Baie-James (municipalité)

Un article de la Mémoire du Québec (2022).

• Superficie - 333 255,55 km2.
  

Comprend les hameaux de Beaucanton, Val-Paradis et Villebois.
Arrosée principalement par La Grande Rivière, les rivières Opinaca, Eastmain, Rupert, Broadback, Nottaway et Harricana.

• Gentilé - Jamésien, ienne.
  

• Éphémérides -
  

2000 av. Jésus-Christ ; des premiers autochtones arrivent dans le bassin versant de la baie James.
1611 (22 juin 1611)
L'explorateur anglais Henry Hudson est abandonné à l'entrée de le rivière Rupert par son équipage qui refuse de le suivre dans sa quête d'un passage vers l'Asie.
1631
Thomas James longe les côtes de la baie à qui il donnera son nom.
1633
L'expédition de James est publicisée deux ans plus tard par la parution de son récit intitulé The Strange and Dangerous Voyage.
1668
Fondation du Fort Charles à l'embouchure de la rivière Rupert (Waskaganish).
1670 Incorporation de la Hudson Bay Company. Le Fort Charles, unposte de traite des fourrures est exploité par la compagnie de la Baie d'Hudson (Hudson Bay Company.- HBC incorporée en 1670.
1672
(28 juin 1672) Le jésuite Charles Albanel atteint la baie James par les terres en passant par la rivière Saguenay, le lac Saint-Jean et la rivière Rupert entrecoupée de 400 rapides.
1679
Louis Jolliet descend la rivière Rupert jusqu'au fort Charles. Jolliet se rend compte que si les Français laissent les Anglais dans cette baie, ils se rendront maîtres de tout le commerce du Canada.
1686
(3 juillet 1686) Le chevalier français Pierre de Troyes remonte la rivière des Outaouais pour atteindre le bassin versant de la baie James ; il s'empare notamment du fort Charles ; Pierre LeMoyne d'Iberville est de l'expédition qui marque le début des guerres franco-anglaises pour le contrôle de la Mer du Nord.
1713 (11 avril 1713) La France signe le traité d'Utrecht, qui cède à la Grande-Bretagne «en plein droit et à perpétuité, la baie et le détroit d'Hudson, avec toutes les terres, mers et rivages, fleuves et lieux qui en dépendent.»
1803 Le poste de traite Fort-George est fondé à l'embouchure de la Grande Rivière par la Hudson Bay Company en 1668.
1852 Les missionnaires anglicans s'installent à Fort George.
1868 Le dominion du Canada acquiert la Terre de Rupert que le roi avait cédée à la Hudson Bay Company.
1912 (25 mai 1912) Par l'entremise d'une loi fédérale du Canada, le Québec annexe le district d'Ungava qui s'étend de la rivière Eastmain jusqu'aux rivages de la baie d'Hudson ; les îles de la côte et de l'espace littoral sont exclues.
1957 Les rivières Nottaway, Broadback et Eastmain sont explorées par la Compagnie Sghawinigan Water & Power afin d'évaluer leur potentiel hydroélectrique.
1971
(30 avril 1971) Le premier ministre Robert Bourassa, qui célèbre sa première année comme chef du gouvernement du Québec, annonce le développement du potentiel hydro-électrique du versant québécois de la baie James.
1972
Adoption par l'Assemblée nationale du Québec-ANQ d'une loi visant à favoriser l'exploitation des ressources naturelles du territoire situé sur le versant est de la baie James.
(26 août 1972) Constitution de la municipalité de la Baie-James.
1974
(30 mars 1974) Quatre ouvriers meurent dans l'incendie de la roulotte no 1 à Matagami d'où les travailleurs partaient pour la construction de la route vers Fort-George au bord de la baie James.
1990
La population de Baie-James est de 2 869 habitants.
1993 (31 mai 1993) Constitution de la municipalité du village cri de Oujé-Bougoumou par détachement de la municipalité de Baie-James.
2000
La population de Baie-James est de 2 191 habitants.
2009
(30 octobre 2009, vers 23 h 30) Bruno Goulet, 36 ans, de LaSarre, Dominico Bollini, 44 ans, d'Amos et Marc Guay, 31 ans, d'Amos, sont portés disparus alors qu'ils descendaient dans l'ascenseur vers le fonds de la mine d'or de Bachelor Lake dans le secteur Desmaraisville de la Baie-James, sur la route 113, entre Chibougamau-Chapais et Lebel-sur-Quévillon ; leur dernière communication avec l'opérateur de l'ascenseur provenait du niveau 6 ; personne ne s'était rendu compte que les niveaux 11 (505 m de la surface) et 12 (550 m de la surface) étaient inondés ; la cage de l'ascenseur aurait été envahi par l'eau ; lorsque l'opérateur s'est rendu compte qu'il n'avait plus de communications avec les travailleurs, il a remonté la cage de l'ascenseur, la porte était ouverte, mais il n'y avait personne à l'intérieur ; la mine avait été fermée en 1993 ; au moment de l'accident, la compagnie Métanor Resources Inc. était à la préparer pour en reprendre l'exploitation vu l'augmentation du prix de l'or ; le 2 novembre 2009, les cadavres complètement gelés des 3 hommes ont été remontés à la surface.
2010
La population de Baie-James est de 1 982 habitants.
2012
(avril 2012)
Le hameau de Radisson exige d'être incorporé en municipalité avant d'être intégré dans un gouvernement régional qui sera créé à la suite de l'entente entre le Gouvernement et les Cris ; le territoire qui sera couvert par le gouvernement régional comprend Radisson, Chapais, Chibougamau, Lebel-sur-Quévillon et Matagami ; le Gouvernement régional sera formé sur une base paritaire des cris et des autres habitants.

