(Bernard «Ti-Pon»). Mathieu
Un article de la Mémoire du Québec (2022).
- Né en 1972 en Haïti.
Arrive au Canada avec sa famille à l'âge de 8 ans.
Obtient le statut de résident permanent du Canada.
Considéré comme le chef du gang de la rue Pelletier, un réseau d'importateurs de et de revendeurs de cocaïne qui avait établi son quartier général sur la rue Pelletier à Montréal-Nord ; le gang a été démantelé en 2004.
En janvier 2007 il est reconnu coupable de gangstérisme et de trafic de crack et de cocaïne et est condamné à 10 ans de prison (7 ans pour trafic de cocaïne et 3 ans pour gangstérisme) et, en conséquence, il perd son statut de résident permanent.
À cause du séisme qui a ravagé Haïti le 12 janvier 2010, le gouvernement impose un moratoire sur les expulsions de personnes vers ce pays ; malgré cette suspension, en juin 2010, l'Agence des services frontaliers du Canada demande une exception et l'autorisation d'expulser Bernard «Ti-Pon» Mathieu vers Haïti pour grande criminalité.
Le 21 avril 2011, Mathieu est remis en liberté sous conditions après avoir purgé la moitié de sa peine derrière les barreaux, mais il est arrêté dès sa sortie par l'Agence des services frontaliers.
Le 27 avril, malgré que sa famille soit prête à fournir un cautionnement de 10 000 $, M. Michel Beauchamp, commissaire de l'Immigration et du statut de réfugié, refuse de le remettre en liberté sous conditions parce qu'il représenterait un danger pour la sécurité des canadiens, et que les risques de fuite sont trop élevés ; selon le commissaire Michel Beauchamp, la probabilité qu'il se présente de lui-même à l'aéroport pour aller en Haïti est mince.
En janvier 2007, à la suite d'une enquête par écoute électronique, le juge Jean-Pierre Bonin de la Cour du Québec déclare coupable de gangstérisme et de trafic de crack et de cocaïne sur la rue Pelletier à Montréal-Nord, Bernard «Ti-Pon» Mathieu, le chef du gang de la rue Pelletier, et ses lieutenants Jean-Robert Pierre-Antoine, et Jean-Yves Longin-Valbrun ainsi que les trafiquants Févrius Loukens, Roberto Aurelius, Célonie Mervilus et Réginald Casimir.
En février 2009, l'avocat des accusés, Clemente Monterosso, présente une requête à la Cour d'appel parce que l'autorisation de l'écoute électronique aurait été accordée à partir d'une thèse erronée des enquêteurs qui soupçonnaient que Bernard «Ti-Pon» Mathieu était secondé par Célonie Mervilius et Roger Léger et que l'écoute a permis de découvrir que les bras droits de Bernard «Ti-Pon» Mathieu étaient plutôt Jean-Robert Pierre-Antoine et Jean-Yves Longin-Valbrun.
Le 17 octobre 2010, il est renvoyé en Haïti, en raison de grande criminalité malgré les manoeuvres de son avocat, Me Stéphane Handfield pour lui éviter l'expulsion