Un article de la Mémoire du Québec (2022).
- Le 7 mars 2010, vers 3 h 25, Dany Ouellette, 24 ans, est trouvé baignant dans son sang en face du Bar Black Jack, sur la rue Notre-Dame Ouest dans le quartier Saint-Henri de Montréal ; le couteau avec lequel il aurait été poignardé est trouvé couvert de sang non loin du blessé ; des témoins du meurtre ont alerté la police qui a procédé à l'arrestation de deux hommes qui marchaient sur la rue Saint-Augustin, un adolescent de 16 ans dont la manche de gilet kangourou était tachée de sang et Manuel de Jesus Zamora, 26 ans ; l'adolescent, qui avait été expulsé du bar à la suite d'une dispute avec la victime, est accusé de meurtre prémédité relativement à ce décès ; il aurait réuni 4 amis et aurait attendu la sortie de la victime, puis l'aurait frappé de 38 coups de couteau de cuisine alors que ses amis retenaient la victime et la frappaient à coups de pied. (quatrième homicide de 2010 sur l'île de Montréal). L'événement a été filmé par une caméra vidéo installée sur le garage voisin du bar Black Jack. En juin 2010, la police arrête Nicolas Victor Alfaro, 24 ans, et Daniel Parede Flores, 19 ans, qui sont accusés de meurtre prémédité relativement au décès de Dany Ouellette. En décembre 2010, la police de Montréal et celle de Lévis arrêtent Thomas-Philippe Saulnier, 26 ans, et l'accuse du meurtre prémédité de Dany Ouellet. Le 29 avril 2011, un jury déclare l'adolescent coupable du meurtre non prémédité de Dany Ouellette ; les jurés n'ont pas accepté la défense d'intoxication qu'il avait présentée. En août 2011, le juge Guy Cournoyer refuse de libérer Saulnier en attendant son procès sous l'accusation réduite à meurtre non prémédité ; Lors des représentations sur sentence; le procureur de la Couronne demande que celui qui était adolescent au moment du meurtre soit assujetti à une peine pour adulte ; une peine d'adulte pour meurtre non prémédité est l'emprisonnement à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant d'avoir purgé au moins 7 ans de sa peine derrière les barreaux alors qu'une peine d'adolescents est d'un maximum de 7 ans de prison. Le 14 décembre 2011, la scène du crime captée sur video est montrée au juge Claude Champagne qui préside l'audition des représentations sur sentence à la Cour du Québec, Chambre de la Jeunesse ; la Couronne veut ainsi étayer sa demande que le jeune soit condamné comme un adulte en démontrant l'acharnement auquel il s'est livré en assénant 38 coups de coteau sur une victime sans défense. Le 20 janvier 2012, le juge Claude Champagne condamne le coupable l'emprisonnement à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant d'avoir purgé 7 ans de sa peine derrière les barreaux.