centrale de Beauharnois.
1933
La Montreal Heat Light and Power prend le contrôle de la Beauharnois Power Corporation en difficulté.
Municipalisation du réseau de distribution de Westmount.
La Confédération des travailleurs catholiques du Canada demande la nationalisation des compagnies d'électricité.
La Central Public Service Corporation étant en difficulté, Jules-André Brillant reprend le contrôle de la Compagnie de Pouvoir du Bas-Saint-Laurent .
1934
Institution de la Commission d'enquête sur l'électricité par le gouvernement d'Alexandre Taschereau; cette commission, appelée Commission Lapointe, est formée de Ernest Lapointe, député à la Chambre des communes, de Augustin Frigon, directeur de l'École polytechnique de Montréal et de George C. McDonald, comptable agréé. La Commission Lapointe conclut qu'il y a eu des cas de surcapitalisation, de subdivision du capital-actions, de profits accumulés aux dépens des consommateurs ; des sommes que ni la valeur de la propriété ni les perspectives d'affaires ne pouvaient justifier ; tout cela à l'encontre de l'intérêt public ; elle recommande entre autres, la création par l'État d'un organisme qui aurait seul l'autorité pour permettre l'établissement de nouvelles centrales, de lignes de transport et de distribution et qui établirait des échelles de tarifs qu'il jugerait justes et raisonnables en fonction d'une évaluation complète de l'actif réel des compagnies.
Mise en exploitation de l'usine d'électricité appartenant à la ville de Saint-Hyacinthe qui veut ainsi faire concurrence à la Southern Canada Power.
1935
Création de la Commission de l'électricité pour réglementer les conditions d'exploitation et la tarification de l'électricité. La Duke-Price Power devient la Saguenay Power dont les actions sont réparties à raison de 53,33 % à Aluminum Company of America, 26,66 % à Price Brothers et 20 % à Shawinigan Water and Power.
1937
Remplacement de la Commission de l'électricité par la Régie provinciale de l'électricité et adoption de la loi favorisant la municipalisation de l'électricité.
1938
Enquête de la Régie provinciale de l'électricité sur les tarifs de Montréal en vue de les abaisser.
Acquisition du réseau de Baie-Saint-Paul par la Quebec Power.
1939
La Saguenay Power acquiert toutes les actions de la Compagnie Électrique du Saguenay - Saguenay Electric, Julien-Édouard-Alfred Dubuc démissionne comme président et est remplacé par McNeely Du Bose, directeur général de Saguenay Power.
1944
(14 avril 1944) Création de la Commission hydroélectrique du Québec pour l'expropriation de la Montreal Heat, Light and Power Company et de ses deux filiales, la Montreal Island Power Company et la Beauharnois Light, Heat and Power Company.
(15 avril 1944) Prise de possession des actifs de la Montreal Heat, Light and Power par la Commission hydroélectrique du Québec formée de Télesphore-Damien Bouchard, J.W. McCammon, Raymond Latreille, George McDonald et L.-Eugène Potvin ; Hydro-Québec devient alors propriétaire des centrales de Chambly (8 000 kW), des Cèdres (162 000 kW), de Rivière-des-Prairies (45 000 kW) et de Beauharnois (401 100 kW) et elle administre la centrale Rapide 7 pour le gouvernement du Québec.
(25 avril 1944) Un avion bombardier Liberator de la Royal Air Force s'écrase sur des maisons à l'angle des rues Ottawa et Shannon dans le Griffintown ; les 5 membres de l'équipage et 10 résidents sont tués sur le coup ; les dommages auraient été plus considérables si l'avion était tombés sur le réservoir de gaz (angle Ann et Ottawa) qu'il a presqu'effleuré en se dirigeant vers son point d'impact.
(Juin) Diminution de 13 % des tarifs d'électricité pour usage domestique et commercial.
(29 juin) Télesphore-Damien Bouchard est démis de ses fonctions après avoir prononcé au Sénat un discours anticlérical malgré la demande expresse du premier ministre Joseph-Adélard Godbout de ne pas le faire.
1945
Adoption sur proposition du gouvernement de Maurice Le Noblet Duplessis de la Loi pour favoriser l'électrification rurale par l'entremise de coopératives d'électricité.
1947
Acquisition du réseau d'électricité de la Donohue Brothers dans le comté de Charlevoix par la Quebec Power.
La ville de Saint-Hyacinthe loue son usine d'électricité à la Southern Canada Power.
Diminution de 10 % des tarifs d'électricité pour usage commercial.
(28 avril) 75 % des actions de la Montreal Light, Heat and Power Consolidated sont acquises de gré à gré par la Commission Hydroélectrique de Québec (Hydro-Québec) au prix de 25 $ l'unité.
1948
Mise en opération du 14e groupe générateur de la première section de la centrale de Beauharnois.
Début des travaux de construction de la 2e section de la centrale de Beauharnois.
1949
La centrale Shawinigan-1 mise en service en 1901 est désaffectée.
Hydro-Québec achète la centrale de Saint-Timothée.
1950
Acquisition de la centrale de Rapide-7 construite en Abitibi pour le gouvernement du Québec sur la rivière des Outaouais en 1941 et début des travaux de Rapide-2.
Mise en service des 2 premiers groupes électrogènes de la centrale La Trenche de la Shawinigan Water and Power.
1952
Fermeture de la centrale de Chambly et de celle de Saint-Timothée.
1953
Début des travaux d'aménagement de la rivière Betsiamites (Bersimis).
Les litiges concernant le prix d'acquisition de Beauharnois Power et de Montreal Island Power sont réglés pour une somme de 15,6 millions $.
Mise en chantier du projet Bersimis-Un.
Mise en opération des 12 groupes électrogènes de la 2e section de la centrale de Beauharnois.
Pose de 4 câbles de 45 km chacun dans le lit du Saint-Laurent entre la presqu'île de Manicouagan sur la rive gauche du Saint-Laurent et le village Les Boules, sur la rive droite pour alimenter la Gaspé Copper Mines en électricité produite par la centrale McCormick de la Quebec North Shore Paper.
Constitution de la British Newfoundland Corporation (BRINCO) à l'instigation du premier ministre de Newfoundland & Labrador, Joey Smallwood, pour l'exploration et l'exploitation des ressources naturelles de Newfoundland & Labrador.
Démolition du réservoir à gaz de la New City Gas situé à l'angle des rues Ann et Ottawa à Montréal ; la base de l'édifice démoli est recouverte de remblais.
1955
Mise en service des câbles transportant l'électricité de Manicouagan à Murdochville en Gaspésie et de la ligne de transport vers Chibougamau.
1956
Mise en service de la centrale Bersimis-1 et de la ligne de transport de 315 kV qui la relie à Québec. Mise en chantier de Bersimis-2.
Mise en chantier d'une 3e section à Beauharnois.
Les troupes soviétiques envahissent la Hongrie.
(Janvier 1956) Gaspésie : tempête de verglas causant la chute de 5 pylônes soutenant une ligne de 230 kV ; on doit reconstruire 40 km de ligne.
1957
Vente du réseau montréalais de distribution de gaz à la Corporation de gaz naturel du Québec.
1958 La mise en service de la Trans-Canada Pipe Line rend inutile la fabrication du gaz à Montréal.
(13 juin 1958) Sur proposition de son président J.-Eugène Potvin, Hydro-Québec décide de vendre ses actions dans la Quebec Natural Gas Corporation. Des ministres du gouvernement de l'Union nationale, des conseillers législatifs, des fonctionnaires et des financiers font d'intéressants profits en vendant leurs actions d'Hydro-Québec à la nouvelle compagnie Quebec Natural Gas Corp, une filiale de Trans Canada Pipe Lines ; ce scandale incitera le gouvernement de Jean Lesage à faire adopter une loi sur les conflits d'intérêt.
1959
Début de l'aménagement des rivières aux Outardes et Manicouagan, et de la centrale de Carillon sur la rivière des Outaouais.
Mise en service des 5 premiers groupes électrogènes de la 3e section de la centrale de Beauharnois.
Mise en service de la centrale Bersimis 2.
La centrale de Beauharnois atteint une capacité de production de 1 574 260 kW.
1960
Construction de la centrale thermique d'appoint Les Boules en Gaspésie parce qu'on ne peut pas se fier sur l'efficacité du transport par câble sous-marin de l'énergie produite sur la rivière Manicouagan.
1961
Parachèvement des travaux de réfection de la centrale de Beauharnois qui a une puissance installée de 1 657 MW.
Octroi à la Commission hydroélectrique du Québec des droits exclusifs d'aménagement et d'exploitation de toutes les ressources hydrauliques non encore concédées aux entreprises privées.
Décision de la Shawinigan Water and Power de construire une centrale thermique à Tracy (Sofrel-Tracy).
Construction d'une ligne de transport de Hauterive (Baie-Comeau) à Sept-Îles.
(9 juin 1961) Accréditation du local 314 de l'Union nationale des ouvriers des services publics à Labrieville au Saguenay.
(6 juillet 1961) Accréditation du local 316 de l'Union nationale des ouvriers des services publics aux sous-stations de Montréal et Québec.
(18 novembre 1961) Accréditation du local 321 de l'Union nationale des ouvriers des services publics au poste Les Boules au Québec.
(18 novembre 1961) Accréditation du local 315 de l'Union nationale des ouvriers des services publics au poste de Rivière-des-Prairies.
(18 novembre 1961) Accréditation du local 319 de l'Union nationale des ouvriers des services publics au poste de la Northern Quebec Power.
1962
Campagne électorale portant uniquement sur une proposition de la nationalisation des producteurs et distributeurs d'électricité au Québec.
Mise en service de la ligne de transport Charlesbourg-Lévis-Chandler pour remplacer les cables sous-marins entre Manicouagan et Les Boules qui sont alors désaffectés ; ils n'auront été utilisés que pendant 6 ans avec un certain nombre de pannes dues à l'infiltration d'eau.
(3 août 1962) Accréditation du local 319 de l'Union nationale des ouvriers des services publics de la Northern Quebec Power au poste de Rivière-des-Prairies.
(30 août 1962) Accréditation du local 318 de l'Union des nationale des ouvriers des services publics au poste Les Cèdres.
(12 septembre 1962) Accréditation du local 300 de l'Union internationale des employés des services publics à la sosus-station métropolitaine.
(13 septembre 1962) Accréditation du local 322 de l'Union internationale des employés des services publics au poste de Carillon.
1962 Hydro-Québec donne le feu vert au projet développé par son ingénieur Jean-Jacques Archambault d'acheminer l'électricité du complexe Manicouagan-Outardes vers Québec et Montréal sur une ligne à 735 kV, une tension jamais envisagée jusque-là.
1963
Vainqueur, le gouvernement de Jean Lesage autorise Hydro-Québec à emprunter 300 millions $ sur le marché américain et à acquérir au coût de 621 millions $ toutes les autres compagnies d'électricité privées implantées sur le territoire du Québec c'est-à-dire, la Shawinigan Water and Power, la Quebec Power, la Southern Canada Power, la Gatineau Power, la Compagnie de Pouvoir du Bas-Saint-Laurent , la Compagnie Électrique du Saguenay, la Northern Quebec Power, la Compagnie électrique de Mont-Laurier, la Compagnie électrique de Ferme-Neuve et la Compagnie de Pouvoir de La Sarre. Hydro-Québec devient ainsi l'une des plus grandes entreprises productrices d'énergie du Canada.
Inauguration du siège social de Hydro-Québec sur le boulevard Dorchester Ouest (René-Lévesque Ouest).
Par l'acquisition de la Shawinigan Water and Power, Hydro-Québec devient propriétaire de 20 % des actions de Hamilton Falls Power Corporation dont le principal actionnaire est la British Newfoundland Corporation (Brinco). Hydro-Québec devient alors actionnaire de Brinco en 1963.
(3 mai) Le président d'Hydro-Québec, Jean-Claude Lessard, annonce les nominations suivantes à la présidence des compagnies nationalisées : Léo Roy, ingénieur, à la Shawinigan Water and Power, Alex Beauvais, ingénieur, à la Quebec Power, Marcel L. Lapierre, ingénieur, à la Saguenay Power, Jean-J. Villeneuve, ingénieur, à la Gatineau Power, Gabriel Gagnon, ingénieur, à la Lower St. Lawrence Power, Pierre Godin, ingénieur, à la Southern Canada Power, et Rolland Lalande, ingénieur, à la Northern Quebec Power.
1964
Mise en service de la centrale de Carillon et de la centrale thermique de Tracy.
1965
(29 novembre 1965)
Mise en service de la centrale Manic-2.
(29 novembre 1965 à 10 h) Inauguration de la première ligne d'électricité à 735 kilovolts - kV au monde pour relier le poste Manicouagan et le poste de Lévis.
C'est grâce aux travaux de Jean-Jacques Archambault que l'on a pu construire une ligne de 600 km transportant 735 kV de Manicouagan à Québec, puis de Québec à Montréal en passant par Varennes.
(10 mai 1965) Début d'une grève de 5 semaines de 250 membres du Syndicat professionnel des ingénieurs d'Hydro-Québec.
1966
Entente avec Énergie atomique du Canada pour la construction d'un prototype de centrale nucléaire à Gentilly.
(6 octobre 1966) Signature d'une entente de principe entre Hydro-Québec et British Newfoundland Corporation - Brinco pour constituer la Churchill Falls (Labrador) Corporation-CFLCO pour le développement et l'achat de la majorité de l'électricité éventuellement produite aux Churchill Falls (Labrador).
Hydro-Québec est devenue actionnaire de Brinco en 1963 lors de l'achat de la Shawinigan Water and Power qui détenait 20 % des actions de Brinco.
1967
Mise en service des centrales Manic-1 et Manic 2.
Création de l'Institut de recherche en électricité du Québec (IREQ). Première hausse des tarifs depuis 1944.
1968
Inauguration de la centrale thermique de Tracy.
Hydro-Québec porte à 34,2% sa part dans Churchill Falls (Labrador) Corporation-CFLCO.
(25 septembre 1968) Inauguration du barrage Manic-5 par le premier ministre, Daniel Johnson, qui y décède le lendemain.
1969
Signature de l'entente définitive entre Hydro-Québec et Churchill Falls (Labrador) Corporation pour l'aménagement des chutes Churchill et l'achat par Hydro-Québec de la presque totalité de la production de 5 225 MW pour une période de 65 ans au prix de 2,7 cents le KWH qui descendrait progressivement au delà de cette période.
(26 septembre 1969) Le barrage Manic-5 est rebaptisée Daniel-Johnson à l'occasion de l'anniversaire du décès de ce dernier.
(Novembre 1969) Charlevoix, mont Élie : tempête de verglas causant la chute de 28 pylônes supportant la ligne de transport de 735 kV reliant Manicouagan à Montréal ; cette ligne n'était pas encore en service ; le tracé de la ligne est déplacé au bas des montagnes.
1971
Création de la Société de développement de la baie James et de la Société d'énergie de la baie James.
Mise en service des 2 premiers groupes électrogènes des Churchill Falls.
Mise en service de la centrale de Manic-5.
(29 avril 1971) Annonce du développement de la baie James par le premier ministre du Québec, Robert Bourassa.
1972
Début de l'aménagement de la Grande Rivière à la baie James.
(16 juin 1972) Mise en service de la centrale de Churchill Falls.
1973
Début de la construction de la centrale nucléaire Gentilly-2.
Tempête de verglas causant la chute de 28 pylônes soutenant 2 lignes de transport entre Churchill Falls (Labrador) et Manicouagan.
1973
Début de la construction de la centrale nucléaire Gentilly-2.
1974
Le gouvernement de Terre-Neuve & Labrador achète les intérêts de la British Newfoundland Corporation dans la Churchill Falls (Labrador) Corporation-CFLCo ; le capital est maintenant détenu comme suit : Newfoundland & Labrador Hydro (propriété du gouvernement de Terre-Neuve), 65,8 % et Hydro-Québec (propriété du gouvernement du Québec), 34,2 %.
(21 mars 1974) Des dirigeants du Conseil des métiers de la construction affilié à la FTQ incitent des fiers-à-bras à saccager le chantier de la baie James ; cet événement, connu sous le nom de «Saccage de la baie James», cause des dommages évalués à 30 millions $, et engendre la création de la Commission royale d'enquête sur l'exercice de la liberté syndicale sur les chantiers de construction (Commission Cliche) ; Yvon Duhamel, agent d'affaires du local 791 de l'Union internationale des opérateurs de machinerie lourde sera condamné à 10 ans de prison pour méfait en relation avec cet événement.
1975
(11 novembre 1975) Signature de la Convention de la baie James et du Nord québécois avec les Cris et les Inuits.
1976
Mise en service de la centrale Manic-3.
1977
Mise en service d'une éolienne aux îles de la Madeleine.
1978
Remplacement de la Commission hydroélectrique du Québec par une entreprise dont le seul actionnaire est le Gouvernement du Québec qui nomme un conseil d'administration dirigé par un président du conseil et un président-directeur général.
Mise en service de la centrale Outardes-2.
Mise en service de la centrale La Grande-2 (Robert-Bourassa) et mise en service de la première grande ligne d'interconnexion (765 kV) vers les États-Unis.
1979
Inauguration de la ligne de 735 kV du complexe La Grande vers Québec et mise en service de la centrale La Grande-2 (Robert-Bourassa) et mise en service de la première grande ligne d'interconnexion (765 kV) vers les États-Unis.
(27 octobre) 1979 Inauguration de la centrale La Grande-2 (LG-2) par le premier ministre René Lévesque.
1979-1983
Mise en service progressive des groupes électrogènes de la centrale La Grande-1 (LG-1).
1981
Hydro-Québec devient une compagnie à fond social dont le seul actionnaire est le gouvernement du Québec et celui-ci pourra recevoir des dividendes.
1982
Mise en service de la centrale La Grande-3 (LG-3).
1983
Mise en service de la centrale nucléaire Gentilly-2 de Bécancour.
1984
Vente de l'usine de la New City Gas de Montréal à Harvey Lev.
(27 mai 1984) Mise en service de la centrale La Grande-4 (LG-4).
1990
Mise en service de la centrale Manic 5PA.
1991
Mise en service de la centrale La Grande-2A (LG-2A).
1993
Mise en service des centrales Brisay et Laforge-1 du complexe La Grande (phase 1).
Mise en service d'une turbine à gaz à Bécancour.
1994 Mise en service du complexe La Grande (phase 2)
1994 1995
Mise en service de la centrale La Grande-I et de la centrale Laforge-1.
1996
(1 octobre 1996) Entrée en fonction du président André Caillé.
(2 décembre 1996) Inauguration de la centrale Laforge-2.
1997
(Janvier 1997) En achetant le bloc d'action de contrôle (50,38 %) au prix de 197 millions $, Hydro-Québec devient le plus important actionnaire de Noverco, le holding qui chapeaute la société en commandite Gaz Métropolitain qui transporte et distribue le gaz naturel et vend et distribue des biens et services complémentaires au Québec et dans le nord-ouest du continent nord-américain.
La Federal Energy Regulatory Commission des États-Unis accorde à une filiale d'Hydro-Québec le permis de vendre de l'électricité en gros sur le marché américain aux prix du marché.
1998
Classée au vingt-septième rang parmi les plus grandes entreprises au Canada, Hydro-Québec crée sa filiale TM4 chargée de commercialiser la technologie de motorisation électrique mise au point par ses chercheurs.
(9 mars 1998) Le premier ministre de Terre-Neuve & Labrador (Brian Tobin) et celui du Québec (Lucien Bouchard) annoncent qu'ils ont conclu une entente sur un cadre de référence pour le parachèvement du développement hydroélectrique de la rivière Churchill (Labrador), et la dérivation partielle de la rivière Saint-Jean vers la rivière Romaine, puis de la rivière Romaine (Québec) vers le réservoir Smallwood (Labrador).
(Août 1998) L'entreprise est divisée en 4 entités : Hydro-Québec Équipement, Hydro-Québec Production, Hydro-Québec TransÉnergie et Hydro-Québec Distribution.
(4 août 1998)
Hydro-Québec est autorisée à aménager un parc de 133 éoliennes près de Cap-Chat en Gaspésie.
2001
Début des travaux d'aménagement d'un barrage haut de 77 m sur la rivière Toulnustouc en partenariat avec le Conseil de bande de Betsiamites pour l'alimentation d'une centrale hydroélectrique abritant 2 groupes turbine-alternateur d'une puissance estimée de 536 MW.
Annonce par le premier ministre Bernard Landry de la construction de la centrale Péribonka IV ; les centrales Péribonka I, II et III appartiennent à la compagnie Alcan.
Tentative de mise en service de la centrale Sainte-Marguerite-3 sur la rivière Sainte-Marguerite.
(14 mai 2001) Annonce d'un investissement de 340 millions $ à Boucherville par la compagnie Avestor, une propriété dans laquelle Hydro-Québec possède 50 % du capital-actions ; cette entreprise a mis au point la batterie au lithium-métal-polymère (LMP) développée par l'Institut de recherche d'Hydro-Québec, et la compagnie américaine Kerr McGee Chemical ; cette pile sera utilisée d'abord pour les sites de télécommunications, puis pour le marché des véhicules électriques.
2002
Hydro-Québec s'allie avec SNC-Lavalin et Ontario Power Generation pour faire une proposition au Gouvernement de Terre-Neuve en vue de développer les chutes du Bas-Churchill.
Le Gouvernement de Terre-Neuve indique qu'il développera lui-même ces chutes.
Hydro-Québec décide de développer ses propres projets, notamment Eastmain-1A-Sarcelle-Rupert et la rivière Romaine. Hydro-Québec crée sa division Hydro-Québec Pétrole et gaz.
(7 mai 2002) Un référendum tenu dans toutes les communautés inuites autorise leurs dirigeants à signer une entente avec le Gouvernement du Québec qui permettra à Hydro-Québec de harnacher les rivières de son territoire en échange d'emplois et sommes d'argent pour la formation professionnelle et la création d'emplois pour leurs communautés.
2003
Le 7 mars 2003, le physicien nucléaire Michel Duguay, dans une étude commandée par le mouvement Sortons Québec du nucléaire affirme quun tremblement de terre de magnitude 5 à 7 sur l'échelle Richter pourrait mener à une catastrophe nucléaire à la centrale Gentilly 2 si ce tremblement de terre devait survenir à proximité de la centrale et que son épicentre se situait près de la surface de la terre, la centrale subirait des bris importants ; le coeur du réacteur pourrait alors fondre du moins en partie. Un séisme caractérisé par une accélération maximum du sol pourrait causer des bris de tuyaux et entraîner une perte importante de caloporteur (l'eau légère ou l'eau lourde).
2004
Début de la construction de la centrale Péribonka IV.
(15 janvier 2004) Hydro-Québec enregistre un record de consommation d'électricité sur son réseau soit 36 300 MW.
(Juin 2004) Hydro-Québec vend au prix de 900 M $ le bloc d'action de contrôle de Noverco (Gaz Métro) à Capital Infragaz, une société en commandite dont les actionnaires sont la Caisse de dépôt et placement du Québec (69,44 %), SNC-Lavalin (11,11 %), Régime des rentes du Mouvement Desjardins (8,33 %) et deux entités de British Columbia Investment Corporation (11,11 %).
(5 juillet 2004) Le gouvernement autorise la construction d'une centrale thermique à gaz naturel de 500 Mw à Bécancour en cogénération avec TransCanada Energy et l'acquisition de 800 autres Mw de cogénération par Hydro-Québec. Devant le tollé suscité par le projet d'Hydro-Québec de construire une centrale thermique au gaz naturel à Beauharnois, le Gouvernement met un terme au projet de construction d'une centralethermique à Beauharnois.
2005
(18 août 2005) Inauguration officielle de la centrale de Toulnustouc qui aura coûté 800 M $ à Hydro-Québec.
(16 novembre 2005) Des morceaux de métal se détachent et endommagent un des deux groupes électrogènes de la centrale Sainte-Marguerite-3 ; l'opération de cette centrale qui devait débuter en 2001, avait été retardée à cause de fissures qu'on avait dû colmater en ajoutant un blindage au coût de 60 m $ ; l'un des groupes électrogènes se brisa en 2001, en janvier et avril 2003, puis en février 2005 ; les groupes ont été conçus, fabriqués et installés par la compagnie General Électrique ; le coût de la centrale, qui devait être de 2 G $ lors de sa livraison en 2001, avait atteint 2,5 G $ en 2005.
2006
(19 janvier 2006) Le Gouvernement de Terre-Neuve & Labrador et sa société Newfoundland & Labrador Hydro demandent à Hydro-Québec Transport de réserver l'espace nécessaire au transport des 2 800 MW qu'elle veut produire dans les Lower Churchill Falls ; Hydro-Québec Transport refuse en invoquant que la capacité de ses lignes de transport ne lui permet pas d'acquiescer à cette demande ; le 12 mai 2010, la Régie de l'énergie du Québec donne raison à Hydro-Québec ; cette décision est contestée par Terre-Neuve.
(20 janvier 2006) La division Hydro-Québec Production enregistre auprès d'Hydro-Québec Transmission une demande identique à celle de Terre-Neuve.
(16 juin 2006) Hydro-Québec International annonce la vente de sa participation de 92 % dans la compagnie Transelec du Chili, réalisant un profit net de près de 813 millions $.
(10 août 2006) Le premier ministre Jean Charest, actionne la manivelle qui met officiellement en marche le premier groupe électrogène de la centrale Eastmain I qui en exploitera trois groupes produisant un total de 480 MW.
(31 octobre 2006) La compagnie Avestor Corp. fabricant des batteries LMP se met sous la protection de la Loi de la faillite, ferme son usine de Varennes et met à pied ses 260 employés ; les pertes accumélées de la compagnie sont évaluées à 200 millions $ ; Hydro-Québec détenait 50 % des actions de cette entreprise, le reste appartenait à l'américaine Kerr-McGee.
(20 décembre 2006) Hydro-Québec International vend sa part de 33 % de l'interconnexion de 63 km qui relie deux régions de la New South Wales en Australie au Australian Pipeline Trust au prix de 51 millions $ pour un profit net de 10 millions $. Depuis que Hydro-Québec a pris la décision de se concentrer sur sa mission de base (produire et vendre de l'électricité), en plus des transactions précitées, l'entreprise s'est délestée d'une centrale hydro-électrique au Panama et réalisé un profit de 40 millions $, de la ligne de transport Trans-Mantaro au Pérou et réalisé un profit de 30 M $, de sa participation dans une interconnexion australienne MurrayLink et réalisé un profit net de 2 millions $, du lien sous-marin Cross Sound Cable entre New York et le New Jersey et réalisé un profit net de 29 millions $. En se délestant de la centrale de Rio Lajas au Costa Rica, Hydro encourt une perte nette de 300 000 $. Son délestage de sa part de la centrale Meiya Power en Chine est l'objet d'une vérification interne au sujet d'une commission de 1,5 millions $ versés à un intermédiaire.
2007
(Avril 2007) Mise en service de la centrale Eastmain 1.
(29 novembre 1965 à 10 h) Mise en service en 2001, la centrale SM-3 (Sainte-Marguerite-3) avait subi de nombreux bris causés des retards et des coûts additionnels qui ont porté son coût final au double du coût originellement prévu ; ses deux groupes turbine-alternateur tournent enfin à plein régime et fournit ses 880 MW au bilan de l'entreprise.
(10 décembre 2007) Inauguration officielle de la centrale Péribonka IV par le premier ministre Jean Charest ; le prix de ce projet est de 1,5 G $.
(12 décembre 2007 ) Parce qu'elle a surestimé la demande d'électricité, Hydro-Québec, qui prévoit des surplus de 6,6 milliards de kw/h en 2008, obtient la permission de suspendre à compter du 1er janvier 2008 l'achat de la production de la centrale thermique au gaz de la compagnie TransCanada Energy à Bécancour ; Hydro versera une compensation de 54 Mmillions $ à TransCanada Energy pour l'arrêt de production de sa centrale (4.3 milliards de kw/h).
2008
En 2008, Un plan de remise à niveau de Gentilly 2 est soumis au Gouvernement ; Hydro-Québec prévoit qu'il en coûterait 2 milliards $ pour cette opération Le gouvernement libéral annonce qu'il autorisera Hydro-Québec à rénover Gentilly 2.
(28 janvier 2008) Hydro-Québec vend ses droits pétroliers (35 permis d'exploration sur 6 381 km2) sur l'île d'Anticosti à la compagie Petrolia.
(4 juillet 2008) Hydro-Québec annonce qu'elle a signé une entente avec les Innus de Nutashkuan pour la réalisation d'un projet hydroélectrique sur la rivière Romaine au nord de Havre-Saint-Pierre ; cette entente prévoit des investissements de 43 milions $ entre 2008 et 2010 pour la réalisation de divers programmes de développement économique, culturel et communautaire qui favoriseront la pratique des activités traditionnelles innues ; le chantier devrait être commencé en 2009 et être complété en 2020.
2009
(15 janvier 2009) La compagnie TM4 Motive, une filiale de Hydro-Québec annonce qu'elle a conclu une entente avec la compagnie Miljo Innovajon, une filiale norvégienne du fabriquant d'automobiles indien Tata pour mettre à l'essai dans un climat nordique la troisième version du moteur électrique central dérivé du moteur-roue mis au point par l'ingénieur Pierre Couture de l'Institut de recherche de Hydro-Québec.
(16 janvier 2009) Hydro-Québec enregistre un record de consommation d'électricité sur son réseau soit 37 220 MW.
(2 avril 2009) Le gouvernement du Québec et celui de Terre-Neuve & Labrador annoncent qu'ils se sont entendu sur la location des lignes de transports de Hydro-Québec pour acheminer 250 mW d'électricité excédentaire produite à Churchill Falls ; cette entente au coût de 20 millions $ par année pour Terre-Neuve & Labrador permettra à cette dernière d'encaisser entre 40 et 80 millions $ par année jusqu'en 2014.
(Août 2009) Il est révélé que Hydro-Québec a octroyé une subvention de 250 000 $ à la Fondation du Collège Notre-Dame-CND de Montréal pour améliorer ses installations sportives ; Thierry Vandal est président du Conseil d'administration du Collège Notre-Dame, un octroi de 200 000 $ au Collège Jean-de-Brébeuf où Thierry Vandal a fait ses études collégiale et un octroi de 180 000 $ au Séminaire de Sherbrooke où le premier ministre du Québec, Jean Charest, a fait ses études et une contribution de 50 000 $ au Conference Board dont Thierry Vandal est membre du conseil d'administration ; les 3 maisons d'enseignement favorisées par Thierry Vandal sont des institutions privées d'enseignement ; Thierry Vandal est président de Hydro-Québec depuis 2005.
(4 septembre 2009) Hydro-Québec achète la participation de 60 % d'AbitibiBowater dans un consortium formé avec la compagnie la compagnie Alcoa (La compagnie hydroélectrique Manicouagan) qui est propriétaire de la centrale McCormick (350 MW) ; cette centrale fournit l'électricité nécessaire à l'alimentation du moulin à papier d'AbitibiBowater à Baie-Comeau ; le prix de la transaction est de 615 millions $.
(29 octobre 2009) Le premier ministre du Québec, Jean Charest, le président de Hydro-Québec, Thierry Vandal, le premier ministre du Nouveau-Brunswick, Shawn Graham, et le président d'Énergie Nouveau-Brunswick annoncent l'acquisition par Hydro-Québec d'une grande partie des actifs d'Énergie Nouveau-Brunswick dont 7 centrales hydroélectriques et de la centrale nucléaire de Point Lepreau et toutes les infrastructures de transport et de distribution d'électricité ; cette transaction au coût de 5 milliards $ permettra à Hydro-Québec de bénéficier de la ligne de transmission qui se rend dans le Maine, États-Unis et d'y vendre les surplus d'électricité qu'elle produit au Québec ; le Nouveau Brunswick bénéficiera d'un gel des tarifs résidentiels pour les 5 prochaines années et d'une considérable diminution des tarifs industriels ; le premier ministre de Terre-Neuve, qui a l'intention de développer les basse chutes de la rivière Churchill au Labrador pour en vendre le produit aux États-Unis, s'oppose à une telle transaction qui l'obligerait à négocier le coût du transport de son électricité avec Hydro-Québec devenue propriétaire de toutes les lignes de transport vers les États-Unis.
(14 novembre 2009) Hydro-Québec se voit décerner le premier prix de la Noirceur par la Fédération professionnelle des journalistes du Québec ; ce prix «stigmatise» l'organisme public qui manifeste le moins de transparence et pose le plus d'obstacles à la diffusion de l'information ; selon le jury, l'entreprise d'État a «essayé de cacher des informations de grand intérêt public, a nié le problème en faisant sciemment perdre son temps à une journaliste, mais a également saboté sa recherche par derrière».

