Kahnawa : ke : Kanien ' kehà:ka territory. Kahnawake ou Caughnawaga pour les québécois (réserve amérindienne mohawke)

Un article de la Mémoire du Québec (2022).

  • Superficie - 4 151,57 hectares.
  • Gentilé - Kahnawakeronon (amérindien), Caughnawagan (anglais).
  • Langue d'usage - L'anglais. Langue traditionnelle - Kanien'kèha.


  • Éphémérides -


1667 Fondation par le jésuite Pierre Raffeix de la mission Saint-François-Xavier dans la seigneurie de La-Prairie-de-la-Madeleine.
1668 Ouverture des registres de la paroisse Saint-François-Xavier.
1673 Arrivée d'une quarantaine de Mohawks amenés par les jésuites du village de Kaghnuwage, sur la rivière Mohawk, dans l'actuel État de New York (États-Unis).
1676 Un village iroquois est aménagé à l'embouchure de la rivière du Portage (Saint-Régis) à l'emplacement de l'actuel hôtel de ville de Sainte-Catherine ; le village adopte le nom de Kahnawake (Coghnawaga).
1680
(29 mai) Concession d'une seigneurie (2 lieues de front, à commencer à une pointe qui est vis-à-vis les rapides Saint-Louis (Sault-Saint-Louis) et en montant le long du lac, x 2 lieues de profondeur) adjacente à la seigneurie de La Prairie-de-la-Madeleine (68) par le roi de France aux jésuites pour y «retirer les Iroquois» ; il est stipulé que la terre nommée le Sault appartiendra aux Roi lorsque les Iroquois l'abandonneront.
(31 octobre) Augmentation de la seigneurie du Sault (1 1/2 lieue de front, à prendre en haut du territoire originel, sur 2 lieues de profondeur) par le gouverneur Frontenac en faveur des jésuites qui la nomment Sault-Saint-Louis (66) ; le territoire de la seigneurie est traversé par la rivière La Tortue, la rivière Saint-Régis et la rivière du Portage.
1685 La population amérindienne de la seigneurie du Sault-Saint-Louis (66) est de 682 habitants.
1690 Le village de Kahnawa : ke adopte le nom de Kahnawakon après avoir été déménagé plus haut en face de l'île au Diable.
1695 La population amérindienne de la seigneurie du Sault-Saint-Louis (66) est de 485 habitants.
1696 Le village de Kahnawakon adopte le nom de Kanatakwenke (d'où on est parti) après qu'il eut été déménagé par les jésuites à l'embouchure de la rivière Suzanne pour protéger leurs néophites iroquois contre l'influence jugée néfaste des colons français.
1716 Le village de Kanatakwenke prend le nom de Caughnawaga.
1717 (15 juin) Reconcession de la seigneurie du Sault-Saint-Louis (66) aux jésuites «pour y placer la mission des sauvages iroquois».
1720 Construction du presbytère et de l'église de la mission Saint-François-Xavier de Kahnawake.
1749-1760, les trois soeurs Désauniers ouvrent une maison de commerce dans la seigneurie de Sault-Saint-Louis ; le gouverneur de La Jonquière accuse les jésuites de faire la traite sous le nom des demoiselles Désauniers et de vendre leurs peaux de castor aux Anglais d'Albany, New York ; le gouverneur fait fermer le magasin des soeurs Désauniers.
1782-1783, le nombre de jésuites restant au Canada les oblige à abandonner la mission Saint-François-Xavier de Kahnawake ; cette mission est alors desservie par les prêtres séculiers du diocèse de Montréal, puis par les oblats de Marie-Immaculée-o.m.i.*.
1829
Le 19 novembre 1829, les Iroquois* (Mohawks) se rendent en Europe pour y soutenir leurs droits à la propriété de la seigneurie du Sault-Saint-Louis.
1838
Le 4 novembre 1838, 64 Frères chasseurs dont Joseph-Narcisse Cardinal et Joseph Duquette sont arrêtés par les Mohawks de Kahnawake où ils cherchent des armes ; les Mohawks les remettent aux autorités britanniques.
En 1845 Construction de l'église de la mission Saint-François-Xavier qui remplace celle de 1720.
1854
Le 18 décembre 1854, Abolition du régime seigneurial.
1860 (1 décembre) La seigneurie appartient à la tribu des «sauvages iroquois».
1903 Retour des jésuites à la mission Saint-François-Xavier.
1905 Construction de l'Hôpital Kateri Memorial sous les auspices des jésuites.
1923 La population de la paroisse Saint-François est de 2 600 âmes.
1973
Le 15 octobre 1973, Manifestation d'une centaine de Mohawks qui protestent contre l'occupation d'une maison de la réserve par une famille non indienne.
