Parti québécois-PQ (parti politique provincial)

Un article de la Mémoire du Québec (2022).

  • Formation politique québécoise vouée à la promotion de l'accession du Québec à la souveraineté.


  • Éphémérides -


1960
Fondation du Rassemblement pour l'indépendance nationale par, entre autres, André d'Allemagne, qui en est le premier prés
2019-ident, et Marcel Chaput qui en est le premier vice-président.
1963
Le Rassemblement pour l'indépendance nationale-RIN se transforme en parti politique.
1964
Pierre Bourgault est élu président du Rassemblement pour l'indépendance nationale-RIN.
1966
Fusion du Regroupement national fondé par le docteur René Jutras de Victoriaville (Lucien Lessard et Marc-André Bédard en font partie) et du Ralliement créditiste du Québec dirigé par Gilles Grégoire qui prend la direction de la nouvelle formation appelée Ralliement national-RN.
1966
Aux élections générales du Québec, le Ralliement national-RN remporte 3 % du vote populaire québécois, et le Rassemblement pour l'indépendance nationale en remporte 6 %, mais aucun de leurs candidats n'est élu.
1967
Fondation du Mouvement Souveraineté-Association par René Lévesque.
1968
(14 octobre 1968) Coalition du Ralliement national-RN, du Rassemblement pour l'indépendance nationale -RIN et du Mouvement souveraineté-association-MSA dirigés respectivement par Gilles Grégoire, Pierre Bourgault et René Lévesque, pour former le Parti québécois.
1970
(29 avril 1970) Élections générales au Québec ; le Parti québécois remporte 19% des voix exprimées et fait élire 7 députés à l'Assemblée nationale.
1973
Le Parti québécois fait élire 6 députés à l'Assemblée nationale lors des élections générales.
La Gendarmerie royale du Canada vole à Montréal la liste des membres du Parti québécois-PQ.
1976
(15 novembre 1976) Le Parti québécois remporte les élections générales.
1980
Le Parti demande aux Québécois l'acceptation, par la voie d'un référendum, de la souveraineté-association; les Québécois répondent négativement.
1981
Le Parti remporte les élections générales.
1982
Pour équilibrer les finances publiques, René Lévesque annonce qu'il amputera de 20 % le salaire des fonctionnaires durant trois mois ; le gouvernement péquiste imposera finalement plus de 100 conventions colectives des secteurs public et parapublic.
1984
Les membres du Parti participent à l'élection générale fédérale et contribuent à la défaite du Parti libéral du Canada, et à la victoire du Parti progressiste-conservateur dirigé par Brian Mulroney.
(Novembre 1984) En appuyant le «beau risque», une réforme du fédéralisme proposée par Brian Mulroney, M. Lévesque enrage l'aile orthodoxe du parti ; cinq ministres (Camille Laurin, Jacques Parizeau, Jacques Léonard, Gilbert Paquette et Denise Leblanc) démissionnent du gouvernement et du Parti québécois.
1985
(Septembre 1985) Démission de René Lévesque qui est remplacé par Pierre Marc Johnson à la présidence du parti. Le parti perd les élections générales à l'Assemblée nationale.
1987
Démission de Pierre Marc Johnson comme président du parti ; il avait mécontenté des militants en proposant «l'affirmation nationale».
1988
Élection de Jacques Parizeau à la présidence du parti.
1994
Le parti gagne les élections générales à l'Assemblée nationale.
1995
(30 octobre 1995) Le Parti perd de justesse le référendum sur la souveraîneté.
(31 octobre 1995) Démission de Jacques Parizeau de la présidence du parti.
1996
(27 janvier 1996) Le Conseil général du Parti élit Lucien Bouchard à sa présidence.
1998
(30 novembre 1998) Le Parti québécois gagne les élections générales à l'Assemblée nationale.
2000
(Novembre 2000) L'Assemblée nationale adopte une motion de blâme à l'endroit de propos tenus par Yves Michaud proposée par le premier ministre Lucien Bouchard ; ce blâme divise les péquistes en deux camps.
(29 décembre 2000) Lucien Bouchard annonce sa démission comme premier ministre et comme président du Parti québécois.
2001
(8 mars 2001) Bernard Landry devient premier ministre du Québec et président du Parti québécois.
2002
(29 Janvier 2002) Remaniement ministériel effectué par Bernard Landry ; Guy Chevrette démissionne de ses postes de ministre et de député à la veille d'un remaniement ministériel qui aurait réduit son rôle à celui de responsable des Affaires autochtones ; Jacques Brassard démissionne de ses postes de ministre et de député à la veille d'un remaniement ministériel qui aurait réduit son rôle à celui de leader parlementaire du gouvernement. David Cliche démissionne de ses postes de ministre et de député à la veille d'un remaniement ministériel effectué par Bernard Landry qui l'avait fait aviser qu'il ne ferait plus partie de son cabinet.
(Octobre 2002) Le ministre de la Justice, Paul Bégin, quitte le caucus du PQ parce que Bernard Landry a décidé de nommer un médiateur dans le conflit de travail qui sévissait avec les procureurs de la Couronne ; l'annonce de cette décision avait été faite alors que le ministre était absent pour une opération à l'oeil ; il siégera comme indépendant.
2003
(14 avril 2003) Le Parti québécois perd les élections générales à l'Assemblée nationale.
2005
(4 juin 2005) Bernard Landry quitte la vie politique après avoir reçu un vote de confiance de la part du congrès du Parti qui ne lui donnait que 76,2 % d'approbation ; ce qui, pour lui, ne suffisait pas pour continuer à diriger le parti.
(15 novembre 2005) Avec 53,6 % des voix exprimées au suffrage universel de ses membres, le Parti québécois élit André Boisclair comme son président.
