BCE ltée (entreprise commerciale)

Un article de la Mémoire du Québec (2022).

  • Siège social - Montréal.


Le sigle est constitué des premières lettres de son ancienne raison sociale anglaise Bell Canada Entreprises.

  • Principaux actionnaires : Propriété de 320 000 actionnaires.


Principales filiales : Bell Canada, Bell ExpressVu, Internet Sympathico-Lycos, Bell Canada International, Montreal Trustco, Teleglobe, Thomson Publishing (Globe and Mail). Implantée partout au monde.

  • Éphémérides -


1880
Constitution de la Bell Telephone Co. of Canada après qu'Alexander Graham Bell eut cédé à son père, Melville Bell, les droits canadiens sur ses inventions.
1905
La compagnie adopte le nom de Bell Canada.
1929
La compagnie déménage son siège social sur le boulevard Dorchester Ouest (René-Lévesque Ouest) ; la structure de l'édifice est l'oeuvre de la Dominion Bridge Company de Lachine.
1949
La compagnie acquiert une partie des actions de Northern Electric and Manufacturing Company.
1950
Création de la Canadian Overseas Telecommunications Corporation par le gouvernement du Canada pour fournir les services de télécommunications au Canada à partir du pays.
1956
La Canadian Overseas Telecommunications Corporation avec des partenaires étrangers, construit et déploie le premier cable coaxial sous-marin au monde.
1964
La compagnie acquiert toutes les actions de Norther Electric and Manufacturing Company.
1975
La Canadian Overseas Telecommunications devient Teleglobe Canada.
1976
La Norther Electric and Manufacturing Company adopte le nom de Northern Telecom ; plus tard cette entreprise adoptera le nom de Nortel.
1983
Bell Canada se réorganise et devient BCE Inc.
1987
Privatisation de Teleglobe Canada qui est vendue à Memotec Data, un manufacturier d'équipements de télécommunications.
1992
BCE devient le prmier actionnaire et Charles Sirois devient le deuxième actionnaire de l'entreprise au coût de 63,3 M $ et prend la direction de Memotec Data qui adopte le nom de Teleglobe Inc.
1995-1997 BCE inc. réduit son personnel par 13 000 postes.
1998 Classée au deuxième rang parmi les plus grandes entreprises au Canada. Le gouvernement du Canada met fin au monopole de Teleglobe Inc. sur les télécommunications internationales. Téléglobe acquiert Excell.
1999 Teleglobe Inc. s'engage dans le projet Odissey (satellites à orbites basses) au coût de 3,5 G $, et annonce un projet qui vise la mise en place d'un réseau mondial intégré de communications au coût de 5 G $.
2000 BCE inc. cède ses actions de Nortel à ses actionnaires.
(1er novembre) BCE, déjà actionnaire de Teleglobe Inc. complète l'acquisition des autres actions, y compris celles détenues par Charles Sirois, pour la somme de 6,3 G $.
(7 décembre) Le CRTC approuve l'achat par BCE inc. du plus important réseau privé de télévision canadien, CTV (25 stations anglohones au Canada et des intérêts dans 11 chaînes spécialisées payantes dont TSN, Discovery, Comedy Network et CTV News).
2002 BCE inc. annonce qu'elle ne garantit plus les dettes de Teleglobe Inc. allant ainsi contre les intentions de son président Jean Monty qui démissionne de son poste.
BCE (60 %) s'associe à la compagnie Manitoba Telecom Services (40 %) pour fonder la compagnie Bell West et desservir l'ouest du Canada.
2004 BCE inc. ordonne la réduction de son personnel par 5 000 postes au sein de l'entreprise. (Mai) BCE inc. achète la compagnie 360 Networks au prix de 275 M $.
2005 BCE inc. rachète les actions de Manitoba Telecom Services dans Bell West au prix de 645 M $.
(8 juin) BCE achète la compagnie CBS Systems de Winnipeg ; cette compagnie est active dans les systèmes de gestion intégrée Navision et Syspro de Microsoft utilisés dans les secteurs de la fabrication et de la distribution vendus dans l'ouest canadien.
(Juillet) La compagnie indienne VSNL International achète Téléglobe au prix de 178 M $US.
(Fin de l'année) BCE chapeaute la compagnie Bell Canada qui offre le service de télécommunications, Bell Mobilité qui offre la communication sans fil dont la téléphonie cellulaire, Bell ExpressVu qui offre la télévision numérique et les services interactifs et Sympatico qui offre le portail internet ; BCE possède 53,2 % de la compagnie Aliant, une entreprise de services divers dans les Maritimes, 68,5 % de Bell Globemedia, propriétaire du réseau de télévision canadien CTV et du quotidien torontois Globe and Mail, 62 % de Bell Canada International et 29,6 % de la compagnie CGI qui offre des services informatiques.
(2 décembre) BCE réduit à 20 % sa participation dans la compagnie Bell Globemedia en vendant 48,5 % de ses parts à Woodbridge Corp, Torstar et Teachers' Pension Fund ou prix de 1,3 G $.
2006
(1 février) Le président de BCE, Michael Sabia, annonce une réduction prochaine de 4 000 postes au sein de l'entreprise.
(21 septembre) La compagnie VSNL International annonce le transfert en Inde de 210 emplois et la mise à pied permanente de 120 employés de bureau, 50 techniciens en informatique et 80 employés affectés au réseau à Montréal et au New Jersey entre septembre 2007 et janvier 2008.
(14 décembre) La compagnie adopte le nom de Bell Canada Inc.