2010
En 2010, un rapport d'inspection de la Canadian Nuclear Safety Commission indique que la structure de béton qui enferme le réacteur de 675 mégawatts Candu 6 (Gentilly-2) subit une désagrégation due à la réaction alkali-silica (Alkali-silica Reaction ASR) ; malgré cela, la licence d'opération de la centrale est prolongée jusqu'en 2016.
Pour sauver quelques centaines d'emploi dans la région, le gouvernement libéral de Jean Charest décide de remettre la centrale à niveau.
En 2010, la Société du Havre de Montréal chargée de réviser les alentours de l'autoroute Bonaventure décide de afire passer les autobus venus de Longueuil et se dirigeant vers le terminus Bonaventure en les faisant passer sur la rue Dalhousie ; on découvre rapidement que les vibrations causées par le passage des autobus met en danger le bâtiment de la New City Gas.
(18 janvier 2010) À la suite des protestations suscitées au Nouveau-Brunswick à l'encontre de la vente des actifs de Énergie Nouveau-Brunswick, le gouvernement de cette province, Hydro-Québec et le Gouvernement du Québec annoncent une révision du contrat annoncé le 29 octobre 2009 ; les nouvelles dispositions confirment l'achat de 7 centrales de production d'électricité, mais ne comportent plus le transfert de propriété des lignes de transmission et de distribution situées sur le territoire du Nouveau Brunswick ; le coût de la transaction est de 3,2 milliards $ ; Hydro-Québec acquiert cependant le droit d'utiliser le réseau de transport du Nouveau-Brunswick et ainsi vendre ses kW de surplus dans l'est des États-Unis ; Hydro-Québec vendra son électricité à Énergie Nouveau-Brunswick et le prix chargé au consommateur sera fixé par les organismes régulateurs du Nouveau-Brunswick.
(18 janvier 2010) La Churchill Falls & Labrador Corporation-CFLCo et la Nalcor Energy intentent une poursuite en Cour supérieure du Québec pour faire augmenter les prix fixés en 1969 pour l'achat de l'électricité produite à Churchill Falls à un niveau «fair and equitable» ; les Terre-Neuviens prétendent que le prix payé par Hydro-Québec est de 0.25 $/kw/h renouvelable automatiquement à 0.20 $/kw/h à compter de 2016 jusqu'à 2041 alors que Hydro-Québec le revend à 36 fois son prix d'achat. L'argument de Nalcor repose sur l'article 1375 du Code civil du Québec adopté en 1994 qui se lit comme suit :

