Jonquière (ancienne municipalité)
Un article de la Mémoire du Québec (2022).
- Voir aussi Saguenay (municipalité de ville).
1828
Confrontée avec le problème de la surpopulation des rives du Saint-Laurent, la Chambre d'assemblée du Bas-Canada-CABC crée une commission composée Andrew Stuart et David Stuart pour explorer le potentiel de développement de colonies dans le Domaine du roi ; les arpenteurs Joseph Bouchette et Joseph Hamel et les géologues F. H. Bradeley et Henry Nixon se partagent la tâche.
1829
(Janvier) Publication du rapport de la commission qui conclut au potentiel de développement agricole du Domaine du roi ; malgré les suppliques répétées de gens de Charlevoix et de La Malbaie, le gouvernement ne pouvait coloniser la région à cause du bail de la Hudson's Bay Company-HBC qui s'opposait à tout projet de colonisation.
1847
Première tentative d'établisseÉtudiant
ment à Jonquière sous l'égide de la Société des défricheurs de la Rivière-au-Sable dirigée par le docteur André Maltais ui obtient la concession du canton de Jonquière et encourage, entre autres, Marguerite Belley, veuve de Jean Maltais, et ses deux fils Thomas et Léandre Maltais à venir s'y établir. Le défrichement se fait sous la direction du docteur André Maltais ; Lévi Bergeron, Octave Godreau, Marc Godreau, Thomas Tremblay, Jean-Baptiste Jean et Achille Gagnon sont les premiers semeurs.
1850
(29 mai) Proclamation du canton de Jonquière.
1855
Arrivée de Thomas Maltais et de son épouse Hermine Côté venus s'établir à Jonquière.
1856
Arrivée à Jonquière des colons Jean Allard, André Bergeron, Lévis Bergeron, Liguori Bergeron, Mars Bergeron, Paschal Bergeron, Thomas Boily, Xavier Boulanger, Xavier Brassard, Thomas Gagnon, Jean Gagnon, Onésime Gagnon, Christophe Gauthier, Jean-Baptiste Jean et son fils Gonzague et Georges Tremblay.
1859
(14 mai) Érection canonique de la paroisse Saint-François-Xavier de Chicoutimi ; son territoire couvre une partie des cantons de Chicoutimi et Jonquière.
1863
La population de Jonquière est de 72 familles. Ouverture des registres de la paroisse Sainte-Anne-du-Saguenay.
1865
Proclamation du canton de Kénogami.
1866
Nomination du premier curé résidant (l'abbé Thomas Gagné) et ouverture des registres de la paroisse Saint-Dominique (Jonquière).
1870
(19 mai) Incendie de tout le territoire situé de Saint-Félicien à La Baie; le village de Chicoutimi est épargné ; on appela l'événement «le Grand feu».
(7 novembre) Érection canonique de la paroisse Saint-Dominique-de-Jonquière par détachement de celles de Notre-Dame-de-Laterrière et de Saint-François-Xavier-de-Chicoutimi ; son territoire couvre une partie des cantons de Jonquière, Laterrière et Chicoutimi.
1876
Construction de l'église Saint-Dominique à Jonquière.
1879
La population de Jonquière est de 1 300 habitants.
1883
(1 janvier) Constitution de la municipalité de la paroisse de Saint-Dominique-de-Jonquière.
1888
Arrivée à Shipshaw des premiers colons venus des Éboulements et de La Malbaie. Le chemin de fer relie Chambord à Chicoutimi.
1889
(27 août) Nomination du premier curé résidant de la paroisse Saint-Cyriac (Lac-Kénogami).
1897
(11 novembre) Constitution de la municipalité du canton de Kénogami.
1899
Fondation de la Compagnie de pulpe de Jonquière par les colons dirigés par l'ingénieur Joseph Perron ; les actionnaires étaient Paschal Bergeron, J.-H. Brassard, Damase Gagné, Gonzague Jean, Jean Maltais, Joseph Ouellet, Édouard Simard et autres.
Ouverture d'un bureau de poste sous le nom de Kénogami.
1901
La Pulperie de Jonquière produit de 20 à 25 tonnes de pâte mécanique par jour.
1904
Ouverture d'un bureau de poste sous le nom de Shipshaw.
(17 août) Constitution de la municipalité du village de Saint-Dominique-de-Jonquière par détachement de celle de la paroisse du même nom.
1907
Mise en exploitation d'un moulin à scie par Alexandre Murdoch à Shipshaw.
1909
Vente de la Compagnie de pulpe de Jonquière à William Price.