En 1980, le village de Caughnawaga adopte le nom de Kahnawake.
En 1981, le conseil de bande dirigé par Joe Nortonest requis et décide d'exclure les non-Mohawks de la réserve et de condamner les mariages mixtes (Blancs avec Mohawkes. Blanches avec Mohawks). Cette loi vise à empêcher l'assimilation de la communauté mohawke et à protéger l'identité et la terre de la communauté et, par conséquent, maintenir une certaine pureté de la race mohawke sur la réserve ; cette mesure vise à empêcher que la terre mohawke soit accaparée par des non autochtones. La Loi sur les Indiens défendant spécifiquement la révocation du droit des autochtones,
En 1984, signature d'une entente avec le gouvernement du Québec qui accorde pleine responsabilité aux Mohawks quant à la construction et au fonctionnement de son hôpital (Centre Kateri).
En 1986, construction du nouvel hôpital Kateri Memorial.
1987
Le 23 juin 1987, Fondation de la Caisse populaire de Kahnawake.
En 1988, un avis d'expulsion est envoyé à des résidents de la réserve qui ne sont pas mohawks.
1991
Le 8 janvier 1991, six policiers de la GRC et de la SQ sont blessés au cours d'une altercation avec des Mohawks armés sur le territoire de la réserve ; 8 Mohawks sont arrêtés.
En 1995, la population de la réserve est de 6 661 habitants.
en 1996, le Conseil de bande réitère devant le comité parlementaire des Transports du Canada sa réclamation du territoire de la seigneurie du Sault-Saint-Louis englobant Delson, Candiac et une partie de Châteauguay.
en 1999, le conseil de bande crée la Kahnawake Gaming Commission, puis des Mohawks fondent la Mohawk Internet Technologies qui deviendra la plaque tournante de serveurs internet de casinos et de paris sur les sports outre-mer ; bien qu'ils considèrent ces sites comme illégaux, les gouvernements du Québec et du Canada laissent se développer ce commerce sur la réserve.
en 2003, incapable de fournir un nouveau curé, les jésuites abandonnent la mission Saint-François-Xavier.
Une loi sur l'appartenance à la nation mohawke établit qu'un Mohawk ne peut être membre de la bande que s'il avait au moins quatre arrière-grands-parents mohawks
2007
Le 29 juin 2007, des Mohawks bloquent la route 30 à la hauteur de Saint-Isidore, puis l'accès au pont Mercier pour souligner leur participation à la première Journée nationale d'action des Premières nations organisée à travers le Canada.
2008
Le 31 mai 2008, les Mohawks acceptent que les travaux de prolongement de l'Autoroute 30 commencent le 2 juin suivant en échange d'une promesse du Gouvernement du Québec de céder à la réserve les surplus de terre qui avaient été expropriés en 1990 après la Crise d'Oka pour contourner la réserve ; le gouvernement du Québec parle d'agrandissement du territoire de Kahnawake ; les agriculteurs qui louent ces terres protestent contre l'intention du Gouvernement.
2009
Le 1er juillet 2009, le Conseil de bande annonce qu'il ne se pliera pas à une décision de la Cour fédérale lui enjoignant de permettre à Keith Myiow de présenter sa candidature à la chefferie du Conseil de bande ; le conseil veut ainsi manifester qu'il nie tout pouvoir des tribunaux civils canadiens sur la gestion des affaires de la réserve.
Le 16 juillet 2009, l'avocat de Myiow dépose une requête en révision judiciaire pour faire déclarer nul le résultat du scrutin tenu le 4 juillet précédent.
2010
La population de la réserve est d'environ 8 000 âmes.
Le 2 février 2010, Le chef Michael Delisle ordonne l'envoi de lettres d'éviction du territoire de la réserve à 26 conjoints qui ne sont pas amérindiens et qui y demeurent avec leur conjoint ou conjointe ; cette action est motivée par l'exiguïté du territoire de la réserve et le fait que les véritables Mohawks (sang pur) pourraient devenir une minorité chez eux compte tenu de la dilution du sang pur occasionnée par les mariages entre races indienne, blanche et autre ; une Mohawke résume ainsi la pensée de plusieurs : «If you marry out, you're out». Moins de 10 personnes partent à la suite de ces lettres.