Art. 1375. La bonne foi doit gouverner la conduite des parties, tant au moment de la naissance de l'obligation qu'à celui de son exécution ou de son extinction.

Nalcor demande qu'Hydro-Québec paye un tarif égal à 1/3 du tarif moyen chargé aux clients résidentiels et commerciaux québécois et à 1/2 du tarif moyen chargé par Hydro-Québec à ses clients pour l'énergie produite à Churchill Falls exportée en dehors du Québec ; Nalcor demande que, dans l'éventualité où la Cour n'accorderait pas une nouvelle tarification, elle annule le contrat.
Hydro-Québec affirme qu'elle a assumé tous les coûts de Churchill Falls et tous les risques inhérents au projet lors de la signature et que le prix de l'électricité avait été, selon le contrat, basé sur le coût de production et non sur l'évolution des prix du marché.
(19 janvier 2010) Début des audiences de la Régie de l'énergie sur une requête de Nalcor (l'entreprise de production d'électricité de Terre-Neuve & Labrador) pour forcer Hydro-Québec à accepter de transporter l'énergie en provenance de 2 centrale des Lower Churchill Falls que Terre-Neuve veut harnacher pour produire 2 800 MW ; pour atteindre le marché américain, Nalcor doit faire transiter son électricité via le réseau d'Hydro-Québec, ou construire un lien sous-marin vers la Nouvelle-Écosse, puis vers le Nouveau-Brunswick, puis les États-Unis ; Hydro-Québec a rejeté les demandes de réservation de capacité de transport formulées par Nalcor en invoquant que ses lignes n'auront pas la capacité de transporter l'électricité des Lower Churchill Falls ; le 12 mai 2010, la Régie de l'énergie du Québec donne raison à Hydro-Québec ; cette décision est contestée par Terre-Neuve.
(20 janvier 2010) Nalcor présente une demande de révision des droits hydrauliques sur la rivière Churchill ; la compagnie demande que la Régie détermine si Hydro-Québec offre une accessibilité convenable à son réseau de transport d'électricité pour transporter l'électricité éventuellement produite dans les Lower Churchill Falls.
(24 mars 2010) À la suite de l'examen des actifs et de leur état par Hydro-Québec qui demande une réduction du prix d'achat, le premier ministre du Nouveau-Brunswick annonce l'annulation de la vente d'Énergie Nouveau-Brunswick à Hydro-Québec.
(1 mai 2010) Le premier ministre de l'Île-du-Prince-Édouard, Robert Ghyz, annonce qu'il est en discussion avec Hydro-Québec pour l'achat d'électricité par sa province ; celle-ci est alimentée par le Nouveau-Brunswick et par 2 fermes d'éoliennes ainsi que 2 centrales thermiques utilisées en période de pointe ou lors d'interruption du courant provenant de la terre ferme.
(11 mai 2010) La Régie de l'énergie du Québec donne raison à Hydro-Québec ; les lignes de transport actuelles n'ont pas la capacité de transporter l'électricité qui serait produite après le développement des Lower Churchill Falls au Labrador ; cette décision est contestée par Terre-Neuve. Hydro-Québec invoque que, compte tenu de ses propres projets de développement hydroélectrique (Romaine) elle devrait dépenser 3 milliards $ pour augmenter sa capacité de transport si elle devait transporter les 2 800 MW d'électricité produite par Nalcor Energy à Churchill Falls.
(14 mai 2010) Dans un jugement majoritaire (5/4), la Cour suprême du Canada juge qu'une évaluation environnementale doit se faire selon les règles prévues par la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale en plus de l'évaluation provinciale prévue par la Convention de la Baie James ; la Cour exige de plus que les Cris soient consultés ; ces évaluations devraient mesurer l'impact d'une mine sur l'environnement (compétence provinciale) et sur les poissons du lac Doré (compétence fédérale) ; il s'agit d'une mine de vanadium qu'une compagnie veut exploiter au lac Doré près de Chibougamau. (7 juin 2010) Le premier ministre de Terre-Neuve & Labrador Danny Williams qualifie le jugement de la Régie de l'énergie du Québec le 11 mai 2010 de biaisé, arrogant et discriminatoire.
(10 juin 2010) Nalcor Energy demande une révision administrative de la décision rendue le 11 mai précédent par la Régie de l'énergie du Québec.
(9 juillet 2010) Nalcor demande à SNC-Lavalin Group Inc., Hatch Ltd et Black and Veatch de présenter des soumissions pour le design et la gestion de la construction des aménagements hydroélectrique sur deux sites des Lower Churchill Falls au Labrador ; la capacité de ces deux sites est évaluée à 3 074 MW (assez pour fournir l'énergie nécessaire à 1,5 million de foyers ; les centrales aménagées sur les Upper Churchill Falls ont une capacité de plus de 5 400 MW.
(Août 2010) Hydro-Québec annonce qu'elle repousse la mise à niveau de Gentilly 2 à 2012.
(25 octobre 2010) Le premier ministre de Terre-Neuve, Danny Williams, annonce que NALCOR, la compagnie d'énergie de sa province, est en discussion avec Emera Energy, l'entreprise à qui appartient la production et la distribution de l'électricité en Nouvelle-Écosse, pour le harnachement des Muskrat Falls au centre du Labrador ; pour éviter de passer par le Québec, l'électricité produite sera transportée par câbles sous-marins du Labrador à Terre-Neuve, puis de Terre-Neuve à Sydney, Nouvelle-Écosse, puis au Nouveau-Brunswick ; les surplus seront offerts aux États-Unis.
En décembre 2010, Nalcor Energy le fournisseur d'électricité de Terre-Neuve-et-Labrador accorde le contrat d'ingénierie du développement des Muskrat Falls de la rivière Churchill au Labrador à la firme québécoise SNC-Lavalin.

