Matane (municipalité de ville)

Un article de la Mémoire du Québec (2022).

  • Superficie - 214,63 km2.
  • Gentilé - Matanais, aise.


  • Éphémérides -


1662
Fondation d'une mission catholique.
1672
(8 novembre) Concession d'une seigneurie (1 lieue de front, dont 1/2 lieue en haut et 1/2 lieue en bas de la rivière Matane, sur 1 1/2 lieue de profondeur) par l'intendant Jacques Duchesneau à Mathieu Damours de Chauffours qui la nomme seigneurie de Matane (185).
1677
(26 juin) Augmentation de la seigneurie par 1 lieue de front sur 1 1/2 lieue de profondeur en faveur de Mathieu Damours de Chauffours.
1688
Établissement d'un poste de pêche.
1702
(20 septembre) Vente de la seigneurie de Matane (185) à Denis Riverin par Marie Marsolet, veuve de Mathieu Damours. (25 septembre) Denis Riverin s'associe à Augustin Legardeur de Courtemanche pour l'exploitation de la seigneurie de Matane (185).
1708
(9 novembre) Rétrocession de la moitié de la seigneurie de Matane (185) par Denis Riverin à Marie Marsolet.
1711
(23 novembre) Au décès de Marie Marsolet, sa part de la seigneurie de Matane (185) passe à ses enfants, Louis Damours de Chauffours (marié à Marguerite Guyon), Mathieu Damours de Freneuse (marié à Louise Guyon), Élisabeth Damours (mariée à Claude Charron), René Damours de Clignancourt (marié à Charlotte-Françoise Legardeur), Charles Damours de Louvières (marié à Marie-Anne Genaple, puis à Marie-Anne Thibodeau), Claude-Louis Damours (marié à Anne Comeau), Bernard Damours de Plaine (marié à Marie-Jeanne LeBorgne, puis à Élisabeth Couillard), Geneviève Damours (mariée à Jean-Baptiste Céloron de Blainville), Jacquette-Marie Damours (mariée à Étienne de Villedonné), Marguerite Damours (mariée à Jacques Tessier) et Philippe Damours (marié à Marie-Madeleine Ménage).
1772
(29 janvier) Vente de leur part de la seigneurie de Matane (185) par Augustin Damours, Michel Damours et Élisabeth Damours, à Donald McKinnon.
(5 mars) Vente de leur part de la seigneurie de Matane (185) par Jean-Baptiste Damours et son épouse, Thérèse Vallerand, à Donald McKinnon.
1773
(29 août) Vente de leur part de la seigneurie de Matane (185) par Joseph Damours de Courberon, époux de Marie-Marguerite Lacasse, à Donald McKinnon.
1775
(5 mars) Vente de leur part de la seigneurie de Matane (185) par Ignace Noël, époux de Marie-Louise Hainse, et Augustin Denaud, époux de Marie Hainse, à Donald McKinnon.
1777
(1 février) Vente de leur part de la seigneurie de Matane (185) par les enfants mineurs de feue Marie-Louise Damours, de son vivant épouse de Joseph Fournier, à Donald McKinnon.
1781
(12 janvier) Donald McKinnon possède 2/3 de la seigneurie de Matane (185).
1793
(8 août) Après le décès de Donald McKinnon, sa partie de la seigneurie de Matane (185) est saisie sur les biens de sa succession, puis vendue par le shérif à Simon Fraser.
1795
Arrivée des premiers blancs et fondation de la mission Saint-Jérôme.
1812 La population de l'endroit est composée d'une douzaine de familles.
1834
(15 décembre) Proclamation du canton de Matane.
1842
Ouverture des registres de la paroisse Saint-Jérôme.
1845
(8 juin) Constitution de la municipalité de Matane.
Ouverture de la mission Saint-Jérôme avec prêtre résident.
1847
(1 septembre) Abolition de la municipalité de Matane.
1850
Le chemin du Roy relie Matane à Québec.
1854
(18 décembre) Abolition du régime seigneurial.
1855
(1 juillet) Constitution de la municipalité de la paroisse de Saint-Jérôme-de-Matane.
1860
Nomination du premier curé résidant de la paroisse Saint-Jérôme.
1861
(16 mars) Érection canonique de la paroisse Saint-Jérôme ; son territoire couvre la partie ouest de la seigneurie de Matane.
1866
Constitution de la municipalité de la paroisse de Sainte-Félicité.
1873 Érection du premier phare de Matane (structure en bois)
1877
Ouverture d'un bureau de poste sous le nom de Petite-Matane.
1880
(1 janvier) Constitution de la municipalité du canton de Tessier.
1885
Fondation de la mission Saint-Luc.
1891
Nomination du premier curé résidant et ouverture des registres de la paroisse Saint-Luc.
1893
(1 avril) Constitution de la municipalité du village de Saint-Jérôme-de-Matane par détachement de celle de la paroisse du même nom.
1903
(7 octobre) Érection canonique de la paroisse Saint-Luc ; son territoire couvre le canton de Tessier.
1904
La municipalité du canton de Tessier devient celle de la paroisse de Saint-Luc.
1909
Construction d'une petite centrale hydroélectrique sur la rivière Blanche, au sud de Matane, par Joseph Roy.
1911