Le 9 février 2010, Ellen Gabriel, présidente de la Quebec Native Women Association, proteste contre la décision du Conseil de bande et demande que la population entière de la réserve soit consultée avant de mettre la menace d'expulsion à exécution ; elle prétend qu'il s'agit d'une infraction à la Loi des Indiens du Canada et aux règles de la bande en vigueur depuis 1981.
Le 15 février 2010), Alvin Delisle qui, en 1988, avait lui-même livré des avis d'éviction alors qu'il était membre du conseil de bande, déclare que la décision d'expulsion est raciste et qu'il regrette celle à laquelle il avait participé en 1988 ; sa conjointe n'est pas mohawke et a reçu son avis d'expulsion alors que lui-même est au Royal Victoria Hospital en attente d'une chirurgie cardiaque.
Le 16 février 2010, le conseil de bande maintient sa décision d'expulser ceux qui ne sont pas considérés comme mohawks.
Le 23 mars 2010, le Gouvernement du Canada dépose un projet de loi qui vise à prévenir la discrimination contre les femmes mohawkes qui épousent des hommes venant de l'extérieur ; en vertu de ce projet de loi, le statut d'indien serait accordé aux petits-enfants des Premières nations qui ont épousé des hommes qui ne faisaient pas partie des Premières nations. Le Gouvernement du Canada avait une année pour amender la Loi sur les Indiens qui était contraire à la Charte canadienne des droits et libertés selon la Cour d'appel de la Colombie-Britannique dans la cause McIvor. Selon les décisions du Conseil de bande de la réserve de Kahnawake prises depuis 1984, le statut de mohawk est reconnu à ceux qui sont les descendants de 2 membres de la communauté et qui ont au moins 4 arrière-grands-parents mohawks et au moins 50 % de sang mohawk ; seuls des mohawks peuvent posséder des terrains ou demeurer sur le territoire de la réserve.
Le 16 avril 2010, le Conseil de bande ordonne l'expulsion d'environ une autre demi douzaine de résidents non mohawks.
En mai 2010, l'avocat du Mohawk Internet Technologies voudrait que le Canada et le Québec fournissent un cadre légal aux activités de pari des autochtones au Canada ; MIT et la Kahnawake Gaming Commission veulent être inclus dans la «liste blanche» de la Grande-Bretagne ; cette reconnaissance qui garantit la qualité des vérifications et la conformité aux standards permettrait à MIT de faire la promotion publique de ses clients en Grande-Bretagne ; le ministre anglais responsable de la liste s'est adressé au gouvernement fédéral qui l'a référé au gouvernement provincial ; il est fort possible que ce dernier ait donné un avis défavorable ou négatif ; en conséquence, des clients du MIT ont décidé de quitter les serveurs de Kahnawake.
Le 6 octobre 2010, le conseil de bande décide de procéder à une consultation publique sur le sujet et de retarder l'expulsion des non mohawks qui vivent sur la réserve.
2013
le 5 juin 2013 Le gouvernement du Québec cède à la Réserve des terrains (2,5 km2) situés entre la réserve et l'autoroute 30, dans le territoire de 4 municipalités riveraines (Saint-Constant, Sainte-Catherine, Châteauguay et Saint-Isidore) ; le gouvernement entend ainsi compenser la réserve pour la perte de territoire perdu lors de la construction de l'autoroute 30. (source Le Devoir 28 juin 2013, page A4)
Le 27 juin 2013, les municipalités affectées s'adressent aux tribunaux pour faire annuler cette concession du Gouvernement du Québec sans les avoir consultées.
2014
La population de la réserve est de 7 745 résidants et de 2 591 non-résidants
En Juillet 2014, La communauté projette d'agrandir le Centre hospitalier Kateri Memorial qui contient 10 lits pour soins de courte durée et 33 lits pour soins de longue durée ; les lits réservés aux femmes sont dans un local distinct de ceux qui sont réservés aux hommes ; les Mohawks ne veulent pas de mixité des sexes. L'hôpital dessert la clientèle autochtone et aussi des malades venus de Châteauguay et de Sainte-Catherine.
En août 2014, le conseil de bande envoie des lettres d'éviction aux Mohawks vivant en union avec des Blancs ; environ 70 couples sont visés dont celui de l'Olympienne Waneek Horn-Miller et de son conjoint, l'athlète Keith Morgan. Selon le chef Michael Delisle, «On est ici sur une terre mohawk où personne n'est autorisé à vivre, à part des Mohawks. Ça n'a rien de raciste. C'est une question d'identité, une question de territoire». Krissy Goodleaf qui vit avec un non-Mohawk sur la réserve est interpellée sur le chantier de construction de sa maison où un groupe de Mohawks lui enjoignent de quitter le territoire de la réserve.
