Ouellette (Guy)

Un article de la Mémoire du Québec (2022).

  • Policier né en 1951 (13 décembre 1951) à Sherbrooke.

Études au Séminaire de Saint-Jean-sur-Richelieu.
À la Sûreté du Québec-SQ, il est successivement cadet, patrouilleur, chef d'équipe, caporal et sergent responsable d'équipes d'enquêteurs des stupéfiants de la Sûreté du Québec, adjoint au responsable du Service de la cueillette d'informations sur les criminels et leurs activités, personne ressource et spécialiste en matière de motards criminels de l'escouade Carcajou de Montréal (1969-1997).
Témoin expert sur le crime organisé des motards et des autochtones devant les tribunaux canadiens pour les ministères de la Justice de l'Alberta, du Manitoba, de l'Ontario et du Québec (1995-2007).
Député du Parti libéral du Québec-PLQ de Chomedey à l'Assemblée nationale du Québec-ANQ (2007-).
Le 31 mai 2008, le Globe and Mail de Toronto publie un article dans lequel, il rapporte qu'un proche de Maurice Boucher lui avait dit que ce dernier avait donné un contrat pour abattre Julie Couillard qu'il croyait être une informatrice de la police depuis 1996 et qu'elle tentait d'infiltrer les gangs de motards. L'ex-sergent Guy Ouellet * qui a dirigé l'escouade qui a effectué l'arrestation d'un groupe de Hells-Angels et a fait condamner Maurice Boucher à la prison à perpétuité, nie catégoriquement que Julie Couillard ait été une informatrice et il affirme que si Boucher avait mis un contrat sur la vie de celle-ci, elle ne serait plus en vie.
Le 25 octobre 2017, alors qu'elle le soupçonne d'avoir participé à des fuites de renseignements policiers (enquête Mâchurer) dans les médias, l'UPAC appréhende Guy Ouellette et saisit des biens (documents) chez-lui.
Le 19 avril 2018, Ouellette demande à l'UPAC de lui rendre les biens qu'elle a saisis chez-lui au moment de son arrestation le 25 octobre 2017. L'UPAC affirme que ces biens sont inaccessibles parce qu'ils ont été placés sous scellés, l'Assemblée nationale estimant que certains documents pourraient être protégés par le privilège parlementaire.
Le 20 avril 2018, aucune accusation n'avait encore été déposée contre Ouellette.
Réélu le 1er octobre 2018 comme député de Chambly, il est convoqué à venir s'expliquer par Madame Filomena Rotiroti, la présidente du caucus des députés libéraux, mais il ne se présente pas devant ses pairs qui l'excluent alors de leur caucus.
Me Jacques Larochelle demande pour Guy Ouellette à la Cour de déclarer invalides les mandats de perquisition qui avaient mené l'Unité permanente anti corruption-UPAC à saisir le téléphone cellulaire et l'ordinateur portable de Ouellette ; il plaide que ces mandats étaient abusifs et que l'UPAC était parvenue à ses fins en violant les droits constitutionnels de Ouellette. Afin de protéger le privilège parlementaire, des déclarations officielles de la police devront être déposées à la cour pour certifier que toutes copies des items saisis illégalement ont été détruites et qu'il n'existe aucune trace des notes en lien avec ceux-ci.
Le 1er octobre 2018, le directeur des poursuites criminelles et pénales-DPCP décide de ne pas poursuivre les procédures contre Ouellette.
Le 3 octobre 2018, le juge Raymond Pronovost de la Cour supérieure du Québec entérine la décision du directeur des poursuites criminelles et pénales-DPCP de ne pas poursuivre les procédures contre Ouellette.
Le 22 novembre 2018, Ouellette intente une poursuite de 550 000 $ (250 000 $ pour perte de réputation, 200 000 $ pour dommages moraux et 100 000 $ pour pertes monétaires) contre le Gouvernement du Québec : la poursuite qualifie l'opération policière de l'UPAC de fortement répréhensible pour avoir usurpé l'identité d'un de ses amis pour l'appâter, d'avoir soumis de fausses déclarations à un juge pour obtenir des mandats et de lui avoir caché des informations cruciales.
Lors des élections provinciales du 1er octobre 2018, Guy Ouellette est réélu comme député du Parti libéral du Québec-PLQ de Chomedey à l'Assemblée nationale du Québec-ANQ.
Le 28 février 2019, la lieutenante de la SQ, Caroline Grenier-Lafontaine, qui travaille à l'UPAC est relevée de ses fonctions.
Madame Grenier-Lafontaine supervisait le projet A, c'est-à-dire l'enquête lancée par le commissaire Robert Lafrenière pour trouver qui était à l'origine de fuites médiatiques au sein de son organisation.
N.B. Coincidence ???? Robert Lafrenière, commissaire de l'Unité permanente anticorruption-UPAC quitte ses fonctions le 1er octobre 2018, le jour de la réélection de Guy Ouellette à l'Assemblée nationale.

Le 5 septembre 2019, le Journal de Montréal rapporte qu'un document du ministère de la Sécurité publique du Québec contient des allégations troublantes à l'endroit de Caroline Grenier-Lafontaine, la lieutenante de la SQ qui travaillait à l'UPAC avant d'être relevée de ses fonctions le 28 février 2019 ; ce document allègue que madame Grenier-Lafontaine «a dirigé notamment le projet A de façon à orienter faussement l'enquête. Un document sur l'avis de mesure administrative qui a été envoyé à la lieutenante Grenier-Lafontaine indique que celle-ci est soupçonnée d'avoir contrevenu à deux autres articles du Code criminel (supposition de personne ; en lien avec l'appât tendu à Guy Ouellette et interception illégale de communications privées). La lieutenante est affectée à des tâches administratives jusqu'à ce que le directeur des poursuites criminelles et pénales décide s'il y a lieu de déposer des accusations contre elle ; selon son emplyeur, la Sûreté du Québec-SQ, cette décision tient compte notamment de la nature des événements, de l'impact de ces gestes sur le lien de confiance devant exister entre l'employeur et l'employé, mais aussi, des répercussions possibles sur la réputation et sur la confiance du public à l'endroit de la Sûreté du Québec-SQ.
Le bureau d'enquête de Québecor a révélé que Caroline Grenier-Lafontaine est soupçonnée d'avoir, en 2007, faussement orienté l'enquête qui a mené à l'arrestation du député Guy Ouellette. Toujours à l'emploi de l'UPAC, la policière a été affectée à des tâches administratives depuis que ces soupçons pèsent contre elle. (Le Nouvelliste).
Le 4 septembre 2020, Le Journal de Montréal rapporte que Guy Ouellette, dans un courriel de 2007 destiné à Violette Trépanier directrice du financement du Parti libéral du Québec, a écrit : «La présence de Madame Boulet, en plus des deux ministres déjà annoncés pourrait doubler mon objectif de financement, principalement au sein des firmes d'ingénieurs qui seraient plus réceptives à discuter avec Madame Julie Boulet, ministre des Transports, ministre de l'Emploi et de la solidarité sociale et ministre responsable de la région de la Mauricie dans le gouvernement de Philippe Couillard.

  • Publications -


Mom (avec Normand Lester, éditions des Intouchables, 2005)

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