1912
Mise en exploitation d'une usine de papier par la Price Brothers à Kénogami, au confluent des rivières au Sable et Saguenay.
Arrivée à Jonquière des colons Richard, Bourgeois, Lapierre et Bourque, venus des îles de la Madeleine s'établir sur les terres de la compagnie Kénogami Land fondée l'année précédente par la compagnie de la Price Brothers.
Construction d'une centrale hydroélectrique par la compagnie Price sur la rivière Shipshaw.
Démolition de l'église Saint-Dominique de Jonquière construite en 1876.
(18 mars) Le village de Saint-Dominique-de-Jonquière devient ville et adopte le nom de Jonquière.
(12 août) Constitution de la municipalité du village de Kénogami par détachement de celle du canton de Kénogami ; son territoire correspond à celui de la Kénogami Land Company.
(12 novembre) Mise en exploitation d'une usine de papier de la Price Brothers au niveau de la chute à Bézy au confluent des rivières aux Sables et Saguenay à Kénogami.
1913
Municipalisation du pouvoir électrique de Price Brothers par la ville de Jonquière.
(5 janvier) Érection canonique par détachement de celle de Saint-Dominique-de-Jonquière, nomination du premier curé résidant et ouverture des registres de la paroisse Sainte-Famille-de-Kénogami ; son territoire couvre une partie des cantons de Kénogami et Jonquière.
1914
Fondation du collège des Frères du Sacré-Coeur-fsc pour l'instruction des garçons de Jonquière.
1916
Fondation du couvent des Soeurs du Bon-Pasteur pour l'instruction des filles de Jonquière.
1920
Établissement de la Congrégation des Soeurs de Notre-Dame-du-Bon-Conseil-de-Chicoutimi-n.d.b.c.* à Kénogami. Le village de Kénogami devient ville.
1921
(Novembre) Érection canonique de la paroisse Saint-Cyriac qui compte 900 paroissiens établis sur le bord du lac Kénogami.
1922
Établissement d'un premier service quotidien d'autobus entre La Baie, Chicoutimi et Jonquière.
1927
Érection canonique de la paroisse Sainte-Thérèse d'Arvida.
Ouverture de l'Hôpital d'Arvida.
(21 juin) Fondation de la Caisse populaire de Jonquière.
1930
Construction du pont Sainte-Anne sur la rivière Saguenay entre Chicoutimi et Chicoutimi-Nord.
Ouverture des registres de la paroisse Sainte-Thérèse-de-l'Enfant-Jésus à Arvida.
(15 avril) Constitution de la municipalité de Shipshaw.
1936
Alcan construit à Jonquière son usine d'alumine Vaudreuil d'une capacité de 1,4 Million de tonnes/année.
1937
Érection canonique de la paroisse Saint-Laurent à Jonquière.
1941
Érection canonique de la paroisse Saint-Georges à Jonquière.
1943
Érection canonique de la paroisse Saint-Jacques à Jonquière.
1944
(8 janvier) Regroupement des municipalité de Racine et d'Arvida sous le nom de cette dernière.
(18 juin) Fondation de la Caisse populaire de Saint-Laurent de Jonquière.
1946
Érection canonique de la paroisse Sainte-Marie-Médiatrice à Jonquière.
(25 janvier) Incendie d'une grande partie des édifices du quartier commercial de Jonquière.
1947
Érection canonique de la paroisse Sainte-Cécile (Kénogami).
1950
Érection canonique des paroisses Saint-Luc (Chicoutimi) et Saint-Nom-de-Jésus (Chicoutimi).
(16 juillet) Inauguration par le premier ministre du Québec, Maurice Le Noblet Duplessis, du pont d'Arvida (150 m de longueur sur la rivière Saguenay) dont la structure est en aluminium.
(13 novembre) Tragédie mortelle ; accident aérien; l'abbé J.-A. Provancher, curé de la paroisse Saint-Jacques à Arvida, est tué dans l'écrasement d'un avion sur le mont Obiou (France).
(4 novembre) Fondation de la Caisse populaire de Saint-Jean-Eudes.
1951
Érection canonique des paroisses du Christ-Roi (Chicoutimi), Saint-Antoine (Chicoutimi) et Saint-Joachim (Chicoutimi). Érection canonique de la paroisse Saint-Jean-Eudes à Jonquière.
1953
Érection canonique des paroisses Notre-Dame-de-Fatima et Saint-Philippe à Jonquière.
Érection canonique de la paroisse Saint-Marc (Bagotville).
1955
Érection canonique des paroisses Saint-Albert-le-Grand et Saint-Mathias à Jonquière.
La ville de Jonquière devient cité.
