Bernard (Patrice)
Un article de la Mémoire du Québec (2022).
- Le 30 août 1987, Alain Bernard, un homme d'affaires, est tué d'une balle de calibre .44 à la tête dans sa résidence de Granby ; vers 3 h 30, Lynda Bernard, la fille d'Alain rentre à la maison et constate que la télévision est encore allumée et que son père qui est assis dans son fauteuil a dû s'endormir ; elle va se coucher ; vers 13 h le lendemain, Lynda va ouvrir la porte à un ami de son père qui venait lui rendre visite ; c'est alors que Lynda et l'ami de son père constatent qu'il est décédé ; Chantal Bernard a déjà été Tristan Anthony Bernard qui a subi un changement de sexe et de prénom dans les années 1990.
La police constate qu'il n'y a aucune trace d'effraction et que rien n'a été volé dans la maison.
Anthony-Tristan aurait avoué en 1990 à sa conjointe, Marie-Pier Mathieu qu'il avait tué son père, Alain Bernard à cause de problèmes d'argent qu'il avait avec lui en lien avec sa consommation de cocaïne.
En 2009, Anthony Tristan Bernard, le fils d'Alain et Patrice Bernard, le neveu d'Alain Bernard, et Alain Béliveau, un ami des deux premiers, sont arrêtés et accusés du meurtre d'Alain Bernard.
Le 22 mai 2009, Anthony Tristan Bernard, Patrice Bernard et Alain Béliveau, sont formellement accusés du meurtre prémédité d'Alain Bernard et de complot entre eux pour commettre ce crime.
Les trois accusés demandent et obtiennent de subir des procès séparés.
En 2013, au terme de son procès pour meurtre à Granby, Alain Béliveau est condamné à la prison à perpétuité.
Le 22 janvier 2015, les avocats d'Anthony Tristan Bernard annoncent qu'ils ne peuvent plus représenter leur client à cause d'un «problème éthique et déontologique» ainsi qu'un lien de confiance rompu avec l'accusé. Son procès qui devait commencer le 9 février 2015 est reporté afin que l'accusé se trouve un nouvel avocat ; sa cause a été remise au prochain appel du rôle des Assises, le 2 mars 2015.
Alain Béliveau refuse de témoigner au procès d'Anthony Tristan Bernard ; Béliveau est alors condamné à 20 mois de prison pour outrage au tribunal même s'il est déjà en prison pour la vie.
Citant des erreurs de droit, la Cour d'appel ordonne la tenue d'un nouveau procès pour Patrice Bernard. La Couronne demande à la Cour suprême du Canada d'annuler cette décision de la Cour d'appel.
Le 20 février 2020, la Cour suprême du Canada rejette la demande d'appel logée par la Couronne qui souhaite faire annuler la décision de la Cour d'appel qui avait ordonné la tenue d'un nouveau procès pour Patrice Bernard ; selon cette décision, des déclarations faites par l'accusé auraient dû être exclues du premier procès et le juge avait omis de donner des directives en ce sens au jury.