2011
Une autre tuile pour le nucléaire. Les services de santé de la région de Trois-Rivières, révèlent que le taux de cancer et de leucémie chez les moins de 20 ans dépasse de 27 % la moyenne québécoise. Le docteur Ian Fairlie , un docteur spécialiste britannique des radiations attaché au Parlement européen affirme que les concentration de tritium autour de Gentilly 2 sont de 20 à 30 fois supérieures que celles qu'on observe autour des centrales nucléaires allemandes. Selon le docteur Fairlie, le tritium est la plus dangereuse des radionucléides émises par les réacteurs nucléaires. Il affirme sans détour que les femmes en âge de procréer ne devraient pas rester dans un rayon de 10 km autour de Gentilly 2 et que dans un rayon de 5 km, les gens ne devraient pas manger des aliments du potager.

Pour se défendre, Hydro-Québec prétend qu'elle respecte les normes mais ne dit pas lesquelles ; il y en aurait en effet plusieurs exemples : en Californie, la norme du rejet de tritium est de 15 becquerels par litre d'eau, en Europe, cette norme est de 100 et au Canada de 7 000. Selon les rapports d'Hydro-Québec, les concentrations seraient de 2 000 à 3 000 becquerels par litre d'eau. La centrale en rejetterait un trilion par jour moitié dans l'air et moitié dans l'eau.

Le docteur Gilles Grenier, directeur de la santé publique de la région de Trois-Rivières estime qu'on ne peut pas se fier aux études allemandes, états-uniennes et même canadiennes et il affirme :

«Ce n'est pas responsable de faire une extrapolation de la sorte et dire que vivre autour d'une centrale nucléaire au Québec, c'est dangereux. On n'a pas de données scientifiques pour appuyer ces affirmations-là. On est catégorique là-dessus.

Remarques de l'auteur : Cette déclaration du docteur Grenier s'explique mal puisque dans un document émanant de son propre service, il est écrit que le taux de cancer décelé autour de la centrale dépasse de 27 % la moyenne provinciale. De quelle autre étude a-t-il besoin pour conclure que vivre dans l'environnement d'une centrale nucléaire est dangereux pour la santé ? Attend-il le résultat des autopsies ?
Au cours de la campagne électorale provinciale de 2012, le gouvernement du Parti libéral a déjà annoncé son intention de reconstruire la centrale, le Parti québécois propose au contraire de fermer la centrale et se débarrasser du nucléaire au Québec, alors que le chef de la Coalition Avenir Québec, François Legault, trouve que ne pas restaurer Gentilly 2 serait irresponsable en raison notamment des 800 emplois qui en dépendent.
Comme dans l'amiante, qu'importe la santé du monde pourvu qu'on garde des emplois. Plus ça change, plus c'est pareil, désespoir.

(11 mars 2011, vers 11 h) Théorie des déterministes : Dans les mêmes circonstances, les mêmes causes produisent les mêmes effets (vieux proverbe).
Un tremblement de terre (9.0 à l'échelle Richter) suivi d'un tsunami endommage fortement la centrale thermonucléaire Dai-IChi de Fukushima au Japon ; le système de refroidissement de la centrale est détruit ; ce système conservait stable le matériel nucléaire du réacteur ; quand il fut détruit, le centre de trois réacteurs a fondu et des particules radioactives ont été répandues dans l'atmosphère ; ce qui incite la remise en question de l'existence même de Gentilly 2. Hydro-Québec prévoit qu'il en coûterait 2 milliards $ pour la mise à niveau de Gentilly 2 ; des groupes écologistes demandent que la centrale soit plutôt démantelée et que le nucléaire disparaisse des équipements de production d'Hydro-Québec ; ils demandent que les 2 milliards $ prévus soient plutôt utilisés pour construire des éoliennes ou des centrales au biofuel ; Pauline Marois déclare que, si le Parti québécois est élu aux prochaines élections provinciales, son gouvernement ordonnera l'arrêt des travaux de mise à niveau de la centrale Gentilly 2 et son démantèlement ; Hydro-Québec estime à 1,6 milliard $ le coût relié au démantèlement de Gentilly 2.
(22 mars 2011) Hydro-Québec s'entend avec les Innus de Uashat Mani Utenam (Maliotenam) sur les compensations financières que ces derniers recevront pour permettre à la première de procéder au harnachement (4 barrages) de la rivière Romaine ; le règlement comporte également des compensations pour des projets antérieurement réalisés mais qui l'avaient été sans compensation aux Innus pour le perte de l'usage de leurs territoires ancestraux ; ces derniers recevront 80 millions $ au cours des prochaines 50 années et pour 45 millions $ de contrat au cours de la construction des lignes de transport d'électricité qui passeront sur leur territoire.
(29 mars 2011) La communauté d'affaires et des élus de Bécancour (présidents de chambres de commerce de la région, le recteur de l'Université du Québec à Trois-Rivières-UQTR, les maires de Bécancour, Nicolet et Trois-Rivières) demandent au Gouvernement de maintenir sa décision d'aller de l'avant avec le projet de réfection de Gentilly-2. L'Association des médecins pour la survie mondiale demande un moratoire sur la construction de nouvelles centrales nucléaires et la suspension des activités de réacteurs nucléaires situés près des failles pour éviter un deuxième Fukushima ; Gentilly 2 est située près de la faille du Saint-Laurent.
(6 avril 2011) La Régie de l'énergie annonce qu'elle rejette la demande de révision soumise par NALCOR et maintient la décision d'Hydro-Québec de ne pas permettre à Terre-Neuve d'utiliser les lignes de transport d'électricité qui traversent le Québec.
(Mai 2011) Malgré les objections d'un fournisseur de compteurs d'électricité, Hydro-Québec décide de remplacer les 3,7 millions de compteurs de la province par un modèle fabriqué par la compagnie suisse Landis+Gyr ; le coût de remplacement des compteurs est estimé à 800 milions $ dont 300 millions $ pour la quincaillerie et les applications informatiques.
(10 mai 2011) NALCOR s'adresse à la Cour supérieure du Québec pour faire renverser la décision de la Régie de l'énergie de ne pas obliger Hydro-Québec à transporter l'électricité qui sera produite par l'aménagement hydroélectrique des Lower Churchill Falls.
Au cours de l'été 2011, SNC-Lavalin embauche Normand Béchard, un vieil employé d'Hydro-Québec qui dirigeait le chantier Eastmain-1-A-Sarcelle-Rupert à la baie James et le met en charge du projet de Muskrat Falls au Labrador.
Pendant la campagne électorale de 2012, le Parti québécois annonce qu'il démantèlera la centrale Gentilly-2 s'il est élu pour diriger la province.
(Juin 2011) La Suisse décide de se défaire de ses centrales nucléaires.
Le 29 juin 2011, Hydro-Québec reçoit l'autorisation de procéder aux rénovations du réacteurs de Gentilly 2. Hydro-Québec avait choisi de rénover son réacteur au coût de 2 milliards $ au lieu de le démanteler au coût de 1,6 milliard $ comme le réclamaient des groupes écologistes et anti-nucléaires.
(19 août 2011) Le gouvernement du Canada annonce qu'il garantira l'investissement de NALCOR dans les basses chutes de la rivière Churchill malgré l'opposition du Québec qui y voit une concurrence déloyale ; le gouvernement de l'Ontario manifeste également son désaccord puisque le gouvernement du Canada finance ainsi la production d'électricité destinée à l'exportation vers les États-Unis. Ces investissements sont les suivants :

Centrale électrique de 824 MW à Muskrat Falls par NALCOR2,9 milliards $US
Réseau de transport Labrador-Île de Terre-Neuve par Emera, société privée de Nouvelle-Écosse ; 2,1 milliards $US
Détroit de Belle-Isle (30 km) et Cape Ray, Terre-Neuve, et Lingan, Nouvelle-Écosse (180 km) : 1,2 milliards $US
Total : 6,2 milliards $US




L'étude d'impact environnemental de ce projet n'est pas complétée selon les groupes environnementalistes Sierra Club Canada et Grand Riverkeeper Labrador qui affirment que le comité fédéral provincial qui a examiné le projet n'a pas complété son évaluation.

2012
En 2012, la ville de Montréal annule le trajet de la rue Dalhousie des autobus venant de Longueuil vers le terminus Bonaventure pour l'éloigner du bâtiment de la New City Gas.
Le 30 janvier 2012, Gaétan Bouchard, un lecteur du Devoir, souligne que la centrale Gentilly 2 est construite dans une zone de forte activité sismique et rappelle le tremblement de terre de 1663. Voir Québec (province), Catastrophes.
Le 8 février 2012) Hydro-Québec qui a investi plus de 100 millions $ depuis 10 ans pour permettre à sa filiale TM4 de concevoir un moteur électrique convient d'un partenariat avec l'entreprise chinoise Prestolite Electric Beijing Limited Systems, la division chinoise d'une entreprise américaine qui a son siège social dans l'État du Michigan États-Unis. La co-entreprise s'appellera Prestolite E-Propulsion Systems. Les moteurs sont destinés aux autobus et devraient commencer à être utilisés en Chine avant de faire rouler les autobus au Québec.
Le 7 mai 2012) l'Institut de recherche d'Hydro-Québec s'entend avec Focus Metals d'Ottawa , propriétaire d'un gisement de graphite au lac Knife, au nord du Québec pour travailler ensemble à la purification du minerai et la fabrication d'anodes pour les batteries destinées à propulser les voitures électriques. C'est Focus Metals qui construira et exploitera les installations de traitement du graphite et de fabrication d'anodes ; en échange de sa technologie et de son soutien technique, Hydro-Québec recevra pendant 3 ans des droits en espèces pour une valeur maximale de 10 % du fonds de roulement de Focus et elle recevra aussi des redevances sur les ventes futures d'anodes.
Le 15 août 2012) Les écologistes du Québec s'opposent à la rénovation de la centrale Gentilly-2 et proposent d'utiliser l'argent ainsi épargné pour le développement d'énergies renouvelables et l'amélioration de l'efficacité énergétique des bâtiments afin de réduire progressivement sa dépendance au pétrole et en tirer le maximum de profits sur le plan économique.
Le 25 août 2012 Le rapport de la Commission fédérale-provinciale d'examen du projet de barrage électrique de Muskrat Falls, au Labrador, remet en question sa pertinence parce que NALCOR n'aurait pas démontré la nécessité du projet dans les domaines économique et énergétique ; selon la commission, le projet aurait plusieurs effets néfastes sur l'environnement aquatique et terrestre ainsi que sur le troupeau de caribous de Red Wine Mountain. nota Le 26 août 2021, Le Devoir publie une lettre ouverte de Pierre Gingras, ex-chef estimateur, Construction de centrales d'Hydro-Québec qui y décelle certaines mésaventures des gestionnaires du projet : D'immenses abris d'hiver qui s'écrouent sur le chantier, faillite de l'entrepreneur général, manifestations nombreuses, et, surtout, des achats à l'étranger de matériel de très mauvaises qualité, retards ; Sur ces grands chantiers, qui se prolongent durant plusieurs années, lorsque les choses vont rondement, les coûts reliés à l'inflation et au financement comptent facilement pour 40 % de l'estimation. Chaque année de retard représente une catastrophe sur le plan financier, et ce, sans ajouter un clou aux structures ;. Alors imaginez l'effet de quatre années de retard ! Aoutez encore les pertes de production d'énergie et les coûts de gestion et d'exploitation du chantier..
Le 30 août 2012, Les Japonais ont un problème majeur sur les bras depuis la destruction de la centrale nucléaire de Fukushima. Le Japon doit cesser d'exploiter les 50 réacteurs nucléaires sur son territoire qui produisent 1/3 de son électricité. Il est dans un état de lourde dépendance de ces sources d'électricité. À la suite de l'incident de Fukushima, les autorités japonaises ont décidé de fermer et de se débarrasser des centrales nucléaires. Le coût de mise au rancart de ces centrales et leur nécessaire remplacement par d'autres formes de production d'électricité s'avère excessif ; les pertes des producteurs d'électricité s'élèvent à 4,4 billions de Yens ou 55,9 milliards de dollars ; trois producteurs japonais sont en faillite. Le gouvernement japonais peut choisir l'une des solutions suivantes :

 1. obliger les compagnies à abandonner les réacteurs avant 2030. Les Japonais estiment que ce délai est beaucoup trop long d'autant plus que la possibilité de failles actives sous les réacteurs suscite des doutes sur l'opportunité de recommencer à les utiliser.
 2. réduire la production nucléaire à 20 ou 25 % d'ici à 2030.