(1 janvier) Constitution de la municipalité de Saint-Jean-Eudes.
(11 juin) Inauguration à Jonquière de l'Hôtel-Dieu Notre-Dame-de-l'Assomption par les soeurs augustines de la Miséricorde de Chicoutimi.
1956
Érection canonique de la paroisse Saint-Raphaël à Jonquière.
1957
Importante grève (4 mois) des 7 000 membres du Syndicat des travailleurs de l'aluminium (CTCC) employés par la compagnie Alcan à Arvida. Démolition du pont couvert sur la rivière aux Sables.
(11 mai) Fondation de la Caisse populaire de Saint-Georges de Jonquière.
1958
Constitution de la municipalité de Kénogami.
1960
(17 septembre) Fondation de la Caisse populaire de Sainte-Cécile-de-Kénogami.
1962
Construction d'une usine de papier à Jonquière.
1967
Fondation du Cégep de Jonquière.
1970
(15 août) La municipalité de Saint-Jean-Eudes est annexée par celle d'Arvida.
1971
La compagnie Alcan construit l'usine Novelis à Jonquière.
1982
Démolition de la gare de Jonquière.
1983
L'usine de papier construite à Jonquière en 1962 passe au Groupe Cascades.
1986
La municipalité du canton de Kénogami adopte le nom de Lac-Kénogami.
2000
La population de Chicoutimi est de 63 326 habitants, celle de Jonquière, 57 013, de La Baie, 20 890, de Lac-Kénogami, 1 499, de Laterrière, 5 107, de Shipshaw, 2 938, et de Tremblay, 3 903.
Le 28 avril 2000 au matin, le cadavre nu de Guylaine Potvin, 19 ans, une étudiante du Cégep de Jonquière originaire dde Saint-Eugène-d'Argentenay est découvert dans son lit dans sa chambre de la résidence d'étudiants de la rue Panet dans le secteur Jonquière de Saguenay ; la jeune fille avait été battue, étranglée et violée.
Le 30 novembre 2018, La Sûreté du Québec rouvre son enquête sur l'agression de Guylaine Potvin à la suite d'un reportage du journaliste Jean-François Guérin diffusé lors de l'émission de J.E. sur cette affaire.
2001
Décret du gouvernement du Québec ordonnant le regroupement des municipalités de Chicoutimi, Jonquière, La Baie, Lac-Kénogami, Laterrière, Shipshaw et Tremblay sous le nom provisoire de Saguenay.
2002
(18 février) Les municipalités de Chicoutimi, Jonquière, La Baie, Lac-Kénogami, Laterrière, Shipshaw et Tremblay cessent d'exister et sont remplacées par la nouvelle municipalité de la ville de Saguenay dont elles deviennent des secteurs ; la population de la nouvelle ville est de 154 497 habitants.
2004
(Août 2004) Les Travailleurs unis de l'automobile et du commerce-TUAC section locale 503 obtiennent leur accréditation pour représenter les salariés du magasin Wal-Mart de Jonquière.
2005
(22 janvier 2005) La compagnie Alcan annonce la cessation des activités des cuves Södeberg et la disparition de 560 emplois à son aluminerie de Jonquière.
(26 janvier 2005) La compagnie Abitibi-Consolidated annonce la fermeture définitive de son usine du secteur Port-Alfred à La Baie.
(2 février 2005) La section locale 503 des TUAC demande au ministre du Travail de nommer un arbitre pour dénouer l'impasse dans les négociations d'une convention collective avec Wal-Mart.
(9 février) La compagnie Wal-Mart annonce qu'elle fermera son magasin de Jonquière en invoquant sa non-rentabilité ; ce magasin est le seul de ses établissement dont les employés sont syndiqués.
(29 avril 2005) Wal-Mart ferme son magasin de Jonquière
(Mai 2005) Les salariés de Wal-Mart sont mis à pied en raison de la fermeture du magasin de Jonquière ; le syndicat représentant ces derniers conteste la décision de Wall-Mart en invoquant que la seule raison de la fermeture est le fait que ses employés avaient décidé de se syndiquer.
La section locale 503 des TUAC accuse Wal-Mart d'avoir modifié unilatéralement les conditions de travail de ses salariés syndiqués de Jonquière en les mettant à pied au cours de la période entre l'accréditation et le moment de l'acquisition du droit de grève, de lock-out ou le prononcé d'une sentence arbitrale en violation de l'article 59 du Code du travail. La Commission des relations de travail refusera de forcer Wal-Mart à maintenir son magasin ouvert. La Cour supérieure refusera d'autoriser un recours collectif par les salariés ; ces décisions ont été maintenues en appel par les instances supérieures.
