Boisbriand (municipalité de ville)

Un article de la Mémoire du Québec (2022).

  • Superficie - 26,43 km2.
  • Gentilé - Boisbriannais, aise.


  • Éphémérides -


1845
(8 juin) Constitution de la municipalité de la paroisse de Sainte-Thérèse-de-Blainville.
1847
(1er septembre) Abolition de la municipalité de la paroisse de Sainte-Thérèse-de-Blainville.
1849
Constitution de la municipalité du village de Sainte-Thérèse-de-Blainville.
1854
(18 décembre) Abolition du régime seigneurial.
1855
(1 juillet) Constitution de la municipalité de la paroisse de Sainte-Thérèse-de-Blainville.
1923
La population de la paroisse est de 4 800 âmes.
1946
(1er janvier) Constitution de la municipalité de Sainte-Thérèse-Ouest par détachement de celle de la paroisse de Sainte-Thérèse-de-Blainville.
1954
Ouverture des registres de la paroisse Notre-Dame-de-Fatima.
1961
La population de Sainte-Thérèse-Ouest est de 2 502 habitants.
1962
Une communauté juive ultra orthodoxe s'établit au nord de l'autoroute 640.
1964
La compagnie General Motors annonce qu'elle construira une usine d'assemblage d'automobiles à Sainte-Thérèse-Ouest.
1965
Début des opérations à la General Motors qui assemble les automobiles de marque Chevrolet Biscane.
1968
(10 août) Fondation de la Caisse populaire de Boisbriand.
1970
(25 juillet) La municipalité de Sainte-Thérèse-Ouest adopte le nom de Boisbriand.
1990
La population de Boisbriand est de 14 360 habitants.
1991
La compagnie General Motors a assemblé 3 000 000 d'Oldsmobile Cutlass et Cierra à son usine depuis qu'elle a lancé ces modèles ; la compagnie commence l'assemblage des automobiles de marques Chevrolet Camaro et Pontiac Firebird.
1993
La popularité décroissante des automobiles Chevrolet Camaro et Pontiac Firebird entraîne la mise à pied de 1 400 travailleurs à l'usine de General Motors.
2000
La population de Boisbriand est de 27 246 habitants.
2001
(25 septembre 2001) General Motors of Canada annonce qu'elle abandonnera la production des Firebird et Camaro, et qu'en conséquence, elle fermera son usine de Boisbriand et elle mettra le reste de ses employés de l'usine à pied d'ici au mois de septembre 2002 ; lorsque la production était à son sommet, 3 500 employés travaillaient à cette usine ; au moment de l'annonce de la fermeture, il en restait environ 1 200.
2002
Les municipalités de Sainte-Thérèse, de Boisbriand, de Lorraine et de Rosemère s'entendent pour fusionner leurs services de police et créer la Régie intermunicipale de police Thérèse-de-Blainville.
(27 août 2002) Sortie de la dernière automobile assemblée à l'usine de General Motors.
2004
(Printemps 2004) Démolition de l'usine de la General Motors.
2005
(Juillet) Le maire de Boisbriand, Robert Poirier, démissionne à la suite d'allégations d'irrégularités entourant un changement de zonage.
2007
Construction du Centre d'excellence sur glace grâce à une subvention de 7 millions $ du gouvernement du Québec.
La ville accorde un contrat de 29 millions $ pour la mise à niveau et l'amélioration de sa station d'épuration et un contrat de 1,5 million $ à la firme d'ingénierie Roche pour la planification et la surveillance de ces travaux.
2008
(3 octobre 2008, vers 18 h 30) Un incendie détruit 16 immeubles à logement en copropriété, dont 6 étaient occupés par des familles, sur le site de la General Motors Company ; les dommages sont évalués à entre 15 et 20 M $.
2009
Fondation du Collège Boisbriand sur la rue Ambroise-Lafortune (en 2010, cette institution était privée secondaire pour filles et garçons).
(3 avril 2009) La compagnie Trimag, spécialisée dans le coulage et le machinage du magnésium, annonce la cessation de ses opérations et la mise à pied de ses 160 employés le 27 juin 2009.
2010 La population de Boisbriand est de 26 737 habitants.
2011 (3 février) L'ex maire de Boisbriand (2005-2009), Sylvie Saint-Jean-Berniquez, 51 ans, est arrêtée avec six autres personnes (Rosaire Fontaine, ingénieur de la firme BPR-Triax, France Michaud, vice-présidente de la firme d'ingénierie Roche et Gaétan Morin employé de la firme Roche) qui sont l'objet de 28 chefs d'accusation (abus de confiance, extorsion et complot dans une affaire de partage des contrats révélée lors des audiences de la Commission Charbonneau).
Madame Sylvie Saint-Jean-Berniquez, qui est accusée de fraude, de corruption, d'abus de confiance et de complot, demande que la ville assume les frais de sa défense devant la Cour ; la ville refuse et l'ex-maire s'adresse à la Cour supérieure qui confirme que la ville n'a pas à payer pour la défense de l'ex-maire. Voir Opération Marteau.