La population préfère l'élimination complète du nucléaire avant 2030.
Le 4 septembre 2012, Élections générales au Québec ; le Parti québécois dirigé par Pauline Marois remporte le plus grand nombre de sièges et sera appelé à former le prochain gouvernement du Québec.
Le 11 septembre 2012, Une coalition d'écologistes et d'artistes exige du gouvernement de Madame Marois qu'il confirme sans attendre, la décision de démanteler la seule centrale nucléaire au Québec. Un porte-parole du Parti québécois confirme que Gentilly 2 sera déclassée et démantelée.
Le 12 septembre 2012, Le premier ministre du Japon, Yoshihiko Noda, laisse entendre que son gouvernement abandonnera graduellement l'énergie nucléaire d'ici à 2030.
Le documentaire Gentilly or Not to Be réalisé par Guylaine Maroist et Éric Ruel, cite une étude commandée par le Gouvernement allemand qui a trouvé un taux de cancer plus élevé que la normale chez les enfants qui vivent près d'un réacteur nucléaire, mais le docteur Gilles W. Grenier, directeur de la santé publique de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec affirme qu'il n'y a pas de risque pour les gens qui vivent près de Gentilly-2 ; il ajoute qu'il est irresponsable de dire que «vivre près d'un réacteur nucléaire comme Gentilly-2 est dangereux et il maintient que «Nous n'avons pas de preuve scientifique pour soutenir cette assertion». Cependant le département de santé publique a rapporté qu'au cours de la période 2000-2004, une augmentation de 27 % des cas de leucémie chez les enfants vivant dans un rayon de 20 km de Gentilly-2 ; en appliquant la moyenne de cancers observée dans la province, seulement 29 cas de leucémie infantile aurait dû être rapporté dans la région pour cette période alors qu'il y en a eu 40 ; 3 enfants sans relations entre eux mais vivant à l'intérieur d'un rayon de 10 km de Gentilly-2 sont nés sans orifice anal et, dans une seule rue de Bécancour, 11 femmes enceintes ont fait des fausses couches au cours de la même période. Le Docteur Notebeart, professeur de médecine à l'Université de Montréal affirme que les jeunes familles ne devraient pas demeurer près de Gentilly-2. (The Gazette, 12 septembre 2012, page A7).
Le 14 septembre 2012, La Presse révèle que le coût final de la réfection de la centrale nucléaire de Pointe-Lepreau, Nouveau-Brunswick, a été de 2,4 milliards $ soit un milliard de plus que prévu ; il s'agit de la première réfection d'une usine Candu dans le monde ; Gentilly 2 est une usine de type Candu comme celle de Pointe-Lepreau ; Hydro-Québec estime maintenant à 2,4 milliards de dollars le coût de la réfection de Gentilly 2.
Selon l'économiste Jean-Thomas Bernard, le coût de revient de l'électricité produite à Gentilly-2 atteindra 12 cents le kw/heure après la réfection, le double du prix obtenu à l'exportation vers les États-Unis.
Le 16 septembre 2012, les promoteurs de Gentilly 2 contre-attaquent en disant que l'étude du professeur Notebeart a été publiée en 2008 et n'apporte aucune preuve que les enfants atteints de leucémie sont exposés à un excès significatif de radioactivité et ne concluent pas que le nombre élevé de cancers est directement attribuable aux centrales nucléaires et ils croient que d'autres facteurs peuvent en être la cause. L'épidémiologiste français Dominique Laurier de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale a réalisé une étude sur le taux de leucémie près des centrales nucléaires françaises ; il y a trouvé une augmentation des cas de leucémie, mais il précise que lorsqu'il a tenu compte de l'exposition réelle, et non la simple distance avec les cheminées de la centrale, l'effet a disparu. (La Presse, 17 septembre 2012, page A6).
Le 16 septembre 2012, Télé-Québec diffuse le film Gentilly or not to be.
Le 17 septembre 2012, La commission canadienne de sécurité nucléaire-CCSN accuse les auteurs du film Gentilly or not to be de semer «des inquiétudes infondées». Elle afffirme que «rien ne prouve que l'exposition à la radiation des installations nucléaires accroît le risque de malformations congénitales et de mortinaissance» ; elle estime qu'il est «faux d'affirmer qu'il n'existe pas de niveau d'exposition aux rayonnements qui soit sécuritaire. En bas de 100 millisieverts (mSv) par année, il n'y a pas d'impact négatifs observables sur la santé» ; chaque année, les citoyens de Trois-Rivières et de Bécancour sont exposés à un rayonnement naturel 900 fois plus élevé que le rayonnement artificiel émis par Gentilly-2».
Le 20 septembre 2012, La nouvelle première ministre du Québec, Pauline Marois annonce l'annulation de l'augmentation des droits de scolarité décrétée par le gouvernement de son prédécesseur Jean Charest , la mise en branle du processus d'abrogation de la Loi 12 (bill 78) sur l'encadrement des manifestations ; madame Marois maintient cependant la bonification du programme des prêts-bourses qui accompagnait l'augmentation des droits de scolarité ; elle annonce également le déclassement de la centrale Gentilly 2 et son démantèlement ; de plus elle abolit la taxe santé de 200 $ par individu imposée par le gouvernement précédent et implique qu'elle sera remplacée par un impôt sur les gros salaires (la partie au-dessus de 130 000 $ par année) et augmente à 75 % la partie imposable des gains en capital qui était jusque-là de 50 %.
Après son assermentation au poste de ministre des Richesses naturelles, Martine Ouellet déclare qu'il est encore trop risqué pour permettre l'exploitation des gaz de schistes au Québec et propose au gouvernement Marois d'imposer un moratoire sur l'exploration et l'exploitation des gaz de schiste ; Pauline Marois, la première ministre explique que madame Ouellet craint qu'il y ait des risques qui soient difficilement acceptables et qu'il fallait qu'il y ait une étude du Bureau d'audience publique sur l'environnement-BAPE pour avoir un portrait indépendant sur les impacts environnementaux de l'exploration et de l'exploitation des gaz de schiste. Madame Ouellet affirme qu'elle opterait pour un moratoire permanent quand elle dit : «Je ne vois pas le jour où des technologies permettront une exploitation sécuritaire» a-t-elle dit. (La Presse, 21 septembre 2012, page A3). Les notables de la région de la Mauricie et du Centre-du-Québec manifestent leur mécontentement face à la décision de déclasser la centrale Gentilly-2.
Le 21 septembre 2012, Le syndicat canadien de la fonction publique-SCFP qui représente les travailleurs de Gentilly-2 critique vertement cette décision gouvernementale qui affectera des milliers de gens de la région. le syndicat s'est dit surpris que seulement un jour après la formation du cabinet, Pauline Marois soit déjà en mesure de prendre une décision si lourde de conséquences pour la population de la Mauricie et du Centre-du-Québec d'autant plus que pendant la campagne électorale, Madame Marois avait promis de consulter le syndicat et les agents économiques régionaux avant de rendre exécutoire la décision qui faisait partie de son programme électoral.
(24 septembre 2012, Le gouvernement de Madame Marois refuse de débattre du déclassement de la centrale à l'Assemblée nationale. Les partis d'opposition, PLQ et CAQ, auraient voulu que le Gouvernement attende le rapport de la Commission canadienne de sûreté nucléaire qui réévaluera les risques pour Gentilly-2 dans la foulée de la catastrophe de Fukishima au Japon, et le rapport d'Hydro-Québec sur les coûts de la réfection et du déclassement de Gentilly-2 à la suite de l'expérience de Pointe-Lepreau (Nouveau-Brunswick).
le29 septembre 2012, le quotidien Le Devoir révèle que dans un rapport daté du 26 septembre 2012, Hydro-Québec recommande au gouvernement de fermer définitivement Gentilly-2 ; elle évalue à 4,3 milliards le coût de réfection de la centrale, soit 2,4 milliards de plus que l'évaluation faite en 2008. À ce prix, la production d'électricité coûterait 9,7 cents le kilowatt/heure. Selon Le Devoir, le maintien des 800 emplois à Bécancour coûterait 268 750 $ par année à Hydro-Québec.
Le 2 octobre 2012, les résidents de la région de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec protestent contre la fermeture de la centrale Gentilly -2 ; ils prétendent que le gouvernement devrait les avoir entendu avant de prendre la décision de déclasser la centrale qui emploie 736 personnes ; pour eux, c'est aussi imposant que, toute proportion gardée, si soudainement, 60 000 emplois étaient perdus à Montréal. Les intérêts économiques des travailleurs de Gentilly-2 devraient-ils avoir préséance sur la santé des populations au cas de catastrophe nucléaire ? c'est, en partie, le noeud du problème auquel Hydro-Québec et le Gouvernement du Québec sont confrontés.
Le 3 octobre 2012, le président d'Hydro-Québec, Thierry Vandal confirme la décision de la compagnie de fermer définitivement la centrale Gentilly-2 le 28 décembre 2012 et d'entreprendre son démantèlement ; ce démantèlement, qui coûtera 1,8 milliard $, prendra environ 50 ans à être réalisé. Selon le plan d'Hydro-Québec, 440 travailleurs seraient requis jusqu'en 2013 pour le début du démentèlement. En 2014 le nombre d'employés diminuerait à 200 et à 64 en 2019.
Le 5 octobre 2012, à la suite de la décision d'Hydro-Québec de déclasser la centrale Gentilly-2, la filiale Candu Energy de SNC-Lavalin offre de la louer, de la refaire, de la maintenir et de l'exploiter jusqu'à son déclassement dans à peu près 25 ans.
La Régie de l'énergie du Québec autorise Hydro-Québec à installer des compteurs dits intelligents dans chaque unité de logement de la province. Le syndicat canadien de la fonction publique qui représente les releveurs de compteurs s'est objecté à ces installations qui entraîneront la perte de centaines d'emplois.
Le mouvement Option consommateur s'est aussi objecté en raison de la possibilité d'excès de coût d'installation et de l'absence de preuve que l'exploitation de ces compteurs procurera une économie de coût.
L'Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique en avait fait autant à cause des dangers que, selon elle, comportent les radiofréquences émises par ces compteurs pour la santé des occupants.
Le 17 décembre 2012, Nalcor reçoit l'autorisation du gouvernement de Terre-Neuve de construire la centrale Muskrat des basses Churchill et les lignes de transports nécessaires à l'acheminement de l'électricité vers la Nouvelle-Écosse. Les sommes nécessaires pour mener à bien ce projet sont de 7,7 milliards $ qui seront empruntées mais les contribuables Terre-Neuviens devront acheter l'électricité produite à Muskrat Falls pendant 50 ans. Hydro-Québec avertit ses fournisseurs que s'ils travaillent pour Nalcor, il ne travailleront pas pour Hydro-Québec. La firme SNC-Lavalin est choisie et accepte de participer aux travaux de Muskrat Falls.

