Campe (définition)

Un article de la Mémoire du Québec (2022).

  • Canadianisme ; cabane construite dans la forêt et servant d'habitation aux bûcherons pendant la coupe du bois.


Corps de bâtiment de 30 pieds par 40 pieds d'une hauteur de 9 à 10 pieds recouvert d'un toit peu incliné construits pour loger les bûcherons et les draveurs en Mauricie au cours du XIXe siècle. Il n'y avait pas de fondations ni de poteaux plantés pour donner de la hauteur au bâtiment. ; les arbres abattus légèrements équarris de chaque côté étaient posés à plat sur le sol ;superposés, les arbres s'emboitaient les uns dans les autres à leurs extrémités rn manière de queue d'aronde : en guise de plafond, on disposait sur toute la surface des pièces de bois dégrossi de 4 à 5 pouces (10 à 15 cm) de diamètres et on calfeutrait les fentes avec de la mousse ; ce plafond était recouvert d'une couche de terre ou de sable de 2 à 3 pouces (5 ou 7,5 cm) d'épaisseur puis on posait le toit composé de pièces de bois creusées en forme d'auges, sdossées sur le faîtage et dont la pente facilitait l'écoulement des eaux; sur deux auges placées l'une près de l'autre, on en renversait une troisième qui couvrait complètement le joint entre les deux premières puis les fentes étaient calfeutrées avec de la mousse et, en hiver, avec du foin ; le bas du campe était renchaussé avec de la terre relevée en talus, afin de fermer toutes les issues et de le rendre plus chaud ; 2 ou 3 carreaux de verre de 12 à 15 pouces (30,4 à 38,1 cm). Une porte de planches façonnée à la hache et pendue sur des gongs de bois de 4 à 5 pouces (10 à 15 cm) de diamètre. Les grands bancs qui longeaient la table principale et les deux séries de couchettes adossées aux deux grandes parois ddu bâtiment étaient fabriqués de la mêm manière. Les chevaux étaient logés dans le même campe et l'espace qu'ils occupaient n'était séparé de celui des hommes par une palissade ; au centre du campe, on érigeait un foyer qui servait beaucoup alors pour la bouillotte, la cuisson des haricots et du pain ; ce foyer était en terre ou en sable, entouré de bois, plançons ou autres, de 2 pieds (60 cm) de hauteur par 8 à 12 pieds (2,43 m x 3,65 m) de largeur ; on y faisait brûler du bois de 8 pieds (2,43 m) de longueur ; la cheminée avait une forme d'entonnoir renverséfaite de grosss pièces de bois placées en travers l'une de l'autre ;Ducôté opposé à la fenêtre, s'élevaient les bèdes (lits) dans lesquels les hommes dormaient. ; des rondins fixés à des poteaux servaient de sommier sur lesquels étaient déposées des branches de sapin en guise de matelas ; pour dormir, les hommes s'enroulaient dans des couvertures.

  • Bibliographie -


La drave en Mauricie. des origines à nos jours - Histoire et traditions (Normand Lafleur, éditions du Bien public, 1970).

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