(18 février) Marlène Cordato qui s'était absentée pour prendre soin de sa mère malade, revient à son poste de maire de Boisbriand.
(26 avril) L'ex maire (1998-2005) de Boisbriand, Robert Poirier, est appréhendé par l'escouade Marteau de l'unité permanente anti corruption-UPAC et accusé de fraude, d'abus de confiance et de complot pour commettre une fraude.
Lino Zambito reconnaît sa culpabilité à l'accusation d'avoir tenté d'influencer le déroulement d'une élection en demandant à une candidate de ne pas présenter sa candidature à l'élection de Boisbriand en 2009 ; le directeur général des élections avait auparavant décidé que cette demande constituait un délit en vertu de la Loi sur les élections municipales ; Lino Zambito est condamné à 1 000 $ d'amende plus les frais de cour.
Au cours des 5 années précédant les élections de 2009, la compagnie Infrabec de Lino Zambito avait obtenu 75 % des contrats de construction de la ville de Boisbriand.
2013
(13 mai 2013) Le témoin Gilles Cloutier admet que, lors de son contre interrogatoire par l'UPAC, il avait menti quand il a dit qu'il était propriétaire d'un chalet au bord du fleuve dans la région de Charlevoix ; il n'en était que locataire.
(3 novembre 2013) Marlène Cordato est réélue maire de Boisbriand.
2014
(26 février 2014) L'ex maire de Boisbriand, Sylvie Saint-Jean-Berniquez reconnaît sa culpabilité à 4 accusation dont l'une de fraude et elle est condamnée à 2 ans moins un jour de détention à domivile ; elle a livré des déclarations impliquant ses complices..
2015
(20 janvier 2015) Au cours du témoignage de Gilles Cloutier, les procureurs de la défense apprennent qu'il existe un enregistrement d'un interrogatoire de Cloutier par des agents de la Sûreté du Québec qui a duré 5 heures ; ils apprennent également les allégations de parjure contre Cloutier et comment elles sont gérées.
(27 janvier 2015) On apprend que Gilles Cloutier a été arrêté à la demande de la Commission pour parjure dans le cadre de son témoignage ; l'ex-conjointe de Cloutier le décrit comme un menteur pathologique ; Cloutier témoigne dans la cause des pots-de-vin versés dans le cadre d'un système de collusion dans l'octroi de contrats à Boisbriand. ; Cloutier aurait dit qu'il était propriétaire d'un chalet alors qu'il n'en était que locataire. Lors de son témoignage dans le procès pour complot, fraude et abus de confiance dans le partage des contrats de Boisbriand, Cloutier déclare qu'il était «très intime» avec Me LeBel» ; Me Sonia Le Bel est la procureure de la Commission Charbonneau. Le 28 janvier 2015, Cloutier n'avait pas encore été accusé de parjure.
Le 16 mars 2015, ayant appris que Michel Lalonde avait fait 7 déclarations au Bureau de la concurrence du Canada, les avocats qui défendent Robert Poirier, ex maire de la municipalité de Boisbriand, et de France Michaud ex employée de la firme d'ingénierie Roche, veulent obtenir la totalité des documents et des enregistrements vidéo faits par monsieur Lalonde ; ces documents leur permettraient de tester la crédibilité de Lalonde lors de leur contre-interrogatoire et tenter de voir s'il y a des contradictions ou des incohérences dans le fil de ses déclarations ; le Bureau de la concurrence s'oppose à la production de ces documents et demande d'être entendu à huis-clos.
Le 21 avril 2015, témoignant au procès de France Michaud, ex vice-présidente de la firme Roche, et de Robert Poirier, ex maire de Boisbriand, tous deux accusés de fraude et d'abus de confiance à la suite d'une enquête de l'Unité permanente anti corruption-UPAC, Sylvie Saint-Jean, 55 ans, ex maire de Boisbriand, admet qu'elle faisait affaire avec les firmes de génie-conseil Roche, BPR-Triax et Groupe Séguin parce que ces firmes participaient à son financement politique et aux causes caritatives de la municipalité. (La Presse, 22 avril 2015, page A10)