2013
La surestimation de la demande et surtout des achats de production privée de source éolienne imposés par le Gouvernement du Québec engendrent des surplus d'électricité plus élevés que prévu ; surplus en 2009 : 15,9 térawattheures ; surplus en 2012 : 34,5 térawattheures, une variation de 116 %) ; cette énergie vendue à perte coûterait 500 millions $ par année aux Québécois. (source : La Presse, 19 janvier 2013, Cahier affaires page 5).
Le 19 avril 2013, Le quotidien The Gazette rapporte que Blackstone Group LP (Transmission Developpers Inc.) aussi appelé Champlain Hudson Power Express) a obtenu l'autorisation de la New York Public Service Commission de construire une ligne de transport de 531 km dans le lac Champlain et dans les rivières Hudson, Harlem et East River pour amener l'électricité du Québec à la ville de New York ; la portion américaine du projet est évaluée à 2,2 milliards $. La portion québécoise (ligne souterraine à partir du poste Hertel et la frontière Canado-États-Unienne ainsi qu'un poste de conversion pour que l'électricité puisse être transportée par le réseau américain.
Le 1er mai 2013, Hydro-Québec retire les contrats de SNC-Lavalin parce que la firme a obtenu le contrat d'ingénierie de Muskratt Falls. Cette décision d'Hydro-Québec la laisse face à Aecom, la seule firme d'ingénierie qui reste après qu'elle eut absorbé les firmes Tecsult et RSW au cours des dernières années.
Au mois de juin 2013, des vestiges d'un dépôt de gaz construit en briques sont découverts lors d'excavation pour la construction d'un édifice à condominiums sur la rue Ann, à côté de l'ancienne usine de fabrication de la New City Gas. à Montréal
Le 12 juillet 2013, le quotidien Le Devoir rapporte qu'il en coûtera un milliard $ de plus pour rénover la centrale nucléaire de Pointe-Lepreau au Nouveau-Brunswick ; le coût est maintenant estimé à 3,3 milliards $
Le 19 juillet 2013, un ouragan s'abat sur le sud-ouest Québec , sur la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean et sur l'est de l'Ontario; des arbres sont arrachés et des branches cassées sectionnent les fils électriques privant d'électricité les régions de Laurentides, Lanaudière, Laval, Outaouais, Montréal, Longueuil et Saguenay-Lac-Saint-Jean ; environ 1 000 employés d'Hydro-Québec et des renforts venus du Nouveau-Brunswick s'affairent aux réparations qui ne sont complétées que le 22 juillet ;
À Boucherville, un arbre s'abat sur Laurie-Ève Cormier, une sauveteuse de 21 ans, qui s'affairait à faire sortir les jeunes baigneurs de la piscine du Parc Paul VI ; la jeune étudiante en animation culturelle à L'UQÀM est tuée sur le coup.
À Prévost huit personnes dont 6 enfants sont blessés lorsqu'un chapiteau installé dans un camp de jour pour protéger de la pluie s'affaisse sur ses occupants.
À Saguenay, le toit de l'Hôpital de Chicoutimi est littéralement arraché.
Le 22 juillet 2013, Hydro-Québec s'adresse à la Cour supérieure du Québec pour confirmer son droit de pouvoir obtenir de l'énergie de façon flexible, selon ses besoins au moment du renouvellement pour 25 ans du contrat avec Churchill Falls Corp. en 2016 contre le Gouvernement de Terre-Neuve qui prétend qu'Hydro-Québec n'aurait droit qu'aux bloc d'énergie mensuels fixes de 2016 à 2041.
Le 8 août 2013, Le quotidien Le Devoir rapporte qu'à Fukushima, 300 tonnes d'eau radioactive en provenance du site de la Centrale détruite se déversent chaque jour dans le Pacifique.
Le 21 août 2013, La Presse rapporte que les fuites radioactives se poursuivent à la centrale de Fukushima ; on a assisté la veille, à une fuite de l'un des 1 000 réservoirs contenant l'eau de refroidissement des réacteurs endommagés ; c'est la plus importante fuite enregistrée depuis 10 ans à l'ancienne usine, soit 300 tonnes d'eau 1 500 fois plus radioactive que la limite.
2014
Le 2 mars 2014, Jugeant que l'offre d'électricité excède la demande d'électricité des Québécois, une commission chargée de proposer une politique énergétique pour la province recommande au gouvernement de retarder le développement du potentiel hydroélectrique de la rivière Romaine ; le prix de vente des surplus aux États-Unis a baissé sous le coût de production des centrales québécoises ; il n'y aurait donc pas lieu de créer des surplus additionnels de production d'électricité au Québec. La première ministre du Québec, Pauline Marois déclare que les projets déjà approuvés continueront d'être construits.
(30 juin 2014) La Presse rapporte qu'Hydro-Québec pourrait utiliser sa centrale au gaz de Bécancour pour la pointe de la demande d'hiver. Depuis sa construction en 2004, cette centrale n'a produit aucun kilowatt d'électricité.
(25 juillet 2014) Dans un jugement de 188 pages, le juge Noël Silcoff de la Cour supérieure du Québec rejette la demande de Terre-Neuve & Labrador de forcer Hydro-Québec à renégocier les termes de l'entente signée en 1969 par Terre-Neuve et Hydro-Québec pour la vente de l'électricité produite à Churchill Falls jusqu'en 2041 ; Terre-Neuve & Labrador plaide que le devoir de bonne foi requiert la renégociation des tarifs négociés originellement étant donné que le prix de vente d'Hydro-Québec aux États-Unis est de beaucoup supérieur au prix d'achat prévu dans le contrat originel. Le juge Silcoff déclare que : «il n'y a aucune preuve crédible qu'Hydro-Québec, en refusant de renégocier les conditions tarifaires a agi autrement qu'en tout respect et en pleine conformité de ses obligations contractuelles. Vraisemblablement, chaque partie, de même que le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador, jugeaient cette entente équitable à l'époque. ...» si la Cour accordait le redressement réclamé, elle ignorerait dans les faits l'un des principaux avantages négociés et perçus par Hydro-Québec quant à sa prise en charge de divers risques financiers et frais associés au projet, soit celle de la prévisibilité des coûts futurs et de la protection de l'inflation des coûts d'exploitation». Donner raison à CFLCO aurait en outre «résulté en une hausse substantielle et non budgétée des prix de l'électricité» . Le gouvernement de Terre-Neuve indique son intention de porter la décision du juge Silcoff en Cour d'appel.
De 1969 à 2014, Hydro-Québec a encaissé 24,5 milliards $ de ces installations alors que Terre-Neuve n'a encaissé que un milliard et demi $.
(Source : Le Devoir, 26 juillet 2014, The Gazette, 28 août 2014 page C6)
(22 août 2014) Mise en branle du processus de contrat pour la vente d'électricité du Québec à sa voisine ontarienne. Hydro-Québec a la capacité de transmettre à l'Ontario 24,4 milliards de kW/h par année, mais ne lui en vend que 2 milliards de kW/h.
(26 août 2014) Plutôt qu'en misant sur la grande quantité d'énergie disponible à bon prix. Hydro-Québec est obligée par le Gouvernement du Québec d'acheter de l'énergie de source éolienne à gros prix ; les surplus d'Hydro-Québec engendrés notamment par l'exploitation des éoliennes ont coûté 4 milliards $ aux consommateurs québécois et le coût de production sera de 7,9 milliards $ (1,2 milliards $ par année) pour la période 2014-2021. Cette situation de surplus est aussi due à la disparition d'industries énergivores (notamment dans le domaine des pâtes et papiers).
(27 août 2014) Le gouvernement de Terre-Neuve par sa compagnie Nalcor interjette appel de la décision rendue par le juge Sillcoff le 25 juillet précédent.
(Septembre 2013) Pierre Karl Péladeau démissionne de son poste de président du Conseil d'administration d'Hydro-Québec lorsqu'il est élu député de Saint-Jérôme à l'Assemblée nationale du Québec.
(7 octobre 2014) Le gouvernement du Québec nomme Michael D. Penner au poste de président du Conseil d'administration d'Hydro-Québec.
(29 octobre 2014) Le président des États-Unis, Barack Obama donne le feu vert à la connexion Champlain Hudson Power Express qui permettra à Hydro-Québec d'atteindre le marché de New York ; c'est la disparition du dernier obstacle à la vente d'électricité d'Hydro-Québec aux États-Unis. La capacité de transport de la connexion est de 1 000 MW sur une longueur de 536 km construite au coût de 2,2 milliards US $ ; la connexion devrait entrer en service en 2018.
(11 novembre 2014) De petites quantités de caesium 134 radioactif en provenance de Fukushima sont détectées à environ 150 km à l'ouest de Eureka en Californie.
(4 décembre 2014) Normand Dubé utilise une petit avion pour provoquer des courts circuits sur deux lignes parallèles qui transportent de l'électricité du nord au sud ; Dubé se serait ainsi vengé du fait qu'Hydro-Québec aurait utilisé de l'équipement lourd pour l'entretien de deux importantes lignes de transmission sur son terrain ; l'action entraîne la perte d'électricité chez 180 000 clients (dont le Centre universitaire de santé de la McGill University et la police de Laval, ont été ainsi privés d'électricité pendant que les équipes d'Hydro-Québec s'affairaient à réparer les lignes qui sont la jugulaire et l'épine dorsale du réseau d'Hydro qui alimentent près de 8 millions de clients ; la perte financière d'Hydro-Québec due à cette action de Dubé est estimée à 28,6 millions $ dont 14 millions $ en perte de revenus d'exportation et à plus de 10 million $ pour l'achat d'énergie de ses partenaires des États-Unis et des autres provinces du Canada.
En septembre 2018, Dubé est reconnu coupable de méfait et est condamné à 7 ans de prison pour ces délits, mais il est remis en liberté sous conditions en attendant la conclusion de son appel à la Cour d'appel du Québec.
Le 27 mai 2019, Dubé est reconnu coupable sous deux accusations de harcellement et 14 accusations d'avoir causé causé des incendies ; animé par la rancune, Dubé se vengeait alors contre des employés publics dans l'exercice de leur fonctions : Christian Leclerc était chef de la planification urbaine de Sainte-Anne-des-Plaines ; en juillet 2014, Dubé aurait lancé deux cocktails Molotov dans la maison de Leclerc alors que l'épouse et deux enfants de Leclerc s'y trouvaient ; Madame Leclerc avait réussi à éteindre le feu dans le sous-sol de la maison ; Francine Brosseau, une autre employée municipale a perdu sa maison après avoir été la cible de deux attaques en 2013 ; Madame Brosseau s'était plainte d'avoir reçu des appels téléphoniques de menaces répétées de la part de Dubé. Cinq hommes ont reconnu leur culpabilité aux accusations d'avoir causé l'incendie de la maison de Leclerc. Le juge Gilles Garneau a reconnu Dubé coupable d'avoir commandé ces incendies ; le procureur de la Couronne demande que Dubé soit déclaré délinquant à contrôler.
2015
(Janvier 2015) Marie-José Nadeau, vice-présidente exécutive d'Hydro-Qébec annonce qu'elle quiittera ses fonctions le 1er mai 2015. Il en va de même de George Abiad, l'un des superviseurs de l'installation des compteurs dits intelligents dans les foyers québécois.
(3 février 2015) Thierry Vandal annonce qu'il quittera la présidence de l'entreprise le 1er mai 2015.
(10 mars 2015) Hydro-Québec obtient l'autorisation d'appliquer une augmentation de 2,09 % des tarifs d'électricité au Québec dont 2,01 % serait due au coût de l'électricité éolienne produite en Gaspésie sans ce 2,01 %, l'augmentation acceptée par la Régie de l'énergie n'aurait donc été que de 0,08 %.
(2 avril 2015) Le gouvernement nomme Lise Croteau pour assurer l'intérim à la présidence de l'entreprise. Madame Croteau était jusque-là vice-présidente de l'entreprise.
2016
2016 (1er août 2016) La Cour d'appel du Québec confirme un jugement de la Cour supérieure du Québec à l'effet qu'Hydro-Québec n'a pas l'obligation de rouvrir l'entente de 1969 pour l'achat et le prix de l'achat de l'énergie produite à Churchill Falls et que Nalcor ne peut exiger plus que 300 Mw et 225 Mw pour les revendre à une tierce partie. Le Gouvernement de Terre-Neuve et sa filiale Nalcor prétendent que cette entente est injuste parce qu'Hydro-Québec a encaissé 22 milliards alors que Terre-Neuve-et-Labrador et Nalcor Energy n'ont encaissé q'un seul milliard depuis la mise en exploitation de la centrale Churchill Falls ; cette entente est valide jusqu'en 2041.
(20 octobre 2016) Des opposants au projet bloquent l'accès des travailleurs au chantier de construction près de Happy Valley-Goose Bay défiant ainsi une ordonnance du tribunal obtenue par Nalcor et menant à l'arrestation de 9 personnes. Les opposants au projet Hydro-électrique de Muskrat Falls au Labrador demandent au premier ministre Justin Trudeau d'intervenir et d'appuyer leur mouvement de contestation qui, selon eux, brimerait trois cultures autochtones du Labrador ; des délais de construction et un différend avec l'entrepreneur italien Astaldi Canada fait passer le coût du projet, évalué à 7,7 milliards $ en 2012 à 11,4 milliards en 2016.
(22 octobre 2016) Des manifestants innus et inuits s'introduisent sur le chantier de Muskrat Falls, près de Happy Valley-Goose Bay au Labrador ; après avoir coupé les cadenas des barrières ; le projet est l'oeuvre de Nalcor Energy ; quelque 700 employés du chantier sont alors escortés à l'extérieur du chantier à bord de plusieurs autobus et des vols nolisés sont affrétés pour les ramener chez-eux ; l'évacuation s'est faite sous la surveilllance de la Gendarmerie royale du Canada-GRC qui a juridiction à Terre-Neuve-et-Labrador. Les protestataires veulent que le chantier soit suspendu le temps qu'il prendra pour que le futur réservoir du barrage soit libéré de tous les arbres et de la végétation qui s'y trouvent ; si les végétaux sont laissés dans le réservoir, du méthylmercure (Le méthylmercure est un nom générique pour désigner un cation organomercuriel regroupant un cation mercure Hg et un ou plusieurs anions méthyl CH . Il s'agit de la forme organique la plus toxique du mercure. Wikipédia) serait transporté par l'inondation en aval du barrage, ce qui contaminerait la chaîne alimentaire traditionnelle des Innus et des Inuits. La Muskrat Falls devrait être en mesure de produire de l'électricité en 2017, mais, elle ne pourra être produite qu'en 2019 à moins que les manifestations d'opposition retarde davantage la mise en exploitation ; jusqu'à 2016, Nalcor a toujours refusé de couper le bois dans le territoire qui sera immergé sur une surface de 41 km2. Muskrat est située en amont de la région du lac Melville où vivent 2 000 Inuit et autre résidents dont la vie dépend du poisson et de la viande de phoque. Stan Marshall qui assume la direction de Nalcor Energy croit qu'il s'agit d'un boondoggle», c'est-à-dire «une perte de temps et d'argent qui ne continue que pour des raisons non pertinentes et politiques» ; il affirme que sa tâche consiste à faire en sorte que dans 4 ans, ce ne sera plus un boondoggle (un projet considéré comme du gaspillage de temps et d'argent et quand même poursuivi en raison de politiques étrangères ou pour des raisons strictement politiques).

Menace sismique au Québec :

La menace sismique méconnue au Québec
Lorsqu'on aborde le sujet des séismes, peu de gens pensent au Québec. Pourtant, la province est la deuxième zone sismique en importance au Canada, après la côte Ouest. Alors que se déroulera jeudi matin à 10h20 la Grande Secousse, un exercice planétaire de préparation aux tremblements de terre, Métro brosse un portrait des risques de séisme au Québec.
Un exercice planétaire
À 10h20 jeudi matin, quelque 53 millions de personnes à l'échelle planétaire, du Japon à la Californie et de la Nouvelle-Zélande, en passant par Montréal, participeront à la Grande Secousse. D'après un sondage du Bureau d'assurance du Canada (BAC), seuls 30% des Québécois savent quoi faire en cas de séisme.