(17 septembre 2014) Le conseil de bande de Kahnawake remet à l'ordre du jour ses ambitions d'interdire la résidence dans la réserve aux couples formés de Mohawks et de non-autochtones.
Le 2 mai 2015, des manifestants paradent pacifiquement devant la résidence demandant l'expulsion de la famille McComber et y plantent des affiches disant : «Marry out Get out - Mohawk Land for Mohawks». Des actes de vandalisme (peinture en aérosol) sont commis sur la résidence et l'automobile de la famille McComber.
Le 3 mai 2015, deux jeunes garçons tentent de lancer un cocktail Molotov sur la maison et l'automobile du couple de Terri et Marvin McComber à qui le Conseil de bande avait envoyé à l'automne 2014 un avis d'éviction prenant effet le 1er mai 2015 parce qu'ils violaient la loi des Mohawks adoptée par le conseil de bande en 1981 et concernant le droit de résidence sur le territoire de la réserve qui en exclue les non-Mohawks ; McComber est un Mohawk et il s'est marié avec une non autochtone vers 1989 ; ils ont trois enfants âgés de 24 ans, 18 ans et 8 ans qui demeurent avec eux. La loi de 1981 vise à empêcher l'assimilation de la communauté mohawke et à protéger l'identité et la terre de la communauté et, par conséquent, maintenir une certaine pureté de la race mohawke sur la réserve ; des inscriptions sur des pancartes révèle l'état d'esprit entretenu par certains dans la réserve : «Mary out Guet Out» et «Mohawk Land For Mohawks» ; McComber et son épouse contestent cette loi comme une politique contraire aux chartes canadiennes et québécoise des droits et libertés alors que le Conseil de bande ne reconnaît pas l'autorité de la Chambre des communes du Canada ni de l'Assemblée nationale du Québec à l'intérieur du territoire de la réserve. Des pancartes semblables ont été plantées dans la réserve pendant tout le mois. Le chef de la bande, Michael Delisle affirme que la décision vise des actions illégales commises par McComber à l'endroit d'autochtones et n'est pas due au fait que Terri McComber n'est pas autochtone, mais que le fait qu'elle soit Blanche a été un facteur dans la décision ; Terry McComber a vécu 26 ans sur la réserve.
Le 18 mai 2015, Amanda Deer, son copain non autochtone, et un enfant de 11 ans quittent la réserve après qu'un groupe de protestataires se fut formé en face de leur maison et que certains eurent tenté d'enfoncer la porte d'entrée ; selon madame Deer, l'incident est lié au fait que son copain n'est pas autochtone, mais certains des protestataires ont expliqué que leur geste n'avait rien à voir avec le fait que le copain n'était pas autochtone, mais qu'il était un homme violent avec une mauvaise réputation dans la réserve.
Le 31 mai 2015, le Conseil de bande ordonne à deux chefs, Christine Zachary-Déom et Gina Deer, de demander pardon à la communauté pour avoir publiquement exprimé leur doute au sujet la loi sur le membership de la réserve lors d'une assemblée de la communauté ; deux résidents avaient porté une plainte formelle au conseil de bande. Gina Deer déclare «I have personnally put the law into practice by moving away from the community in 1988 when I married a non-native. The choice was not made because of pressure or by notice ; rather, it was to uphold the wishes of the community.»
Le 1er juin 2015, le Conseil de bande présidé par Michael Delisle annonce qu'il tiendra un référendum sur la présence de résidents non autochtones sur la réserve, officiellement interdite, mais tolérée jusqu'à l'affaire McComber.
Le 18 novembre 2015, le grand-chef Joe Norton envoie des avis d'éviction du territoire de la réserve aux Mohawks qui résident sur son territoire avec quelqu'un qui n'est pas autochtone (femme ou homme mohawk résidant avec homme ou femme non autochtone) ; la lettre retire au récipiendaire le droit de vote aux élections locales, le droit de recevoir des services de l'administration locale et le droit de vivre sur le territoire de la réserve.