Le 13 mai 2015, Monsieur Lino Zambito reconnaît sa culpabilité de complot avec Sylvie Saint-Jean-Berniquez pour commettre un abus de confiance avant les élections municipales de 2009 ; il admet avoir donné ou offert de donner un pot-de-vin à Sylvie Saint-Jean-Berniquez et à des membres du conseil de ville de Boisbriand afin d'obtenir un vote en faveur de sa compagnie. Il a également admis son implication dans un complot avec Normand Mathers et Jean Lussier pour commettre une fraude, puis il a admis avoir commis une fraude relativement à des projets d'infrastructures à Boisbriand. Lui et son père Giuseppe Zambito, 75 ans, plaident coupable d'utilisation de menaces pour intimider un homme afin qu'il ne présente pas de soumission pour un contrat municipal ; le juge Paul Chevalier a reporté le prononcé de sa sentence en attendant la preuve présentée contre Claude Brière, 59 ans, un ancien conseiller de Boisbriand et les plaidoiries dans les procès de France Michaud, 52 ans, une ancienne vice-présidente de la firme d'ingénierie Roche, et de Robert Poirier, 54 ans, qui était le maire de Boisbriand avant le terme de Sylvie Saint-Jean-Berniquez. (The Gazette, 14 mai 2015, page A2)
En septembre 2015, Robert Poirier et France Michaud sont reconnus coupables de fraude et de complot pour fraude.
Le 7 octobre 2015, La Presse rapporte que la nouvelle usine d'épuration serait une véritable ruine : (odeurs dérangeantes, bris à répétition, accumulations de boues nauséabondes) ; l'un des constructeurs affirme avoir découvert des versements illégaux d'huile et de graisses minérales industrielles qui nuiraient au fonctionnement des installations et que la ville intente une poursuite de 1,2 million $ contre la firme Roche, la compagnie Véolia et les assureurs qui ont cautionné le projet. La modernisation de l'usine avait été jugée pressante en raison des odeurs nauséabondes qui importunaient les citoyens ; l'entreprise Infrabec avait confié à son sous-traitant Véolia, la tâche d'installer un système exclusif qui «compacte des «gâteaux» de boues solides dont on extrait un maximum d'eau avant de les enfouir. En mettant ce nouveau système en service en 2009, divers problèmes sont apparus : rouille, dysfonctionnement des capteurs de lavage, des pompes d'eau et des joints d'étanchéité ; les «gâteaux» de boues compactées restaient collés dans les installations et un travailleur était obligé chaque jour de gratter chaque plaque du filtre-presse afin d'en dégager les boues, ce qui représente un travail considérable dans des conditions difficiles vu les odeurs et la chaleur de l'endroit. L'enfouissement des «gâteaux» coûte beaucoup plus cher que prévu en raison de l'inefficacité du processus. Au cours de la même journée,Véolia dépose une poursuite de 2,5 millions $ contre la ville et l'un des assureurs qui cautionnaient le projet ; elle réclame plusieurs frais supplémentaires, affirmant que certains bris de pièces de ses systèmes sont attribuables au fait qu'elles ont été exposées à des quantités anormales d'huile et de graisse minérales de type industriel illégalement déversées dans les réseaux d'égouts municipaux.
Le 20 mai 2016, Identifié comme l'instigateur de stratagèmes frauduleux de collusion et de corruption visant à partager les contrats publics «entre différentes firmes choisies par lui», l'ex maire de Boisbriand Robert Poirier, 56 ans, est condamné par le juge Normand Bonin à 18 mois de prison à purger dans une institution carcérale du Québec (Journal de Montréal, 21 mai 2016, page 7).
La Ville a intenté des poursuites de 10,6 millions $ contre les firmes et collusionnaires ciblés par l'UPAC. (Journal de Montréal, 21 mai 2016, page 7).
Le 30 mai 2016, la Cour d'appel ordonne la remise en liberté de Poirier suite à la contestation du verdict de la Cour du Québec.
Le 6 juillet 2016, France Michaud est condamnée à 18 mois de prison pour son manque d'éthique en ayant participé à un stratagème d'octroi et de partage de contrats publics à la ville de Boisbriand entre 2000 et 2008(Journal de Montréal, 7 juillet 2016, page 17). Madame Michaud annonce qu'elle inscrit cette condamnation à la Cour d'appel du Québec.
Le 8 juillet 2016, Madame Michaud est remise en liberté en attendant la fin de ses procédures d'appel.
Le 7 décembre 2016, Robert Poirier est accusé de conduite en état d'ébriété le 27 août 2016 sur l'autoroute 15 ; l'alcoomètre indiquait .10 alors que le taux limite légal est de .08.
2018
(3 juillet 2018) L'ordre des ingénieurs du Québec radie de façon permanente, Madame France Michaud qui a été reconnue coupable d'avoir contrevenu au Code de déontologie des ingénieurs pour avoir «procédé à la création d'un système de partage de contrats permettant de contourner le processus d'appels d'offres de la Ville de Boisbriand et pour avoir pris part à des procédés pouvant porter préjudice au public ou à la profession.
2019

