Chaudière (rivière)
Un article de la Mémoire du Québec (2022).
- Affluent du Saint-Laurent avec lequel elle conflue à Charny, près du pont de Québec.
Émissaire des lacs Mégantic, Drolet, Grande Coudée, Fortin et du Portage.
Reçoit les eaux des rivières Linière, Famine, des Fermes, Cliche, Nadeau, Lessard et Beaurivage.
Arrose Saint-Ludger, Saint-Gédéon, Saint-Martin, Saint-Georges, Notre-Dame-des-Pins, Beauceville, Saint-Joseph-de-Beauce, Vallée-Jonction, Sainte-Marie, Scott, Saint-Lambert-de-Lauzon (Lévis), Sainte-Hélène-de-Breakeyville et Saint-Rédempteur (Lévis).
- Longueur - 193 km.
Au printemps, le débit de la rivière atteint 1 700 000 l/s.
- Éphémérides -
Constituait, avec la rivière Kennebec, dans le Maine, États-Unis, la principale voie de communication des Abénaquis voyageant entre la Nouvelle-France et la Nouvelle-Angleterre.
1775 (Novembre) Empruntée par les troupes du colonel Benedict Arnold venues de Boston pour attaquer Québec.
1832 (21 et 22 mai) Important débordement.
1851 (30 octobre) Important débordement.
1885 (Printemps) Important débordement.
1896 (14 au 22 avril) Important débordement.
1903 Construction de la Centrale hydroélectrique de Charny.
1912 (16 avril) Important débordement.
1917 (17 au 19 juin et 30 au 31 juillet) Il tombe 140 mm de pluie en moins de 24 heures sur Beauceville ; important débordement causé par l'accumulation de bois flottant appartenant à la Brown Corporation.
1920 (27 mars) Important débordement.
1928 (7 au 8 avril) Important débordement.
1936 (13 au 20 mars) Important débordement.
1947 (7 mai) Inondation causée par l'accumulation de bois flottant de la John Breakey Limited ; ce sera la dernière drave sur la rivière.
1951 (5 avril) Important débordement.
1957 (20 au 21 décembre) Important débordement.
1967 Construction du barrage Sartigan en amont de Saint-Georges.
1970 Abandon de la Centrale, les ravages annuels causés par les crues printanières la rendant trop coûteuse à exploiter.
1982 (19 avril) Important débordement.
1986 (30 mars) Important débordement.
1991 (7 au 15 avril) Important débordement.
2006 (20-21 octobre) Une pluie abondante (entre 50 et 79 mm) s'abat sur la région de la Chaudière-Appalache au cours de la nuit, cause le débordement de la rivière Chaudière et de ses affluents et entraîne l'inondation de nombreuses maisons et bâtiments et l'évacuation de dizaines de résidants de Saint-Georges, Beauceville et Notre-Dame-des-Pins.
- Toponymie -
Sartigan vient du nom primitif de la rivière Chaudière ; la rivière Chaudière s'est d'abord appelée Méchatigan, mot amérindien signifiant «rivière ombreuse» ; ce nom se déforma en Sartigan et Saint-Igan.
À cause de la forme du bassin dans lequel elle se jette d'une hauteur de 35 m sur une largeur de 121 m, elle fut appelée Asticou ou Astican, mots abénaquis signifiant «chaudière», rivière du Sault de la Chaudière transformé en Chaudière par l'usage.
Les Abénaquis l'appellent Papawikotekw mot composé de papa et wikotekew le tout signifiant «rivière de la chaudière en étain», ou kikonteku signifiant «rivière au champs de maïs».
- Repères géographiques -
Sur le versant droit du bassin du Saint-Laurent.
Région touristique des Cantons-de-l'Est et Région touristique de la Chaudière-Appalaches.
Carte 6 et Carte 8.
Carte 6 sur Google Maps
Carte 8 sur Google Maps