(20 août) Fondation de la Caisse populaire de Matane.
(21 août) Fondation de la Caisse populaire de Saint-Luc-de-Matane.
1916
Inauguration de l'église Saint-Luc.
1920
Liquidation de la Caisse populaire de Saint-Luc-de-Matane.
1923
La population de la paroisse Saint-Jérôme est de 5 000 âmes, celle de Saint-Luc, 1 225.
1932
(6 décembre) Incendie de l'église Saint-Jérôme.
1933
Construction de la nouvelle église Saint-Jérôme en granit du pays.
1937
(28 décembre) Le village de Saint-Jérôme-de-Matane devient ville et adopte le nom de Matane.
1940
(15 avril) Fondation de la Caisse populaire de Saint-Luc-de-Matane.
1947
Érection canonique de la paroisse Saint-Rédempteur.
1948
Érection canonique de la paroisse Saint-Victor.
1949
Érection canonique de la paroisse du Bon-Pasteur.
1956
(1 janvier) Constitution de la municipalité de Petit-Matane par détachement de celles de Matane et de Sainte-Félicité.
1958
(25 janvier) Fondation de la Caisse populaire de Saint-Rédempteur de Matane.
1970
Fondation du Cégep de Matane.
1981
(25 décembre) Tragédie mortelle ; accident maritime ; incendie du pétrolier Hudson Transport, près de Matane ; bilan : 4 morts.
1985
(30 juillet) Tragédie mortelle ; accident maritime ; un bateau chavire près de Matane ; bilan : 5 morts.
1990
La population de Matane est de 13 243 habitants, celle de Petit-Matane, 1 262, celle de Saint-Luc, 931, celle de Saint-Jérôme-de-Matane, 1 187.
1997
(5 juillet) La municipalité de Saint-Luc abandonne son statut de paroisse et adopte le nom de Saint-Luc-de-Matane.
1999
(9 janvier, 22 h) Incendie de l'église Saint-Luc inaugurée en 1916.
2000
La population de Matane est de 12 206 habitants, celle de Petit-Matane, 1 380, celle de Saint-Luc-de-Matane, 865, celle de Saint-Jérôme-de-Matane, 1 113.
2001
La population de Matane est de 15 564 habitants.
(26 septembre) Regroupement des municipalités de Petit-Matane, Saint-Luc-de-Matane, Saint-Jérôme-de-Matane et Matane sous le nom de cette dernière.
2004
(20 mai) Les contribuables des anciennes municipalités de Petit-Matane (16,6 %) et de Saint-Luc-de-Matane (13,5 %), signent les registres demandant la tenue d'un référendum visant à démembrer la ville Matane et à devenir deux entités municipales distinctes.
(20 juin) Le vote pour la séparation devant atteindre 50 % + 1 des électeurs ayant voté et représenter au moins 35 % des électeurs inscrits, Petit-Matane (10,96 % des électeurs inscrits) et Saint-Luc-de-Matane (16,62 % des électeurs inscrits) demeurent parties de Matane.
2007
(17 novembre 2007) En l'espace de 24 heures, il tombe 80 mm de pluie entraînant le débordement de la rivière Matane et des inondations à Matane et à Saint-René-de-Matane ; le débit normal de la rivière Matane est de 35 m3/sec à cette période de l'année, aujourd'hui, il a atteint près de 1 000 m3/sec ; près de 275 personnes doivent être évacuées en catastrophe ; au barrage D'Amours de Matane le débit d'eau atteint 977 m3/sec. alors que sa capacité est de 1 000 m3/sec. ; le pont couvert de la Coulée-Carrier est emporté par le courant ; à Sainte-Anne-des-Monts et à Cap-Chat le débordement de certaines rivières provoque des inondations ; à Gaspé, le pont de Cortéréal est fermé préventivement ; un glissement de terrain survient à Saint-Octave-de-l'Avenir ; les routes 195, entre Matane et Saint-René, 198, entre L'Anse-Pleureuse et Murdochville et 299, entre Sainte-Anne-des-Monts et New-Richmond sont fermées à la circulation.
2010 La population de Sainte-Anne-des-Monts est de 6 694 habitants
(17 décembre) Il tombe entre 35 et 40 cm de neige sur la région et les vents atteignent 136 km/h et arrachent des toits et revêtements de maison et la forte marée inondent des maisons du littoral.
2008
(17 septembre) Tembec annonce la suspension des activités de son usine de Matane pendant une semaine pour réduire ses inventaires et réaliser des travaux d'entretien.
2009
(26 janvier) Tembec annonce qu'elle ne remettra pas son usine en exploitation le 31 janvier comme préalablement prévu et qu'elle restera fermée pour une période indéterminée.
2010
La population de Matane est de 14 684 habitants.
2011 La compagnie RockTenn achète l'usine de carton de SmurfitStone.
2012
Janvier) La compagnie RockTenn annonce la fermeture temporaire de son usine de carton
(29 février) La compagnie RockTenn annonce que son usine de carton est fermée définitivement ; l'entreprise est prête à vendre son usine à la condition que l'acheteur ne lui fasse pas concurrence dans le même créneau.
2015 La population de Matane est de 14 542 habitants.

