Boisclair (André)

Un article de la Mémoire du Québec (2022).

  • Gestionnaire né en 1966 (14 avril 1966) à Montréal.

Études au Collège Jean-de-Brébeuf (1983-1986), à l'Université de Montréal-UdeM (sciences économiques ; 1986-1988 et à la Harvard University de Cambridge, Massachusetts (maîtrise en administration des affaires ; 2004-2005).
Député du Parti québécois-PQ de Gouin à l'Assemblée nationale du Québec-ANQ (1989-2004). Député du Parti québécois-PQ de Pointe-aux-Trembles (Montréal) à l'Assemblée nationale du Québec-ANQ (2006-2007).
Ministre délégué aux Relations avec les citoyens (1996-1998), puis ministre de la Solidarité sociale (1998-2001) dans le cabinet de Lucien Bouchard.
Ministre de l'Environnement et de l'Eau (8 mars 2001-30 janvier 2002), ministre d'État aux Affaires municipales et à la Métropole, à l'Environnement et à l'Eau. Leader parlementaire du gouvernement, ministre responsable de la région de Montréal (30 janvier 2002-29 avril 2003) dans le cabinet de Bernard Landry.
En 2003, une évaluation faite par les fonctionnaires lui permet d'annoncer à son ami Paul Sauvé qu'une subvention de 2,5 millions $ sera accordée à la fabrique de la paroisse Saint James United pour la rénovation de son église de la rue Sainte-Catherine Ouest et la démolition des bâtiments commerciaux qui empêchent l'église d'être vue à partir de la rue Sainte-Catherine ; quelques jours plus tard, le Gouvernement de Madame Marois annonçait la tenue d'élections générales au Québec.
Président du Parti québécois-PQ (2005-2007) élu par 53 % des membres qui ont exercé leur droit de vote .
Le 8 mai 2007, il démissionne de son poste de président du Parti québécois-PQ à la suite de la débandade subie par son parti lors des élections générales du 26 mars 2007 alors que son parti a perdu son titre d'opposition officielle à l'Assemblée nationale du Québec-ANQ aux mains du Parti de l'action démocratique du Québec-ADQ dirigé par Mario Dumont.
Le 16 octobre 2007, Boisclair annonce qu'il démissionnera de son poste de député de Pointe-aux-Trembles.
Professeur de relations publiques à la Concordia University de Montréal (2008-).
Membre du Conseil d'administration de la Régie des Installations olympiques (2008-).
Le 4 mars 2009, La Presse rapporte que Normand Casper Ouimet, un membre du chapitre de Trois-Rivières du gang des Hells Angels est devenu surintendant à la formation chez l'entrepreneur en maçonnerie L.-M. Sauvé en 2006.
Le 7 novembre 2012, Madame Marois nomme Boisclair délégué général du Québec à New York et, en même temps, sous-ministre associé au ministère des Affaires internationales du Québec ; Boisclair occupera son premier poste à New York durant le bon plaisir du gouvernement, mais celui de sous-ministre l'assure d'une permanence dans la fonction publique ; devant le tollé suscité par cette double nomination, Madame Marois obtient de Boisclair qu'il renonce à sa nomination au titre de sous-ministre associé au ministère des Affaires internationales.
Le 25 septembre 2013, Jacques Duchesneau, député du Parti de la Coalition Avenir Québec-CAQ et ex chef du Service de police de Montréal-SPVM, puis de l'unité anti-collusion du ministère des Transports du Québec révèle qu'une subvention de 2,5 millions $ a été accordée par Monsieur Boisclair à Paul Sauvé 4 jours avant le déclenchement des élections de 2003 ; Paul Sauvé est un entrepreneur qui, comparaissant devant la Commission Charbonneau, avait dit que son entreprise avait été investie en 2006 par le Hells Angel Normand dit Casper Ouimet.
Le 24 mai 2020, Monsieur Boisclair est mis en état d'arrestation, puis accusé d'agression sexuelle armée ; les faits qui auraient mené à cette arrestation n'auraient pas de lien avec son séjour à New York et se seraient produits à Montréal en janvier 2012. (Le Journal de Montréal, 12 juin 2020, page 8).
Le 29 mai 2020, Boisclair quitte le centre opérationnel de la police de Montréal. La date de son procès sera fixée plus tard. Le 31 décembre 2021, en page 25, Le Journal de Montréal rapporte que la date de son procès a été établie en janvier 2022.