Entre août 2014 et septembre 2016, la police estime à 2,1 millions de kg de tabac importé des États-Unis et revendu à Kahnawake au Québec et Six Nations en Ontario soit 530 millions $ perdus en revenus de taxes
Le 21 mars 2016, le Conseil de bande décide de bannir de la réserve tout résidant qui adopte un enfant qui n'est pas mohawk ; pour le conseil, la descendance et la lignée du sang sont nécessaire à l'existence du peuple mohawk. Et le conseil déclare que, pour être un Mohawk de Kahnawake, une personne doit être née sur la réserve et que les enfants non-mohawks doivent quitter la réserve lorsqu'ils atteignent l'âge de 18 ans ; l'avocat Julius Grey, qui représente des résidents de Kahnawake qui font face à l'éviction parce qu'ils ont marié des non Mohawks n'hésite pas à comparer cette attitude à la pureté de la race arienne dont Adolph Hitler avait fait la base du National Socialisme ou des Nazi au cours des années 1930. Nota ; les autochtones masculins qui résident en dehors de la réserve ne perdent pas leur status.
2019
Il est révélé qu'Ellen Gabriel, l'héroïne de 1990 se remet d'une opération pour un cancer ; sa famille souhaite recueillir 5 000 $ pour lui venir en aide. Elle est considérée comme un modèle qui a toujours eu le bien-être de son peuple avant tout ; elle agit comme porte-parole officielle de la réserve.
(17 août 2019) Le parlement canadien adopte la loi S3 qui restaure le status des femmes qui l'avaient perdu en 2015 pour avoir épousé des non autochtones ; en vertu de cette loi, les descendants né avant le 17 avril 1985 qui ont perdu leur status et ont été expulsé de la réserve ou avaient été expulsé en raison de mariages à des non indiens conclus aussi loin que 1869 pourront à l'avenir être reconnus comme membres des Premières Nations et pourront bénéficier des bénéfices et des services fédéraux, y compris le droit à une éducation post secondaire et aux soins de santé non assurés.
2020
(1er mars 2020) des mohawks installent une barricade sur la voie ferrée du Canadian Pacific Railway bloquant ainsi le trafic ferroviaire vers ou de Montréal. Les protestataires font fi d'une injonction de la Cour supérieure obtenue par le Canadien Pacifique. La Sûreté du Québec-SQ, informée de l'existence d'armes automatiques AK-47 sur la réserve, se retient d'intervenir pour déloger les protestataires qui ont érigé ces barricades 23 jours plus tôt pour solidairement seconder les revendications territoriales de la tribu des Wet'suwet'en opposés à la construction d'un pipeline de gaz naturel à travers leur territoire dans le nord de la Colombie Britannique ; comme ces actions des autochtones empêchent le passage des trains de ou vers l'est, le Canadien Pacifique met à pied environ 1 000 employés ; les Mohawks affirment qu'ils vont continuer leur bloquage tant que les gouvernements fédéral et provincial n'auront pas conclu une entente avec les chefs traditionnels de la Colombie britannique.
(4 mars 2020) Justin Trudeau, le premier ministre du Canada déclare qu'il refuse de déployer l'armée à Kahnawake.
(28 décembre 2020) Les dirigeants de l'établissement annoncent que, afin d'empêcher la prolifération de l'épidémie de coronavirus, toutes les cabanes à cigarettes sur son territoire seront fermées à partir du 1er janvier 2021 ; des amendes pouvant atteindre 1 000 $ pourront être imposées aux contrevenants.
2021 (Septembre 2021) Hydro-Québec signe une entente pour une durée de 25 ans avec l'État de New York pour l'exportation de 10,4 TWh d'électricité par New York. Une entente est aussi intervenue entre Hydro-Québec et le conseil des Mohawks de Kahnawake ; cette entente nécessitera l'aménagement d'une ligne de transport souterraine de 60 km à construire entre le poste Hertel, à La Prairie, et la frontière canado-américaine, mais traversera en partie celui de terres ancestrales, trois fois plus vastes (24 000 acres) connues sous le nom de Seigneurie de Sault-Saint-Louis concédée en 1680 qui correspond aujourd'hui, en plus du territoire autochtone de Kahnawake, celui des municipalités de Saint-Constant, Sainte-Catherine, Delson et une partie de Candiac, de Saint-Philippe et de Saint-Mathieu.