(2 octobre 2019) Trois conseillers municipaux membres du parti de la maire Marlène Cortado tournent le dos à la maire.
(29 octobre 2019) La Cour d'appel du Québec ne trouve rien à redire sur la conduite du juge Normand Bonin dans la conduite du procès de Monsieur Poirier et de Madame Michaud qui doivent dès lors prendre le chemin de la prison.

  • Attraits :


Centre d'interprétation de la nature de Boisbriand ; 1,1 km de sentiers à travers une érablière et un marécage.

  • Services :


Pont Gédéon-Ouimet / Autoroute 15 construit en1958 ; circulation quotidienne : 138 000 véhicules dont 4 % de camions.

  • Toponymie -


Boisbriand rappelle le souvenir de Michel-Sidrac Dugué de Boisbriand, premier propriétaire de la seigneurie des Mille-Isles (3).

  • Repères géographiques -


Sur le versant gauche du bassin du Saint-Laurent.
Au sud-sud-est de Saint-Jérôme, sur la rivière des Mille-Îles.
Diocèse de Saint-Jérôme.
Municipalité régionale de comté de Thérèse-De-Blainville (siège social).
Communauté métropolitaine de Montréal-CMM.
Région touristique des Laurentides.

  • Accès : Autoroute des Laurentides (15 x Autoroute 640).

Carte 11.

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