Un article de la Mémoire du Québec (2022).
- Le 9 septembre 2006, le cadavre de Chantal Maltais, 49 ans, est trouvé pendu dans son logement d' Alma ; son neveu, Stéphan Dufour, 30 ans, est accusé en vertu de l'article 241 du Code criminel de l'avoir aidé à se suicider ; le 12 décembre 2008, après 3 jours de délibération, un jury siégeant à Alma, acquitte Stéphan Dufour de l'accusation qui pesait contre lui ; Chantal Maltais, qui avait contacté la poliomyélite à l'âge de 4 ans, était confiné à une chaise roulante et avait demandé à plusieurs reprises à Stéphan Dufour de l'aider à se suicider ; finalement, le 7 septembre 2006, Dufour, dont le quotient intellectuel global était évalué à 67, a attaché un collier étrangleur à une corde qu'il a accrochée à une poutre dans la chambre de son oncle ; 2 jours plus tard ce dernier était trouvé pendu. Le 29 décembre 2008, le Directeur des poursuites du ministère de la Justice du Québec, Denis Dionne, interjette appel du verdict du jury en invoquant que, dans son adresse au jury, le juge Jacques Lévesque avait erré en indiquant que le verdict devait s'appuyer sur l'intention de Dufour au moment de l'installation de la corde alors que, selon lui, le crime comportait le suicide lui-même et que Dufour avait disposé de 2 jours pour détacher la corde et éviter le suicide ; il invoque également que le juge n'aurait pas dû permettre la preuve du quotient intellectuel limité de l'accusé, cette défense n'étant pas reconnue en droit ; le 22 décembre 2010, la Cour d'appel du Québec confirme le verdict du jury et acquitte Dufour.