2007
(26 mars 2007) Le Parti québécois subit une défaite historique n'obtenant que 28 % des suffrages et occupant le troisième rang, derrièrele parti de l'Action démocratique dirigé par Mario Dumont.
(4 mai 2007) André Boisclair, président du Parti québécois-PQ, attaque Gilles Duceppe et l'accuse de manigancer pour prendre sa place ; le mardi 8 mai 2007, André Boisclair annonce qu'il abandonne son poste de président du PQ ; le 11 mai, vers 12 h 58, Gilles Duceppe émet un communiqué annonçant sa candidature à la présidence du Parti québécois et la convocation d'une conférence de presse pour le lundi le 14 mai à Québec ; le même jour, Pauline Marois annonce qu'elle soumettra elle aussi sa candidature ; le 13 mai 2007, un sondage CROP incite Duceppe à retirer sa candidature et à laisser la place à Pauline Marois qui emportait nettement la faveur de l'opinion des membres du Parti québécois, du Bloc québécois et de la population en général.
En 2008, le Parti québécois dirigé par Pauline Marois obtient 35 % des suffrages et forme l'opposition officielle à l'Assemblée nationale du Québec-ANQ
2011
(6 juin 2011) Les députés Louise Beaudoin, Pierre Curzi et Lizette Lapointe démissionnent du caucus des députés du Parti québécois-PQ ; ils invoquent un désaccord profond quant à la décision de Mme Marois d'imposer la ligne du parti sur l'approbation d'un projet de loi privé présenté par Agnès Maltais et qui mettrait à l'abri de toute poursuite judiciaire une entente entre le maire Régis Labeaume de la ville de Québec et Pierre Karl Péladeau, président de Québecor pour la gestion d'un amphithéâtre multi-fonctionnel construit par la ville et financé par les contribuables de la province (200 millions $) et ceux de la ville de Québec (185 millions $).
(7 juin 2011) Le député Jean-Martin Aussant démissionne du caucus péquiste pour les même raisons.
(21 juin 2011) Le député de Deux-Montagnes, Benoit Charette, démissionne du Parti québécois et siégera comme indépendant ; il trouve que la souveraineté prend trop de place dans ce parti.
(21 juin 2011) Le député de Groulx, René Gauvreau, est exclu du caucus des députés péquistes pendant que dure une enquête sur les agissements de l'un de ses attachés politiques.
2012
Le Parti québécois dirigé ar Pauline Marois obtient 32 % des suffrages et seulement 30 000 voix de plus que le Parti libéral du Québec-PLQ dirigé par Jean Charest alors aux prises avec une grève des étudiants et les scandales de corruption ; le PQ forme alors un éphémère gouvernement minoritaire.
2013
(7 avril 2013) Le conseil général du parti décide de ne plus utiliser l'expression Souveraineté du Québec qu'il remplace désormais par l'expression Indépendance du Québec.
2014
Le parti québécois présidé par Pauline Marois remporte 25,4 % des suffrages et est défait aux élections générales de 2014 aux mains du Parti libéral dirigé par Philippe Couillard. Madame Marois démissionne de la présidence du Parti québécois-PQ.
2015
(23 janvier 2015) Jean-François Lisée abandonne l'idée de présenter sa candidature à la présidence du Parti québécois-PQ après n'avoir obtenu qu'un peu plus de 1 000 signature de bénévoles disposés à donner une heure de temps à sa campagne alors qu'il tenait à en avoir 2 000 ; de plus, aucun député du PQ ne lui avait manifesté son appui ; en annonçant son retrait, il avertit Bernard Drainville et Martine Ouellet qu'ils n'ont aucune chance contre Pierre-Karl Péladeau ; il avait déjà dit que Péladeau constituait une bombe à retardement pour son parti parce qu'il ne voulait pas se défaire de ses intérêts dans le monde des média.
2015
(10 mai 2015) Pierre Céré annonce qu'il retire sa candidature à la présidence du Parti québécois-PQ ; il n'aurait receuilli que 3 000 $ de contributions alors qu'il lui en aurait fallu 10 000 $ pour accompagner le dépôt de sa candidature.
(13 mai au 15 mai 2015) Élection du président du Parti : Jean-François Lisée, Pierre Karl Péladeau, Bernard Drainville, Pierre Céré, Martine Ouellet et Alexandre Cloutier avaient annoncé leur candidature. Bernard Drainville et Pierre Céré ayant retiré leur candidature, il reste sur les rangs Pierre Karl Péladeau, Martine Ouellet et Alexandre Cloutier;
(15 mai 2015) Pierre Karl Péladeau est élu président du Parti québécois-PQ par un vote de 57,6 % des voix ; Alexandre Cloutier a obtenu 29,2 % des votes et Martine Ouellet 13,2 %. Le taux de participation au vote par les membres du PQ a été de 72,9 %. Pour être élu président du parti, le candidat devait obtenir 50 % plus un des votes exprimés.
Le 2 mai 2016, Pierre Karl Péladeau annonce sa démission comme député de Saint-Jérôme, comme chef du Parti Québécois-PQ et comme chef de l'opposition officielle. Sylvain Gaudreau assume la présidence intérimaire du Parti.
Martine Ouellet, Alexandre Cloutier, Véronique Hivon et Jean-François Lisée annoncent qu'ils veulent présenter leur candidature en vue de l'élection du prochain président du Parti au cours du congrès qui devrait se tenir au printemps de 2017 ; chacun devra cependant recueillir 2 000 signatures de membres et déposer 10 000 $ collecté parmi les membres du Parti pour que leur candidature soit considérée.
Le 23 juin 2016, Martine Ouellet présente officiellement sa candidature accompagnée de 2 100 signatures et d'un chèque 10 000 $ de contributions perçues parmi les militants du Parti québécois-PQ.
Le 5 juillet 2016, Le Journal de Montréal publie la liste des candidats à la présidence du Parti :