  • Patrie -


Jacques Bernier.
Ghislain Dufour.
Marc Gagnon.
Louise Otis.
Gontran Rouleau. Rimouski
Joseph Rouleau.
Rodrigue Tremblay.


Service :

Pont de Matane construit en 1970 dans l'axe de la Route du Ski.

  • Attraits :


Accès aux réserves fauniques de Matane, de la Rivière-Matane et de Dunière.
Église Saint-Jérôme (1933) ; style moderne ; plans des architectes Paul Rousseau et Philippe Côté ; construite à partir des murs de l'ancienne église incendiée en 1932 ; des arcs paraboliques en béton supportent la toiture trop lourde pour les murs conservés du temple ruiné ; murale du choeur, oeuvre du peintre Lucien Martial.
Musée La Maison Horace-Bouffard (1897) ; 961, rang des Bouffard, Petit-Matane ; traditionnelle maison paysanne ; collection de meubles et objets d'époque.
Parc des îles.
Phare de Matane et Maison du gardien du phare (1911) ; 968, avenue du Phare ; le dernier gardien était un McKinnon ; loge le Bureau du tourisme et un mini-musée d'histoire locale.
Passe migratoire de saumons du barrage Mathieu-D'Amours ; 280, avenue Saint-Jérôme ; un poste d'observation situé sous le niveau de l'eau permet d'observer les saumons qui luttent contre le courant pour remonter la rivière jusqu'à leur aire de frayage.
Parc des îles.
Promenade des capitaines.

  • Sports -


Pêche sur le quai (éperlan, maquereau, plie et poulamon).
Ski alpin ; 11 pentes.

  • Accueil -


Hôtel Riôtel (96 chambre, centre de congrès pour groupes de 400 et moins).

  • Économie -


Agriculture.

Éoliennes du Parc Le Nordais.
Exploitation de la forêt (usine de pâtes et papiers).
Pêche et conserveries de poissons et fruits de mer (saumons et crevettes) ; transformation, cuisson et décorticage des crevettes dites de Matane.

  • Services -


Aéroport municipal.
Cégep de Matane (public, préuniversitaire et technique).
Centre hospitalier de Matane (152 lits).
Navette Matane-Cap-aux-Meules.
Pont de Matane construit en1970 dans l'axe de la Route du Centre-de-Ski.
Prison provinciale.
Traversier Matane-Baie-Comeau.
Traversier Matane-Godbout.

  • Toponymie -


Matane est un mot micmac signifiant, selon les sources, «vivier de castors», «confluent de rivières», «épine dorsale», «nerf qui suit l'épine dorsale», «épaves» ou «débris de navires». Champlain utilise le mot Mantanne pour désigner la rivière.
Mathieu-Damours rappelle le souvenir de Mathieu D'Amours, premier seigneur de Matane.
Saint-Jérôme rappelle le souvenir de l'abbé Jérôme Demers (1774-1853), vicaire général du diocèse de Québec (1825-1853) et professeur de philosophie au Séminaire de Québec.
Saint-Luc rappelle le souvenir de l'abbé Luc Rouleau, curé de Saint-Jérôme-de-Matane (1868-1884), qui contribua à la colonisation de la localité.
Tessier rappelle le souvenir du juge Ulric-Joseph Tessier.

  • Repères géographiques -


Sur la rive droite du fleuve Saint-Laurent.
À environ 575 km au nord-est de Montréal, à l'embouchure de la rivière Matane qui la traverse en son centre.
Diocèse de Rimouski.
Division administrative seigneuriale de Québec-DASQ.
Municipalité régionale de comté de Matane (siège social).
Région touristique de la Gaspésie.

  • Accès : Route 132 x Route195.

Carte 2.

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Références -

Rimouski et les Pays d'en-Bas (Émile Nenoist, Les Éditions du Devoir, 1945)

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