Nelson (Robert)

Un article de la Mémoire du Québec (2022).

  • Homme de sciences (médecin et chirurgien) né en 1793 (8 août 1793) à William-Hemry (Sorel-Tracy) ; baptisé dans la Christ Church de William-Henry (Sorel).

Études à la Harvard University de Cambridge (Massachusetts, États-Unis).
Participe à la Guerre anglo-américaine de 1812-1814 comme chirurgien militaire.
Député du Parti patriote-PP de Montréal-Ouest à la Chambre d'assemblée du Bas-Canada (1827-1830 et 1834-1838).
L'un des fondateurs de l'Association des Frères Chasseurs dont il est le premier président.
Outré d'avoir été appréhendé en novembre 1837 simplement parce qu'il était le frère de Wolfred Nelson, il promet que le gouvernement anglais se souviendra de lui.
Auteur de la Déclaration d'indépendance de la république du Bas-Canada lue le 28 février 1838 à Caldwell's Manor.

Déclaration d'indépendance de Robert Nelson

1. Que de ce jour et à l'avenir, le peuple du Bas-Canada est libre de toute allégeance à la Grande-Bretagne, et que toute connexion politique entre ce pouvoir et le Bas-Canada, est maintenant rompue.
2. Qu'une forme républicaine de gouvernement est celle qui convient le mieux au Bas-Canada, qui est de ce jour déclaré être une république.
3. Que sous le gouvernement libre du Bas-Canada, tous les individus jouiront des mêmes droits : les sauvages ne seront plus soumis à aucune disqualification civile, mais jouiront des mêmes droits que tous les autres citoyens du Bas-Canada.
4. Que toute union entre l'Église et l'État est par la présente déclarée dissoute, et toute personne aura le droit d'exercer librement telle religion ou croyance qui lui sera dictée par sa conscience.
5. La tenure féodale ou seigneuriale est par la présente abolie, aussi complètement que si telle tenure n'ait jamais existé au Canada.
6. Que toute personne qui prendra les armes ou qui donnera autrement de l'aide au Canada, dans sa lutte pour l'émancipation, sera et est déchargée de toutes dettes ou obligations réelles ou supposées résultant d'arrérages des droits seigneuriaux ci-devant en existence. »
7.
8.
9. Que la condamnation à mort ne sera plus prononcée ni exécutée, excepté dans le cas de meurtre.
10.
11. Que la liberté et l'indépendance de la presse existera dans toute les matières et affaires publiques.
12.
13. Que comme une éducation générale et publique est nécessaire et est due au peuple par le gouvernement, un acte y pourvoyant sera passé aussitôt que les circonstances le permettront.
14. Que pour assurer la franchise et la liberté élective, toute élection se fera par le moyen du BALLOT.
15.
16. Que toute personne mâle au-dessus de l'âge de 21 ans aura droit de voter ainsi que pourvu ci-dessus, pour l'élection des délégués sus-nommés
17. Que les Terres dites de la Couronne deviennent de plein droit, la propriété de l'État du Bas-Canada, sauf telles portions de terres, qui peuvent être en possession de cultivateurs, qui les tiennent de bonne foi.
18.
Par ordre du gouvernement provisoire.
Robert Nelson, président.

Chef de l'Émeute de 1838, il se réfugie aux États-Unis après la Bataille d'Odelltown du 9 novembre 1838.
Part en Californie pratiquer sa profession auprès des chercheurs d'or ; il y fait fortune rapidement, mais perd tout aux mains d'un agent véreux.
Se réfugie à New York en 1863 où il pratique la médecine avec son fils, Eugene Nelson, né à Montréal en 1837 et récemment reçu à la pratique de la médecine.
Fils de William Nelson né à Nesham, Yorkshire, Angleterre ; frère de Wolfred Nelson.
Décès en 1873 (1er mars 1873) à Staten Island, État de New York, États-Unis.


Voir Québec (province). Crises. Émeutes de 1837 et de 1838.

  • Crédits -


Dictionnaire des parlementaires du Québec 1792-1992 (Les Presses de l'Université Laval à Québec, 1993)

Outils personels