Cloutier, Me Alexandre
Hivon, Me Véronique,
Lisée, Jean-François, journaliste
Ouellet, Martine, ingénieure en mécanique
Saint-Pierre-Plamondon, Me Paul

Le 7 octobre 2016, Jean-François Lisée est élu président du Parti.


  • Présidents du parti depuis sa fondation :


1968 -1985Lévesque, René
1985 -1987Johnson, Pierre Marc
1987-1988Chevrette, Guy (intrérimaire)
1989 -1996Parizeau, Jacques
1996 - 2000Bouchard, Lucien
2001 - 2005Landry, Bernard
2005-2007Boisclair, André
2007-2014Marois, Pauline
2014-2015Bédard, Stéphane (intérimaire)
2015-2016Péladeau, Pierre-Karl
2016 Gaudreault, Sylvain (intérimaire)
2016-2018Lisée, Jean-François
2018-2019Bérubé, Pascal (intérimaire)
2019-Lemieux Gabrielle





2017
Le 22 mai 2017, l'assemblée des membres du parti Québec solidaire-QS refuse formellement la fusion du parti avec le Parti québécois-PQ. Les membres ne savaient pas que les deux partis avaient signé une entente sur une feuille de route commune vers l'indépendance du Québec. Selon un sondage parmi la population du Québec, une alliance Québec Solidaire et Parti québécois rallierait 49 % des francophones dont 87 % des électeurs péquistes et solidaires.
2018
Un sondage révèle que le Parti québécois ne recueillerait que 17 % des suffrages s'il y avait des élections générales au Québec.
Le 1er octobre 2018, Jean-François Lisée démissionne de son poste de président du parti. Pascal Bérubé assume l'intérim à la direction du Parti québécois.
2019
Le 11 mars 2019, la députée Catherine Fournier, élue sous l'étiquette du Parti québécois, annonce qu'elle démissionne de ce parti pour siéger désormais comme députée souverainiste indépendante ; elle était jusque-là considérée comme l'étoile montante du Parti québécois-PQ.
2020
Le 9 octobre 2020, Paul Saint-Pierre Plamondon est élu chef du Parti québécois avec 56 % des voix exprimées.
Le 22 novembre 2020, lors de la tenue le 20 novembre 2020, et alors qu'un récent sondage Léger accorde une adhésion de 40 % à la souveraineté, Monsieur Saint-Pierre-Plamondon, le nouveau président du Parti québécois énonce son «Nouveau projet national» comme suit :

Tenir un référendum dans un premier mandat
Utiliser les moyens financiers de l'État pour préparer le Québec à l'indépendance.
Nommer un ministre d'état chargé de l'indépendance
Créer une commission sur la fédération canadienne et l'indépendance du Québec
Entreprendre une démarche vers une saine démondialisation
Lancer un processus de «décanadianisation» en légiférant dans «tour les champs de compétence fédérale»
Rendre obligatoire le connaissance du français pour les immigrants avant leur arrivée au Québec.
Réduire les gaz à effets de serre-GES de 50% d'ici à 2030 et atteindre la carboneutralité en 2050.

  • Bibliographie : liste partielle :


L'État du Québec 2015 (collectif, sous la direction d'Annick Poitras, Institut du Nouveau-Monde, 2015)
Le Parti québécois ; d'un nationalisme à l'autre (Philippe Bernier Arcand, Poètes de brousse, 2015)


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