Plamondon (Yves dit Colosse)

Un article de la Mémoire du Québec (2022).

  • Éphémérides -


Le 22 novembre 1963, André «Bull» Desbiens, est déclaré criminel d'habitude et condamné à 40 ans de prison.
Le 1er décembre 1983, Armand Sanschagrin est assassiné.
Le 9 novembre 1984, André «Bull» Desbiens sort de prison et il raconte sa vie en prison au Journal de Québec.
Le 31 janvier 1985, Roger Breton, un électricien en instance de divorce est trouvé mort ligoté et étouffé dans son lit à son domicile de la 2e rue à Québec ; son décès remontait à environ 3 jours.
Le 12 avril 1985, Denis Ouellet est assassiné par plusieurs balles dans son automobile près de la taverne Desrosiers à Québec
Le 13 août 1985, Claude Simard, un revendeur de drogues est assassiné.
Le 11 septembre 1985, André «Bull» Desbiens est arrêté pour le meurtre de Claude Simard tué un mois plus tôt ; Desbiens se fait délateur pour couler Yves «Colosse» Plamondon ; Desbiens impute à Plamondon la responsabilité de trois meurtres, dont celui de Claude Simard ; Desbiens décrit le meurtre de Breton comme un vol qui avait mal tourné. Desbiens est condamné à 7 ans de prison.
Le 12 septembre 1985, dans une déclaration faite à la Sûreté du Québec, Desbiens affirme qu'il avait demandé à Camille Garneau et André Tremblay, deux voleurs de maisons, d'aller voler les 30 000 $ que Roger Breton avait sorti de la banque pour les soustraire au partage lors de son divorce ; en retour, une commission s'était finalement élevée à 2 000 $.
En 1986, le procureur de la Couronne décrète un arrêt des procédures et Garneau et Tremblay sont libérés.
Le 18 avril 1986, grâce au témoignage du délateur André «Bull» Desbiens, Yves Colosse Plamondon est reconnu coupable des meurtres d'Armand Sanschagrin (1er décembre 1983) de Denis Ouellet (12 avril 1985), et de Claude Simard (13 août 1985) et est condamné à la prison à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant d'avoir purgé 25 ans de sa peine derrière les barreaux ; c'est Me René de la Sablonnière qui agissait comme procureur de la Couronne.
Le 18 août 1987, le procureur de la Couronne décrète l'abandon des procédures contre Camille Garneau et André Tremblay parce qu'il jugeait que le témoignage de Desbiens n'était pas corroboré. Garneau et Tremblay sont libérés.
le 27 mars 1991, Plamondon est débouté en cour d'appel.
Le 12 septembre 1991, la Cour suprême refuse d'entendre la cause de Plamondon.
En 1995, dans une déclaration faite sous serment à Me Jacques Normandeau, l'avocat de Plamondon, Desbiens confesse avoir menti pour obtenir des faveurs et des avantages et affirme que Plamondon n'a rien à voir avec les meurtres de Claude Simard et de Denis Ouellet ; il affirme que la police voulait coincer Plamondon ; Desbiens affirme ne pas avoir vraiment purgé une peine de 7 ans de prison mais avoir plutôt passé le temps caché dans un chalet dans la forêt, une chaloupe et un 4X4 mis à sa disposition par les autorités.
En mars 1995, atteint d'un cancer, Desbiens décède quelques semaines après sa déclaration.
Le 17 février 2004, le ministre de la Justice ordonne une enquête sur les dernières affirmations de Desbiens.
Le 30 mai 2013, Plamondon demande à la Cour d'appel du Québec d'ordonner la tenue d'un nouveau procès, de nouveaux éléments ayant été découverts qui n'avait pas été communiqués à la défense.
Le 1er juin 2013, le ministre de la Justice du Québec demande à la Cour d'appel du Québec de se prononcer au sujet des condamnations de Plamondon pour meurtres.
En 2013, la Cour d'appel annule le verdict de culpabilité de Plamondon et ordonne la tenue d'un nouveau procès.
En mars 2014, Plamondon est libéré.
En décembre 2014, Plamondon représenté par Me Daniel Rock poursuit le juge René de la Sablonnière, le Procureur général du Québec et la Sûreté du Québec et pour 35 millions $ pour les 28 années qu'il a passées en prison
le 28 octobre 2015, Plamondon est arrêté à l'extérieur d'un restaurant MacDonald de Saint-Apolinaire; l'on croit qu'il y attendait l'auteur d'un vol commis à la Caisse Desjardins du Coeur de Lotbinière.

Le meurtre de Roger Breton revient dans l'actualité en décembre 2013 parce qu'il en est question dans les procédures d'appel de Plamondon.

(Source : La Presse, 29 novembre 2013, page A3, et 18 décembre 2013, page A12).

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