Ruffo (Andrée)

Un article de la Mémoire du Québec (2022).

  • Femme de loi (avocate) née en 1942 à Montréal.

Études au Collège Basile-Moreau de Saint-Laurent (Montréal), à l'Université de Montréal-UdeM et à l'Université Laval à Québec-ULQ.
Juge à la Cour du Québec-CQ, tribunal de la jeunesse (1986-).
En 1988, elle était réprimandée par le Conseil de la magistrature pour avoir envoyé 2 enfants au bureau de la ministre des Affaires sociales parce qu'il n'y avait pas de foyer pour les accueillir.
En 1990, le même Conseil la réprimande pour avoir manquer à son devoir de réserve en faisant 120 discours en public.
En 1998, le même conseil la réprimande pour avoir manqué à son devoir de réserve en prononçant des discours sur le sort réservé aux enfants dans la province et dans le monde.
En 1998, les centres jeunesse du district judiciaire de Saint-Jérôme boycottent sa salle d'audience en l'accusant de partialité, puis le juge en chef la mute en Montérégie.
Réprimandée en 2000.
En 2001, elle est l'objet d'une plainte au Conseil de la magistrature pour avoir manqué à son devoir de réserve en apparaissant dans une annonce de Via-Rail ; la Cour suprême du Canada ayant refusé en mai 2003 d'invalider la plainte, le Conseil de la magistrature la réprimande en octobre de la même année.
En décembre 2003, elle doit de nouveau répondre à une plainte logée en 2001 par le directeur des services sociaux de Kahnawake et à une autre plainte logée en 2002 par la directrice de la protection de la jeunesse de la Montérégie.
En mai 2004, elle est l'objet d'une autre plainte pour manquement à la déontologie judiciaire pour avoir ridiculisé le Conseil de la magistrature du Québec lors d'une émission à Télévision Quatre Saisons-TQS le 29 mars précédent.
Le 18 novembre 2004, le Conseil de la magistrature du Québec recommande sa destitution au ministre de la Justice du Québec qui demande à la Cour d'appel du Québec de lui donner son avis conformément à la loi.
Le 9 décembre 2005, dans une décision unanime de 5 de ses juges, la Cour d'appel du Québec recommande la destitution de madame Ruffo par l'Assemblée nationale du Québec-ANQ ; la juge annonce qu'elle s'adressera à la Cour suprême du Canada-CSC pour empêcher l'exécution de cette décision.
Les frais payés par la province pour les diverses plaintes la concernant se sont élevés à au-delà 2 millions $.
Le 18 mai 2006, la Cour suprême refuse d'entendre son appel et elle démissionne sans attendre la décision de l'Assemblée nationale appelée à la destituer.
En 2020, sortant de sa retraite, elle estime qu'il faut démanteler la Direction de protection de la Jeunesse,

Juge du Tribunal de la jeunesse démissionnaire (2006).

  • Publications - Liste partielle


Parce que je crois aux enfants (1988)
Enfants de l'indifférence (1993)
Les Enfants de l'ombre (Éditions Stanké, 2002)


  • Crédits -


Les cours de justice et la magistrature du Québec, Volume 2 (Ignace Deslauriers, juge retraité de la Cour supérieure du Québec, Direction des communications du ministère de la justice du Québec, Bibliothèque nationale du Québec, (1992)

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