Déclaration de Jacques Duchesneau rapportée dans le quotidien La Presse du 26 septembre 2013, page A7

«En 2005, M. Boisclair lui-même avouait que, alors qu'il était ministre, il avait consommé de la cocaïne. La question qu'on se pose : M. Sauvé étant associé aux Hells Angels et ...compte tenu qu'on avait une subvention de 2,5 millions de dollars... Est-ce que c'est venu influencer sa décision ? Je ne sais pas. On va obtenir les réponse» ; en anglais Duchesneau a qualifié M. Boisclair de «cocaïn addict».
N. B. Duchesneau n'était pas dans le salon de l'Assemblée nationale lorsqu'il a prononcé ces paroles ; il ne jouirait donc pas de l'immunité parlementaire si Boisclair ou Sauvé le poursuivait pour diffamation.
La subvention avait été accordée à l'Église St. James United. M. Duchesneau insinue que le fait que Boisclair qui a déjà admis avoir consommé de la cocaïne alors qu'il était ministre, aurait obtenu cette drogue des Hells Angels (cette allégation n'est pas prouvée), mais M. Duchesneau demande à la première ministre, Pauline Marois de retirer Boisclair de son poste de délégué général du Québec à New York.
Le 27 septembre 2013, le ministre Jean-François Lysée accorde la demande de Boisclair d'un congé avec solde afin de lui permettre de venir à Montréal défendre sa réputation à la suite des allégations de M. Duchesneau.
Le 28 septembre 2013, M. Boisclair annonce son intention de poursuivre Jacques Duchesneau en diffamation pour atteinte à sa réputation entraînant des pertes financières importantes pour lui-même.
Le 4 décembre 2013, La Presse révèle qu'André Boisclair a été nommé président du Comité d'examen environnemental du territoire de la baie James (Comex) prévu à la Convention de la baie James, le pendant du Bureau d'audience publique de l'environnement ayant juridiction sur le territoire de la baie James au-delà du 49e parallèle ; pendant 2 ans, il continuera à jouir des mêmes conditions que celles qu'il avait comme délégué à New York et il continuera de recevoir son salaire de plus de 175 000 $ / année même si son prédécesseur à ce nouveau poste n'en percevait que 90 000 $. (source : La Presse, 4 décembre 2013, page A16)
En 2014, M. Jocelyn Dupuis, directeur de la FTQ-Construction, déclare que lors des élections de 2007, il avait offert du personnel et les services de la FTQ-Construction à Monsieur Boisclair et que celui-ci avait accepté cette offre ; cette déclaration se rapportant à des faits illégaux survenus en 2007, le Directeur des élections du Québec ne peut poursuivre M. Boisclair ou M. Dupuis, le recours étant annulé par une prescription de 5 ans.
Le 26 mars 2014, le quotidien Le Soleil rapporte que M. Boisclair ne se rend pratiquement jamais au siège social de Québec de l'organisme qu'il préside ; le quotidien affirme que M. Boisclair ne dispose pas d'un bureau à Montréal. Madame Marois nie cette dernière affirmation et affirme que le bureau montréalais de monsieur Boisclair est situé dans les locaux de Recyc-Québec. Un journaliste du quotidien Le Devoir s'est présenté chez Recyc-Québec et au pavillon des sciences biologiques de l'UQÀM où une employée l'a dirigé vers le pavillon de la rue Président-Kennedy. À cet endroit, une porte-parole du ministère de l'Environnement a indiqué que M. Boisclair travaillait 3 jours/semaine à son bureau de Montréal, un bureau dont de nombreux membres du Comex ignoraient l'existence. (source : Le Devoir, 27 mars 2014).
Puis, en pages 3 du même journal :
«Québec a dû gérer ses frasques ; mélange de jeunes prostitués et de drogue. Le gouvernement a dû ramasser les pots cassés et conclure une entente confidentielle après une plainte concernant l'utilisation de drogue et la présence de jeunes dans son entourage alors qu'il était délégué général du Québec à New York». Article issu du bureau d'enquête du Journal de Montréal (Félix Séguin, Alexandre Robillard, Hugo Joncas, Nicolas Lachance, Jean-François Gibeault). (source : Le Devoir, 27 mars 2014, page 3).