C'est pourquoi les participants à la Grande Secousse sont invités à pratiquer la méthode «s'abaisser, s'abriter et s'agripper». Dès les premières secousses, il faut s'abaisser au sol pour éviter les blessures dues aux chutes, s'abriter sous une table ou un bureau pour se protéger des débris et s'agripper à quelque chose de solide pour rester en place, d'après Guy Dufour, président de l'Association de la sécurité civile du Québec. On doit garder cette position jusqu'à 60 secondes après les derniers remous.

Surtout, il ne faut absolument pas se mettre à courir pour quitter le bâtiment où on se trouve, explique M. Dufour. Si on est à l'extérieur au moment du séisme, il faut se mettre au sol et tenter de s'éloigner de tout objet qui pourrait tomber, dont des branches d'arbre et des lampadaires.

M. Guy Dufour recommande en outre que chaque ménage ait une trousse de survie avec de la nourriture et de l'eau pour survivre 72 heures. Chaque famille devrait aussi se donner des points de rencontre préétablis au cas où les systèmes de communication ne fonctionneraient plus.

La méthode «s'abaisser, s'abriter et s'agripper»

Une particularité: des séismes intraplaques
À l'échelle mondiale, les séismes se produisent dans une proportion de 97% le long des lignes de contact des plaques tectoniques. Ce n'est pas le cas au Québec, un territoire situé à l'intérieur des plaques. «On est vraiment exceptionnel dans un sens», affirme Maurice Lamontagne, séismologue pour Ressources naturelles Canada (RNC). Les causes des tremblements de terre québécois sont sujettes à hypothèse de la part des chercheurs, avance quant à lui Michal Kolaj, analyste sismique pour RNC. Comme ce sont des phénomènes qui se produisent à des profondeurs de 5 à 25 km, il est difficile de vérifier «in situ» et de déterminer leur cause principale, précise M. Lamontagne.

Parmi les pistes d'explication, il y aurait le fait qu'une grande partie du Québec est située dans le bouclier canadien, qui est constitué de formations géologiques très anciennes, ayant connu plusieurs événements qui y ont laissé leurs empreintes, dont des failles, avance M. Lamontagne. Il est toutefois difficile de dire pourquoi certaines failles sont actives ou non. De plus, pour la région de Charlevoix-Kamouraska, l'impact d'un météorite, il y a 350 millions d'années, aurait pu contribuer à l'affaiblissement des failles dans cette région. M. Kolaj évoque aussi le fait que le fleuve Saint-Laurent était situé au bord d'une ancienne plaque tectonique, par exemple.

Les trois zones les plus propices aux séismes au Québec
L'Ouest du Québec: De Montréal au Témiscamingue, en incluant l'Outaouais et les Laurentides. La terre tremble dans la zone Ouest du Québec en moyenne tous les cinq jours.

Charlevoix-Kamouraska (ZSC) est la zone sismique la plus active de l'Est du Canada, là où les risques de tremblements de terre forts sont les plus grands. La plupart des tremblements de terre qui s'y produisent ont lieu sous le fleuve Saint-Laurent. Il se produit, en moyenne, un séisme à tous les jours et demi dans ce secteur.

Le Bas-Saint-Laurent (BSL): Un tremblement de terre tous les cinq jours, en moyenne, s'y produit, le plus souvent sous le fleuve Saint-Laurent et entre Baie-Comeau, Sept-Iles et Matane.

Il est à noter que les tremblements de terre d'une magnitude inférieure à 3,5 ne sont généralement pas ressentis.

Les risques au Québec :
Les zones où les risques liés aux séismes sont grands sont quelque peu différentes des zones où on mesure une activité sismique importante. En effet, le risque sismique est calculé en prenant en considération l'aléa sismique (les probabilités qu'un séisme se produise à un endroit pendant une certaine période), mais aussi l'importance de la population et la vulnérabilité des édifices qui sont construits dans un secteur. «Par exemple, dans le nord du pays, l'aléa sismique est grand, mais le risque est considéré comme moyen», précise M. Kolaj.

«Pour Montréal, on pense qu'un séisme de magnitude 5 peut se produire environ tous les 150 ans», poursuit l'analyste sismique. Mais la marge d'erreur est importante: de 50 ans à 500 ans. Pour un séisme de magnitude 6, toujours à Montréal, la récurrence est d'environ un tous les 1000 ans. Dans la zone de Charlevoix-Kamouraska, un séisme de magnitude 7 pourrait se produire tous les 500 ans (marge d'erreur de 125 à 3000 ans). Il n'y en a eu qu'un seul de répertorié, c'était en 1663.

Selon M. Maurice Lamontagne, un séisme de magnitude 7 et plus au Québec est très peu probable, en raison de sa situation à l'intérieur des plaques tectoniques. «Mais en science, c'est difficile de dire impossible parce que la nature nous surprend toujours.»

Hydro Quebec workers survey the scene where a section of road on a causeway collapsed following an earthquake in Bowman, Quebec Wednesday June 23, 2010. Adrian Wyld The Canadian Press june 24, 2010.

Après le tremblement de terre à Bowman, en Outaouais, en 2010. Source: Archives La Presse Canadienne.

Les Québécois sont-ils prêts?
Est-ce que les Québécois sont conscientisés aux dangers des séismes dans leur province? «Non», répond sans équivoque Caroline Phémius, conseillère en affaires publiques au Bureau d'assurance du Canada (BAC).

«Quand on pense aux tremblements de terre, on pense à la côte Ouest, on pense à d'autres pays, au Pérou, à Haïti, mais on ne pense pas nécessairement au Québec, juge-t-elle. Les séismes qu'on a au Québec sont de faible intensité. On ne les sent pas beaucoup, et quand on les sent, il n'y a pas de dommages. Les gens ont tendance à se dire, »bof, si c'est juste ça un tremblement de terre, je n'ai pas à m'inquiéter. »»

Le BAC évalue qu'un séisme de force 7,1 sur l'échelle de Richter causerait des dommages de 61G$ au Québec, dont seulement 12G$ sont assurés. Moins de 3% des Québécois ont des assurances contre les séismes.

Risques de tsunami?
Un tsunami peut être provoqué à la suite d'un séisme de magnitude 7. Mais même si Montréal est une île, il n'y aurait pas de danger qu'un tremblement de terre cause un tsunami dans la région. À la hauteur de Québec, sur le fleuve, c'est la même chose. Le fleuve n'y est pas assez profond, fait valoir M. Lamontagne. Dans l'estuaire du Saint-Laurent, où le fleuve est assez profond, des vagues pourraient être créées par un glissement de terrain sous l'eau. «On ne peut pas dire si un tsunami serait produit, mais ce ne serait pas comparable au Japon en 2011, car ce serait très localisé et de faible ampleur», confirme M. Lamontagne.

Les plus importants
Sept séismes québécois figurent sur la liste des plus importants au pays, selon leur classement sur l'échelle de Richter. La magnitude est la mesure de l'énergie relâchée par un tremblement de terre. Il est à noter qu'un séisme de magnitude 7 est d'une intensité 10 fois plus importante qu'une secousse de niveau 6, et dégage près de 32 fois plus d'énergie. Un séisme d'une magnitude inférieure à 5 ne cause généralement pas de dommages.

1. Charlevoix, 1663, Magnitude 7
Le 5 février 1663 à 17h30, le séisme situé dans le fleuve Saint-Laurent entre la Rivière Malbaie et la Rivière Ouelle fut ressenti sur tout l'est de l'Amérique du Nord. Aucune mort n'a été enregistrée.

2. Charlevoix, 1870, Magnitude 6,5
Près de Baie-St-Paul, le 20 octobre. Ce tremblement de terre a été ressenti dans tout l'est du Canada et aux États-Unis (en Iowa et jusqu'en Virginie au sud).

3. Charlevoix-Kamouraska, 1925, Magnitude 6,2
Le 28 février à 21h19, cette secousse a été ressentie à plus de 1000 kilomètres de l'épicentre, qui se situait près de l'Île aux Lièvres. Les dommages furent importants près de l'épicentre, de même qu'à Québec et à Shawinigan.

4. Témiscamingue, 1935, Magnitude 6,1
À environ 10 kilomètres à l'est de Témiscaming, le 1er novembre à 01h03. Ce séisme fut ressenti à l'ouest jusqu'à Thunder Bay, Ontario, à l'est jusqu'à la Baie de Fundy et au sud jusqu'au Kentucky et la Virginie. À environ 300 kilomètres de l'épicentre, près de Parent, les vibrations du tremblement ont déclenché un glissement du remblai de chemin de fer sur une longueur de 30 mètres.

5. Charlevoix, 1860, Magnitude 6
Dans le fleuve Saint-Laurent, au nord de l'embouchure de la Rivière Ouelle, le 17 octobre. Le tremblement de terre a été ressenti de Hamilton, Ontario, vers le Nouveau-Brunswick et au sud aux États-Unis jusqu'à Newark, New Jersey. Des cheminées se sont écroulées et des murs ont été endommagés.

6. Saguenay, 1988, Magnitude 5,9
Le séisme du 25 novembre 1988 à 18h46, à 35 km au sud de Chicoutimi, a été précédé d'un autre, de magnitude 4,7, deux jours plus tôt. Des dommages ont été répertoriés jusqu'à Montréal-Est.

7. Montréal, 1732, Magnitude 5,8
Les cheminées sont tombées et les murs étaient craqués à la suite du séisme du 16 septembre, à 11h du matin. Trois cents maisons ont été endommagées. Une fille aurait été tuée.

(Source: Ressources naturelles Canada)


2017
(6 décembre 2017) Nalcor s'adresse encore à la Cour suprême du Canada pour qu'elle réponde à la question suivante : L'évolution des marchés depuis 1969 oblige-t-elle Hydro-Québec à revoir les termes d'un contrat qui lui permet d'acheter de l'électricité à bas prix à la Compagnie Churchill Falls au Labrador. Nalcor prétend qu'Hydro-Québec a l'obligation morale de réviser les tarifs. Les juges de la Cour suprême du Canada prennent la demande en délibéré. L'argument développé par Nalcor est que depuis la signature de l'entente qui permet à Hydro-Québec d'acheter l'électricité de la centrale au prix de 0,2 cents le kilowatt-heure et de le revendre avec profit sur le marché des États-Unis. Les avocats de CFLCO plaident que depuis la signature, les prix de l'électricité ont changé radicalement. Hydro-Québec répond encore que le contrat à long terme visait précisément à se prémunir contre les imprévus, et ce pour garantir à Churchill Falls le financement nécessaire à la construction de la centrale. (Le Journal de Montréal, 6 décembre 2017, page 16).
2018 Mise en service de la ligne Chamouchouane-Bout-de-l'Île de Montréal.
(12 avril 2018) Les gouvernements du Québec et de Terre-Neuve-et-Labrador s'entendent pour mettre en valeur la fosse du Labrador en construisant les infrastructures routières nécessaires à l'exploitation des mines ; la fosse du Labrador recèlerait un potentiel de production de 155 millions de tonnes de minerai de fer. Pour accéder aux marchés, le transport du minerai devrait passer par le Québec ; on s'entend pour prolonger la route 138 (Elgin-Blanc-Sablon) et pour l'amélioration de la route 389 (Des Escoumins à Fermont).
(3 septembre 2018) Hydro-québec annonce la mise en service d'un parc solaire de 10 mégawatts (MW) dans le sud du Québec ; le parc solaire entrera en exploitation vers 2020. Hydro-Québec avait installé quelques mois auparavant un parc de 80 panneaux voltaïques pour alimenter une partie du réseau autonome du village de Quaqtaq au Nunavut.
(1er novembre 2018) Le Journal de Montréal rapporte qu'Hydro-Québec songerait à se lancer dans l'énergie éolienne en devenant partenaire du projet éolien Apuiat (200 MW) avec les Innus de la Côte-Nord après en avoir écarté la compagnie Boralex qui était partenaire des Innus d'Uashat mak Mani-Utebam.
La Cour suprême du Canada reconnaît la validité du contrat de vente d'électricité produite par la Churchill Falls and Labrador Corporation-CFLCO et rejette la demande du gouvernement de Terre-Neuve pour en réviser les prix de vente ; selon la Cour suprême, Hydro-Québec n'a pas l'obligation de rouvrir le contrat quelque soit le profit non anticipé pour Hydro-Québec.
(5 novembre 2018) Michael Penner, le président du conseil d'administration d'Hydro-Québec et Michelle Cormier, la vice-présidente de ce conseil, écrivent conjointement leur démission en l'expliquant par un bris de confiance envers Éric Martel, le Président directeur général d'Hydro-Québec. Au cours des derniers mois, Monsieur Penner aurait fait des pressions auprès de Monsieur Martel pour faire progresser le projet Apuiat auquel monsieur François Legault, le premier ministre du Québec est opposé. Monsieur Penner avait été nommé en 2014 par l'ex-premier ministre Philippe Couillard. Madame Cormier, qui avait été nommée membre du conseil d'Hydro-Québec en 2014, avait vu son mandat être renouvelé jusqu'en 2023. Elle déclare que sa démission est pour des raisons personnelles qui n'ont rien à voir avec l'arrivée au pouvoir du gouvernement de François Legault. En août 2018, le Journal de Montréal avait publié une lettre dans laquelle Monsieur Martel affirmait que le projet Apuiat était difficilement recommandable même s'il était soutenu par le gouvernement libéral de Philippe Couillard. (Journal de Montréal, 6 novembre 2018, page 6)
(Mai 2021) Hydro-Québec reçoit du Canada Energy Regulator le document qui permet la connection avec le New England Energy Connect et l'exportation de 9,45 terawatt d'électricité vers l'État américain du Maine ; à terme, cette entente aura rapporté 10 milliard $US. ; l'électricité sera acheminée aux États-Unis via une ligne de 100 km partant de la sous-station de Saint-Adrien-d'Irlande vers une connection dans la municipalité de Frontenac située à la frontière Canada - Maine, États-Unis ; à partir de cette station, une ligne de transport d'électricité de 233 km sera construite à travers le Maine.
(21 juin 2021) Madame Sophie Brochu, présidente directrice générale d'Hydro-Québec, préside l'inauguration à La Prairie des deux premières centrales solaires de l' histoire d'Hydro-Québec (16 GWh d'énergie solaire par année pouvant alimenter la consommation d'environ 1 000 clients résidentiels.) situées en lieu et place de la centrale thermique de La Citière ; près de 26 000 panneaux solaires photivoltaïques ont été fabriqués en Chine par la société chinoise Jinko Solar Holding, l'un des plus importants manufacturiers de panneaux solaires photovoltaïques, et à Trois-Rivières par la société québécoise Stace.

