Cartier (George-Étienne)
Un article de la Mémoire du Québec (2022).
- Homme de loi (avocat) né en 1814 (6 septembre 1814) à Saint-Antoine-sur-Richelieu du mariage de Jacques Cartier et de Monique Paradis.
Études au Séminaire (Collège) de Montréal.
Membre fondateur des Fils de la Liberté (1834), il participe à la Bataille de Saint-Denis en 1837.
Patriote interdit de séjour par proclamation de Lord Durham le 28 juin 1838 pour implication dans les Émeutes de 1837. De mai à novembre 1838, il demeure au Vermont, États-Unis.
Frère
Époux d'Hortense Fabre, la soeur de Mgr Édouard-Charles Fabre, chanoine à l'évêché de Montréal. .
Le 8 novembre 1838, Cartier et 7 autres patriotes sont autorisés à rentrer au Canada sur promesse de bonne conduite.
L'un des fondateurs (1846) de la Banque d'Épargne de la Cité et du District de Montréal (Banque Laurentienne du Canada-BLC).
Comme avocat, il a eu comme clients la compagnie de chemins de fer du Grand Tronc et les sulpiciens, seigneurs de l'île de Montréal.
En juin 1846, il épouse Hortence Fabre, la soeur de monseigneur Édouard-Charles Fabre.
Député de Verchères (1848-1861), puis de Montréal-Est (1861-1867) à la Chambre d'assemblée du Canada-Uni-CACU. Secrétaire du Canada-Uni dans le ministère MacNab-Taché (1855-1856).
Président (1854-1857) de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal-SJBM.
Ministre de la Justice dans le ministère MacNab-Taché (1856)
Co-premier ministre du Canada dans les ministères Macdonald-Cartier (1857-1858) et Cartier-Macdonald (1858-1862).
Procureur général du Canada-Est dans les ministères Taché-Macdonald (1856-1857), Macdonald-Cartier (1857-1858), Cartier-Macdonald (1858-1862), Taché-Macdonald (1864-1865) et Belleau-Macdonald (1865-1867).
Participe aux conférences de Charlottetown (1864), de Québec (1865) et de Londres, Angleterre (1866 et 1867) ; à ce titre, il est considéré comme l'un des Pères de la Confédération.
Député du Parti conservateur du Québec-PCQ de Montréal-Est (1867-1871), puis de Beauharnois (1871-1873) à l'Assemblée législative du Québec-ALQ (1867-1871).
Député du Parti conservateur du Canada-PCC de Montréal-Est à la Chambre des communes-Cdesc (1867-1872).
Candidat du Parti conservateurdu Canada-PCC défait dans la circonscription de Montréal-Est aux élections générales fédérales de 1872, il est élu la même année député du Parti conservateur du Canada-PLC de Provencher (Manitoba) à la Chambre des communes-Cdesc.
Ministre de la Milice et de la Défense (1867-1873) dans le cabinet de John A. MacDonald ; le premier titulaire de ce ministère sous la Confédération.
Fait baronnet du Royaume-Uni par la reine Victoria en 1868.
Auteur des paroles du chant patriotique Ô Canada, mon pays, mes amours! dont la musique a été composée par Achille Fortier.
La maison située sur la rue Notre-Dame, à l'angle de la rue de Berri à Montréal qu'il habita avec sa famille de 1862 à 1871 a subi plusieurs utilisations depuis sa construction en 1837 pour Arthur Ross jusqu'à son achat par Parcs Canada qui en fit un musée en 1973.
La partie George de son prénom lui est donné en l'honneur du Roi George III.
Petit-fils de Jacques Cartier, député de Surrey. Petit-cousin d'Antoine-Paul Cartier. Beau-frère de Mgr Édouard-Charles Fabre et d'Hector Fabre.
Décès en 1873 à Londres (Angleterre).
- Distinctions -
La rue Cartier de Montréal, le square Sir-George-Étienne-Cartier de Montréal et le canton de Cartier proclamé en 1864 et situé à l'ouest de Sainte-Émélie-de-l'Énergie dans la région de Lanaudière honorent sa mémoire.
Le monument à George-Étienne Cartier au pied du mont Royal sur l'avenue du Parc honore sa mémoire depuis 1919.
Voir Québec (province). Crises. Insurrections de 1837 et de 1838.
- Crédits -
Les rues de Montréal - Répertoire historique (Ville de Montréal, Méridien, 1995)
Dictionnaire des parlementaires du Québec -1792-1992 (Les Pesses de l'Université Laval, 1992)