Radisson est une localité de la municipalité québécoise d'Eeyou Istchee-Baie-James en Jamésie (Baie-James), dans la région administrative du Nord-du-Québec. Elle est bâtie sur la rive sud de la Grande Rivière et se trouve à quelques kilomètres seulement de la limite sud du district arctique québécois du Nunavik. À ce titre, la localité de Radisson est la communauté francophone la plus nordique du Québec, de toute l'Amérique et du monde ; elle est également, au Québec, la seule communauté non autochtone au nord du 53e parallèle. Elle est située approximativement à mi-chemin entre Montréal, au sud du Québec, et le village inuit de Salluit à l'extrême-nord du Québec.

Construite dans le cadre des travaux de la première phase du projet de la Baie James pour héberger les cadres de la Société d'énergie de la Baie James et des entrepreneurs chargés des travaux, elle est distante de cinq kilomètres de la centrale hydroélectrique Robert-Bourassa. Le propriétaire des installations, la société d'État Hydro-Québec, est d'ailleurs le principal employeur de la localité, qui compte par ailleurs quelques commerces, des bureaux gouvernementaux et un secteur touristique qui se développe depuis les années 1990.

2019
(Novembre 2019)
Le nom du Barrage hydroélectrique Eastmain 1A est remplacé par le nom de Barrage Bernard-Landry

• Services - Centre hospitalier La Grande-Rivière (5 lits).
  

• Économie :
  

Mine de Lithium (Galaxy Resources)
Mine de lithium Projet Wabouchi (Nemaska Lithium)
Mine de lithium et tantale Projet Rose (Critical Element Corporation)

• Toponymie -
  

James rappelle le souvenir de Thomas James qui a exploré le littoral de la baie en 1631 et 1632.

• Repères géographiques -
  

S'étend du 49e au 50e parallèle, à l'ouest du 70e méridien et occupe un tiers du territoire du Québec.
Région touristique du Baie-James and Eeyou Istchee.
Carte 18.

Carte 18 sur Google Maps

• Crédits :
  

Répertoire des municipalités du Québec (Ministère des Affaires municipales, (Les publications du Québec, annuel)
Dictionnaire historique et géographique des paroisses, missions et municipalités de la province de Québec (Hormisdas Magnan, Imprimerie d'Arthabaska, 1925)
Noms et lieux du Québec (Commission de toponymie, les Publications du Québec, 1994)
La Baie James des uns et des autres - Eeyou Istchee (François Huot et Jean Désy, Prologue de Louis-Edmond Hamelin, Productions FH, 2009).
Le Devoir (10 et 11 juillet 2021, page A12)