Notes :

Le prix de vente moyen d'électricité aux États-Unis qui était de 9,01 cents /kw/h en 2010 est passé à 4 cents le kw/h en 2012 ; le bas prix du gaz naturel est à la base de cette diminution du coût de l'énergie électrique produite aux États-Unis. (Source : La Presse, 19 janvier 2013, Cahier Affaires page 5).

Les changements climatiques apportent une augmentation de la température en hiver et diminuent ainsi les besoins en énergie des foyers québécois. (Source La Presse, 19 janvier 2013, Cahier affaires page 5).

En 2012-2013, la réduction importante de la consommation par l'industrie des pâtes et papiers au Québec a engendré des surplus de capacité ; (14 052 gigawatt/heures en 2012 vs 12 028 gigawatt/heures en 2013, une variation de -14,4 %) (niveau d'eau = stocks d'énergie : 2008 : 116,6 térawatt/heures vs 2013 : 99,5 térawatt/heures ; variation de -17,1 %). (Source La Presse, 19 janvier 2013, Cahier affaires page 5).

La surestimation de la demande et surtout des achats de production privée de source éolienne imposés par le Gouvernement du Québec engendrent des surplus d'énergie 3 fois plus élevés que prévu ; surplus 2009 : 15,9 térawattheures ; surplus en 2012 : 34,5 térawatt/heures, une variation de 116 %) ; cette énergie vendue à perte coûterait 500 millions $ par année aux Québécois. (source : La Presse, 19 janvier 2013, Cahier affaires page 5).

Hydro-Québec est Implantée dans toutes les régions du Québec.

  • Présidents


1944 Bouchard, Télesphore-Damien
1944-1955Potvin, Ludger-Eugène
1955-1960Savoie, J.-Arthur
1960-1969Lessard, Jean-Claude. président
1969-1977Giroux, Rolandprésident
1977-1978Boyd, Robertprésident
1978-1980Saulnier, Lucienprésident du conseil
1978-1982Boyd, Robertprésident-directeur général
1980-1985Bourbeau, Josephprésident du conseil
1982-1988Coulombe, Guyprésident-directeur général
1985-1988Hébert, Hervé-A.président du conseil
1988-1995Drouin, Richardprésident du conseil et chef de la direction
1988-1992Boivin, Claudeprésident et chef de l'exploitation
1992-1995Couture, Armandprésident et chef de l'exploitation
1995-1996Martineau, Yvonprésident du conseil et chef de la direction
1996-1996Michel, Benoîtprésident et chef de l'exploitation
1996-2001Ménard, Jacquesprésident du conseil
1996-2005Caillé, Andréprésident et chef de l'exploitation
2001-2003Laurent, Jacquesprésident du conseil
2003-2005Bourbeau, Andréprésident du conseil
2005Caillé, Andréprésident du conseil
2005-Vandal, Thierryprésident et chef de l'exploitation
2005-2014Turcotte, Michael Louisprésident du conseil
 Martel, Éricprésident et chef de l'exploitation
2014-2023Penner, MichaelPrésident du conseil
2015- 2020 Martel, Éricprésident et chef de l'exploitation
2020-Brochu, SophiePrésidente et chefe de la direction





Centrales électriques d'Hydro-Québec en service au 31 décembre 1987

NomNature Puissance en MW
AkulivikGroupes diesel 0,60 MW
AupalukGroupes diesel 0,55 MW
Baie-Johan-BeetzGroupes diesel 0,60 MW
BeauharnoisHydroélectrique au fil du courant 1 657,00 MW
BeaumontHydroélectrique 243,00 MW
Bersimis-1Hydroélectrique 924,00 MW
Bersimis-2Hydroélectrique 683,60 MW
Blanc-SablonGroupes diesel 8,00 MW
BrysonHydroélectrique 61,00 MW
CadillacTurbine à gaz 162,00 MW
CarillonHydroélectrique 654,50 MW
ChelseaHydroélectrique 144,00 MW
Chute-BellHydroélectrique 4,80 MW
Chute-BurroughsHydroélectrique 1,60 MW
Chute-des-ChatsHydroélectrique 89,30 MW
Chute-GarneauHydroélectrique 2,24 MW
Chute-HemmingsHydroélectrique 28,80 MW
CorbeauHydroélectrique 2,00 MW
DrummondvilleHydroélectrique 14,60 MW
Eastmain 1Hydroélectrique 500,00 MW
Gentilly-2Nucléaire 685,00 MW
Grand-MèreHydroélectrique 149,57 MW
Hart-JauneHydroélectrique 48,45 MW
Hull-2Hydroélectrique 27,28 MW
Îles-de-la-MadeleineGroupes diesel 50,69 MW
InukjuakGroupes diesel 1,62 MW
IvujivikGroupes diesel 0,97 MW
KangiqsualujjuaqGroupes diesel 1,03 MW
KangiqsujuaqGroupes diesel 0,82 MW
KangirsukGroupes diesel 1,05 MW
KuujjuaqGroupes diesel 2,40 MW
La CitièreTurbine à gaz 200,88 MW
La GabelleHydroélectrique 136,58 MW
La Grande-2Hydroélectrique 5328,00 MW
La Grande-3Hydroélectrique 2304,00 MW
La Grande-4Hydroélectrique 2650,00 MW
L'Anse-Saint-JeanHydroélectrique 0,40 MW
La RomaineGroupes diesel 2,80 MW
La Romaine-3 Hydroélectrique 395 MW
La TabatièreGroupes diesel 5,50 MW
La TuqueHydroélectrique 220,00 MW
Les CèdresHydroélectrique 162,00 MW
L'Île-d'EntréeGroupes diesel 1,74 MW
MagpieHydroélectrique 1,80 MW
Manic-1Hydroélectrique 84,41 MW
Manic-2Hydroélectrique 1 015,00 MW
Manic-3Hydroélectrique 1 183,00 MW
Manic-5Hydroélectrique 1 292,00 MW
Mitis-1Hydroélectrique 6,40 MW
Mitis-2Hydroélectrique 4,25 MW
NatashquanGroupes diesel 2,10 MW
Outardes-2Hydroélectrique 453,90 MW
Outardes-3Hydroélectrique 756,20 MW
Outardes-4Hydroélectrique 632,00 MW
PauganHydroélectrique 236,35 MW
PéribonkaHydroélectrique 385.00 MW
Pont-ArnaudHydroélectrique 5,45 MW
Port-MenierGroupes diesel 2,10 MW
Poste-de-la-BaleineGroupes diesel 2,40 MW
PuvirnituqGroupes diesel 1,80 MW
Première-ChuteHydroélectrique 124,20 MW
QuaqtaqGroupes diesel 0,93 MW
Rapide-BlancHydroélectrique 189,60 MW
Rapide-DeuxHydroélectrique 48,00 MW
Rapide-SeptHydroélectrique 57,00 MW
Rapides-des-ÎlesHydroélectrique 146,52 MW
Rapides-des-QuinzeHydroélectrique 90,00 MW
Rapides-FarmersHydroélectrique 98,25 MW
RawdonHydroélectrique 1.72 MW
Rivière-des-PrairiesHydroélectrique 48,30 MW
Saint-AlbanHydroélectrique 3,00 MW
Saint-AugustinGroupes diesel 3,00 MW
Sainte-Marguerite-3Hydroélectrique 880,00 MW
Saint-NarcisseHydroélectrique 15,00 MW
Saint-RaphaëlHydroélectrique 2,55 MW
Sept-ChutesHydroélectrique 18,72 MW
SalluitGroupes diesel 1,20 MW
Shawinigan-2 Hydroélectrique 182,30 MW
Shawinigan-3 Hydroélectrique 171,90 MW
SherbrookeHydroélectrique 2,25 MW
TasiujaqGroupes diesel 0,44 MW
TolnustoucHydroélectrique 526,00MW
TracyThermique classique 600,00 MW
TrencheHydroélectrique 297,00 MW
Centrales en service: 53 hydrauliques,27 thermiques.




Coûts de revient de l'électricité selon la source en 2014

Centrales nucléaires actuelles : 6 cents/kWh
Centrales nucléaires rénovées : 8,6 cents/kWh
Importations : 5,7 cents/kWh
Nouvelle centrales au gaz ; 7,5 cents/kWh




(La Presse Affaires, 27 octobre 2014, page 4)


  • Bibliographie -


Répertoire des barrages et des ouvrages connexes d'Hydro-Québec (20 décembre 1989)
Hydro-Québec et l'État québécois, 1944-2005 (essai, Stéphane Savard, Septentrion, 2013)
J'aime Hydro (Christine Beaulieu, Atelier 10, 2017)


Notes de Jean Cournoyer ministre du Travail du Québec :

1971 Juin - Hydro-Québec

Le 8 juin 1971, les 3 500 hommes de métier d'Hydro-Québec se mettent en grève,

Le 10 juin, 300 des 600 techniciens et 1 200 employés de bureau des régions se mettent en grève suivi le 11 juin par leurs confrères de Montréal, tous membres du Syndicat canadien de la fonction publique.

Un groupe d'ingénieurs membre d'un syndicat affilié à la CSN occupe des bureaux des services techniques d'Hydro-Québec à la Place Victoria. Il s'agissait d'un arrêt de travail illégal puisque a convention collective qui les régissait était en vigueur.

Je n'avais pas l'intention d'intervenir dans ce conflit à moins que les parties m'en fasse la demande.

Les pannes d'électricité s'accumulaient et la population s'impatientait.

Vendredi, le 11 juin 1971, le juge Marcel Nichol de la Cour supérieure émet une injonction provisoire ordonnant le retour au travail de tous les employés d'Hydro-Québec et obligeant le Syndicat canadien de la fonction publique, ses représentant et ses membres de cesser toute activité de grève, soit le piquetage, la menace sous toutes ses formes et toute démarche susceptible de nuire au retour au travail.

Ce que je craignais le plus, c'était le refus d'obtempérer à l'injonction et la situation anarchique qui s'ensuivrait au Québec.

Lors du congrès du Syndicat canadien de la fonction publique, son directeur général, Jacques Brûlé, avait obtenu le mandat de ses 25 000 membres de leur ordonner la grève ou des journées d'étude pour soutenir leurs camarades d'Hydro-Québec.

Ce syndicat représentait alors les cols bleus de Montréal et d'autres municipalités dans la province ainsi qu'un certain nombre d'employés d'hôpitaux.

Même Louis Laberge, le président de la FTQ avait déclaré que si les syndiqués décidaient de combattre l'injonction, la «FTQ ne se contenterait pas de les supporter dans leur action, mais elle les précéderait»

Après avoir discuté avec les officiers de mon ministère, je décidai de parler à Jacques Brûlé afin de le convaincre de demander à ses membres de rentrer au travail. Ça m'a pris toute une soirée de discussions téléphoniques avec lui, mais, vers minuit, avant même que la réunion des grévistes n'ait débuté, Brûlé demandaient aux dépanneurs du service d'urgence du secteur métropolitain d'assumer la relève, à la requête d'Hydro-Québec.

J'avais cependant promis à Brûlé d'intervenir personnellement dans le conflit.

Je convoquai les deux parties pour une réunion de médiation, lundi le 14 juin suivant. Si ma médiation échouait, la grève reprendrait.

Le 22 juin 1972, les 8 500 employés d'Hydro-Québec étaient en grève. Il y avait quelque 63 pannes d'électricité à travers la province et des vents violents menaçaient dans provoquer d'autres. Dans la région de Montréal, 60 000 foyers étaient privés d'électricité et il y en avait 4 500 dans la même situation dans la ville de Québec, 6 000 à Trois-Rivières, 60 000 dans les Laurentides et 5 000 à Joliette. J'acceptai de nommer un médiateur à la condition qu'ils retournent au travail. Les dirigeants du syndicat en donnèrent l'ordre et les membres rentrèrent.

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