Circonstances externes : M. Jacques Duchesneau n'était pas dans le salon de l'Assemblée nationale lorsqu'il a prononcé ces paroles ; il ne jouirait donc pas de l'immunité parlementaire si M. Boisclair le poursuivait pour diffamation.
M. Boisclair intente une poursuite en diffamation de 200 000 $ contre Monsieur Duchesneau.
Le 8 décembre 2014, M. Duchesneau et M. Boisclair s'entendent hors cours pour mettre fin à la poursuite de Monsieur Boisclair. Les termes du règlement sont confidentiels, mais Monsieur Duchesneau présente ses excuses publiques à Monsieur Boisclair.
Le 26 juin 2014, André Boisclair est nommé conseiller spécial auprès de David Heurtel, le ministre de l'Environnement du Québec ; il y sera chargé du dossier de la lutte contre les changements climatiques (2014-2016).
Président - directeur général de l'Institut de développement urbain de Québec (juin 2016 - 28 mai 2020).
Le 15 février 2018, André Boisclair reconnaît sa culpabilité aux accusations de conduite d'un véhicule alors qu'il était sous l'influence de l'alcool, d'avoir refusé de passer le test de l'ivressomètre et d'avoir tenté d'intimider un agent de police (entrave à la Justice) après que son automobile eut heurté un lampadaire le 9 novembre 2017 à Québec ; le juge Gilles Charest lui accorde une libération inconditionnelle, ce qui lui évite un dossier criminel.
Le 28 mai 2020, The Gazette rapporte qu'André Boisclair est accusé d'assaut sexuel et d'assaut sexuel armé avec l'aide d'un tiers non identifié perpétré le 8 janvier 2014 à Montréal ; la victime n'est identifiée que par ses initiales.
Le mandat d'arrestation signé par un juge indique «qu'il était accusé d'avoir agressé sexuellement une personne en se servant d'une arme, et d'avoir commis le crime avec la participation d'un tiers» (Journal de Montréal, 30 mai 2020, page 11).
Le 11 juin 2020, Le Journal de Montréal publie en première page de son édition : un gros plan de la photographie de Monsieur Boisclair accompagné de la mention en gros caractères :
«Boisclair a embarrassé le Québec
À New York... et à Montréal ;
(«Consommation de drogue ; Présence de jeunes dans son entourage. Les avocats du gouvernement sont intervenus.»)
Le 20 janvier 2021, Il est formellement accusé d'une seconde agression sexuelle. Selon la poursuite, ce dont il est accusé se serait produit en janvier 2014 quelques mois après la fin de son mandat de délégué à New York. Il est sous le coup de deux accusations criminelles qui pourraient non seulement lui coûter la liberté, mais aussi, s'il est reconnu coupable, voir son nom inscrit au registre des délinquants sexuels.
Le 30 septembre 2021, il subit son enquête préliminaire pour deux chefs d'accusation (l'un pour agression sexuelle avec la participation d'une tierce personne et un autre d'agression sexuelle armée) ces accusations résulteraient d'événements survenus en janvier 2014. Il doit aussi répondre à une autre accusation d'agression sexuelle survenue en 2015 et impliquant une personne différente.



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