(16 décembre) Bell Canada annonce la vente de sa filiale Telesat Canada Inc. à la Caisse de retraite des employés fédéraux du Canada et à la compagnie Loral Space and Communications Inc. au prix de 3,42 G $.
2007
(28 mars) Le Globe and Mail de Toronto affirme que Bell Canada Inc. est à vendre.
(Juin) Un groupe formé de l'Ontario Teachers' Pension Plan et de Providence Equity Partners offre 51,7 G pour acheter toutes les actions en circulation (34,2 G $) et assumer la dette (16,9 G $) de Bell Canada Inc.
(28 septembre) Les deux syndicats qui représentent les employés de Bell Canada (Canadian Telecommunications Employees Association et Communications, Energy and Paperworkers Union of Canada conviennent de se fusionner en un seul syndicat de 47 000 membres.
2008
(7 mars) Le juge Joel Silcoff de la Cour supérieure du Québec autorise la prise de contrôle de BCE Inc. par un groupe d'investisseurs dirigé par l'Ontario Teachers Pension Plan qui offrait 52 G $ pour l'obtenir ; cet achat était contesté par deux groupes de détenteurs d'obligations de Bell.
(16 mars) BCE offre 3,38 G $ pour acquérir la compagnie Astral Media Inc. propriétaire de stations de radio (CFVM FM-Amqui, CJDM FM-Drummondville, CJOI FM-Rimouski, CIKI FM-Rimouski et CFZZ FM- Saint-Jean-sur-Richelieu, HBO), des postes de de télévision payante (Teletoon, Family, Super-Écran, The Movie Network) et d'une entreprise de panneaux réclames. BCE possèderait alors 79 chaînes de télévision, 107 stations de radio et 100 sites web
2012
(18 juillet) La compagnie Cogeco juge inacceptable que le géant BCE augmente son emprise dans le secteur des télécommunications en acquérant Astral Média. Louis Audet, président de Cogeco, estime que si la transaction est approuvée par le Conseil de la radio et des télécommunications canadiennes, il en résultera une position abusivement dominante pour BCE ; selon lui, cette transaction n'est pas du tout dans l'intérêt d'une saine concurrence, ni dans l'intérêt des consommateurs et du système canadien de radiodiffusion et de télécommunications. L'entreprise regroupée détiendrait une cinquantaine de chaînes spécialisées, en plus d'un important réseau de 107 stations de radio (dont 3 anglophones : (CHOM 97,7, Virgin 96 et CJAD 800)) et d'affichage publicitaire. (Journal de Montréal, 19 juillet 2012, page 38).
Le 8 août 2012, Québecor et Eastlink se joignent à la protestation initiée par Cogeco. Québecor possède 43 quotidiens, 250 hebdomadaires, une agence de presse interne (QMI), 6 stations de télévision au sein du Groupe TVA et 4 autres qui y sont affiliées, 8 chaînes de télévision spécialisée et des participations majoritaire dans 2 autres, et 10 station Vox. (La Presse, 8 août 2012, cahier Affaires, page 6).
Le 13 août 2012, La Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal annonce son opposition à cette fusion et les compagnie de télécommunication Rogers et Telus affirment que cette fusion rendrait BCE dominante en télévision de langue anglaise. Le député du Parti québécois-PQ Maka Kotto annonce que son parti prendra tous les moyens à sa disposition pour faire avorter cette fusion qu'il considère comme une prise de contrôle de Toronto sur les canaux de diffusion du Québec.
Le 27 août 2012, un groupe appelé «Stop Bell -The Takeover Coalition demande aux canadiens de signer une pétition au Conseil de la radio et de la télévision et au Bureau canadien de la concurrence pour manifester leur opposition à l'entente Bell-Astral qui nuirait à la concurrence dans ce domaine au Canada ; en vertu de l'entente, BCE contrôlerait 42,7 % de l'auditoire canadien de langue anglaise, bien au-dessus des 35 %, le seuil que s'était fixé le CRTC.
Le 28 août 2012, Le ministre de l'Industrie du Canada, Christian Paradis déclare que le Gouvernement du Canada n'interviendra pas pour stopper la transaction entre BCE et Astral.
Le 12 septembre, 2012, Le Syndicat des communications, de l'énergie et du papier présente ses objections à l'achat d'Astral par BCE il déclare que la concentration des médias au pays a de graves conséquences et réduit les possibilités d'emploi dans le domaine de la création de contenu et demande que si la transaction était approuvée, le CRTC devrait s'assurer que Bell renforce la programmation originale de nouvelles locales.
Le 18 octobre 2012, le Conseil de la radio et de la télévision du Canada rejette la proposition de BCE d'acheter Astral.
En novembre 2012, le gouvernement fédéral ayant indiqué qu'il n'avait pas l'intention d'intervenir poiur renverser la décision du CRTC, BCE et Astral entamèrent des discussions et déposèrent une proposition amendée.
Le 4 mars 2013, le Bureau canadien de la concurrence accepte la transaction à la condition que BCE se départisse de 22 stations de télévision et de radio au Canada. La compagnie Corus entertainement annonce qu'elle achètera les parts d'Astral dans 6 entreprises de télévision et dans 2 stations de radio alors que BCE conservera 8 stations de télévision, dont The Movie Network (anglophone), Super-Écran (francophone) et 77 stations de radio ainsi que la division des panneaux-réclame. BCE entend vendre aux enchères 6 stations de télévision spécialisées et 8 postes de radio anglophones.

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