Nota Les Peacekeepers et le blocus :

L'entente remettant la responsabilité des services policiers de la communauté aux Peacekeepers fut reconnue comme une avancée exceptionnelle. Un geste de reconnaissance de leur autonomie. Peu nombreuses sont les communautés des Premières Nations au Canada qui bénéficient d'une telle entente.
Quel bilan faire du travail des Peacekeepers au cours du dernier mois ?
Des gens obstruent la voie ferrée, aucune intervention. La cour émet une injonction, les peacekeepers ne permettent même pas qu'un huissier ou quiconque puisse aller au minimum remettre le papier aux auteurs du blocus.
Des individus masqués dessinent une ligne que les journalistes ne doivent pas dépasser. Les Peacekeepers n'interviennent ni pour assurer la libre circulation des personnes sur le territoire ni pour assurer le principe de liberté de presse.

Quelle loi ?

En plusieurs matières, les gouvernements ont fait de l'aveuglement volontaire avec la non-application de multiples lois. Prenons la vente de tabac. Des cigarettes produites et vendues à Kahnawake contreviennent à une longue liste de lois en matière de santé, d'affichage et de commerce. Sans parler de l'enjeu des taxes.

  • Attraits :


Couvent des jésuites (1717) ; loge le musée de la mission Saint-François-Xavier.
Corps de garde, poudrière et logement des officiers (1754).
Église Saint-François-Xavier (1845) ; plans du père jésuite Félix Martin et de l'abbé Joseph Marcoux ; sculptures (1845-1853) par Vincent Chartrand ; éléments de la voûte par Guido Nincheri ; certaines oeuvres datées du XVIIe siècle ; orgue Casavant (1916) ; tombeau de Kateri Tekakwitha (marbre, 1972).
Enceinte protectrice (1720) ; plans de Gaspard-Joseph Chaussegros de Léry.
Presbytère (vers 1716).
Sanctuaire Kateri-Tekakwitha ; rappelle le souvenir de cette Iroquoise béatifiée en 1980 et qui pourrait devenir la première sainte d'origine amérindienne. Centre culturel amérindien.

  • Services :


Hôpital Kateri Memorial.

  • Sports :


Golf ; un parcours de 9 trous (Mohawk Hills), un parcours de 18 trous (Lafleur), un parcours de 27 trous (Caughnawaga).

  • Toponymie -


Kahnawake est un mot iroquois issu de la contraction de ohnawa signifiant «rapide» et ké signifiant «lieu», le tout signifiant «au pied des rapides», une allusion au sault (rapides) Saint-Louis.
Kahnawakon est un mot amérindien signifiant «dans les rapides».
Kahnawake est prononcé Ganawagué par les Mohawks.
Caughnawaga est une corruption du mot amérindien Gandaouagué ; cette graphie était usuelle jusqu'en 1980.
Sault-Saint-Louis est emprunté au sault Saint-Louis qui déferle dans le Saint-Laurent à la sortie du lac Saint-Louis entre l'île de Montréal et la rive-sud du Saint-Laurent ainsi appelé en souvenir d'un jeune français qui s'y est noyé lorsque le canot sur lequel il voyageait s'est renversé dans les rapides ; le chef montagnais Outetoucos y perdit la vie en même temps..

  • Repères géographiques -


Sur la rive droite du Saint-Laurent.
À la sortie du lac Saint-Louis vis-à-vis des rapides du sault Saint-Louis.
Diocèse de Saint-Jean-Longueuil.
Division administrative seigneuriale de Montréal-DASM.
Région touristique de la Montérégie.

  • Accès : Route 138 x Route 132 x Route 207.

Carte 9. *Carte des seigneuries : 66.

Carte 9 sur Google Maps

  • Bibliographie -


Les origines de La Prairie - 1667-1697 (Cahiers d'histoire des jésuites, Bellarmin, 1981)

Lien internet -

http://www.archives-isere.fr/10379-robe-noire-chez-iroquois.htm.

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