(Septembre 2005) Fusion des paroisses du Sacré-Coeur et Saint-Joachim.
2006
(9 mai 2006) La compagnie Alcan annonce la fermeture de son usine d'alumine (pour le marché de la céramique et du réfractaire) du secteur de Jonquière et la mise à pied des 185 salariés qui y travaillent.
(29 juin 2006) La compagnie Cascades annonce la suspension des opérations de son usine FjordCell du secteur de Jonquière et la mise à pied de ses 70 employés.
2009
(20 janvier 2009) Rio-Tinto-Alcan annonce la cessation de l'exploitation de son usine de Beauharnois (52 000 TM/A) et la mise à pied en juin 2009 des 220 employés de l'usine. La compagnie annonce également la réduction de 400 000 TM/A d'alumine à son usine Vaudreuil (1 600 000 TM/A) dans le secteur Jonquière de la ville de Saguenay et une demande de réduction des coûts par 18 M $ à l'usine de Shawinigan (84 000 TM/A).
(18 septembre 2009) L'arbitre Jean-Guy Ménard juge que Wal-Mart avait le droit de fermer son magasin de Jonquière, mais qu'elle a contrevenu à l'article 59 du Code du travail du Québec en mettant à pied les employés de son magasin de Jonquière en mai 2005 ; l'article 59 interdit à un employeur de modifier les conditions de travail de ses employés durant la négociation de la première convention collective ; selon l'arbitre, licencier les employés équivaut à modifier illégalement leurs conditions de travail ; Wal-Mart avait refusé de montrer son bilan afin d'expliquer les raisons motivant les mises à pied.
(11 octobre 2009) L'école le Roseau du secteur de Chicoutimi-Nord est détruite par un incendie d'origine criminelle.
(12 octobre 2009) Un début d'incendie dans l'École la Carrière du secteur de Chicoutimi est maîtrisé par les pompiers ; le feu aurait été délibérément allumé. Ce deuxième incendie au cours d'une période de 24 heures suit deux autres incendies suspects dans une ancienne clinique médicale et dans un entrepôt du secteur de Chicoutimi ; dans la nuit du 12 au 13 octobre, 6 incendies suspects sont allumés dans les secteurs de Chicoutimi dont l'école des Quatre-Vents, de Jonquière et de La Baie.
(15 octobre 2009) Dominique Gauthier, 27 ans, est appréhendé relativement aux 11 incendies allumés depuis le 9 octobre 2009 et devra répondre à 14 chefs d'accusation.
(27 novembre 2009) La Cour suprême du Canada (6 juges sur 9) maintient les décisions des tribunaux inférieurs et affirme le droit de Wall-Mart de fermer son magasin de Jonquière en avril 2005.
2010 La Cour supérieure du Québec confirme la décision de l'arbitre Jean-Guy Ménard rendue le 18 septembre 2009.
2012
(Mai 2012) La Cour d'appel du Québec infirme la décision de la Cour supérieure dans l'affaire du Syndicat contre Wal-Mart ; le syndicat porte sa cause devant la Cour suprême du Canada.
(11 avril 2012) La compagnie Novelis dont le siège social est situé à Atlanta, annonce la fermeture définitive de son usine du secteur Jonquière et la mise à pied de ses 160 employés.
2014
(1er avril) Incendie de l'école primaire Sainte-Cécile dans le secteur Kénogami.
(26 juin 2014) La Cour suprême du Canada accueille l'appel des ex employés de Wallmart et ordonne une compensation financiaire à ses ex-employés ; la Cour décide que la fermeture de son magasin de Jonquière et le congédiement de ses ex employés violait l'article 59 du Code du travail du Québec. En vertu de cette décision, un employeur a le droit de modifier unilatéralement des conditions de travail durant la période visée par l'article 59 du Code du travail, mais il doit démontrer que cette modification s'inscrit dans la continuité de son plan d'affaires ou de sa stratégie commerciale et que sa décision est raisonnable dans les circonstances ; Walmart s'était contentée de plaider que les congédiements ne constituaient pas des modifications aux conditions de travail. La Cour suprême du Canada a tranché que Walmart avait contrevenu à l'article 59 du Code du travail. Mais comme il est impossible d'ordonner que lea anciens employés soient réembauchés puisque le magasin n'a jamais rouvert, la Cour suprême renvoie la cause à un arbitre du travail qui devra déterminer la réparation appropriée. Le 13 mars 2015, Le Devoir annonce que les ex-employés et la compagnie Walmart ont conclu une entente de principe quant aux compensations à remettre aux ex-employés.